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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 12:35

Cent ans Lecture commune avec Pascale (avec une petite journée de retard). Anne et Cécile feront leurs billets plus tard. 

 

Le mot de l'éditeur :

" Sara Susanne, Elida et Hjordis, sont respectivement l'arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère de la narratrice. Cent ans " est le roman de leurs vies, des hommes qu’elles voulaient et des hommes qu’elles ont eus, des enfants auxquels elles ont donné naissance. C’est aussi l’histoire d’une petite fille qui se cache au grenier pour l’éviter, lui. Elle a un crayon jaune qu’elle taille avec son couteau de poche et qui lui sert à écrire. À survivre."

 

Le mot de l'auteur extrait de l'entretien de Herbjørg Wassmo avec Pascale Frey, pour le magazine Elle, n°3402  (Source les éditions Gaïa)

« J'ai convié à un destin fictif ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère pour leur demander ce qu'elles pensaient de mon roman. J'ai dressé une jolie table, j'ai parlé à leurs fantômes, je leur ai servi du vin et j'ai bu tous les verres ! Vous comprendrez que je ne me souvienne plus de la fin de la soirée à l'exception d'une chose, une remarque de ma mère : "Il était temps que tu écrives cette histoire." (...) Il fallait que ce livre existe, et il ne pouvait pas être écrit par une autre que moi. »





« Non, je n’ai pas peur de perdre mon temps ici. J’ai plutôt peur de perdre l’autre temps, celui qui s’accumule et devient des années… » (page 213)

 

Herjorg Wassmo est née en Norvège en 1942, ses livres ont beaucoup de succès, ils sont d’ailleurs récompensés par de nombreux prix. C’est une auteur que j’apprécie énormément depuis ma lecture de : « Le livre de Dina » que j’ai vraiment beaucoup aimée. Dina est un sacré personnage. Elle est envoûtante libre et sauvage.

 

La première partie du livre m’a vraiment enthousiasmée, elle a réussie à m’emporter tout comme Dina l’avait fait. La deuxième, peut-être un peu moins, ma lecture s’est un peu ralentie.

 

Tout comme « Le cœur cousu » c’est vraiment une histoire de femmes, de mères, de filles et de sœurs. Elles sont fortes et courageuses. Elles sont déterminées à ne pas se laisser avoir par le destin. Elles se battent la rage au ventre et les yeux farouches. Elles refusent de baisser les bras.

 

Dans ce livre il y a d’abord tout ce que j’aime dans la littérature Nordique. La beauté grandiose de la Norvège, son atmosphère vivifiante et les embruns.



«  Arrivés au détroit de Raftsund, ils n’eurent plus qu’une jolie brise et cela prit du temps. De part et d’autre de l’étroit passage, ils touchaient presque le paysage. Les rochers luisaient de verglas mais les champs semblaient encore verts sous leur fine couche de glace. Les sommets des montagnes étaient blancs au-dessus du noir des à-pics et du gris des éboulis. Elle était installée, bien au chaud, sous une couverture en fourrure, à l’abri des embruns et des flocons de neige humide qui commençaient à tournoyer. Il était juste devant elle et tenait la barre. Le gamin s’était réfugié sous la voile (p39). »

 

La mer, mais pas celle des touristes, sage et disciplinée. Non, une mer contre laquelle il faut parfois se battre. Une mer qui a la couleur de la colère. Mais qui, parfois, sait être plus calme.

 

Alors que je redoutais au départ les changements de narration de l’auteur, qui passe de Sara-Suzanne à Elida et à la sienne aussi, j’ai trouvé que, finalement, ça donnait une certaine dynamique au livre.

 

Mais je vous cacherais pas que mes passages préférés sont ceux concernant Sara-Suzanne, l’arrière grand-mère de l’auteur.

 

Sara-Suzanne qui fera un mariage imposé mais qui se transformera en mariage d’amour.

«  Ses sentiments envers lui avaient changé quand il l’avait portée jusqu’aux maisons. Personne ne l’avait portée ainsi depuis son enfance. Serrée contre lui, elle avait senti la chaleur de son corps à travers les vêtements. Cette curieuse force avec laquelle il l’emportait, sans vantardise, sans un seul verre pour se donner du courage. Qu’elle le veuille ou non, cela lui inspirait confiance » (p42)

 

Sara-Suzanne qui posera pour le pasteur Jensen pour représenter un ange.

Sara-Suzanne qui se fera lectrice pour ne pas vaciller.

«  Le jour même, dans l’après-midi, elle déclara à la maisonnée qu’elle lirait à haute voix le soir. Après la traite et le coucher des enfants. Tous ceux qui en avaient envie étaient les bienvenus au grand salon. Maintenant, en pleins préparatifs de Noël. Elle mélangea elle-même du sirop et de l’eau dans une grande cruche et demanda à sa sœur Ellen, actuellement gouvernante chez eux, de préparer un grand repas de crèpes. lls vinrent tous. Les garçons de ferme de l’annexe, Kristoffer et Daniel de la boutique, les servantes. On ne pouvait pas laisser passer cette occasion. Celle de venir dans le grand salon prendre un verre de sirop de framboise et manger quelques pâtisseries ! Quand à la lecture, ce n’était pas si grave, on aurait toujours la patience de l’écouter (p385) »

 

Comme d’habitude il y a chez Wassmo des scènes de cuisine et de repas qui donnent l’eau à la bouche.

