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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 16:10
Grand-père

Ce livre est encore un récit. Il est écrit par Marina Picasso qui est la petite fille du grand peintre Picasso. Son enfance a été désastreuse et toxique. J'ai été un peu partagée en lisant ce livre, je pense qu'il fait partie de la catégorie des livres qui font plus de bien à l'auteur qu'au lecteur. Ce qui m'a un peu déplu c'est qu'avec ces pages on a un peu l'impression de passer du côté des voyeurs. Comme si vous étiez là, à regarder par le trou de la serrure, quelque chose qui ne vous regarde en rien. Il y a là l'amertume et la colère qui dérange et d'un autre côté il y a l'admiration pour Marina qui s'en sort d'une très belle façon. En effet j'ai trouvé la fin de cet ouvrage lumineuse et positive.
En préface une phrase de Picasso qui est une très bonne introduction pour la suite du livre :

" Pour faire une colombe il faut d'abord lui tordre le cou."

Premières lignes :
" On ne s'évade pas de Picasso. Je le sais. Je n'y suis jamais parvenue mais, à l'instant où tout à basculé, je l'ignorais encore."

Le livre commence par Marina adulte, qui craque un après-midi, alors qu'elle est au volant de sa voiture pour accompagner ses enfants à l'école. Elle a un malaise, suffoque, étouffe et stoppe sa voiture au beau milieu de la circulation. Au bout d'une demi-heure d'angoisse et de terreur elle parvient à se garer et a appeler à l'aide.
A partir de ce moment là elle comprend qu'elle ne s'en sortira pas seule et prend la décision de consulter, de voir un psy.
Son analyse durera quatorze ans...
Quatorze longues années où elle se battra contre ses démons et son mal être.

"Quatorze ans à me perdre dans mes larmes, à m'évanouir, à hurler, à me tordre de douleur, à remonter goutte à goutte le fil du temps, à revivre ce qui m'a détruite, à taire, à balbutier puis à exprimer tout ce que la petite fille puis l'adolescente avait été au plus profond d'elle-même... Ce qui l'avait rongée.
Quatorze ans de malheur pour tant d'années de disgrâce.
A cause de Picasso. "

Bien sûr on peux y lire de la haine et y voir un règlement de compte nauséabond mais ce n'est pas cela du tout. La suite vous le dira.
Et le livre tout entier tourne, finalement, autour de cette question là, qui me semble tout à fait pertinente :

" Les créateurs ont-ils le droit d'engloutir et de désespérer tout ceux qui les approchent ? Leur quête d'absolu doit-elle passer par une implacable volonté de puissance ? Leur oeuvre, fût-elle lumineuse, mérite-t-elle un aussi grand sacrifice de vies humaines ?"

Je trouve qu'elle pose là les bonnes questions... Et qui pourrait être, il me semble, relatives aux artistes en général.
D'autres diront aussi ; encore un livre sur la pauvre petite fille riche ! Et bien pas du tout. Marina Picasso et son frère ont vécu leur enfance dans la pauvreté, aussi incroyable que cela puisse paraître :

" Les jours après les jours, les semaines après les semaines, les mois après les mois... et toujours les vaches maigres. Faire attention à tout.
- Pablito, prends soin de tes vêtements, Marina, n'abîme pas tes chaussures. Pour le dessert, une banane pour deux.
Les repas irréguliers, les tartines sans beurre trempées dans le lait chaud, les oeufs brouillés à la pulpe de tomate, les pâtes sauce misère, le riz des sans-le-sou."

Le livre continue donc sur les souvenirs d'enfance de Marina.
Leur père, le fils de Picasso doit mendier pour avoir le droit de voir "le maître" :

" Mon père sonne à la grille. J'ai peur comme à chaque fois. Un bruit de pas, une clef que l'on tourne dans la serrure, et apparaît, dans l'entrebâillement d'un des vantaux de la grille, le concierge de "la californie", un viel Italien usé par l'âge et par la servitude. Il nous jauge du regard et dit à mon père ;
- Monsieur Paul, vous aviez rendez-vous à cette heure ?
- Oui, bredouille mon père.
Il a laché ma main pour que je ne sente pas à quel point la paume de la sienne est devenue moite.
- C'est bien, répond le vieux concierge, je vais voir si le maître peut vous recevoir."

Une enfance douloureuse pour Marina et son frère :

"Dès le départ, nos biberons ne contenaient pas du lait mais un venin que l'on nous distillait chaque jour davantage : celui de Picasso, de la puissance de Picasso, celui d'un surhomme qui pouvait tout se permettre et nous écrasait tous, celui de ce génie dont nous étions les otages. Comment se construire à travers de telles images ? Comment se sentir sereins devant un grand-père qui occupe tout l'espace ? Devant un père qui baisse l'échine ? Devant une mère qui, tout à l'heure, lorsque nous rentrerons, nous harcelera de  questions sur la "visite du siècle" à laquelle, bien sûr, "personne n'a voulu la convier" ?

Marina, parlant de son père :

"Aujourd'hui, je devine ses affres lorsqu'il venait affronter mon grand-père. Lui qui avait été adulé et choyé aux jeunes heures de sa vie, ne représentait plus grand-chose aux yeux de Picasso. Qu'était devenu "l'Arlequin" qui avait posé pour lui dans son costume en losanges jaunes et bleus, une ruche de tulle autour du cou ? Les inconditionnels de Picasso ont-ils remarqué à quel point cet "Arlequin" est triste sur la toile ? A quel point son regard mendie un peu d'amour ? A quel point, à l'époque, il savait qu'il ne devait pas grandir ?" 

