Coup de coeur
Editions Gaïa, octobre 2012, traduit du danois par Inès Jorgensen
Le mot de l'éditeur :
"Par ses ancêtres, Arluk est investi d’une mission : traverser tous les merveilleux pays de la
terre. C’est avec son clan qu’Arluk entreprend un périple autour du Groenland, voyage qui prendra une vie entière. Des pays « chauds et fertiles » du sud du Groenland, Arluk remonte la côte est,
d’abord en y rencontrant des habitats dispersés, ensuite dans une nature totalement sauvage et inhospitalière.
Une vie riche de
Une fabuleuse fresque du peuple inuit, portée par un souffle puissant."
Quelques mots sur l'auteur (source Gaïa)
" Jørn Riel est né au Danemark en 1931. Parti avec l’expédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine d’ouvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour."
" Il naviguait dans l'eau calme et ses oreilles captaient tous les bruits. Le sifflement chuintant de la glace qui fondait, les grincements et les craquements des plaques qui frottaient l'une contre l'autre. Le ruissellement lointain d'une rivière, les cris d'oiseaux et le chuchotement de la proue du kayak qui fendait l'eau." (p89)
Ce livre offre un dépaysement total. Si vous lisez, entre autres, pour connaître d’autres contrées, d’autres peuples, d’autres croyantes et d’autres mœurs, ce livre est pile pour vous.
En le lisant je me disais que cela ferait un film magnifique et grandiose.
Les éditions Gaïa sont pour moi comme les éditions Actes Sud, elles ne me déçoivent jamais. Tout d’abord parce qu’ils ont un choix incroyable en littérature Nordique, et vous savez comme j’en
suis friande. Et tous les romans que j’ai lu chez eux, pour l’instant, ont été des coups de cœur.
Nous suivons le périple d’Arluk dès sa petite enfance. Orphelin, il est élevé avec sa sœur, Isserfik, par leur grand-père Kajaka. La famine règne mais ils survivent en économisant leurs forces.
« Si Kajaka était parvenu à maintenir Arluk et Isserfik en vie, ce n’était pas parce qu’il avait davantage à leur donner à manger que les autres, mais parce qu’il leur parlait de façon à leur faire presque oublier la faim. Le vieil homme était allongé sur la couche, entouré des deux enfants, et la chaleur de leur corps maintenait ses pensées en vie. Il parlait beaucoup des ancêtres. Isserfik écoutait attentivement en mâchonnant un bout de semelle de kamick. Arluk fermait les yeux, car il lui semblait qu’il arrivait mieux à se représenter les récits de son grand-père derrière ses paupières closes.
Kajaka savait qu’il ne survivrait pas à l’hiver. C’est pourquoi il s’agissait de préparer les enfants à une vie sans famille. Et c’est pourquoi il leur parlait beaucoup des ancêtres, car les mots sur les anciens contiennent une force plus grande que celle de la viande et de la chaleur. Une force donnée par les esprits. C’étaient des mots si puissants que les enfants pourraient s’en alimenter, lorsqu’il ne serait plus. » (p16)
Une de ses ancêtres est Tewee-soo « celle qui est toujours en route »
Arluk sera celui qui accomplira sa prophétie : « Ceux d’entre vous qui sont de mon sang auront toujours une grande fébrilité dans le corps. Et l’un de vous devra traverser tous les merveilleux pays de la terre. Sur l’envers de ce monde-ci, il rencontrera les parents qui sont partis vers le nord en mon temps. C’est ainsi que je souhaite que je soit » (p25)
Très vite Arluk sera appelé à être un chaman, il sera même un Angagok Pulik (chaman ayant atteint le plus haut grade).
(Petite précision : heureusement un lexique est à notre disposition dans les premières pages, j’avoue l’avoir consulté très souvent. Il est indispensable !!)