«  En juin quand le petit lieu noir fit son apparition, Karsten et Erda le prirent à la traîne et Annie se chargea de le faire cuire. La gamine de quatorze ans se sentit fière comme Artaban quand la vapeur salée et parfumée de laurier emplit la maison. Ils n’avaient que des vieilles pommes de terre comme accompagnement. Mais arrosées du bouillon de foies, elles prenaient un goût d’été et de mer (p106) »

 

Des descriptions de la Norvège qui donnent envie de courir faire ses valises pour y partir au plus vite.

Kjopsvik - view from the beach

Source panoramio 

 

Des scènes familiales qui dorlotent et d’autres qui vous malmènent.

Des prénoms imprononçables et les difficultés qui vont avec pour les retenir.

 

Mais parlons maintenant des passages concernant l’auteur, qui sont les plus touchants. Il y est question d’ombres, tout droit venu de son enfance, d’un certain « il » (son père), du mal et de l’empreinte qu’il a laissé dans sa vie.

Il est question d’un petit poisson, trouvé dans une source, qui devient un ami et avec qui elle a des conversations irréelles.

Mais aussi d’un arbre, qui porte le nom étrange de « Tremble » qui parle à Herbjorb en murmurant, qui a des feuilles en forme de cœur et qui aime les secrets.

 

Pour finir les quelques mots de la voix de l’auteur, encore, qui nous chuchotent au creux de l’oreille et qui nous en apprennent beaucoup.

«  Avec les cousins, on court beaucoup. Et on joue au ballon, ce que je n’aime pas trop. Je n’aime pas ce qui arrive brusquement à travers les airs. Je n’aime pas craindre l’inévitable. Ce qui est décidé par les autres.  J’aime mieux jouer à la marelle. C’est un sentiment extraordinaire que de tout maîtriser soi-même, et sur un seul pied. Sauter à la corde. Ou bien grimper. S’agripper. Décider soi-même du moment où on lâchera. J’aime faire ce que je suis capable de maîtriser. Personne n’a besoin de savoir ce que c’est. » p348)

 

Une lecture vraiment très émouvante…

 

Une superbe incursion dans le cœur des femmes.

 

Un superbe passage aussi p56 que je ne vous donne pas parce que Pascale l’a déjà fait (et oui, encore une fois Pascale, nous avons notés les mêmes passages). Je vous conseille fortement d’aller le lire chez elle.

 

Lu aussi par Kathel, Sandrine, Papillon, Dominique, Clara, Nina, Keisha et Margotte.

 

   La plage de Ramberg aux Lofoten. Photo: CH / Innovation Norway

   La plage de Ramberg aux Lofoten. . Photo: CH / Innovation Norway (source site officiel Norvège)

 

Petit rajout : j'ai failli oublier les challenges  

Logo_1 Challenge voisins-voisines de Kathel.  Scandinavie blanche de Prune: Norvège Femmes du mondel ogo Challenge littérature au féminin d'Anis

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 16:04

Depuis la visite chez moi de Margotte, m'inscrire à son challenge me titillait... Comment résister en effet à une auteure que j'adore (voir par ici) et que j'aimerais découvrir plus en avant ???

Alors voilà, ma décision est prise, ça sera avec moi...

J'ai en ma possesion une compilation de ses livres éditée par "Bouquins" (Robert Laffont)avec quelques titres que je n'ai pas encore lue. Je pense notamment à " La naissance du jour", "Bella-Vista", "Voyage égoiste" et au " Toutounier" 

Ce qui m'a décidé également c'est la date limite : 23 septembre 2012. Ce qui laisse largement assez de temps.

Il y a quatre niveaux possible, j'ai choisi pour ma part le niveau Bel-Gazou (évidemment !!!) qui demande à lire de un à trois romans.

Pour plus d'info c'est par ici.

Je vous donne tous les logos parce qu'ils sont plus beaux les uns que les autres. Je crois bien que les utiliserais tous, au gré de mes billets.... Challenge Colette

    

 

Un petit extrait de son talent ? Voilà un morceau de "J'ai chaud" tiré des textes du "Voyage égoiste" :

 

"Ne me quitte pas ! Assieds-toi, et lis-moi le conte qui commence par : " la princesse avait vu le jour dans un pays où la neige ne découvre jamais la terre, et son palais était fait de glace et de givre..." De givre, tu entends ? de givre !... Quand je répète ce mot scintillant, il me semble que je mords dans une pelote de neige crissante, une belle pomme d'hiver façonnée par mes mains... Ah ! J'ai chaud !...

J'ai chaud, mais... quelque chose a remué dans l'air... Est-ce seulement cette guêpe blonde ? Annonce-t-elle la fin de ce long jour ? Je m'abandonne à toi. Appelle sur moi le nuage, le soir, le sommeil. Tes doigts sous ma nuque y démêlent un moite désordre de cheveux...

Penche-toi, évente, de ton souffle, mes narines, et presse, contre mes dents, le sang acide de la groseille que tu mords... Je ne murmure presque plus, et tu ne saurais dire si c'est d'aise... Ne t'en va pas si je dors : je feindrai d'ignorer que tu baises mes poignets et mes bras, rafraîchis, emperlés comme le col des alcarazas bruns..."