 Picasso - Paul en arlequin[1] " Paul en Arlequin" Picasso

La seule à leur offrir l'affection dont ils ont besoin, Marina et Pablito, c'est leur grand-mère Olga. Une femme pour qui Marina a beaucoup de respect :

" Ma grand-mère Olga reste pour moi l'idéal des grand-mères, une sorte de magicienne qui avait le don d'aplanir toutes les difficultés, d'apprivoiser les démons de ma mère, de rehausser l'image de mon père, de nous apporter l'harmonie et le calme. Nous aimions le parfum de son eau de toilette, son accent mélodieux, ses gestes élégants, ses yeux pleins de caresses et son respect des autres. "
1917-1927-ballerina-Olga-Khokhlova--1891-1955--02-2-.jpg Olga peinte par Picasso

Quelle opinion avoir de Picasso quand il est votre grand-père et qu'il ne vous voit pas...

" - Monseigneur ne veut pas qu'on l'ennuie.
Tête basse, nous rebroussions chemin. Grand-père appartenait aux autres. Il n'était pas pour nous.
Nous n'arrivions pas à comprendre pourquoi tant de gens l'admiraient. A t-on le droit d'admirer une personne qui refuse sa porte à des enfants ?"

Marina et Pablito grandissent. Pablito et elle sont très proches l'un de l'autre !  Mais Pablito devient fugueur et cela se renouvele de plus en plus.

" Avec l'analyse, j'ai compris bien plus tard, hélas bien trop tard, qu'il n'avait plus d'espoir. Incapable de mettre des mots sur sa souffrance, il avait besoin de sortir du carcan de cette souffrance. Marcher à l'infini, dormir dans le creux d'un rocher, repartir au hasard des chemins le déchargeait du fardeau du réel. La recherche du vide. Le désir d'un ailleurs impalpable. "

Heureusement Marina s'accroche, elle a un but. Elle veux faire sa médecine et devenir pédiatre.

" Après une analyse, les voies que l'on a choisies cessent d'être impénétrables.
Ce n'est pas un hasard si j'ai fait ce travail. Ce n'est pas un hasard si l'on part au Viêt-nam aider des enfants en détresse."

Dimanche 8 avril 1973 : la mort de Picasso. C'est à la radio que Marina et Pablito apprennent la mort de Picasso. Ils n'ont pas revu leur grand-père depuis bien longtemps. Pablito se précipite pour voir le corps de son grand-père et lui dire adieu. Jacqueline, la dernière compagne de Picasso a donnée des ordres et on lui refuse l'entrée.
Quelques jours plus tard Pablito se suicide à l'eau de javel.
Il mourra le 12 Juillet après avoir agonisé trois longs mois.
Sa sépulture sera payé par l'argent collecté par des étudiants, ses amis du cours Chateaubriand...
La mère de Marina a ces mots, terribles :

" - Il n'y a pas de justice. C'est toi qui aurais dû mourir. "
 
L'ironie de la situation voudra que c'est Marina qui hérite de Picasso une fortune.

Les dernières pages du livre se termine pourtant d'une manière optimiste. Marina s'en sortira  d'abord grâce à son analyse. Et elle puise sa force avec ses enfants, deux naturels et trois adoptés. Même sa colère envers Pablo Picasso s'apaisera :

" Muré dans son oeuvre, il avait perdu tout contact avec la réalité et s'était replié dans un monde intérieur impénétrable. Cette oeuvre était son seul langage, sa seule vision du monde.../...
Lui qui a traversé son siècle ne vivait pas comme ses contemporains. D'ailleurs, il ne les voyait pas. La vie n'était pour lui qu'un carnet de dessins, un livre d'images "croquées" au fil de sa fulgurante créativité.../... 
Qui étions nous pour prétendre violer l'arène  dans laquelle il combattait.../...
A la fin de sa vie, pour rester seul et créer avec ses dernières forces, il avait rejeté tout le monde. Nous en faisions partie. "
 
Ce qui importe, finalement, c'est ce qu'elle fera de l'héritage de Picasso, comme pour l'alléger...
L' argent servira à construire une fondation au Viêt-nam, elle fera batir un village qui accueillera des enfants dévaforisés, c'est là qu'elle y adoptera ses trois derniers enfants.

Son action ne s'arrête pas là, elle fait creuser des puits, s'occupe des retraités et des anciens combattants et fait percevoir des bourses à deux cents étudiants. Elle fait restaurer des hopitaux, ect...
Au final, devient une femme formidable...

                                                                   Image manquante
Grand-père
Marina Picasso
Editions Denoel et Folio

42823900 p[1]
    Ce livre fait parti de ma PAL



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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 22:09

9782742788361[1]    Sortie poche  Babel Actes Sud prévue en Janvier 2010 

Portrait de Alice FerneyAlice Ferney.

Un livre que j'ai lue en 2008 que je vous recommande vivement. C'est un livre que je relirais avec plaisir. J'ai ressortie mon carnet 2008 et je lui avais donné la note de 8/10. 
J'ai déjà beaucoup lue Alice Ferney et je n'ai jamais été déçue. 
C'est un mode très romanesque mais d'une écriture parfaite, un peu désuet, presque trop onctueuse. L'auteur assène quelques vérités sur le couple et la vie conjugale. Bon, il faut être attentive, ne pas s'éparpiller dans sa lecture. 
Une femme, Elsa, regarde le même film depuis plusieurs soirs. Elle attend le retour de son mari et elle doute après une dispute et une phrase qu'il a prononcé, une phrase net et tranchante : 
" Demain soir et les soirs suivants prépare toi à dormir seule je ne rentrerais pas " 

Ce film c'est : " Chaines conjugales " un film existant dans la réalité. Un film de Joseph L. Mankiewicz des années 1949.

