Lecture commune avec
Soukee , Tiphanie , Fransoaz et Mango
« Le mensonge est une herbe folle dont on ne peut se débarrasser. A moins de pouvoir la contrôler dès le début, elle envahit tout, se propage, dévore et étouffe tout pour ne laisser derrière elle qu’un enchevêtrement stérile et sec. »
Ce livre n’est qu’autre que la suite de Chocolat, livre que j’ai vraiment adoré… (lu bien avant le blog, non chroniqué donc) Il y a eu une adaptation avec Juliette Binoche et Johnny Deep qu i a assez bien marché. Pour ma part je l’ai bien aimé mais sans plus, je l’ai trouvé plutôt fade par rapport au livre.
Maintenant venons-en au « Rocher de Montmartre », Vianne Rocher est devenu Yanne Charbonneau. Mais il n’y a pas que son nom qui a changé, elle a décidé de se fondre dans le moule, de devenir anonyme parmi les anonymes. De devenir une petite souris grise qui se fond dans la masse et que personne ne remarque. Fini les vêtements et les bijoux colorés. Fini « Lansquenet » également, c’est maintenant à Montmartre qu’elles vivent. Mais c’est toujours d’une chocolaterie dont il est question. Anouk, sa fille, a bien grandi et est devenu à présent une jeune adolescente de 11 ans. Yanne a eu une deuxième petite fille, Rosette, qui a quatre ans. C’est une petite fille un peu spéciale, qui ne parle pas et qui vit dans sa propre petit monde.
Yanne est désormais fiancé à Thierry, un riche entrepreneur, un homme plutôt banal et très terre à terre et qui ne sait rien de son passé ni de l’épisode « Lansquenet ».
Un nouveau personnage, qui prend beaucoup de place, puisqu’il fait partie des « trois voix » du livre, apparaît. Il s’agit de Zozie de l’alba, jeune femme très fantasque et originale, ressemblant un peu à la Vianne d’autrefois sauf que….
Les deux autres voix sont Yanne (alias Vianne) et Annie (alias Anouk). Le livre se partage entre ses trois là. Si j’ai aimé ce livre ?… Il est indéniable que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire mais il n’a pas le charme certain qu’avait « Chocolat ». Bien sûr il y a toujours ces passages délicieux concernant le chocolat et la façon de le cuisiner de Yanne, passages absolument alléchants et gourmands qui donnent l’eau à la bouche et font briller les yeux… (surtout pour une vraie fan du chocolat comme moi, qui en est dépendante au plus haut point…) Mais je ne sais pas, ce n’est plus la même chose… « Chocolat » a été un vrai coup de cœur pour moi, ce n’est pas le cas pour celui-ci. Peut-être en fait, ne suis-je pas si fan que ça des suites (ça n’avait déjà pas trop fonctionné pour la suite de « Le mec de la tombe d’à côté »). Je ne suis pas très sûre que les suites soient une si bonne idée que ça… Mais bon, comme je le disais, j’ai tout de même passé un très bon moment en leurs compagnies.
Et il a aussi autre chose qui m’a plus qu’agaçé, c’est la présence de la magie ; si elle était aussi douce et légère qu’un duvet moelleux dans « Chocolat », dans ce livre là elle devient vraiment trop lourde, comme si l’auteur en avait vraiment trop appuyé le trait… La magie devient, sous les doigts de Zozie quelque chose de sournois, de manipulateur, de vraiment perfide et traître… Cela m’a vraiment déplu…
Et j’ai trouvé aussi que le personnage d’Anouk, petite fille absolument craquante dans « Chocolat » était vraiment devenue terne et presque ennuyeuse, avec ses problèmes d’ado plutôt banals et sans aucune originalités… Et il a Yanne aussi, qui est dépeinte comme une femme fragile, à la merci de la première venue… Elle n’a, en effet, plus grand chose de la Vianne de « Chocolat » qui ne s’en laissait pas conter si facilement. Mais c’est vrai qu’ici l’attaque est plus sournoise, le curé de « Lanquesnet » était bien plus prévisible, on le voyait venir avec ses grands sabots… Qu’importe, il me semble que la personnalité de Vianne soit un peu trop effacé dans ce « Rocher de Montmartre ».