Candace Lovely - Cat on a porch

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 14:45
Le canapé rouge Le canapé rouge Editions Sabine Wespieser et Folio
 
Le mot de l'éditeur :
" Parce qu’elle était sans nouvelles de Gyl, qu’elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s’interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal.
À la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu’elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l’attendre sur son canapé rouge, au fond de l’appartement d’où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d’Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenská qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant. Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l’ancienne modiste, une belle complicité s’est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. À mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer…
Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l’éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l’a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé.  " 
 
  
 
 
 
                                    
« Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente »
Camille Claudel s’adressant à Rodin
 
J’ai lu ce livre pour le challenge de Théoma « les coups de cœur de la blogosphère » et il est plus que temps puisque la date limite de ce challenge est le 30 juin 2011 (donc : demain !).
 
J’ai bien crû que ça n’allait pas fonctionner pour ce roman. Les cinquantes premières pages ne m’ont pas emporté du tout. Le style de l’auteur ne m’accrochait pas. Et puis d’un coup la magie a pris, et j’ai été emporté.
J’ai vraiment aimé la deuxième partie et la fin a fini de me convaincre. Elle est magnifique.
N’hésitez pas à ouvrir ce tout petit livre (138 pages) très vite lu de plus.
 
Vous y voyagerez à bord d’un transsibérien qui va à Irkoutsk.
Vous y rencontrerez des hommes qui portent les noms très russes et très virils d’Igor, un compagnon de voyage, et de Boris, un joueur d’accordéon, et qui laisserons une trace marquante dans la mémoire d’Anne.
 
" La sihouette d'Igor se fondait dans la pénombre du couloir, apparaîssait et disparaissait dans le mince écran laissé par les rideaux entrouverts. De temps en temps il allumait une cigarette, les volutes de fumée s'enroulaient autour de lui, brume légère et bleutée.../...
Cependant, sans lui, quelque chose m'aurait échappé, quelque chose de moi, de ma vie, qui m'avait mise dans ce train pour mieux me rattraper. Aujourd'hui encore, je continue de penser qu'il était véritablement un guide, un ange discret. N'avez-vous jamais croisé de ces êtres qui semblent ne pas se trouver sur votre chemin par hasard, mais par une sorte d'évidence si bouleversante que votre existence en est subitement transformée ?" (p51)

Des morceaux de texte qui vous rattrapent durant votre voyage et viennent vers vous juste au bon moment.
 
" J'avais cherché deux vers que je connaissais "J'étais absent de moi plutôt nuage indécis, un passant pas très sûr d'être vraiment quelqu'un" (A la lisière du temps, Claude Roy).../...
Ces vers qui m'avaient bouleversée un jour me rattrapaient dans cette minuscule maison où la vie de Gyl m'échappait, où je n'étais pas sûre d'être à ma place. Ils m'étaient d'un grand réconfort. Ce n'était pas la première fois qu'une telle chose se produisait, des mots, des phrases lues ici ou là avaient déjà volé à mon secours, ou m'avaient tout simplement accompagnée. J'en éprouvais toujours un réel bonheur. "(p71)

Vous y rencontrerez une femme qui chante "Souliko" toute la journée pour oublier qu’elle a perdu deux fils en Afghanistan.
 

Les fantômes d’une certaine Marion du Faouët et de son armée de brigands, ainsi que ceux de Milena Jesenska, Anita Conti et de Camille Claudel. (source Wikipedia)
Une vieille dame qui vit encore avec son grand amour Paul, pourtant tué à 19 ans mais qui, pour autant, ne vivra pas une vie triste et sans attrait.
Paul que Clémence rencontre sur la plage, Paul qui lui apprend à nager, Paul qui lui fait la lecture sur le sable des  «  hommes bleus » de Vaillant.
 
Les mots de Clémence :
" C'est peut-être parce qu'il est mort que je continue à attendre que la vie commence, je crois que je l'ai toujours attendue cette vie là, je veux dire la vie avec lui. L'autre, celle que j'ai vécue, c'était autre chose, c'était en attendant... Maintenant je suis une très vieille petite fille..." (p99)

Vous y verrez un ciel coloré en rouge par des enfants et leurs cerfs-volants.
Vous y apercevrez la splendeur du lac Baïkal. «Mystérieux lac, vénéré comme un dieu.»
lac-baikal-russie-248238.jpg
                           Lac Baïkal, russie
 
Vous y apercevrez des petits morceaux de l’enfance d’Anne, sa grand-mère qui lui a appris le langage des arbres et de leurs ombres
" Et puis j'avais dit, C'est un chemin, tout ce temps-là est resté sur un petit chemin de campagne, un chemin de terre caillouteux, bordé de haies et d'arbres dont les ombres me fascinaient. Oui, ce sont ces ombres des arbres sur le chemin auxquelles je pense, elles m'impressionnaient au point que j'évitais de poser les pieds dessus, je les contournais, j'étais persuadée qu'elles étaient l'esprit des arbres, leur langage aussi. Les jours de ciel couvert, leur absence m'inquiétait. Ma grand-mère Jeanne prétendait connaître ce langage et m'inventait des histoires où les arbres retenaient leurs ombres parce qu'ils étaient tristes ou en colère. Nous allions leur parler, elle et moi, nous leur demandions de nous pardonner si nous avions commis une faute. Jeanne était une femme délicieuse, elle regardait le monde dans un perpétuel éblouissement qu'elle savait me communiquer. Elle aimait la terre, la pluie, le vent. Je crois que je n'ai été petite fille qu'avec elle et sur ce chemin-là, je n'ai pas d'autres souvenirs, en tout cas aucun autre ne me semble parler de moi à cet âge... Parfois la nuit, nous partions avec sa chienne, Z, au bord de la rivière. Elle voulait me faire apprivoiser la nuit. Assises au bord de l'eau, nous écoutions la nature bruissante qui, au retour, me suivait jusque dans mes rêves... Plus tard, dans un musée, j'avais découvert un tableau de Cézanne, "la maison du docteur Gachet", j'avais fondu en larmes, le chemin et la maison un peu cachée par des arbres, c'était tout à fait l'image qui m'accueillait lorsque je rentrais de promenade, Jeanne venait de mourir, j'étais encore adolescente, je ne devais plus jamais retourner dans cette maison." (p100, 101)
 