Alice Ferney alterne donc sur Elsa qui visionne le film et qui attend et d'autre part elle décrit le film, plan par plan, dialogues par dialogues. C'est les chapitres du livre que j'ai préférées. J'ai trouvée très émouvantes ces histoires de femmes et de couples. L'auteur leur redonne vraiment une autre vie, en dehors du film. 
Cela m'a vraiment donné envie de voir ce film et je l'ai déjà regardée plusieurs fois. Je l'ai beaucoup appréciée aussi.


chaines_conjugales-1-.jpg    

letter-to-three-wivesPDVD 009new[1]  

Je vous conseille donc à la fois le livre et le film. 

Paradis Conjugal
Alice Ferney
Editions Actes Sud ou Babel

et 

Chaines conjugales
de Joseph L. Mankiewicz

Rajout : Comme Marie L. link me l'a fait remarquer ce livre fait partie du challenge de fashion  link :
" lunettes noires sur pages blanches" dont voici le très joli logo :
logolunettesnoires.jpg
Voilà, donc celui là, c'est fait !!!
                                                                                 
       

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 10:46

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P1090576
Photos : moi

Promenade dans la poudreuse,
Descentes en luge,
Joues rouges et nez de lutin,
Eclats de rires et bonheur. 
Retour au chaud,
Cheminée qui ronronne,
enfants en pyjama,
vêtements qui sèchent,
Thé et chocolat brûlant !!! 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:12


Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
        Scoop : Le nouveau de Barbara Constantine en Janvier 2010

Mot de l'éditeur :
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plûtot jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique les carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom, (petit homme) n'était pas passé par là...

Tom petit Tom tout petit homme Tom
Barbara Constantine
Editions Calmann-Levy                  Nina l'a lue et l'a aimée : link
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Les âmes soeursLe mot de l'éditeur :
" Rien ne doit gâcher la journée qui s'ouvre, telle une fleur fragile et rare. Le temps s'écoule seconde après seconde et il devient précieux. 9 heures 05." 

Ce matin-là, Emmanuelle a décidé de tout envoyer promener : enfants, mari, travail… et de prendre sa journée. Pour elle, pour vivre quelques heures de liberté absolue. Et pour lire le roman qu’elle vient de commencer et que nous découvrons avec elle : la confession d’une photographe, une passion fulgurante, des images de guerre.

Elle marche dans Paris, obsédée par cette femme qu’elle ne connaît pas mais qui touche en elle ce qu’elle a de plus intime, des peines assourdies et des amours non vécues. Son errance se double alors d’un voyage intérieur à travers les fragments d’un passé soudainement libéré.

Après le succès de son premier roman, En retard pour la guerre, adapté au cinéma sous le titre Ultimatum, Valérie Zenatti s’impose ici en romancière à l’écriture vive et subtile.

Traductrice d’Aharon Appelfeld, Valérie Zenatti est aussi auteur de livres pour la jeunesse, dont Une bouteille dans la mer de Gaza.

Les âmes soeurs
Valérie Zenatti
Editions de l'Olivier                Clarabel l'a déjà lue là
:
link
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L'absence d'oiseaux d'eau
Mot de l'éditeur

Ce roman était à l'origine un échange de lettres avec un autre écrivain. Emmanuelle Pagano et lui se l'étaient représenté comme une œuvre de fiction qu'ils construiraient chaque jour, à deux, et dans laquelle ils inventeraient qu'ils s'aimaient. Évidemment, ils ne savaient pas jusqu'où le pouvoir du roman les amènerait . Ils ne connaissaient pas la fin de l'histoire.

Il est sorti de sa vie brutalement, abandonnant ce texte en cours d'écriture.

En partant, il a repris ses lettres.

Il y a donc des vides, des ellipses cruelles dans ce roman, des ellipses dans lesquelles il faut imaginer ces lettres, qu'il publiera peut-être un jour, une autre fois, ailleurs, séparément. Ces ellipses sont un des éléments dramatiques important : par elles s'insinue le doute sur la réciprocité et puis la douleur du silence qui peu à peu s'installe.


L'absence d'oiseaux d'eau
Emmanuelle Pagano
Editions P.O.L.                      

                                                           Antigone l'a lue et c'est un coup de coeur : link

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Le premier amour Mot de l'éditeur
Cette histoire d'amour s'ouvre étrangement : une femme, qui prépare un charmant dîner pour fêter son anniversaire de mariage, descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin. Celle-ci est enveloppée dans un vieux journal où figure une petite annonce - qu'elle lit. Aussitôt, elle remonte chez elle, éteint son four, prend sa voiture, et s'en va…
Qu'y avait-il donc dans cette petite annonce ? Pourquoi cette fuite ? On l'apprendra au fil du roman, un très beau et très poignant roman où les saveurs de l'enfance se mêlent au désarroi des adultes… L'héroïne de ce livre arrivera bientôt à Gênes, en Italie. Dans une belle maison, l'attend une femme - et un homme qui, semble-t-il, a perdu la mémoire. A moins qu'il ait choisi de seulement se taire…
Flash-back : cet homme (très beau, très poétique) a été, longtemps avant, le " premier amour " de la narratrice. Puis, à la suite d'un épisode qui ne sera révélé qu'à la fin, il a choisi de devenir amnésique. Son épouse, soucieuse de raviver sa mémoire morte, et sachant qu'il avait aimé la narratrice, a fait publier cette petite annonce destinée à confronter son époux à un cher souvenir d'enfance. Cette ruse suffira-t-elle ? Et pourquoi cet homme, béni par la vie, a-t-il ainsi choisi de se murer en lui-même ?
Dans ce roman, tissé de passé, et dont l'intrigue est haletante, Véronique Olmi brasse la plupart des thèmes qui lui sont chers : l'amour, la folie, les chansons, la fidélité des sentiments, l'ineffaçable empreinte des premiers émois. Elle atteint, avec ce livre, le sommet de son art romanesque

Le premier amour
Véronique Olmi
Editions Grasset
                                       La lecture de Clarabel :link
                                       Celle d'Antigone qui n'est pas convaincue : link
                                   
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Le reste est silence Mot de l'éditeur :