Mais il a tout de même plusieurs points positifs que j’ai aimés dans ce livre
Tout d’abord les présences féeriques de Pantoufle et du petit singe de Rosette
Tous les passages sur la fabrication (et les dégustations) du chocolat :
« Ce n’est pas seulement leur goût vous savez, la somptuosité du chocolat noir parfumé au rhum avec un rien de piment rouge, le centre moelleux qui fond délicieusement dans la bouche, le goût amer de la poudre de cacao dans laquelle elles ont été roulées, non, tout cela ne suffit pas à expliquer l’étrange séduction des truffes au chocolat de Yanne Charbonneau. C’est l’effet qu’elles produisent sur ceux qui les mangent peut-être. On se sent plus fort, plus vigoureux, plus réceptif aux couleurs, plus tactile, plus conscient de son corps, de ce qu’on a là sous la peau, de sa langue, de sa bouche, de sa gorge. »
Le traitement fait du rapport entre mère et fille et celui fait de la difficulté à voir nos enfants quitter la délicieuse période de l’enfance et leur prise d’indépendance.
« Anouk a onze ans maintenant. Certains jours, je peux presque ressentir cette terrible conscience du monde qui s’agite en elle comme un animal en cage. Anouk, ma fille de l’été, qui autrefois n’aurait pas plus été capable de me mentir que d’oublier de me faire un sourire. Anouk qui, en public, me donnait un grand coup de langue sur la figure en me claironnant à l’oreille : « Je t’aime ! » Anouk, ma petite étrangère, maintenant ma grande étrangère, encore plus secrète, en proie à des changements d’humeur, à de mystérieux silences. Anouk, avec ses histoires fantasmagoriques et cette façon de me regarder parfois, les yeux plissés, comme si elle essayait d’apercevoir quelque chose qu’elle avait presque oublié là, dans le vide, derrière ma tête » (p27)
Sa définition de la maternité (là, elle a marqué plusieurs points d’un coup….) p42 qui parle de toutes les peurs d‘une mère (et elles sont nombreuses…) :
« La maternité est une condamnation à la peur à perpétuité »
et de tous ses petits moments dont on s’aperçoit, seulement, qu’ils nous manquent au moment où on les a perdus :
« l’histoire non réclamée à l’heure du coucher, le baiser non donné… »
Et cette perception là, douloureuse :
«… et le moment terrifiant où la mère comprend enfin qu’elle n’est plus le soleil rassurant autour duquel orbite le monde de sa fille mais seulement un autre satellite tournant autour d’un soleil moins puissant »
Quelques petits pics pas trop méchants sur la religion p252
Et le calendrier de Noël tellement génial,, fait avec une maison de poupée et qui offre tout les jours une autre scène :
« C’est une grande maison de poupée, assez large pour remplir l’étalage avec son toit en pente taillé en biseau et sa façade peinte découpée en quatre panneaux qui permettent, en les relevant, de jeter un coup d’œil à l’intérieur. Pour le moment, ces panneaux-là restent baissés mais, à travers les stores que j’ai posés aux fenêtres, on peut entrevoir la chaude lumière dorée qui baigne tout l’intérieur…/…
J’ai commencé par installer le décor. Un parc miniature autour de la maison. Un étang de soie bleue sur lequel évoluent des canards de chocolat. Une petite rivière. Une allée de cristaux de sucre colorés, bordée d’arbustes et d’arbres de papier de soie et de cure-pipe, le tout saupoudré d’une neige de sucre glace sur laquelle de minuscules souris de sucre candi s’échappaient de la maison dans une scène digne d’un conte de fées. »
Au final des passages vraiment délicieux, une lecture tout de même très agréable qui mérite sans doute que l’on se penche sur elle…
Petit rajout : j'ai oublié de dire que ce livre entre pile poil dans le challenge de Kathel, pour la Grande Bretagne
Puisque le challenge Halloween prend fin aujourd'hui, il faut vite, vite, que je parle de ce livre, fini tout juste ce matin...