Cézanne " La maison du docteur gachet "

Vraiment un très, très beau texte que je vous recommande chaudement.
     
objectif_pal_le_retour
 
 
 
 
 Objectif PAL d'Antigone
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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 15:26
Me voilà taguée par Lily et Juliette... Merci les filles  !!!
 
Les règles de ce tag sont plutôt simples :
1et 2- Re­mer­cier la per­sonne qui vous a oc­troyé ce prix et mettre un lien vers elle.
3- Mettre le logo sur votre blog
stylish blogger award
4- Dé­voi­ler 7 choses sur vous.
5 et 6- Nom­mer 7 blo­gs à son tour.
7- Prévenir les personnes concernées
 
Voilà donc pour les révélations (rien de bien croustillant...)
1) Je suis en recherche permanente et assoiffée de toute forme de beauté dans ce monde absurde et souvent désespérant.
La peinture en est un bon exemple

 
Auguste Renoir
 
2) J'ai une fascination excessive pour les pays nordiques et scandinave et pour leur littérature.
  
 
3) J'aime nager au delà de ce qui est possible. Nager pour moi est une source de bonheur absolu. L'eau est définitivement mon élément. C'est la béatitude complète lorsque je nage. J'ai une préfèrence pour les rivières, les lacs, la mer... Mais j'aime bien aussi les piscines...
 
  

4) Il n'y a pas une semaine qui passe sans que je fasse (au moins) une visite dans une librairie. Y passer une heure est un minimum.
 
hemon-noel-3.jpg
 Noël Hémon
 
5) J'aime lire depuis toujours et ma soif ne sera jamais rassasié.

 
6) La musique me porte, m'emporte, m'enivre... J'en ai un besoin viscéral et instinctif.
Voilà la dernière pépite découverte chez Rose et Gris
7) Pour finir j'aime tout simplement la pluralité de la vie...
 
 Je ne tague personne, ce tag ayant déjà largement circulé...
 
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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 14:19

challenge-Des-notes-et-des-mots-4.jpg

 

Deuxième participation pour le challenge d'Anne. Il s'agit d'un billet rétroactif de la lecture de Garden of love" de Marcus Malte.

Garden of loveGarden poche

 

Mon billet en intégralité ici-même.

 

Un petit extrait du billet :

 

Il fait parti de ces livres, vous savez, ces livres qui sortent de l'ordinaire. Ceux qui vous rappelent pourquoi vous aimez tant lire. Un de ceux qui vous bouscule et vous malmène.

 

C'est un livre qui vous empoigne, vous dévore, vous possède comme une fièvre. Vous tournez les pages comme envoutés, même si vous entrez dans un prodigieux cauchemar. Vous n'avez pas d'autres choix que de continuer. C'est une histoire qui a un sacré souffle, un roman qui a une sacrée personnalitée...

La vie, le monde qui gravitent autour de vous s'effacent, s'écartent comme un rideau.

Et vous avez devant les yeux un univers glacial mais prenant, une histoire incroyable.

Et vous entrez là dedans à petits pas, timidement d'abord, et sans hésitation après comme on se jette dans une décision pour laquelle on a longtemps hésité.

Vous avez le souffle court et le coeur battant...

N'est ce pas là ce que l'on demande à n'importe quel livre ???

Cet évasion là ?

 

Et surtout, ne croyez pas lire un polar, ce livre est beaucoup plus que ça. Il a de vrais qualités littéraires (attention, je ne dis pas que les polars n'en ont habituellement pas mais c'est vrai pour certains). Il a pour lui un vrai style et une écriture percutante.

 

Un passage de "Garden of love" : 

 

"On est arrivés trempés. Les petits avaient encore des algues brunes collées aux bottes et aux pantalons comme des bouts de sparadrap. Piteux et hilares à la fois.

- Ben voyons... a soupiré Florence en nous voyant.

Sourire aux lèvres. Dieu qu'elle était belle. On s'est déshabillés et frottés avec des serviettes. Les enfants riaient. Tout cela représentait une tranche de vie familiale absolument parfaite. L'image même de l'harmonie et du bonheur. Des gens qui s'aiment. Je ne peux pas m'empêcher d'y croire, à chaque fois. Je cherche alors le regard de Flo et j'espère de toute mon âme qu'il ne se démentira pas. S'il y a  une chose que j'ai apprise, c'est à repérer les ombres qui planent au fond de ses yeux.../...

 

.../... Il a plu tout le reste de la journée par intermittence. Nous n'avons plus mis le nez dehors mais les garçons se sont tenus tranquilles. Le sapin, la crèche. Les derniers préparatifs. Et toujours cette impression de bonheur ordinaire et serein. Quelque chose d'extrêmement précieux pour moi. Hélas, avec ce qui se jouait dans les replis de mon crâne, il m'était impossible de me laisser aller et d'y adhérer pleinement. Je voyais ça de l'extérieur et ma propre joie, ma petite fête personnelle en était en partie gâchée. Ne serais-ce que pour ça, j'en voulais à Ariel d'avoir reparu juste ce jour-là. J'ai du mal à croire au hasard.