Tommy a douze ans, et une maladie cardiaque qui lui interdit les jeux turbulents des garçons de son âge. Caché sous une table, il s’amuse à enregistrer sur son Mp3 le joyeux verbiage d’un banquet nuptial. Et voilà que l’on parle de sa mère, brutalement disparue dix ans plus tôt. Une brèche s’ouvre dans les secrets si bien gardés d’une famille recomposée, comme il en existe tant.
La vie que tous croyaient ordonnée et paisible dérape, et les liens se distendent à mesure que l’histoire se tisse. Dans les non-dits de l’autre, chacun cherche sa propre vérité. L’enfant découvre à travers la mort violente de sa mère l’improbable “faute” de la judéité. Le père voit se raviver l’abyssale impuissance à protéger ceux qu’il aime. Et la belle-mère d’affronter une fragilité qui lui vient de l’enfance, une incapacité d’aimer et d’être aimée.
Le reste est silence explore avec grâce la part d’ombre de chacun – cet infime espace intime auquel même l’amour ne peut donner accès – pour rappeler que c’est l’addition de toutes ces blessures qui constitue la pierre angulaire de l’édifice familial.

Carla Guelfenbein est née en 1959 à Santiago du Chili. Exilée en Angleterre après le coup d’Etat de Pinochet, elle y étudie la biologie, puis le dessin. De retour au Chili, elle travaille dans des agences de publicité. Le reste est silence est son troisième roman, en cours de traduction dans une dizaine de langues. Actes Sud a publié en 2007 Ma femme de ta vie (Babel n° 963).

Le reste est silence
Carla Guelfenbein
Editions Actes Sud              Clarabel en a déjà parlé là
:
link
                                                        Bellesahi l'a lue aussi et l'a aimée : link
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Un cri pour deux Le mot de l'éditeur :
"Celui là, il crie pour deux ! Lorsque ma mère entend cette réflexion d’une infirmière au sortir de l’anesthésie, mon destin est scellé. Ma jumelle est morte, et je resterai à jamais seul dans le double berceau qui a été prévu. Ainsi dès que je commence à respirer suis-je investi d’un devoir dont je comprends inconsciemment l’importance : être à la fois moi et quelqu’un d’autre, crier pour deux, parler pour deux, vivre pour deux."

Au fil d’un roman intimiste bouleversant, Joël Schmidt imagine l’histoire d’un amour absolu autant qu’improbable. Un frère séparé de sa sœur à la naissance croit reconnaître, des années plus tard, celle qu’il n’a pas eu le temps de découvrir et d’aimer. Attiré par cette femme à la fois inconnue et familière, il va tout faire pour la rejoindre et réparer la déchirure originelle qui a brisé son existence.
Dans la grande tradition romantique, un récit troublant, hanté par la quête d’infini.

Un cri pour deux
Joël Schmitt
Editions Albin Michel
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Un jeune garçon Le mot de l'éditeur : 
Une photo montre un jeune garçon : il est souriant et très beau ; la vie l’épargne encore. Le document n’est pas récent. La sœur du jeune garçon naît l’année de la photo, elle n’a jamais connu cette douceur. De ce frère aîné elle a subi les accès de colère et d’égoïsme, la fréquentation quotidienne des drogues douces puis dures qui l’ont vieilli prématurément, ravageant sa dentition et son visage, les séjours en prison. Elle a connu un être imprévisible et charmeur, magnétique et manipulateur, qui distilla, dans une famille vivant en huis clos, sa douloureuse violence.
Elle a terriblement souffert de ne pouvoir lutter ; elle n’a pourtant jamais rompu le lien, au fil des années, rattrapant les mauvais coups du frère, l’accompagnant jusqu’au dernier hôpital. Lorsqu’il est parti, il lui a semblé qu’elle pouvait souffler. Respirer, avec culpabilité.
Longtemps la colère fut une protection. Une colère fortement, longuement rentrée. Une colère qui est une douleur gardée pour soi. Jusqu’au jour où elle a cherché à retrouver le visage de l’enfance, le sien, celui d’un être disparu, sinon pour lui pardonner, du moins faire la paix à travers l’écriture.

Un jeune garçon
Catherine Vigourt
Editions Stock

Je crois que c'est tout !!!!!!
Alors, à votre avis, pour lesquelles je vais craquer ????

Je mets au défi, toutes celles qui me lisent avec régularité, de trouver !!!
(en sachant que j'en choisirais au moins 3 ou 4)

Et je tague : Aifelle, Antigone, l'Insatiable lectrice, Bel Gazou, Allie, Dominique, Leiloona, Clarabel, Bellesahi, George, Pascale, Laila, Sylvie, Mélopéé et Gio... et toutes celles qui en auront envie, de faire comme moi : faire un billet sur ce qui les tentes dans toutes les nouveautés !!!

George est la première à répondre à mon TAG et c'est ici :  link
Pascale est la seconde et en plus, elle en a fait un jeu avec un lot à gagner, c'est ici : link 

Laila a jouée le jeu, elle aussi et c'est ici : link
Leiloona a fait son billet et c'est ici : link
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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 12:57
A Mélie sans mélo           Sortie poche janvier 2010
                                       -----------------------------------

A l'occasion de sa sortie en poche, ce mois, je vous encourage vivement à lire ce livre.

Il fait parti de mes livres bonbons au miel. Ainsi que de mes coups de coeur 2008

C'est une belle douceur pour le début d'année.

C'est un livre d'une très grande tendresse. Un livre qui rend heureux. Un livre qui donne envie de croquer la vie à pleine dents et de se délecter des petites choses que le quotidien nous offre. Des pages qui nous ouvre les yeux sur l'essentiel, le sel et le ciment de la vie.