Quatrième de couverture :
"Angleterre, fin de l'ère victorienne. Constance Langton reçoit la visite d'un avocat, John Montague. Celui-ci lui annonce qu'elle vient d'hériter d'un manoir de famille dans le Suffolk, Wraxford Hall, et lui conseille de vendre la propriété sans perdre une seconde. Wraxford Hall jouit en effet d'une sinistre réputation : ses précédents propriétaires y sont morts dans d'étranges circonstances et une jeune femme, Eleanor Unwin, y a mystérieusement disparu avec sa fille. Quels terribles secrets renferment Wraxfod Hall ? Au fil du journal intime d'Eleanor et des recherches de Constance, deux femmes dont le désir d'indépendance dénote en pleine époque victorienne, se lèvent peu à peu les mystères qui entourent l'étrange demeure. Pièges machiavéliques et coups de théâtre en cascade, terreurs intimes, étranges obsessions et secrètes inconvenances, tout est réuni pour faire de cet hommage très moderne au roman gothique et victorien un chef-d'œuvre du genre."
Voilà une lecture assez prenante mais que je n’ai pas aimé autant que je le pensais… Qu’Est-ce qui m’a manqué au juste… Je ne sais pas trop, peut-être une atmosphère un peu moins vénéneuse que je m’y attendais… Et je pense que j’avais trop en tête ce livre que j’avais tant aimé de Kate Mosse : «Fantômes d’hiver» auquel je n’ai pas m’empêcher de faire le lien durant toute ma lecture…
Je n’ai pas retrouvé dans celui-ci cette atmosphère particulière, ce charme délicieux que j’avais tant aimé dans «Fantômes d’hiver»
Plusieurs voix se croisent dans « La séance », tout d’abord une jeune femme Constance Langton, qui va hériter d’un manoir dont l’histoire est sulfureuse : Wraxford Hall.
A ceci se rajoute la voix d’un avocat John Montague, celui là même qui lui annonce son héritage.
Ainsi que celle d’une jeune femme Eleanor, qui mal aimée et mal à l’aise dans sa famille rejoint sa meilleure amie et son mari dans le presbytère de Chalford (George est pasteur).
Elle fuit surtout des « visitations » qu’elle voudrait oublier et dont elle voudrait surtout « guérir ». La première lui est venu après une chute dans les escaliers, suite à une crise de somnambulisme dont elle est sujette.
Voilà en quelques mots la trame du récit.
Vous rencontrerez pêle-mêle dans ce livre :
Un manoir sinistre et délabrée dans lequel il se passe de drôles de choses…
Une galerie dans laquelle il ne fait pas bon se promener.
Une armure qui renferme bien des secrets
Une famille, les Wraxford, dont les hommes sont vraiment, vraiment infréquentables…
Des hommes qui jouent avec le feu du ciel et qui utilisent les éclairs et la foudre à des fins pas très catholiques.
Une maison glaciale et très angoissante.
Une jeune femme amoureuse qui fera un mariage contre son gré, sans même savoir comment ça a bien pu lui arriver.