On s'est fait notre petit repas de réveillon tous les quatre. Le sapin clignotait dans un coin du salon. Florence avait disposé des espèces de lumignons multicolores un peu partout dans l'appartement. J'ai chassé l'idée que ça pouvait ressembler à une veillée funèbre. Je me suis concentré sur leurs visages. Celui de Flo. Celui d'Etienne le Sage. Celui de Mattéo, Mat-au-Marteau, roi des bricolos. Mes trois merveilles. Mes trois étoiles dans la nuit noire. Les reflets avaient des éclats doux sur leur peau comme autour d'un feu et leurs yeux brillaient. J'ai souhaité qu'il n'y ait jamais de fin à ça.

Mais qui sait où se perdent nos prières ? "

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 20:23

Voilà donc mon premier billet pour le challenge d'Anne : des mots et des notes.

Pour mon premier billet je commence par un billet rétroactif d'une lecture du mois de novembre 2010.

Une lecture idéale pour ce challenge, ou la musique se mèle d'une façon grandiose à la littérature.challenge Des notes et des mots 4

 

Mon billet du 16 Novembre 2010 en intégralité :

 

Fugue       coeur[1] Gros, gros coup de coeur !!!

 

Quatrième de couverture

 

"Madeleine s'enfuit de l'école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie son nom le long de la rivière. L'enfant est saine et sauve, mais Clothilde y perd la voix. Sa voix du quotidien, sa voix de mère, de fille, d'amie et d'amante lui fait désormais défaut.

Clothilde consulte, se refuse aux traitements, se heurte à l'incompréhension de tous. Et, contre toute attente, prend des cours de chant. La voix chantée de Clothilde est belle, sublime même. Passionnée de musique depuis l'enfance, comment pourrait-elle se détourner de ce talent qui affleure ?

Un portrait de femme d'une tonalité bouleversante."

 

   

Un livre, que pour ma part, je range dans la catégorie livres au miel.

Le genre de livre ou l’on voudrait se vautrer encore et encore tellement on y est bien…

Un de ceux qui garderont une place particulière, celle des livres qui font du bien, et qui mettent le cœur au chaud, un peu comme une bouillotte que l’on garderait au cas où…

De ceux qui réconfortent, qui dorlotent et que nous relirons encore et encore…

C’est un livre douillet, moelleux, chaleureux…

Clothilde a perdu la voix, mais elle ne dégringole pas, bien au contraire…

Clothilde chante et elle s’élève, grandit.

Elle sait ce qu’elle veut, ne faiblira pas.

Ce livre nous parle d’une femme qui commence à penser à elle-même sans être égoïste pour autant. Elle se recentre sur elle-même et cela sans mettre de côté ou oublier ceux qu’elle aime et qui l’entoure.

Ce livre nous parle de l’amitié, de la vie qui va vite…

Il nous parle de la nostalgie que nous ressentons à voir nos enfants grandir trop vite.

De l’importance qu’ont, dans nos vies, nos animaux familiers et la tristesse de les voir nous quitter un jour.

De la richesse de nos souvenirs et de l’or de ces photos d’enfances de nos enfants que nous chérissons.

Il nous parle de ces Noëls passés à faire des bonhommes de neige, de la luge, qui se terminent par un goûter pris au chaud, composés de bûche et de chocolat chaud et qui resteront dans nos cœurs, bien à l’abri.

Il nous parle des rapports que nous avons avec notre corps, qui sont plus ou moins sereins, ou l’inverse, selon les jours et nos humeurs.

Ce livre nous parle aussi de la musique et de la façon dont elle nous enivre, de la volupté qu’elle nous offre…

 
 

" Sur ce chemin qui la ramenait vers l’école, elle se refit le film du matin. Elle se revit, toujours dotée de sa voix, ce qui lui paraissait déjà presque inconcevable, préparant les enfants.

Elle n’aurait pas eu besoin de la fugue de Madeleine pour que cette rentrée scolaire entre toutes soit mémorable. C’était d’une certaine manière la première et la dernière rentrée. La première pour les jumeaux, Adèle et David enterraient leurs de vies de petits et c’était donc pour la mère, la « dernière ». Le temps de la toute petite enfance de sa progéniture était révolu.

Dès le lever, elle s’était dit : « Vivement demain que la cérémonie des adieux soit finie. »

Elle s’était contrôlée au mieux mais n’avait pas caché aux enfants la nervosité qui l’étreignait : « Petite fille, j’aimais la rentrée, j’aimais l’école… mais comme maman, ces jours-là sont curieux, je vous vois grandir d’un coup… c’est bien comme ça mes enfants, un temps commence, un autre finit, je dois en prendre acte. Voilà. Ce soir, vous aurez des tas de choses à me raconter. "

 

" Elle, qui, pendant sa première grossesse, n’avait pas eu la moindre envie de fraises, avait décidé au cœur de la nuit, son premier enfant à peine né, qu’elle aurait un chien, qu’il serait le plus grand et le plus blanc possible. "

Le lendemain de sa sortie de l’hôpital, le bébé dans une poche façon kangourou calé entre ses seins, elle était partie en chasse de chien. Le soir même, un chiot des Pyrénées intégrait la famille, un pastou, un berger. Il était « Beau ». "

 

" Au titre 1, L’air de la paix de Scarlatti, All’s arme si accesi guerrieri che fate, une cape sonore lourde comme le plomb venait de se poser sur les épaules de Clotilde, elle lui couvrait tout le dos. Tout en elle écoutait, guettait les sons, les assimilait, ses doigts, son ventre. Des voiles de couleurs tranchées dansaient devant ses yeux.