Cette grand mère, Mélie soixante douze ans, est une mamie formidable. Elle est resté une petite fille espiègle et pleine d'enthousiasme. Elle croque la vie à pleine bouchée et carbure à l'optimisme.
Sa petite fille, Clara, vient passer ses vacances chez elle et elle est bien décidée à lui faire passer le plus beau des étés et de lui offrir les plus beaux  des souvenirs.
Il y a une foule de personnages succulents qui gravitent autour d'elles.
Sa fille d'abord ; Fanette. Le copain de Clara, Antoine, orphelin de mère et qui est un petit garçon adorable. Et il y a Marcel, qui aura mis si longtemps à lui avouer son amour, à Mélie...
Mélie qui découvrira avoir encore du temps devant elle finalement.
Un livre que je relirait bien tout de suite. Comme le dit le résumé :

" Mélie, le mélo s'est pas son truc."

Et ça va se confirmer ! Quel bel été elles passent, Clara et sa mamie...
Un été magnifique !
Elles regardent pendant plusieurs heures pousser les bambous, ou une araignée tisser sa toile dans le jardin...
Elles s'installent sur des chaises longues pour admirer le ciel et écouter la traviata, Bénabar, Grand corps malade..

" Elles se sont installées dans des fauteuils, avec de quoi manger, boire, et écouter la Traviata en entier. Mélie adore la Callas. Pour regarder pousser les bambous, c'est pas mal, l'opéra... Il y a juste que, des fois, pour mieux écouter, on ferme les yeux. ET là, c'est possible que ce soit pile le moment où il se passe des choses... "
 
Elles font du vélo :

" C'est l'été, l'air est lourd comme du sirop et la route sent le goudron. "
 
D'autres extraits :

" L'orage a fini par s'apaiser, et elles sont sorties toutes les deux, avec leurs bottes et leurs cirés. Plus d'éclairs, plus de tonnerre, juste la pluie, qui continuait de tomber. Bien dru.
Elles ont chanté la chanson de Nougaro :

           La pluie fait des cla-quet-tes
           Sur le trottoir, à mi-nuit
           Parfois je m'y a-rrê-te
           Je l'admi-re
           J'applaudis   

Et puis surtout, la fin de la chanson, que Clara adore brailler, en menaçant le ciel du poing, comme une boxeuse :

           Salut ! Pourquoi tu pleures ?
           Parce que je t'aim-e, sale eau !
( " La pluie fait des claquettes" paroles de Claude Nougaro, musique de Maurice Vander et Nougaro. ) "       

Ce n'est que du bonheur ce livre.
Un bonheur simple et chaleureux comme du bon pain.
Un livre qui donne envie d'aimer les jours comme ils viennent, fort, fort !
Un délice !!!

A Mélie sans mélo              A mélie, sans mélo
                                         Barbara Constantine

                                         Editions Calmann-lévy              

                                     ou Le livre de poche

coeur[1]
                    Coup de coeur 2008
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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 10:48
La petite présence

Tout d'abord une précision ; ce livre là n'est pas un roman, c'est un récit.
Dominique vit la douloureuse expérience d'une séparation, d'un divorce. Il a une petite fille encore petite qui a quatre ans, et il doit supporter la peine de ne plus la voir tout les jours. Sa maman en aura la garde, elle viendra donc pour les week-ends ou les vacances.
Ce n'est pas une énième histoire de haine et de bagarres entre deux êtres qui se séparent mais juste la grande tristesse d'un homme et du manque qu'il a de sa petite fille.
C'est un livre incandescent, qui vous brûle les doigts. Il est assez court mais n'aurait pas supporter plus de pages de peur de devenir étouffant.
J'ai pour ma part beaucoup appréciée le style de l'auteur qui est magnifique. J'ai noté un nombre impressionnant de phrases sublimes. 
Non, il n'y a pas que les femmes pour souffrir de l'absence d'un enfant...
Tout les hommes qui partent pour refaire leur vie, n'oublie pas tous qu'ils ont des enfants, là, qu'ils laissent derrière eux. Ils ne partent pas tous sans se retourner...
Dominique est un homme qui souffre, qui ressent l'absence de sa fille jusqu'à dans sa chair. Pour rendre cette absence plus supportable il écrit dans des carnets.
Il écrit pour sa fille, pour lui, pour ne pas sombrer.
 
" Comment font les hommes, les femmes, qui n'écrivent pas, les vies minuscules pour ne pas s'ennuyer, se briser, comment font-elles pour tenir debout, sans confier leur peine à la page blanche, dans une existence dont il restera un peu de buée sur la vitre de leur âme, passée là par hasard. "

Le livre commence par quelques mots sur le mariage :

" La lumière est belle, radieuse, Tiffany aussi. Les merles font les fous dans les cerisiers. Toi, je ne sais pas, tu es dans nos rêves. Petite fleur dans un pommier."
" Mon épouse me serre la main très fort, dans sa robe blanche, solaire, parsemée de pétales de lys, cousus en tissu jaune, comme une poignée de oui tombés du ciel. "

Sept ans plus tard, la séparation :

" Quand j'ai peur, je compte dans ma tête, les secondes, les oiseaux qui traversent le ciel, les brins d'herbe, n'importe quoi, je compte en silence et le déboulé des chiffres apaise mon sang comme une vieille comptine, là, rien à faire, je me roule en boule dans le lit, l'album-photos du mariage serré sur mon ventre."

L'auteur égrène ses notes au fil des mois. Et le temps passe, douloureusement. 

"Je voudrais être plus sage et protéger tes quatre ans dans la force de mon demi-siècle. La blessure d'être séparé de toi par un divorce raisonnable, deux heures d'autoroute et cinquante minutes d'embouteillage, je veux te l'offrir comme une écharpe pour ta vie de femme, une longue robe de soie mauve et bleue qui épousera chacun de tes gestes, plus tard, quand tu saigneras en pensant à nous, à ton enfance trop courte, à cette page de ton histoire, déchirée, froissée, roulée en trois chiffons, toi, moi et ta mère. "

" Je t'ai perdue dans le chaos du quotidien, et dans mon coeur tu prends la place d'un immense pré sous l'orage. Mes caresses sont des branches arrachées aux arbres, tes baisers, des nids abandonnés par les oiseaux, ma tristesse, une immense flaque cachée sous l'herbe."

