Suite et fin de mes lectures de Noël. Ouf... J'ai tellement envie de passer à autre chose maintenant que je ne me sens pas très inspirée pour faire ce billet.
De plus, c'est un livre que j'ai fini depuis au moins une semaine.
Et ce n'est pas non plus un roman qui laisse un souvenir impérissable.
Je crois surtout qu'il ne faut plus me parler de romanesque pendant quelque temps.
Là, j'ai eu mon compte de romanesque pour un an au moins...
Celui ci est pourtant sympathique mais je dois dire que je me suis un peu ennuyée durant la moitié du livre. Il décolle enfin dans la deuxième partie, que j'ai lue d'une traite.
Christopher a une exploitation forestière en Nouvelle-Ecosse. Chaque année à Noël, il vient à New York, à Manhattan pour vendre ses sapins :
" Personne n'ignorait que les plus beaux sapins de Noël provenaient des régions nordiques, et plus particulièrement de Nouvelle-Ecosse. Dans ce pays, les étoiles paraissaient suspendues très bas dans le ciel et leur lumière qui se nichait dans les branches chargeait les fines aiguilles d'étincelles magiques. Là-bas, les forêts puisaient leur force dans l'océan et leur éclat dans la voûte céleste."
Christopher est veuf, il a perdue sa femme il y a quelques années. Il a un fils Danny et une fille Bridget qui parait tellement parfaite que s'en est suspect...
Depuis la mort de sa femme il n'a pas d'autre choix que d'emmener ses enfants avec lui dans la grande ville. Mais il s'en passerait bien, pour lui New York est une ville tentaculaire, néfaste pour ses enfants.
Il n'a peut-être pas tort de se méfier d'elle, l'année dernière, elle lui a volé son fils.
En fait lors du Noël dernier, à la fin de la saison, au moment de rentrer chez eux, Danny a informé son père qu'il ne rentrerait pas avec eux. Qu'il a l'intention de trouver un travail et de faire sa vie à New York. Bien sûr, leur discussion dégénère, pour Christie pas question de laisser son fils. De lourdes responsabilités pèsent sur Danny, son père ne lui voit comme avenir que l'exploitation et rien d'autre. Pas question pour lui d'envisager autre chose pour son fils.Danny se doit de l'aider à l'exploitation même si il a d'autres projets. Pourtant Danny a des capacités pour faire de longues études. Son père n'a pas voulu en entendre parler malgré l'insistance de son professeur. Mais Christy n'est pas un mauvais père pour autant, il aime profondément ses enfants :
" Christy se jura de ne jamais forcer Danny à revenir à la maison - il devait juste s'assurer qu'il n'avait pas faim et que son rêve lui était accessible. L'oeil fixé sur la colline qui descendait vers la mer, il pensa qu'aucun désir ne valait celui-là. Tout cela appartenait à Danny et Bridget. S'il avait pu enchaîner le vent, capturer les rayons du soleil, il l'aurait fait. Et il les aurait offerts à ses enfants."
La discussion tourne à la dispute et ils en viennent même à se battre. Son fils s'enfuit alors que lui même est emmené au poste de police.
Nous sommes donc un an plus tard, Christy revient avec sa fille pour vendre ses sapins et il désespère à l'idée de ne pas retrouver son fils.
Catherine elle aussi est veuve depuis trois ans et ne parviens pas à faire son deuil, elle attend désespérément un signe de son mari qui lui a promis au moment de mourir qu'il trouverait un moyen pour revenir. Elle a pour la soutenir, une amie Lizzie, qui est très présente.
Bon, je ne vais pas non plus vous raconter tout le roman. Tout ce que je vous dirais encore c'est que tout ce petit monde va se retrouver et que tout cela finit très bien...
Tout les ingrédients pour un bon roman de Noël sont présents... Les guirlandes, la neige, l'illumination du sapin du Rockefeller Center... Il y a même des descentes en luge à Central Park, une recherche de cloches en pierre et... un ange...
Au final, un livre que j'ai trouvée très agréable...
Quelques beaux passages...
" Il était né sur une terre magique peuplée d'aigles chauves, d'ours noirs, de renards roux ou argentés et de grands-ducs d'Amérique, et l'avait quittée pour des cavernes urbaines, grouillantes de joueurs et d'arnaqueurs. Christy détestait profondément New York et aurait souhaité ne jamais y remettre les pieds. Mais il n'avait pas le choix."
" Danny aimait la nature plus que tout. Il adorait grimper aux arbres, sauter de branche en branche, imiter le chant des oiseaux, se cacher sous les buissons et regarder les hiboux quitter leurs nids à la nuit tombée. Christy n'avait jamais rencontré personne qui traquait mieux les prédateurs nocturnes que son fils. "
Et un indice sur le beau rêve de Danny :
" Et la météo ? Danny avait besoin de sentir les caresses du vent sur sa peau. Il aimait se plonger dans l'étude des cartes, annoncer à son père l'arrivée des basses pressions, des vagues de chaleur et du jet stream. Si seulement Christy l'avait davantage écouté ! Si seulement il lui avait accordé le respect qu'il méritait. Danny voulait simplement l'aider à prévenir les risques, à optimiser son travail. Il ne pouvait pas se passer des températures extrêmes de Cape Breton. Comment survivait-il à New York ?"
Un livre mettant le doigt sur les vraies valeurs, loin des paillettes et du faste de certains films ou romans de Noël qui, pour ma part, je trouve ridicule.
Ce livre fait partie de ma P.A.L.