Elle s’assit à l’aveugle sur son radeau.

Ses pieds semblaient s’enraciner dans le sol, le creuser, chacun de ses cheveux, se faisait antenne.

Au titre 2 deScarlatti, L’air de l’espérance, elle s’absenta dans un pays où le temps n’existait pas, en apnée dans un monde de sons.

Au titre 3 de Haendel, Un pensiero nemi di pace, air de la beauté, triomphe du temps et de la désillusion, elle revint au monde pour prendre conscience de son système nerveux assiégé, elle aurait crié si elle avait pu. "

 

" "Je respire donc je chante " , se répétait Clothilde.

En bas de chez Mme Maisonneuve, elle passa devant sa voiture garée là sans s’arrêter. Elle descendit et remonta d’un pas rapide et rythmé la petite rue pentue de derrière le centre-ville qui liait le presbytère de la cathédrale aux quais en contrebas. Pour se dégriser. Elle aurait volé tant elle se sentait légère et chargée d’énergie tout à la fois. A cette femme qui n’avait parlé depuis deux mois que par rébus, le souffle contrarié toutes les trois syllabes cette heure de chant, ses vibrations aiguës, sombres, longues dans ses os, réinsufflaient une deuxième vie.  "Je respire donc je chante"

 

" Existait-il une musique constituée d’une seule note égarée entre deux plages de silence illimité ? N’était-ce pas cela une photo ? Une image comme une brèche où l’imagination engouffrait drames, joies, expériences vraies ou fabulées. Un puits sans fond, une note hors mesure, sans tempo et sans clé.

Une photo, de ce qu’elle révèle, ne dit rien ou trop ?

Pourtant si la maison brûlait, Clothilde sauverait les photos et les films de ses enfants avant leurs papiers d’identité ou ses partitions. Elle sauverait les photos de ses enfants et le portrait de sa mère à l’entrée de sa chambre.

Déraison ? "

 

" Ce qu’elle voulait c’était « faire » de la musique et comme l’amour, et comme l’écriture peut-être pour qui écrit, ce n’est pas quelque chose à propos de quoi on parle. On la fait justement parce que la parole ne suffit pas. " 

 

Un livre vraiment très beau, émouvant et superbe... 

Vous passerez un très beau moment avec ce roman, alors n'hésitez pas...

Je pense même l'offrir à Noël, c'est dire à quel point je l'ai aimé...

 

Lu par Sandrine, Cynthia, Clara, Alex, Mirontaine, Saxaoul, Emilie, Cathulu, Marie L et Aifelle.

 

Très belle lecture 

 

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 12:00

challenge Des notes et des mots 4

 

Je ne vous ferais plus le coup du : c'est le dernier challenge sûr et certain (je ne suis plus sûr de rien...)

Pour le thème de ce challenge voilà ce qu'en dit Anne (parce que, très évidemment, c'est elle qu propose ce challenge) :

 

"Je vous propose de lire des livres qui ont un lien avec la musique. Tous les genres de livres sont possibles, romans, polars, jeunesse, albums pour les petits... Et tous les styles de musique sont permis, bien sûr, du jazz à la musique classique, assez bien représentés dans les romans contemporains, je crois, mais aussi, pourquoi pas, la chanson française, le rock, le métal, etc ! Je vous propose même d'inclure à ce challenge des titres qui contiennent un mot de vocabulaire musical, sans nécessairement avoir un lien avec cet art. "

 

 Pour plus d'info c'est ici que ça se passe.

 

Mais j'aurais eu du mal à résister à celui-là. Tout d'abord parce que je trouve l'idée excellente et que, comme d'habitude, les trois titres que j'ai choisis sont déjà sur ma PAL. Cela sera peut-être l'occasion de les faire sortir de l'oubli (pour certains). Et puis, surtout, ce qui a fait cesser mes doutes (et bien oui, j'hésite tout de même à me lancer dans un nouveau challenge...) c'est que la date limite de ce challenge n'est pas pour tout de suite (deux ans). Donc aucun stress à avoir. Nous avons jusqu'au 21 juin 2013 (date de la fête de la musique).

Et en plus vous pouvez choisir des lectures et des billets rétroactifs.

 

Il a trois niveaux pour ce challenge. J'ai choisi le niveau Mélomane averti, ce qui fais qu'il me faudra lire au moins 3 livres et visionner un film ou écouter un CD.

 

Voilà donc les titres choisis (d'autres titres et des idées chez Anne)

 

- Le blues des grands lacsLe blues des Grands Lacs  de Joseph Coulson

- Les variations Goldberg Les variations Goldberg de Nancy Huston

ou

- L'accompagnatrice L'Accompagnatrice de Nina Berverova

 

et pour finir un billet rétroactif d'une lecture coup de coeur :

- Fugue Fugue de Anne Delaflotte Mehdevi

 

                                       

 

Bonnes lectures et bon challenge !!!

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 16:41

radio_des_blogueurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette fois Leiloona propose pour thème l'été (évidemment) et les vacances qui s'annoncent, un titre éclatant de bonne humeur... Des chansons qui nous rendent heureux...