" Je me bats contre la spirale de ne plus rien désirer d'autre que dormir, végéter, attendre quoi, ton retour, la vie avant, attendre comme un poisson.
... j'écris comme on marche dans la rue, je ne suis pas là, c'est mécanique, en équilibre sur un trottoir, entre la bordure et le vide, hésitant entre aller plus loin et me jeter sous un camion, je pose machinalement les premiers mots et ils avancent, lèvres serrées, je ne sais même pas de quoi ils parlent, ou peut-être vaguement, ils parlent et ça m'évite de m'immerger dans la baignoire avec ma plus belle chemise en avalant un litre de Four Roses et un tube d'exomil. "

" Se défaire d'une vie, c'est comme se désintoxiquer, il y a des jours de manque, on est plié en deux, on ne peut plus bouger, il faut apprendre à respirer avec une barre dans le ventre, se méfier des rechutes, par exemple éviter de plonger dans la torture des albums photos. "

" Lui sourire et reconnaître sa gentillesse me soulage. On n'est jamais vraiment seul, si on regarde bien. Sur le trottoir, d'autres marionnettes se croisent et s'élancent à l'aveuglette, sans savoir ce qui les attend demain. "

" Ta formule universelle : Faut que je te dise un truc, papa ! En général, je me sens de trop sur Terre. Mais là, je tuerais l'ogre, le loup et Sarkozi à mains nues pour garder ma place. "

Mais il relativise aussi :

" Quand je flippe grave, face à moi même, je pense à Thalie, trente-huit ans, cette amie qui glisse à petits pas dans sa vie, avec ses deux enfants, ses quatre cents euros par mois et une maladie qui peu à peu la paralyse.../... Si elle pouvait lire ces lignes et se trouver belle, je me dirais enfin qu'écrire sert à quelque chose. "

J'ai trouvé cet homme, fragilisé par l'absence, très émouvant.
Ce que j'ai apprécié aussi c'est l'absence de colère a l'encontre de la mère de sa fille. Il n'aura aucune mauvaise parole pour elle. Bien au contraire. Le livre se termine par une série de remerciements et il en a pour elle :

" Merci à Tiff de tout faire pour protéger Olivia et merci, de toutes mes forces, pour ces sept années de voyage, de folie, de monde à écrire à l'endroit, à l'envers, j'espère qu'aucune parole ne te blessera dans ce livre. Tu es une maman, formidable, tendre, étourdie et voyageuse, pour toujours. "

Je trouve cela magnifique. En général les hommes n'ont pas ce discours après une rupture. Chapeau monsieur ! Le livre se termine par ces mots :

" Bonne route à tous les papas, en espérant avoir ouvert un peu la porte de leurs confidences et de leur confiance. "

Un livre à découvrir !
Pour information l'auteur a été, entre autres, scénariste de Bertrand Tavernier pour le très beau film : "ça commence aujourd'hui"

                                                                              "La petite présence"
                                                                                Dominique Sampiero
                                                                                Édition Grasset
42823900 p[1]
 Ce livre fait parti de ma P.A.L.
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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 16:11


Le coffret de la série " La guerre des Sambres" :



Avec le Tome n°1, 2 et 3

La guerre des Sambre - La guerre des Sambre, T1          La guerre des Sambre - La guerre des Sambre, T2         La guerre des Sambre - La guerre des Sambre, Hugo et Iris T3
Editions Glenat.

J'aime tellement la série "Sambre" que je ne peut qu'aimer la suite.
A suivre donc !
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 15:29
Les carillons du bonheur                 Les carillons du bonheur

Suite et fin de mes lectures de Noël. Ouf... J'ai tellement envie de passer à autre chose maintenant que je ne me sens pas très inspirée pour faire ce billet.
De plus, c'est un livre que j'ai fini depuis au moins une semaine.
Et ce n'est pas non plus un roman qui laisse un souvenir impérissable.
Je crois surtout qu'il ne faut plus me parler de romanesque pendant quelque temps.
Là, j'ai eu mon compte de romanesque pour un an au moins...
Celui ci est pourtant sympathique mais je dois dire que je me suis un peu ennuyée durant la moitié du livre. Il décolle enfin dans la deuxième partie, que j'ai lue d'une traite.

Christopher a une exploitation forestière en Nouvelle-Ecosse. Chaque année à Noël, il vient à New York, à Manhattan pour vendre ses sapins :

" Personne n'ignorait que les plus beaux sapins de Noël provenaient des régions nordiques, et plus particulièrement de Nouvelle-Ecosse. Dans ce pays, les étoiles paraissaient suspendues très bas dans le ciel et leur lumière qui se nichait dans les branches chargeait les fines aiguilles d'étincelles magiques. Là-bas, les forêts puisaient leur force dans l'océan et leur éclat dans la voûte céleste."

jura-sapin-neige.jpg

Christopher est veuf, il a perdue sa femme il y a quelques années. Il a un fils Danny et une fille Bridget qui parait tellement parfaite que s'en est suspect...
Depuis la mort de sa femme il n'a pas d'autre choix que d'emmener ses enfants avec lui dans la grande ville. Mais il s'en passerait bien, pour lui New York est une ville tentaculaire, néfaste pour ses enfants.
Il n'a peut-être pas tort de se méfier d'elle, l'année dernière, elle lui a volé son fils.

En fait lors du Noël dernier, à la fin de la saison, au moment de rentrer chez eux, Danny a informé son père qu'il ne rentrerait pas avec eux. Qu'il a l'intention de trouver un travail et de faire sa vie à New York. Bien sûr, leur discussion dégénère, pour Christie pas question de laisser son fils. De lourdes responsabilités pèsent sur Danny, son père ne lui voit comme avenir que l'exploitation et rien d'autre. Pas question pour lui d'envisager autre chose pour son fils.Danny se doit de l'aider à l'exploitation même si il a d'autres projets. Pourtant Danny a des capacités pour faire de longues études. Son père n'a pas voulu en entendre parler malgré l'insistance de son professeur. Mais Christy n'est pas un mauvais père pour autant, il aime profondément ses enfants :

" Christy se jura de ne jamais forcer Danny à revenir à la maison - il devait juste s'assurer qu'il n'avait pas faim et que son rêve lui était accessible. L'oeil fixé sur la colline qui descendait vers la mer, il pensa qu'aucun désir ne valait celui-là. Tout cela appartenait à Danny et Bridget. S'il avait pu enchaîner le vent, capturer les rayons du soleil, il l'aurait fait. Et il les aurait offerts à ses enfants."

La discussion tourne à la dispute et ils en viennent même à se battre. Son fils s'enfuit alors que lui même est emmené au poste de police. 
Nous sommes donc un an plus tard, Christy revient avec sa fille pour vendre ses sapins et il désespère à l'idée de ne pas retrouver son fils.

Catherine elle aussi est veuve depuis trois ans et ne parviens pas à faire son deuil, elle attend désespérément un signe de son mari qui lui a promis au moment de mourir qu'il trouverait un moyen pour revenir. Elle a pour la soutenir, une amie Lizzie, qui est très présente.

Bon, je ne vais pas non plus vous raconter tout le roman. Tout ce que je vous dirais encore c'est que tout ce petit monde va se retrouver et que tout cela finit très bien...  

Tout les ingrédients pour un bon roman de Noël sont présents... Les guirlandes, la neige, l'illumination du sapin du Rockefeller Center... Il y a même des descentes en luge à Central Park, une recherche de cloches en pierre et... un ange...

Au final, un livre que j'ai trouvée très agréable...
Quelques beaux passages...

" Il était né sur une terre magique peuplée d'aigles chauves, d'ours noirs, de renards roux ou argentés et de grands-ducs d'Amérique, et l'avait quittée pour des cavernes urbaines, grouillantes de joueurs et d'arnaqueurs. Christy détestait profondément New York et aurait souhaité ne jamais y remettre les pieds. Mais il n'avait pas le choix."

" Danny aimait la nature plus que tout. Il adorait grimper aux arbres, sauter de branche en branche, imiter le chant des oiseaux, se cacher sous les buissons et regarder les hiboux quitter leurs nids à la nuit tombée. Christy n'avait jamais rencontré personne qui traquait mieux les prédateurs nocturnes que son fils. "

Et un indice sur le beau rêve de Danny :

" Et la météo ? Danny avait besoin de sentir les caresses du vent sur sa peau. Il aimait se plonger dans l'étude des cartes, annoncer à son père l'arrivée des basses pressions, des vagues de chaleur et du jet stream. Si seulement Christy l'avait davantage écouté ! Si seulement il lui avait accordé le respect qu'il méritait. Danny voulait simplement l'aider à prévenir les risques, à optimiser son travail. Il ne pouvait pas se passer des températures extrêmes de Cape Breton. Comment survivait-il à New York ?"

Un livre mettant le doigt sur les vraies valeurs, loin des paillettes et du faste de certains films ou romans de Noël qui, pour ma part, je trouve ridicule.

42823900 p[1]
 Ce livre fait partie de ma P.A.L.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 14:14


Beaucoup de retard sur ce billet, ce livre fait parti de mes lectures de décembre, je l'ai lue en deux soirées. C'est un livre très court et très vite lue.
Tout le monde, je pense, connaît ce conte de Noël. Il a déjà tellement été adapté de diverses façons. Les enfants avaient la cassette " Le noël de Mickey". Ils l'ont beaucoup regardés. Ils ont vus également la version de Barbie "La magie de Noël" qui est beaucoup moins intéressante. Et il y a le film "Le drôle de Noël de Scrooge" qui est sorti en décembre et que je n'ai pas osé aller voir avec petit dernier vu les commentaires sur internet. Beaucoup d'entre vous racontent qu'il est trop effrayant pour un jeune enfant.

le-drole-de-noel-de-scrooge-2009-13582-992206759[1]
" Le drôle de Noël de Scrooge"


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51SP008KM6L._SL500_AA280_.jpg

"Le Noël de Mickey"

Ce conte restitue très bien l'ambiance de Noël. On se croirait dans les rues de Londres. Mon passage préféré est le repas de Noël avec toute sa famille, du commis de Scrooge.
Ebenezer n'est pas un personnage très sympathique. C'est un homme aigri et avare. Un homme glacial... et glacé :

"Le froid qui était au-dedans de lui gelait son vieux visage, pinçait son nez pointu, ridait sa joue, rendait sa démarche raide et ses yeux rouges, bleuissait ses lèvres minces et se manifestait au dehors par le son aigre de sa voix. Une gelée blanche recouvrait constamment sa tête, ses sourcils et son menton fin et nerveux. Il portait toujours et partout avec lui sa température au dessous de zéro ; il glaçait son bureau les jours caniculaires et ne le dégelait pas d'un degré à Noël."