Et une autre qui aimerait bien démêler les fils de tous ces mystères…
Au final, une lecture très victorienne…
« J’étais de plus en plus convaincue de m’être trompé de chemin quand, sans le moindre avertissement, celui-ci contourna un énorme chêne et déboucha sur une vaste étendue en friche, envahie de mauvaises herbes et de ronces, qui avait dû être autrefois une pelouse. De l’autre côté, à une cinquantaine de mètres, se dressait un grand manoir de style élisabéthain, avec des murs d’un vert sale, traversés de poutres noircies, et couronnés par de multiples pignons…/… Je reportai mon attention sur l’habitation principale. Même à cette distance, les signes d’un abandon de longue date étaient évidents ; des fissures irrégulières dans la maçonnerie, une profusion de ronces et de rejets poussant par endroits contre le mur. Toutes les fenêtres étaient fermés par des volets, sauf une rangée au premier étage, qui paraissait être au moins à dix mètres de haut…/… Les volets au deuxième étage étaient beaucoup plus petits, avec, en surplomb, les greniers, chacun avec son propre pignon et tous à des niveaux différents. Une douzaine de cheminée en ruine se découpaient sur le ciel lumineux, dont jaillissaient des sortes de lances noircies braquées vers les cieux. Ces paratonnerres auguraient bien des étranges obsessions de la famille Wraxford » (p 71 et 72)
« Quinze jours plus tard environ, après que le médecin m’eut déclarée en voie de guérison, j’étais assise dans mon lit en train de lire, lorsque ma grand-mère entra dans la chambre et s’assit sur la chaise à côté de moi, exactement pareille à ce qu’elle était quand j’étais petite : même robe ouvragée en soie noire, cheveux blancs soigneusement fixés avec des épingles, même parfum familier d’eau de lavande et de violette. La chaise craqua quand elle s’y installa, puis elle me sourit et reprit son ouvrage comme si elle s’était absentée cinq minutes, au lieu d’avoir reposé au cimetière de Kensal Green pendant les quinze dernières années. J’étais vaguement consciente du fait que grand-maman devait être morte, mais curieusement, cela n’avait pas d’importance ; sa présence à mon chevet paraissait tout à fait naturelle et réconfortante. Cette façon tranquille dont j’acceptai sa visite me paraîtrait plus tard aussi curieuse que la visite elle-même : nous restâmes ensemble sans rien dire pendant un laps de temps indéterminé, puis ma grand-mère replia son ouvrage, me sourit à nouveau et sortit lentement de la chambre. » (p 118)
Lu par Clara, Leiloona, Keisha, Lou et Soukee. Rajout : ouf, j'ai trouvé un billet qui rejoint un peu le mien, celui de Lilly (et elle en recense d'autres)
Lu pour le challenge d'Halloween de Lou et de Hilde
Plus qu'un coup de coeur, une évidence...
Lecture commune avec Claudialucia (avec un petit jour de retard, toutes mes excuses Claudialucia)
« On entre en écriture comme on entre en religion »
Le sujet peut être dit en quelques mots, une femme aime un homme, cet homme s’en va et il ne reste que l’absence… Ce que cette femme aura à faire avec cette absence, ce qu’elle en dira voilà le sujet du livre…
Le voici enfin ce livre qui donne son titre à mon blog :
« Ce titre : « L’or des chambres », clos sur lui-même et, dirais-je, couché en rond comme quelque un qui voudrait s’endormir, je l’ai choisi parmi les mots qui reviennent sans cesse avant le sommeil, quand tout est calme enfin, et que nous captons sous nos paupières un peu de cet or qui fait de nous des chercheurs d’éternité.
