Puisque le challenge Halloween prend fin aujourd'hui, il faut vite, vite, que je parle de ce livre, fini tout juste ce matin...
Quatrième de couverture :
"Angleterre, fin de l'ère victorienne. Constance Langton reçoit la visite d'un avocat, John Montague. Celui-ci lui annonce qu'elle vient d'hériter d'un manoir de famille dans le Suffolk, Wraxford Hall, et lui conseille de vendre la propriété sans perdre une seconde. Wraxford Hall jouit en effet d'une sinistre réputation : ses précédents propriétaires y sont morts dans d'étranges circonstances et une jeune femme, Eleanor Unwin, y a mystérieusement disparu avec sa fille. Quels terribles secrets renferment Wraxfod Hall ? Au fil du journal intime d'Eleanor et des recherches de Constance, deux femmes dont le désir d'indépendance dénote en pleine époque victorienne, se lèvent peu à peu les mystères qui entourent l'étrange demeure. Pièges machiavéliques et coups de théâtre en cascade, terreurs intimes, étranges obsessions et secrètes inconvenances, tout est réuni pour faire de cet hommage très moderne au roman gothique et victorien un chef-d'œuvre du genre."
Voilà une lecture assez prenante mais que je n’ai pas aimé autant que je le pensais… Qu’Est-ce qui m’a manqué au juste… Je ne sais pas trop, peut-être une atmosphère un peu moins vénéneuse que je m’y attendais… Et je pense que j’avais trop en tête ce livre que j’avais tant aimé de Kate Mosse : «Fantômes d’hiver» auquel je n’ai pas m’empêcher de faire le lien durant toute ma lecture…
Je n’ai pas retrouvé dans celui-ci cette atmosphère particulière, ce charme délicieux que j’avais tant aimé dans «Fantômes d’hiver»
Plusieurs voix se croisent dans « La séance », tout d’abord une jeune femme Constance Langton, qui va hériter d’un manoir dont l’histoire est sulfureuse : Wraxford Hall.
A ceci se rajoute la voix d’un avocat John Montague, celui là même qui lui annonce son héritage.
Ainsi que celle d’une jeune femme Eleanor, qui mal aimée et mal à l’aise dans sa famille rejoint sa meilleure amie et son mari dans le presbytère de Chalford (George est pasteur).
Elle fuit surtout des « visitations » qu’elle voudrait oublier et dont elle voudrait surtout « guérir ». La première lui est venu après une chute dans les escaliers, suite à une crise de somnambulisme dont elle est sujette.
Voilà en quelques mots la trame du récit.
Vous rencontrerez pêle-mêle dans ce livre :
Un manoir sinistre et délabrée dans lequel il se passe de drôles de choses…
Une galerie dans laquelle il ne fait pas bon se promener.
Une armure qui renferme bien des secrets
Une famille, les Wraxford, dont les hommes sont vraiment, vraiment infréquentables…
Des hommes qui jouent avec le feu du ciel et qui utilisent les éclairs et la foudre à des fins pas très catholiques.
Une maison glaciale et très angoissante.
Une jeune femme amoureuse qui fera un mariage contre son gré, sans même savoir comment ça a bien pu lui arriver.
Et une autre qui aimerait bien démêler les fils de tous ces mystères…
Au final, une lecture très victorienne…
« J’étais de plus en plus convaincue de m’être trompé de chemin quand, sans le moindre avertissement, celui-ci contourna un énorme chêne et déboucha sur une vaste étendue en friche, envahie de mauvaises herbes et de ronces, qui avait dû être autrefois une pelouse. De l’autre côté, à une cinquantaine de mètres, se dressait un grand manoir de style élisabéthain, avec des murs d’un vert sale, traversés de poutres noircies, et couronnés par de multiples pignons…/… Je reportai mon attention sur l’habitation principale. Même à cette distance, les signes d’un abandon de longue date étaient évidents ; des fissures irrégulières dans la maçonnerie, une profusion de ronces et de rejets poussant par endroits contre le mur. Toutes les fenêtres étaient fermés par des volets, sauf une rangée au premier étage, qui paraissait être au moins à dix mètres de haut…/… Les volets au deuxième étage étaient beaucoup plus petits, avec, en surplomb, les greniers, chacun avec son propre pignon et tous à des niveaux différents. Une douzaine de cheminée en ruine se découpaient sur le ciel lumineux, dont jaillissaient des sortes de lances noircies braquées vers les cieux. Ces paratonnerres auguraient bien des étranges obsessions de la famille Wraxford » (p 71 et 72)
« Quinze jours plus tard environ, après que le médecin m’eut déclarée en voie de guérison, j’étais assise dans mon lit en train de lire, lorsque ma grand-mère entra dans la chambre et s’assit sur la chaise à côté de moi, exactement pareille à ce qu’elle était quand j’étais petite : même robe ouvragée en soie noire, cheveux blancs soigneusement fixés avec des épingles, même parfum familier d’eau de lavande et de violette. La chaise craqua quand elle s’y installa, puis elle me sourit et reprit son ouvrage comme si elle s’était absentée cinq minutes, au lieu d’avoir reposé au cimetière de Kensal Green pendant les quinze dernières années. J’étais vaguement consciente du fait que grand-maman devait être morte, mais curieusement, cela n’avait pas d’importance ; sa présence à mon chevet paraissait tout à fait naturelle et réconfortante. Cette façon tranquille dont j’acceptai sa visite me paraîtrait plus tard aussi curieuse que la visite elle-même : nous restâmes ensemble sans rien dire pendant un laps de temps indéterminé, puis ma grand-mère replia son ouvrage, me sourit à nouveau et sortit lentement de la chambre. » (p 118)
Lu par Clara, Leiloona, Keisha, Lou et Soukee. Rajout : ouf, j'ai trouvé un billet qui rejoint un peu le mien, celui de Lilly (et elle en recense d'autres)
Lu pour le challenge d'Halloween de Lou et de Hilde