Il déteste Noël :

" - Mon neveu ! reprit l'oncle sévèrement, fêtez Noël à votre façon, et laissez moi le fêter à la mienne.
- Fêter Noël ! répéta le neveu de Scrooge ; mais vous ne le fêtez pas, mon oncle.
- Alors laissez-moi ne pas le fêter. Grand bien puisse-t-il vous faire ! Pour le bien qu'il vous a fait jusqu'à présent !
- Il y a quantité de choses, je l'avoue, dont j'aurais pu retirer quelque bien, sans en avoir profité néanmoins, répondit le neveu ; Noël entre autres. Mais au moins ai-je toujours considéré le jour de Noël, quand il est revenu (mettant de côté le respect dû à son nom sacré et à sa divine origine, si cela est possible), comme un beau jour, un jour de bienveillance, de pardon, de charité, de plaisir, le seul, dans le long calendrier de l'année, où je sache que tous, hommes et femmes, semblent, par un consentement unanime, ouvrir librement les secrets de leurs coeurs et voir, dans les gens au-dessous d'eux, de vrais compagnons de voyage sur le chemin du tombeau, et non pas une autre race de créatures marchant vers un autre but. "

Scrooge va recevoir la visite de trois esprits, annonçé par la visite du spectre de son ancien associé, Marley.
Le premier est l'esprit des Noëls passés.
Le second du Noël présent.
Le dernier des Noëls à venir.
Ces voyages dans le temps vont changer Ebenezer irrémédiablement !
Il ouvrira enfin les yeux sur les autres et perdra sa sécheresse de coeur.

" - Non, non, dit Scrooge. Oh non, bon esprit ! Faites qu'il soit épargné.
- Si mon successeur ne change rien à ces images, qui sont l'avenir, reprit le Fantôme, aucun autre de ma race ne le trouvera ici. Eh bien, après, s'il meurt, il diminuera l'excédent de la population.
Scrooge baissa la tête lorsqu'il entendit l'Esprit répéter ses propres paroles, et il se sentit pénétré de douleur et de repentir. 
- Homme, fit le Spectre, si vous avez un coeur d'homme et non de pierre, cessez d'employer ce jargon odieux jusqu'à ce que vous ayez appris ce que c'est que ce surplus et où il se trouve. Voulez-vous donc décider quels hommes doivent vivre, quels hommes doivent mourir ? Il se peut qu'aux yeux de Dieu vous soyez moins digne de vivre que des millions de créatures semblables à l'enfant de ce pauvre homme. Grand Dieu ! entendre l'insecte sur la feuille déclarer qu'il y a trop d'insectes vivants parmi ses frères affamés dans la poussière !"

N'est ce pas là une phrase qui sera toujours d'actualité ???

L'on est en droit de se demander si ce changement vient d'une envie sincère d'être bon où si c'est la peur, et uniquement elle, de payer ses erreurs sur l'autre rive. 
Question ouverte ! 

Un extrait que je trouve superbe et qui donne l'eau à la bouche :

"...ni le cliquetis incessant des boîtes de fer-blanc pour servir le thé ou le moka aux clients. Elles voltigeaient entre les mains des garçons comme les gobelets d'un prestidigitateur ; ce n'étaient pas seulement les parfums mélangés du thé et du café si agréables à l'odorat, les raisins secs si beaux et si abondants, les amandes d'une si éclatante blancheur, les bâtons de cannelle si longs et si droits, les autres épices si délicieuses, les fruits confits si bien glacés et tachetés de sucre candi, que leur vue seul bouleversait les spectateurs les plus indifférents et les faisait saliver d'envie ; ni les figues noires et charnues, ou les pruneaux de Tours et d'Agen, à la rougeur modeste, au goût acidulé, dans leurs corbeilles richement décorées, ni enfin toutes ces bonnes choses ornées de leur parure de fête ; mais il fallait voir les clients si empressés et si avides de goûter les promesses du jour qu'ils se bousculaient à la porte..." 

Ce conte est une piste intéressante de réflexions, même si je trouve un peu la transformation d'Ebenezer trop facile... 
Je ne suis pas sûre non plus que ce livre soit très adapté à des enfants de dix ou onze ans. 
Mais je sais que moi, je l'ai beaucoup appréciée et que je le relirais avec plaisir !

 
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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 13:08
Ce blog a déjà un mois...
Et moi j'ai un an de plus aujourd'hui...
P1020537
Photo moi, dessin de "petit dernier"

Ce bébé blog m'apporte déjà beaucoup et je me demande même pourquoi j'avais tellement d'hésitations.
Je voudrais remercier toutes celles qui m'ont accueillis si chaleureusement et qui m'ont encouragés avec tous leurs très gentils messages.
Merci !!!!!!!

            coeur-1-.jpg

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  • : Le blog de l'or
  • : Je suis une jeune femme passionnée de littérature... Mon blog sera surtout un concentré de ma plus grande passion : la lecture... Il y aura aussi quelques touches de peintures, de cinéma, de musiques et un peu de ma vie aussi... L'Or des Chambres pour un hommage à la très grande Françoise Lefèvre dont j'emprunte le titre d'un de ses livres.
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Challenges 2013

tour-du-monde-1

Le tour du monde en 8 ans

 

Challenge Irlande : illimité !!

 

Fin : 31 Juillet 2013

 

objectif-pal-001[1]

Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité

 

http://img15.hostingpics.net/pics/279733ILEDESERTE2.jpg

Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

Fin : 30 septembre 2013

 

Fin : 30 juin 2013

 

Il viaggio

Fin : 31 Octobre 2013

 

Fin : Décembre 2013 (prolongation) 

 

Challenge littéraire

Repris par Anne 

Fin 31 décembre 2013     

 

Liste des participants

Fin : novembre 2013  

 

challenge gilmore girls 2013

Repris par Touloulou

Date de fin : 08 octobre 2014 

 

challengeQuatreSaisons    

Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013

 

dc3a9fi_scandinavie_blanche

            3/5 Ici et  et

Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig 

 

Fin : 28 Juillet 2013

 

logonaturewriting1 

-/5

Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)

 

  Challenge Colette

-/3

Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation) 

 

Ici, et là 

3/3

Fin : 21 Juin 2013

 

Femmes du mondel ogo  

Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway