" Je savais qu'il s'agirait aussi d'un voyage littéraire, une histoire d'amour pour la mer, indissociable de l'amour des livres, et d'un voyage intellectuel, évoquant l'emprise qu'à "l'idée du surf" sur son imaginaire ; il y aurait là une tentative de mariage entre vie du corps et vie de l'esprit. Je me disais que n'importe qui pourrait s'identifier à cette femme, ou du moins, tous ceux qui connaissent l'insatisfaction de la vie dans une ville moderne où la nature est réduite à ces petits espaces verts nommés parcs, que Freud appelait "des réservoirs d'air frais", ou à ces espaces verts encore plus petits que sont nos jardins ; l'insatisfaction qu'on ressent à rouler dans des voitures climatisés, à travailler dans des bureaux climatisés et à se couper de tout ce qui nous lie à la sauvagerie sublime des élements. Le voyage qui ramène cette femme à l'eau, la redécouverte de cette partie de sa personnalité qu'elle avait remisée en même temps que sa planche de surf seraient aussi la redécouverte d'une côte qu'elle avait connue et aimée dans sa jeunesse, mais qui lui était devenue étrangère?
Cette femme, c'est moi, bien sûr."
"Ce sentiment océanique" de Fiona Capp, extrait de l'avant-propos (P13)
Quelques mots sublimes dans lesquels je me retrouve tout à fait....
Très bon dimanche !