Je n’accepte pas toujours l’écriture et me révolte. Parfois aussi je me rends pieds et poings liés, et m’étonne de ce que l’âme ou le cœur récite en moi. Je le nie, puis je passe aux aveux. »
J’ai hésité pour mettre mon logo « coup de coeur » parce que ce livre, et cet auteur, sont bien plus qu’un coup de cœur pour moi… ça n’a rien à voir avec un coup de cœur… Ce livre (bien sur, ce n’est pas ma première lecture de ce titre) et surtout cet auteur, sont pour moi une évidence, une écriture que je reconnais, parce que lors de la première lecture, on aurait dit que je l’avais déjà lu, comme si ces mots ne m’étaient pas inconnus… Comme s’il venait d’un monde que j’aurais déjà visité, un voyage que j’aurais déjà fait…
Ce livre, cet auteur, ce sont des phrases qui me parlent tant que j’aurais pu les écrire moi-même… Je peux l’a lire et l’a lire encore jamais je ne me lasse…
Encore moins que d’habitude c’est une lecture que je n’ai absolument pas envie d’analyser, je n’ai aucune envie de la disséquer ni de l’expliquer
C’est une musique qui ne s’explique pas mais qui se ressens…
Ce n’est pas une lecture qui se cherche mais qui se trouve de suite…
Je crois que je vais avoir du mal à parler de ce livre, tout simplement parce qu’il me parle tellement que je serais incapable d’expliquer pourquoi…
Celles qui me suivent régulièrement savent que cet auteur est mon auteur number one, que c’est celle que je me mets tout en haut de ma longue liste d’auteurs aimés…
Expliquer pourquoi serait peut-être un peu trahir cet amour que je ressens pour son écriture…
De toute façon ses mots sont tellement forts, que les mots pour l’accompagner paraîtraient forcément fades et sans aucun poids…
Et sa façon de parler de l’écriture, je l’a reconnais tellement, c’est tout à fait ainsi que je l’a ressens moi-même…
Mais dans ce livre on parle aussi du rapport que tout homme entretient avec la mort, avec la vie, avec l’amour et le sexe… Avec la douleur mais aussi avec la joie grandiose qu’apporte parfois la vie…
Il parle du lien direct qu’à l’auteur avec la terre, avec les saisons, la nature et les arbres…
Françoise Lefèvre aurait pu être une Séraphine qui enlace les arbres et communique avec le vent…
Elle qui écoute aussi sa part animale en elle et l’a laisse s’exprimer librement…
« Ces arbres roux (ce n’est pas toujours l’hiver) sous lesquels je me couche pour mieux sentir passer la vie. Comme je me sens vivante. Vois-tu, il faut tellement croire à la vie pour écrire. Nous devrions tous faire un testament en nous imprimant dans la roche, la pierre, la terre. Personne ne nous gravera si nous ne retournons contre nous-mêmes le burin et le ciseau. Nous devrions tous vivre avec la mort »
« J’aurais voulu que mes grossesses durent mille ans. J’aurais voulu connaître mieux les arbres et la terre et les grottes. J’aurais voulu étreindre tout ce que j‘ai envie d‘étreindre. Et d’abord, ce qu’il est impossible de prendre dans ses bras : les montagnes, les arbres et le vent. O vie terrestre et rampante, tu ne pourras nier que l’écriture est une consolation. Que l’écriture est une plage d’où l’on regarde la mort marcher vers soi. »
« Il faut se lever, travailler quand même. Puis, voilà le premier des bienfaits : des arbres nous parlent. Partout où nous allons, des murmures ou des voix fortes nous accompagnent. Nous sommes en dehors de nous et pourtant plus que jamais nous-mêmes. Nous vivons tous les souvenirs du monde à la fois. Nous sommes toutes les veuves et tous les soldats. Nous sommes tous les vaisseaux échoués. Tous les fonds de mer. Tous les vents. Ah! Mourir devient facile. Ne sommes-nous pas morts autrefois ? Il nous est donné par instants la lueur d’entrevoir.
Nous nous souvenons de chaque brin d’herbe, chaque ruine, chaque arbre. Le mot qu’on attendait était là, dans un de ces lieux secrets , au fond de notre mémoire. Nous l’écrivons »
« Les paroles que je murmure dans le sommeil, lui appartiennent. Nées de mon ventre, elles me relient aux profondeurs de la terre. Je sens comme un feuillage bruire autour de moi. Je me sens bonne et pleine. Tantôt je fuis comme les eaux, tantôt je suis haute comme un arbre et quand je porte la main à mon front, je sens de jeunes ramures qui me poussent tout autour de la tête. Je regarde le ciel et lui dis avec les yeux : « Je t’aime de me laisser vivre. Ne me foudroie point encore. Merci pour mon ventre rond, merci de m’avoir fécondée. Merci pour le blé qui bouge au loin. Merci pour l’eau, pour le vent. Je suis venue pour que tu m’aides à me délivrer. Métamorphose-moi en femme. Je veux écrire une lettre si grande, que jamais elle en se terminera. Que longtemps il me croie ! Que longtemps il entende mon murmure, jusqu’en dessous les arbres quand il y reposera »
Ce livre parle du poids délicieux des grossesses et des ventres habités…
Il parle de la richesse de la présence des enfants qui mettent tant de vie dans l’ombre et le poids de nos jours…
Ce livre parle aussi de la vie, riche, pleine… Sous peu qu’on prenne le temps de l’écouter, de l’a sentir, de l’a ressentir…
« Je crois qu’il existe un cloître en chacun de nous. Moi, je m’y suis laissée enfermée. »
« Qui n’a écrasé sa langue contre les murs ne sait rien de l’absence »
« Comprends-tu, je ne veux pas que les mots me quittent. Quand je vis, ils se perdent. Quand j’entre dans cette mortelle saison de la chambre close, ils me rejoignent. »
Je crois ne pas pourvoir rajouter grand-chose si ce n’est que ce livre ne me quitte plus… Il fait partie de moi comme un de mes prolongements… Il est, tout simplement, un de mes nombreux chemins…
Pascale l’a lu, et Cagire aussi. Rose aussi…
Ce billet aura une suite parce que j'ai d'autres extraits encore à vous faire découvrir...
(mais seulement 12 h de lectures pour moi !!)
Me revoilà après une bonne nuit de sommeil... (je me demande dans quel état sont celles qui ont fait le 24 h...!!!)
Je me sens assez en forme, à part les yeux qui ont quand même assez souffert je crois... Et le dos... A partir de 20 h hier soir j'ai commencé à souffrir de douleurs dorsales et je dois dire que ma nuque aussi était en compote...
Mais j'ai vraiment passé une journée superbe, c'était vraiment géniale... J'adore toujours autant !!
Alors le voilà ce bilan, même s'il n'est pas génial, je suis très contente de moi... L'essentiel pour moi n'est pas le chiffre mais bien de lire toute une journée complète... Et surtout de réussir à en avoir envie jusqu'au bout... Et ça, c'est une réussite, donc...
- Un jour glacé en enfer de Anne B. Radge (lecture adulte) : 302 pages
- Apolline et le fantôme de l'école de Chris Riddel (lecture jeunesse) : 175 pages
- Le sommet des dieux Tome 3 de Jiro Taniguchi et de Baku Yumemakura (BD) : 333 pages
- Hors saison de Sylvain Coher (lecture adulte, non terminé) : 68 pages
- La vieille anglaise et le continent de Jeanne A. Debats (lecture adulte, non terminé) : 40 pages
Pour un total de 918 pages !!!
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Voilà, je suis contente parce que j'ai fait mieux que la dernière fois... Même si je n'ai toujours pas réussi à battre mon propre record du premier RAT qui était de 1000 pages... Mais j'y arriverais... J'y arriverais... La prochaine fois peut-être ??
Et en plus, je n'ai lu qu'une seule BD (même si je dois avouer que la lecture d'Apolline est très aérée... il y a beaucoup d'illustrations)
Pour mes lectures je peux dire que c'est "Un jour glacé en enfer" que j'ai le plus apprécié même si j'ai détesté la fin...
J'ai vraiment adoré aussi "Apolline" et "le sommet des dieux" (j'espère très vite lire les deux autres tomes qu'il reste)
"La vieille anglaise et le continent" est un livre qui me semble très intéressant aussi mais il n'est pas une lecture adapté au RAT
Je retiendrais surtout qu'il faut choisir des livres écrits assez grands (et je m'étais déjà faite cette remarque lors de mes précédents RAT) et la deuxième chose est de très bien choisir ses lectures... Choisir des valeurs sûres pour ne pas être déçu... Rien de plus déstabilisant qu'une lecture qui ne emporte pas et que vous n'appréciez pas du tout... ("Hors saison" est mon premier abandon de tous mes RAT réunis) et ça peut vraiment freiner votre élan...
Pour finir merci à toutes mes supportrices (et mon supporteur Richard :0)
Félicitations à toutes les participantes... (je conseille beaucoup de repos pour aujourd'hui !!)
Un grand merci à Tiboux pour l'organisation de ce RAT !!
Très bonne journée à toutes et à tous
Et à bientôt pour un prochain RAT :0)
22 h 17
J'ai pris le temps de me faire un petit thé et me voilà... Déjà la fin de mon troisième RAT...
Là, maintenant, je peux dire que je suis contente d'arrêter ma lecture... Franchement, je serais incapable de faire le 24 h et ceci même s'il m'était pas devenu impossible pour moi de rattraper une nuit blanche...
J'ai encore une fois passé une journée formidable et je me lasse toujours pas des Read a thon...
Que s'est-il passé durant cette heure et demie qui me restait ?? Et bien, pas grand chose...
J'ai lu quelques pages de "la vieille anglaise et le continent" mais, très vite, mes yeux n'en pouvait plus, c'était vraiment écrit trop petit pour mes yeux fatigués... Et c'est un texte qui demandait plus de concentration que mes autres lectures... Alors, avec toutes les heures de lectures que j'avais déjà derrière moi c'était sans doute un peu de trop...
C'est une lecture qu'il aurait été plus facile d'aborder en premier...
Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt pour la police, j'avais déjà compris, même lors de mon premier Read a thon, qu'il était très important de choisir des livres écrits assez grand...
Enfin bref, du coup j'ai repris mon "Sommet des Dieux"
Si j'ai eu le temps de le finir ce n'est malheureusement pas le cas de "La vieille anglaise et le continent" dont j'ai finalement lu, en tout, 40 pages... C'est dommage, il ne m'en restait plus que 30 et il était fini...
Quoi qu'il en soit j'ai passé une très belle journée et j'espère qu'il en a été de même pour vous...
Je ne sais pas s'il faut envoyer les résultats à Tiboux dès ce soir, elle n'en a rien dit...
Je vais aller voir ça. Si ce n'est pas le cas je vous donne alors rendez vous à demain pour savoir le nombre total de mes pages lues...
Bonne nuit à toutes !!!!!!
20 h 30
Un petit coucou rapide parce qu'il ne reste pas beaucoup de temps... Le temps passe très vite à partir de 19h...
Pour l'instant j'ai fini qui était vraiment très bien, mais je l'ai déjà dit...
J'ai continué sur et il a été mon premier abandon lors d'un Read a Thon, j'ai abandonné page 68...
Et maintenant j'en suis à la lecture de ça : et je me retrouve au fond des océans dans la peau d'un grand cachalot...
J'avoue que la fatigue commence à se faire sentir et mes yeux picotent... Mais ça devrait aller...
Bonne continuation à toutes et bonnes lectures.
A tout à l'heure !!
18 h 22
La journée s'écoule... tranquille et douce. Tout va bien. Je prends toujours autant de plaisir à ma journée Read A thon...
Alors pour les lectures, j'ai fini : une lecture très forte et que j'ai vraiment eu du mal à lâcher... Assez dure aussi... Mais je vous en parlerais plus en détail bientôt... J'avais besoin d'une transition après ça :
J'ai donc enchainé sur dont j'ai lu environ la moitié (toujours aussi bien...) et
pour varier un peu j'ai commençé et j'en suis à environ au 3/4 du livre. Une lecture vraiment délicieuse, des illustrations vraiment géniales, un livre très drôle... Bref je me régale...
Je vous souhaites à toutes une bonne continuation et de merveilleuses lectures...
Je viens de faire une pause gourmande avec un thé noir bien corsé et une torche aux marrons qui était une petite merveille de douceur et d'onctuosité...
Je prends quelques minutes pour passer chez vous et je reprends mes lectures... Je ne lis pas très vite cette fois-ci, mais je passe une journée vraiment géniale et c'est l'essentiel !!!
A tout à l'heure...
" Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d'oeuvre" Anatole France, phrase lue chez l'Irrégulière
Meuse l'oubli
Nos vies désaccordées
Ariel de Sylvia Plath
Le docteur Jivago pour "Un hiver en Russie" (jusqu'au 21 mars) avec Touloulou
Le roman d'Ernest et Célestine dont je fais la lecture à PetitDernier tous les soirs
Par ici, c'est chaque jour une nouvelle photo de Doisneau, Atelier Robert Doisneau
Par là, le Bonheur du jour
Rose Aimée T1
Shutter Island
L'arbre du père
Les ignorants
Twilight T4
Twilight T3
Twilight T2
Twilight T1
Là fois où je suis devenu écrivain
Un temps fou
Sac d'os
L'enlèvement
Cette nuit là
Hunger games T3
Les demeurées
Hunger games T2
Eux sur la photo
Habibi (BD)
Paradise
Les trois lumières
Thérapie
Orgueil et préjugés
Hunger Games
Le seigneur des anneaux T1
La reine des délices
Fais moi peur
Sous la glace
Eloge de la faiblesse
Winter
Je ne suis pas celle que je suis
Chienne de vie
La vieille Anglaise et le continent
Le sommet des Dieux, tome 3
Sobibor
les oreilles de Buster
New York, journal d'un cycle
Le premier été
Le sommet des dieux T2
L'odeur du figuier
0.4
Les collines du tigre
Miel et vin
Un certain vertige
Le blues des grands lacs
Quinze kilomètres trois
Le sommet des dieux T1
L'échappée belle
Les années douces T2
Le caveau de famille
Le mec de la tombe d'à côté
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Rosa Candida
Azilis l'épée de la liberté
Ouragan
Les tendres plaintes
Le tour du monde en 8 ans
Challenge Irlande : illimité !!
Fin : 31 Juillet 2013
Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité
Fin : 01 Août 2013 (ou plus)
Fin : 30 septembre 2013
Fin : 30 juin 2013
Fin : 31 Octobre 2013
Fin : Décembre 2013 (prolongation)
Repris par Anne
Fin 31 décembre 2013
Fin : novembre 2013
Repris par Touloulou
Date de fin : 08 octobre 2014
Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013
Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig
Fin : 28 Juillet 2013
-/5
Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)
-/3
Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation)
3/3
Fin : 21 Juin 2013
La terre fredonne en si bémo l- Strachan
Les femmes du braconnier - Pujade Renaud
Fin : décembre 2012 (renouvelable)
2/10 Re-Prolongation du challenge :
Fin : 05 avril 2014
Prolongation du challenge
Fin : 30 septembre 2013
Agus Milena - Battement d'ailes
Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel
Beckett Bernard - Genesis
Benameur Jeanne - Les insurrections singulières
Bertholon Delphine - L'effet Larsen
Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie
Cabasson Armand - La reine des mots
Calvetti Paola -L'amour secret
Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort
Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo
Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue
Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour
Donovan Gérard -Julius Winsome
Estibal Sylvain - Le dernier vol de
Lancaster
Ferney Alice - Paradis
conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour
Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot (album enfant)
Glass Julia
- Jours de juin
Guelfenbein Carla - Le reste est
silence
Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah
Kristin - La magie du bonheur
Henrichs Bertina -La joueuse
d'échecs
Herry Jeanne - 80 étés
Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly
Hobbie (album enfant)
Holder Eric - Mademoiselle Chambon
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo -
Lorsque nous vivions ensemble 2
Kingsolver Barbara - Un été
prodigue
Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes
Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons
Malte Marcus - Garden of love
Martinez Carole - Le coeur cousu
Matheson Richard - Je suis une légende
Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion
Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes
Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee
Moning Karen Marie - Fièvre noire
Mosse Kate - Les fantômes d'hiver
Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés
Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage
Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn
- Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père
Vann David - Sukkwan Island
Vigan Delphine De - No et
moi
Woolf Virginia - Mrs Dalloway