Alors, vous je sais pas, mais moi (après avoir éliminé " Je veux du soleil " déjà choisi par Marie L. ) j'ai immédiatement pensé à cette chanson que j'adore et qui, tout de suite, me met le coeur en joie et me transporte direct au bord de la plage, les yeux sur le large, les pieds dans l'eau... ect...

Cette chanson c'est : "Sous le soleil exactement"

 

 

 

En prime la vidéo. Un extrait de la comédie musicale de "Anna" de Pierre Koralnic.
Définitivement : J'ADORE !!!!!!!!!!!
 
Divin !!! Juste parfait...
 
  
 
D'autre part je suis tombé sur un billet de George, elle se fait un petit défi lecture juste avant les vacances scolaires. Et j'ai beaucoup aimé l'idée. Pour les détails c'est ici.
Pour ma part je vais essayer (oui, je dis bien essayer...) de consacrer au moins trois temps de lecture par jour. Une petite demie-heure le matin, une heure l'après midi et une autre le soir.
Et cela le lundi, mardi, jeudi et vendredi de toutes les semaines qui restent avant les vacances scolaires (il reste environ trois semaines)
On verra bien si j'arriverais à m'y tenir.
Parce que, tout simplement ma pile (mes piles...) commence à ressembler à ça :
 
 
 
Je sais bien ce que certaines (et certains...) diront : la lecture c'est du plaisir et les moments ne se choisissent pas, mais... :
Un peu de discipline pendant quelques jours ça peut pas faire de mal, non ?
Et puis, si vous êtes une femme (malheureusement c'est toujours d'actualité) vous le savez bien, il y a toujours quelque chose à faire, un truc qui ne peut pas attendre : le lave-vaiselle à remplir, une bassine de linge à vider, du repassage, l'aspirateur qui se sent seul, les devoirs à surveiller... ect... Je vais m'arrêter là, vous devez savoir de quoi je parle, non ???
Bref, pour une fois, des horaires comme chez les militaires et bien... ça peut être une chouette expérience...
 
Voilà son super logo :
 
 
Je commence donc ce défi demain...
Je vous tiendrais au courant de mes avançées (ou de mon échec )
Et bien sûr je suivrais avec beaucoup d'intérêt celles de George.
Quelques unes pour nous suivre ???
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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 11:06

jeune_femme_lisant_dans_un_jardin___huile___henri_lebasque

"Jeune femme lisant dans un jardin" Henri Lebasque

 

Des lectures plutôt intéressantes ce mois je dois dire :

 

Tout d'abord un coup de coeur :

 

- La terre fredonne en si bémol de Marie Strachan La terre fredonne en si bémol

Une lecture magnifique

 

Un coup de coeur jeunesse :

 

- La reine des mots d'Armand Cabasson La reine des mots 

Un personnage d'adolescente vraiment extrêmement bien dessinée

 

J'ai beaucoup aimée aussi :

 

- Loving Frank de Nancy Horan Loving Frank

La voix de Mamah m'a beaucoup touchée ; terriblement proche, terriblement intime. L’on suit ses pas, son chemin, ses hésitations, ses doutes avec beaucoup d’intérêt…

 

- Quinze kilomètres trois de Martine Laval Quinze kilomètres trois

Un petit livre très court mais du concentré ! (billet à suivre)

 

J'ai aimé mais sans plus :

 

- Le tour d'écrou d'Henry James Le tour d'écrou

Une atmosphère très réussie mais une fin un peu frustrante...

Un mois satisfaisant et seulement un billet en retard :0)

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 11:24

Le tour d'écrou  Le tour d'écrou 

 

Lecture commune avec Zarline, que je remercie en passant pour avoir bien voulu décaler la date (mais j’ai quand même réussi à avoir un jour de retard !!!…)  

 

Mot de l’éditeur :

« La veille de Noël, un homme lit l'histoire étrange racontée par l'un des témoins des faits rapportés, une gouvernante chargée de garder deux enfants que viennent hanter des fantômes dépravés qui se jouent de leur innocence. »

 

Je voulais d’abord lire ce texte pour le Read A Thon et finalement je me suis dit que ça ne serait pas un texte si facile que ça… Je peux dire maintenant que j’ai bien fait. C’est un texte qui demande toute notre concentration et d’avoir la pleine mesure de ses moyens (en l’occurrence : ne pas être trop fatigué !!). Mais je dois avouer que je ne renouvellerais sans doute pas avec cet auteur, le style ne m’a pas convaincu plus que ça.

 

Que dire de l’histoire… Si j’ai été effrayée ? La seule chose que je peux vous dire c’est que j’ai lu les dernières pages hier soir, dans mon lit, juste avant de m’endormir et que ça n’a pas loupé : j’ai fait un cauchemar. Est-ce dire que je suis facilement impressionnable ? Oui, certainement.

 

L’atmosphère, l’ambiance est incontestablement réussie. On est en plein dans l’époque victorienne et c’est sans doute cela qui a contribué à ne pas faire de ma lecture un échec. Mais cela n’empêche pas que, au final, cela ne soit pas un coup de cœur.

Ce que j’ai le plus aimé c’est la narration en forme de récit, de journal, de la gouvernante. On est donc au plus près des faits.

Mais bon, c’est quand même une lecture qui m’a laissé un peu perplexe. Je n’y ai pas adhéré tant que cela.

Ce huis clos (ou presque) vous fait glisser dans une atmosphère étouffante, angoissante, presque malsaine je dirais.

Deux trois petites choses m’ont choqués, tout d’abord ces enfants qui apparaissent tout d’abord angéliques et adorables et tout à coup deviennent, pour la gouvernante « mauvais » et cela pour la seule et bonne raison qu’ils auraient des contacts avec des fantômes ??? Et ce couple, dépravé, le serait uniquement parce qu’ils ont eu une liaison de leur vivant ???… Ou alors il y avait peut-être autre chose que je n’ai pas saisi ?

 

Et il y a cette phrase de l’auteur qui me semble incroyablement sexiste :

 

«  J’avais eu moi-même des frères, et ce n’était pas pour moi une révélation que les petites filles puissent être des idolâtres serviles des petits garçons. Mais ce qui surpassait tout, c’était qu’il y avait au monde un petit garçon capable de montrer la plus grande considération pour une créature de sexe, d’intelligence et d’âge inférieurs. » (!!!!!!)

  

 

Quelques extraits pour finir.

L’arrivée de la gouvernante à Bly (le domaine où les évènements auront lieu) :

 

«  Je suppose que j’avais tellement pressenti, ou redouté, quelque chose de mélancolique, que ce qui m’accueillait ne pouvait être qu’une bonne surprise. Je me rappelle comme la plus agréable des impressions la large et limpide façade, ses fenêtres ouvertes, ses frais rideaux, et les deux servantes guettant mon arrivée ; je me souviens de la pelouse, des fleurs éclatantes, du crissement des roues sur le gravier, des épaisses frondaisons au-dessus desquelles les freux tournoyaient et croassaient dans le ciel doré. Ce décor avait une grandeur qui le rendait bien différent de ma triste maison familiale, et alors est aussitôt apparue à la porte, tenant une petite fille par la main, une personne courtoise qui m’a fait une révérence aussi correcte que si j’avais été la maîtresse des lieux ou une visiteuse distingué. »

 

La première apparition qui déstabilise la gouvernante :

 

« Toute cette impression du moment me revient du moins avec une intensité qui me permet de l’exprimer ici avec une précision que je ne lui ai encore jamais donnée. C’était comme si tout le reste de la scène avait été frappé de mort à l’instant même où j’apercevais… ce que j’ai aperçu. Je peux encore entendre, en écrivant, le silence prenant dans lequel sont tombés les bruits du soir. Les freux ont cessé de croasser dans le ciel doré, et durant une minute, cette heure amicale a perdu toute voix. Mais rien d’autre n’avait changé dans la nature, à moins bien sûr que l’étrange intensification de mon regard n’ait été un changement. L’or était toujours dans le ciel, la limpidité dans l’air, et l’homme qui me regardait du haut des remparts était aussi net qu’un tableau dans son cadre. »

 

Et les enfants qu’elle commence à regarder d’un autre œil :

 

«  Oh oui, nous pouvons rester là à les regarder, et ils peuvent nous faire leurs petites démonstrations autant qu’ils veulent ; mais lorsqu’ils font semblant d’être absorbés dans leur conte de fées, ils sont en réalité plongés dans leur vision de revenants. Il n’est pas en train de faire la lecture à sa sœur, ai-je déclaré, ils sont en train de parler d’eux… ils se disent des horreurs ! Je sais que je raisonne comme si j’étais folle, et c’est vraiment étonnant que je ne le sois pas encore devenue. Ce que j’ai vu vous aurait rendue folle ; mais ça ne m’a rendue que plus lucide, m’a fait saisir bien d’autres choses »

 

 Il existe également en version BD : 



Dont en voilà une planche :







Et il y a le film aussi, mais je précise que je n'ai pas eu l'occasion de le voir : Les Innocents

 






L'extrait est justement la première apparition que subit la gouvernante.
 
laurier_couronne_fdb39 Ma participation au challenge "Petit bac", catégorie "Objet" d'Enna
   Et la challenge "La littérature fait son cinéma" de Will 

 

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  • : Je suis une jeune femme passionnée de littérature... Mon blog sera surtout un concentré de ma plus grande passion : la lecture... Il y aura aussi quelques touches de peintures, de cinéma, de musiques et un peu de ma vie aussi... L'Or des Chambres pour un hommage à la très grande Françoise Lefèvre dont j'emprunte le titre d'un de ses livres.
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Challenges 2013

tour-du-monde-1

Le tour du monde en 8 ans

 

Challenge Irlande : illimité !!

 

Fin : 31 Juillet 2013

 

objectif-pal-001[1]

Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité

 

http://img15.hostingpics.net/pics/279733ILEDESERTE2.jpg

Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

Fin : 30 septembre 2013

 

Fin : 30 juin 2013

 

Il viaggio

Fin : 31 Octobre 2013

 

Fin : Décembre 2013 (prolongation) 

 

Challenge littéraire

Repris par Anne 

Fin 31 décembre 2013     

 

Liste des participants

Fin : novembre 2013  

 

challenge gilmore girls 2013

Repris par Touloulou

Date de fin : 08 octobre 2014 

 

challengeQuatreSaisons    

Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013

 

dc3a9fi_scandinavie_blanche

            3/5 Ici et  et

Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig 

 

Fin : 28 Juillet 2013

 

logonaturewriting1 

-/5

Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)

 

  Challenge Colette

-/3

Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation) 

 

Ici, et là 

3/3

Fin : 21 Juin 2013

 

Femmes du mondel ogo  

Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway