".../... Une fois dans l'eau, tous ces soucis disparaissent. La grande secousse de l'océan fait son oeuvre. Au moment de rentrer chez moi, je suis nettoyée, récurée comme un coquillage, intérieur et extérieur. Je sens l'eau de mer. Des grains de sel s'accrochent à mes cils et ma tête est miraculeusement vidée de toute l'électricité statique qu'elle hébergeait à l'aller. J'ai fait ce que j'avais besoin de faire. Je peux m'en retourner en ville, provisoirement satisfaite.../..."
".../... Loin de la mer, j'avais toujours l'impression de ne vivre qu'à moitié. Les vagues hantaient mes rêves. Je me voyais au bord de l'océan ou pataugeant dans quelques centimètres d'eau quand tout à coup, sans prévenir, une chaîne de montagnes surgissait de l'océan et s'avançait au ralenti vers la plage. Je me sentais aspirée, entraînée par les vagues qui me tiraient par les jambes alors que je tentais de regagner la plage avant que le premier mur d'eau ne s'écroule. Je me réveillais avant d'être engloutie mais, curieusement, je n'étais pas terrorisée. Comme après chaque rêve maritime, il me restait un peu d'espoir, un semblant d'envie.../..."
P26 et P50 de : "Ce sentiment océanique" de Fiona Capp...
Je suis en pleine immersion dans ce texte qui me parle énormément...
Moi qui ressens le manque de la mer, de l'eau, comme l'agacement d'une toute petite épine dans ma chair et qui ne se fait jamais oublier...
Je ne peux que frémir et vibrer intensément à ces mots...