Marcus Malte
"Il fait parti de ces livres, vous savez, ces livres qui sortent de l'ordinaire. Ceux qui vous rappelent pourquoi vous aimez tant lire. Un de ceux qui vous bouscule et vous malmène.
C'est un livre qui vous empoigne, vous dévore, vous possède comme une fièvre. Vous tournez les pages comme envoutés, même si vous entrez dans un prodigieux cauchemar. Vous n'avez pas d'autres choix que de continuer. C'est une histoire qui a un sacré souffle, un roman qui a une sacrée personnalitée...
La vie, le monde qui gravitent autour de vous s'effacent, s'écartent comme un rideau.
Et vous avez devant les yeux un univers glacial mais prenant, une histoire incroyable.
Et vous entrez là dedans à petits pas, timidement d'abord, et sans hésitation après comme on se jette dans une décision pour laquelle on a longtemps hésité.
Vous avez le souffle court et le coeur battant...
N'est ce pas là ce que l'on demande à n'importe quel livre ???
Cet évasion là ? "
(Mon billet en entier est par ici.)
Alors bien sûr quand vous avez l’occasion de rencontrer l’auteur d’un livre que vous avez vraiment aimé d’amour c’est un grand moment…
Et bien sûr j’étais aux anges…
J’ai pris quelques notes mais je ne suis pas très douée pour ça… alors ça paraîtra peut-être un peu confus…
D’abord je dois dire que l’homme est très sympathique, qu’il vous regarde droit dans les yeux et, à mon impression, à un grand respect pour ses lecteurs… Ce n’est pas le genre à faire semblant, à jouer un rôle pour faire vendre son bouquin. C’est un homme entier, vraiment présent à ce qu’il fait.
Au premier abord l’auteur semble peu bavard. Et je pense que le libraire avait pour consigne de meubler la conversation, d’amener les questions… Au début il n’y avait d’ailleurs que lui qui parlait. Mais très vite Marcus Malte a commençé à être plus à l’aise et j’ai senti qu’il avait vraiment envie de s’exprimer. Il faut dire que nous avions la chance d’être en tout petit comité, la salle de rencontre n’est pas bien grande et c’est ça qui fait tout le charme des rencontres dans cette librairie.
Tout d’abord il a comparé son livre, « les Harmoniques », à une ballade de Jazz, lente et nostalgique. Tout en avouant que la musique à une grande importance dans ses bouquins. (elle avait déjà une belle place dans «Garden of love »). Il dit partir de rien et avancer dans son écriture au fur et à mesure. Il dit ne jamais revenir en arrière, quand il prend un chemin il le garde…
Il avoue que, ce qui l’intéresse avant tout c’est l’émotion, et sera toujours plus touché par un roman, un personnage que par des documents.
Et il semble aussi bien plus intéressé par l’individu que par les masses (je ne sais pas si vous comprenez ce que je dis, mais bien sûr il était beaucoup plus clair !)
A certaines questions du libraire qui ont l’air de l’agacer un peu, il répond qu’il n’aime pas analyser ce qu’il écrit.
Qu’il écrit à l’instinct…
Qu’il retranscrit comme il ressent…
Et je dois dire que j’aime beaucoup cette réponse !
Il dit écrire à l’oreille, sur le rythme, le son mais dit aussi ne pas aimer travailler avec de la musique, que la musique est déjà tellement présente dans son écriture que cela serait une gène dans son travail.
A la question d’une lectrice, qui l’interroge sur cette fin des harmoniques, qui semble ouverte (je précise que je n’ai pas encore lue les Harmoniques) il répond que le côté définitif lui fait peur, qu’il aime laisser une porte ouverte…
A une autre question d’une lectrice qui lui demande quel est son propre livre qu’il préfère il répond « La part des chiens » et je compte bien le lire très vite évidemment…
Et à la question de ce qu’il aime lire lui-même il répond qu’il aime les styles forts, des styles qui forcément ne peuvent pas plaire à tout le monde (encore une réponse qui me plait fortement) Et qu’il ne lit pas plus que de polars que d’autres choses…
Pour finir quand une lectrice lui demande sa façon de travailler, il répond qu’il reprend sans cesse son texte, au fur et à mesure, pages après pages et que, quand il met le point final, c’est pratiquement fini. Qu’il ne change plus grand-chose à ce moment là.
Parce qu’il dit, quand même, qu’après l’instinct il y a le travail et qu’il a une place à 99 %.
Oh j’ai oublié de dire aussi qu’il fait pas mal de livres jeunesses, apparemment au départ, il y est venu un peu par hasard.
Il vient juste d’ailleurs, de signer le texte d’un album « O Corbeau »
Dessins : Rémi Saillard
D'autres titres jeunesse :
- De poussière et de sang
- Mon vaisseau te menera bientôt sur un nuage
- Le chapeau et c'est toujours la même histoire encore avec Rémi Saillard
Bon, voilà, je crois avoir fait le tour des notes que j’ai pu prendre… Je n’en ai pas pris plus que ça, parce que d’une part je ne suis pas très douée pour ça (ce n’est pas mon métier d’ailleurs…) et d’autre part j’avais envie d’être vraiment présente à cette rencontre.
Je dois dire que je ressors absolument enchantée de cette rencontre… C’était vraiment un très beau moment.
J’ai beaucoup aimé l’homme qu’il donnait à voir, et pas seulement l’auteur.
A ce que j’ai vu, ce n’est pas un homme à parler pour ne rien dire.
Une rencontre vraiment, vraiment très intéressante…
J’espère ne pas avoir dénaturer le sens de ses paroles, si c’est le cas je m’en excuse d’avance. Ce n’est jamais facile de retranscrire les pensées, le ressenti de quelque un qui parle en face de vous.
A part ça je suis ravie… J’ai ma dédicace dans mon exemplaire de "Garden of love"… (Yes !!!!)
Et bien sûr « Les harmoniques » sont reparti avec moi. Je vous en parlerais plus en détail le plus tôt possible… Mais je crois qu’il ne va pas faire long feu dans ma PAL !
Merci encore à Marcus Malte pour cette super rencontre et merci à la librairie Bisey de Mulhouse…
J'espère lire le plus vite possible "Les Harmoniques"
Quand à "La part des chiens" je pense qu'il va passer rapidement de ma LAL à ma PAL.
Très bon week end.