"Je voulais que tu comprennes ce qu'est le vrai courage...
C'est savoir que tu pars battu d'avance et, malgré ça, agir quand même et tenir jusqu'au bout."
Harper Lee
Non, je n'ai pas de béquilles mais je trouve que la métaphore est bien trouvé. Pour l'instant, oui, j'ai besoin de béquilles, la première c'est mon homme qui est là
et qui a du prendre une semaine de congé.Il y a les médicaments, le calme et le silence et l'obligation de rester à la maison pour l'instant.
Je marche comme une petite grand-mère, je dors par intermittence la nuit (et la journée j'ai tout le temps sommeil alors j'essaye de faire des siestes). Cette
nuit a été ma première nuit a peu près normale et j'ai enfin pu dormir sur le côté... (mon dos n'en pouvait plus, le pauvre).
La chose la plus importante est que j'ai bien supporté l'anesthésie à part un gros malaise à mon premier levé mais je crois que c'est plutôt du au fait qu'au
premier matin on ne m'a apporté une tisane sucré qu'à 10 heures du matin. Mais encore une fois j'ai eu une réaction charmante de mon anesthésiste qui n'a rien trouvé de mieux à faire qu'à
m'engueuler de le faire se déplacer pour rien. Je crois qu'ils adorent profiter que les gens sont au trente-sixième dessous pour se défouler. Je crois aussi que certaines personnes oublient leur
humanité en enfilant leurs blouses et qu'ils oublient également qu'ils ont un être humain en face d'eux et pas un numéro.
C'est vrai que l'on pourrait penser que plus on va à l'hopital et plus on s'habitue, plus on est courageuse et plus on y va confiante...
Et bien, c'est exactement l'inverse, on se sent de plus en plus fragile, on supporte de moins en moins les soins, d'avoir mal, tout simplement d'être touché
sur la fin du séjour...
Mais je crois surtout, que plus on fait des séjours, plus on a l'impression d'être déshumanisé, de devenir vraiment un numéro, un nom, un dossier. On vous
infantilise, et encore, si on ne vous fait pas sentir carrément invisible...
Et puis il y a aussi le fait que cette fois ci ça sera plus dur... Mais c'est normal, on rouvre une cicatrice déjà existante... Et je me vois mal la
semaine prochaine refaire le trajet pour emmener "Petit dernier" à l'école... Et ça aussi c'est très agaçant, de voir que l'on va dépendre des autres pendant un petit bout de temps... Que l'on va
perdre sa précieuse autonomie...
Mais je vais refermer là la parenthèse...
J'ai bien plus envie de vous parler de mes lectures. J'ai eu la chance de me trouver une lecture qui m'a vraiment fait envie juste avant l'hopital, j'ai juste eu le
temps de le finir avant d'y aller :
Un livre qui m'a apporté juste ce
qu'il fallait de dépaysement, d'aventures. Il m'a permis de me transporter totalement ailleurs, de suivre ces quatres jeunes gens et l'histoire de leurs combats me rappelait un peu le
mien...
En rentrant de l'hopital j'ai commençé (et je viens juste de le finir cette après-midi) :
Là encore la
lecture qu'il me fallait, une ville mystérieuse, de la neige et du givre, encore une fois la rencontre d'un dépaysement parfait !
Maintenant je pense continuer avec ceci :
ou cela :
Vous me conseillez lequel ?
La bonne nouvelle c'est que j'ai une folle envie de lire (et tout le temps qu'il
faut pour cela puisque je ne peux pas faire grand chose d'autre...)
Maintenant j'ai bien envie de finir mon billet par ceci
:
Vous dire un grand merci !!!
Vous dire à quel point vos petits messages m'ont donnés chaud au coeur et à
l'âme...
Vous dire à quel point j'ai été émue de voir, jours après jours les
messages remplir ma page...
Vous dire à quel point j'ai été touchée par vous tous et toutes qui avez
pris le temps de me laisser des ondes positives et bienveillantes...
Merci aussi à celles et ceux qui sont passés par ma boite
mail....
Alors merci, merci et encore merci...
Alors, en retour, vous avez mes milliers de
bisous...
MERCI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!