Peu après le voyage commence, Arluk ne sera jamais seul il trouvera toujours des compagnons de voyage pour l’accompagner… Mais il en perdra beaucoup en cours de route, on meurt beaucoup dans ce livre, c’est désespérant. Un peu comme dans « le trône de fer » pour peu qu’on s’attache à un personnage, hop, il disparaît…
Mais (heureusement) c’est un peuple qui ne craint pas la mort :
« Puis Tewee-soo parla de la mort. Elle en parla comme d’un parent aimé et attendu depuis longtemps, qui allait venir en voyage de visite. « La mort, dit-elle à Itiva, est le père de l’être humain. Ni sévère, ni injuste, mais tendre, chaleureux et compréhensif. Et pourtant l’être humain s’accroche à sa mère, qui est la vie. A ce qui est connu et compréhensible. Car tous, nous craignons l’inconnu. Nous ne savons pas mieux et ne pouvons rien faire d’autre. Mais l’âme appartient à la mort. C’est pourquoi nous redoutons les âmes des morts, comme nous redoutons tout ce qui est inconnu. La mort est le passage de la vie prisonnière à la liberté de l’âme. Manito qui est le père de l’âme nous offre une vie qui n’a pas de fin.» (p20)
Vous trouverez dans ce roman :
Tout ce que vous vouliez savoir sur le chamanisme
Une cruauté certaine qui déstabilise pas mal dans les premières pages, et ça commence fort avec le premier chapitre où , parce que la famine règne, deux fillettes qui viennent juste de naître sont étranglées et déposées à l’écart des habitations et finissent dévorées par les loups. Il y a aussi cette jeune fille violée si violemment qu’elle restera paralysée du bas du corps pendant plusieurs jours.
L’assurance qu’un végétarien ne s’en sortirait pas vivant, au Groenland, on ne mange pratiquement que de la viande.
Une nouvelle façon de chasser et de tuer un ours ; en lui arrachant le cœur.
Un monde où on perd ses oreilles pour un oui, pour un non.
Des pirates pas sympathiques pour un sou.
Une jeune femme née d’un père Islandais et d’une femme devenue esclave suite à son enlèvement à Constantinople. Cette jeune femme croisera la route d’Arluk.
Vous apprendrez la technique de défense des bœufs musqués.
Ainsi qu’à construire rapidement une maison en terre.
Vous serez étonnés de savoir qu’en terme de modernité sexuelle, les habitants du Groenland ne sont pas en reste, bien au contraire. Vous en aurez la confirmation avec la description de ce drôle de jeu d’ «extinction des lampes» ; les enfants sont chassés de l’habitat, les lampes sont éteintes et dans l’obscurité il s’agit de tâtonner à la recherche d’un partenaire de l’autre sexe avec qui «on couche sous les rires et avec beaucoup de zèle» Bien sûr, plus il y a d’adultes, mieux c’est…
«de cette façon, on passa une grande partie de la nuit et on ouvrit le champ à de toutes nouvelles amitiés.» (p84)
Pour finir c’est un voyage fabuleux. Des rencontres, des partages se font, des amitiés naissent…
Au final une lecture magnifique…
J'y ai puisé des envies, des désirs d’horizon.
J’y ai vu des paysages sublimes, des immensités de neige, d’eau et de glace.
J’ai refermé la dernière page émerveillée, les yeux brillants d’avoir tellement rêvé…
Tous les passages entre guillemets sont de l'auteur Jorn Riel.
Un grand merci aux éditions Gaïa
Pas de billet lecture sur ce livre mais chez Florinette j'ai trouvé un très beau billet sur Jorn Riel
Ma participation au challenge (repris par Lystig) : "Défi Scandinavie blanche" pour le danemark.
Challenge 1% rentrée littéraire 2012 d'Hérisson (un clic sur le logo)
Sorti aux éditions "Le dilettante" en août 2012
Relecture, ma première lecture date d'octobre 2012
Mot de l'éditeur :
" C’est l’histoire d’une femme qui ne dit rien. Et d’un homme qui tente de la comprendre. D’elle il sait très peu, elle sait tout de lui. Quand enfin elle va se
livrer, il le regrettera, mais il sera trop tard. C’est elle qui mène le jeu.
Après l’histoire d’un transfert amoureux en montagne pour son premier roman, voici celle d’un trio amoureux entre Paris et la Bretagne."
De cet auteur, j'avais déjà adoré son premier roman, "La voie Marion". Un vrai coup de coeur !
Ce qui me plait à chaque fois chez cet auteur c'est ce mélange détonnant entre le charme et le vénimeux... Et j'aime beaucoup sa petite musique, les chapitres sont courts, ils vont droit au but, à l'essentiel. Vous suivez le fil et vous allez, comme ça, jusqu'au bout. Un peu comme si l'auteur vous prenait la main pour vous entrainer et on ne se pose même pas de questions, on le suit, incapable de résister...
Le narrateur, Vincent, un gynécologue, voit arriver dans son cabinet Camille, elle est enceinte et vient le voir pour la première fois. Vincent va tout de suite comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche dans cette visite, pas si innocente que ça. D'ailleurs le ton est donné tout de suite quand Camille, avant de partir, lance au docteur cette phrase :
" - Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ?" (p17)
Parce que, effectivement, Vincent fréquente un homme, David, depuis quelques années. Comment cette patiente pourrait-elle être au courant de ça ? Vincent va aller de surprise en surprise et le dénouement est assez surprenant en effet. En tout cas, moi, je ne l'ai pas vu venir. Bon, j'ai tout de même fini par comprendre à la page 109, et cela m'a fait l'effet d'un rideau qui s'ouvre, tout s'éclairait soudain. Mais il me faut vous en dire le moins possible pour vous laisser tout le charme et le mystère de cette histoire.
Vincent me semble un peu effaçé, timide, celui qui tient les rènes de leur relation c'est David. Il impose une certaine distance entre eux.
" Je n'avais rien demandé, jamais.
Nous vivions notre histoire commune dans une indépendance scrupuleuse. Pas question de voir se créer entre nous la moindre contrainte, pas question de courir le risque que l'un devienne pour l'autre un poids ou un obstacle à quoi que ce fût. Quand je dis "pas question", c'est surtout de lui que je parle, plus que de moi;
Moi...
Mais lui savait, sans en avoir l'air, construire des défenses aussi infranchissables que des murs de pierre." (p29)
David est un homme qui a beaucoup de charme
" Maitre de conférences en histoire de l'art, il m'emmenait parfois à la bibliothèque , ou à des...conférences, justement ; nous y croisions des étudiants qui le saluaient avec respect, ou des collègues auxquels il me présentait comme un "ami". Il évoluait dans ce milieu avec l'assurance détachée de celui qui est chez lui. Moi qui n'étais vraiment à l'aise que dans mon cabinet, j'adorais le voir déambuler dans la vénérable maison, saluer des gens, échanger quelques propos avec tel ou telle. Décontracté et brillant, il jouait en permanence la séduction, et je ressentais une sorte de fierté obscure à voir dans l'attitude de ses interlocuteurs opérer son charme, fierté parfois étrangement teintée de jalousie presque douloureuse lorsque je lisais, dans des yeux féminins, la petite lumière qui trahit les émotions secrètes.
Pourquoi dans les yeux féminins ?
Parce que même si je ne mettais pas de mots là-dessus, j'y ressentais comme une sourde, une obscure menace. Il y avait moi, et il y avait sa vie, autre, dense, pétillante, imprévisible. Je n'ai jamais su ce que je représentais exactement pour lui, et nous n'en avons jamais parlé." (p30)
Vous rencontrerez dans ces pages ;
Keith Jarret que David venère
Egon Schiele dans une expo au Grand Palais, que vont voir Vincent et David.
L'île d'Houat, un voilier et "une petite maison, parmi les dernières du bourg sur le chemin du large"
Un homme intransigeant avec lui même et sa façon de jouer du piano.
Chopin, Debussy, ou Bach dont David cite la phrase de Mauricio Kagel : "Tous les hommes ne croient pas en Dieu, mais tous les musiciens croient en Bach"
Une femme qui finalement, maitrise tout et tous et joue à plusieurs jeux dangereux dont celui avec David : " Elle continuait à mener le jeu. J'ai eu l'impression à cet instant que ce n'était pas au bout d'un fil qu'elle me tenait mais dans sa main. Depuis notre première rencontre, depuis notre premier échange de regards dans ma salle d'attente. Dans sa main."
Une lecture envoutante et troublante, que je vous conseille fortement.
Un grand merci à Jean-Philippe Mégnin (en espèrant qu'il me pardonne pour le retard) et à Juliette des éditions "le dilettante"
Lu par Sandrine, à propos de livres, Hélène, Antigone et Charlotte
Et ma participation au challenge 1% rentrée littéraire
Editions Milady, Collection Central Park
Le mot de l'éditeur
" Teresa Medeiros revisite le genre du roman épistolaire en 140 caractères maxi ! Auteure d’un presque Pulitzer, Abigail Donovan se débat contre l’angoisse de la page blanche. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Tweeter, elle se laisse happer par les tweets, retweets, hashtags, etc. Guidée par l’un de ses followers, « MarkBaynard » – un professeur d’université en congé sabbatique et twitteur hilarant –, Abigail retrouve l’inspiration et le goût de vivre. Mais pourquoi rester devant son écran alors que Mark parcourt le monde ? "
Cette fois encore c'est MyaRosa qui est à l'origine de cette envie lecture. Après la lecture de son billet je vous défie de ne pas être tenté !! En décembre j'ai toujours envie de quelques lectures romantiques. Après mon roman de Noël (Un cadeau inespéré de Françoise Bourdin) j'avais encore besoin d'une petite dose. Ce titre là à très bien réussi son rôle. C'est drôle, frais, charmant et tout à fait sentimental.
Inutile d'en rajouter dans un résumé autre que celui de l'éditeur, il en dit assez sans en dire de trop.
Mais je voudrais juste parler de quelques petites choses :
- La plupart des pages de ce roman sont sous forme épistolaire, en tweets, et du coup ça se lit très bien.
- J'ai adoré qu'Abigail soit complètement accro aux Frappuccino de Starbucks et occasionnellement à leur caramel Macchiato au lait écrémé
- J'ai adoré qu'elle vive en plein coeur de Manhattan dans un Plaza hôtel et que ces fenêtres donnent sur le Central Park, ça donne un côté totalement dépaysant au roman.
- J'ai adoré les noms qu'elle a donné à ses deux chattes : Buffy la tueuse de souris et Willow la gratouille
- J'ai adoré toutes les références à des films, des séries télé, dont certaines que je ne connaissais même pas.
- J'ai beaucoup aimé que tout ne soit pas rose bonbon dans ce roman et que des sujets graves soient abordés (la bipolarité de la mère d'Abigail, l'alcoolisme et.... non le reste je ne le dirais pas ;0)
Un petit extrait juste pour le plaisir :
" Abby_Donovan : Depuis quatre ans, on ne s'intéresse à moi que pour une seule raison : parce que je suis "Abigail Donovan, l'écrivain".
MarkBaynard : Par opposition à Abigail Donovan, la luddite sans iPhone ni BlackBerry ?
Abby_Donovan : Je veux dire que j'apprécie que quelqu'un veuille discuter avec moi parce que je suis moi. Juste Abby.
MarkBaynard : Et la maman de Willow la Gratouille
Abby_Donovan : N'oublie pas Buffy la Tueuse de souris. Elle est très susceptible et elle nous écoute.
MarkBaynard : Ouais. Je ne voudrais pas qu'elle me dévore tout cru.
Abby_Donovan : Bon, je t'ai envoyé une photo. Si tu m'en envoyais une ?
MarkBaynard : Je n'ai pas de chat
Abby_Donovan : Je vois que tu tweetes depuis ton iPhone aujourd'hui. Envoie moi une photo de ce que tu vois à ce moment précis.
MarkBaynard : Ok. Attends une minute
MarkBaynard : T'es toujours là ? Voilà la rue de là où je suis assis. http//twitphoto.com/MB7sta
MarkBaynard : Abby
Mark Baynard : Abby, t'es toujours là ?
Abby_Donovan : Euh, Mark... C'est la tour Eiffel. Tu ne serais pas au casino Paris Las Vegas par hasard ?
MarkBaynard : Pas tout à fait.
Abby_Donovan : Tu es à Paris ? Tu étais à Paris depuis tout ce temps ? Le vrai Paris, En France ???
MarkBaynard : Je t'ai dit que j'étais un prof de de littérature en congé sabbatique voyageant à travers le monde pour écrire le Mauvais Roman Américain.
Abby_Donovan : Je croyais que tu blaguais pour les voyages.
MarkBaynard : Je n'avais pas l'air sérieux ?
Abby_Donovan : Tu n'as jamais l'air sérieux.
MarkBaynard : C'est une malédiction que je partage avec David Letterman, Groucho Marx et George W.Bush.
Abby_Donovan : Soupir mélancolique... J'ai toujours rêvé d'aller à Paris. Dis-moi exactement ce que tu es en train de faire, là, tout de suite.
MarkBaynard : Je t'envoie un tweet
Abby_Donovan : Pas ça !
MarkBaynard : Assis à la terrasse d'un café boulangerie-pâtisserie, je bois un expresso si noir et si serré que je suis sûr de rester éveillé une semaine.
Abby_Dononan : Oh, je peux presque sentir l'amertume du café moulu sur ma langue !"
P56,57,58, texte extrait de "Pour un tweet avec toi de Teresa Medeiros
En bonus, par là les photos qu'Abby et Mark se tweetent, et c'est sur le site de l'auteur. (j'aurais aimé les trouver avant de commencer le roman, ça m'aurait amusé de suivre ça au fur et à mesure !!)
P.S. : Ne me dites que ce "genre" de lectures n'est pas pour vous. Je trouve que toute lecture est digne à lire. A chaque lecture son usage. Le genre romantique est là pour détendre et donner du bonheur. On ne lui demande pas d'être intellectuel ou d'apporter de grandes idées. Il y a d'autres livres pour ça.
En conclusion : à chaque livre son office :0)
Le quatrième de couverture :
" Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.
Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspense psychologique.
Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit langues"
Eglise à pan de bois, en Champagne, dont il est question dans le livre
Après tellement de coups de cœur pour le RAT me voilà toute embêtée par cette déception… Vous l’avez lus et vous l’avez toutes aimés… Alors qu’est-ce qui a cloché ??
D’abord le sujet est noir, très noir… Et je n’ai pas besoin de ça en ce moment… Cette histoire est quasiment désespérante… Et les personnages sont tous, les hommes aussi, vraiment exaspérants. Je n’ai pas réussi à avoir de la sympathie pour aucuns d’entres eux… Sauf pour Camille évidemment mais elle n’a pas une grande place dans ces pages.
L’histoire m’a semblé banale, le style aussi… Bref, j’en ai été à me demander pourquoi tant de passion pour ce livre…
Bien sûr je l’ai lu très vite parce que j’avais tout de même envie de savoir comment tout cela allait se terminer, mais il ne m’en reste déjà plus grand-chose. Je n’ai coché que trois malheureux petit passage et ça c’est un signe qui ne trompe pas chez moi… C’est le test inéluctable…
Pour moi ce livre n’est rien d’autre qu’une banale histoire d’adultère, enfin, pour dire mieux, je n’ai pas réussi à y voir plus…
Bien sûr il y a cette amour maternel, plus fort que la vie, qui fait faire tout et n’importe quoi…
Il y a aussi une trahison, infâme, nauséabonde… Mais en même temps inévitable…
Les risques étaient là, ils ont été pris, sans nulle réflexion préalable (comment peut-on décider d’une chose aussi grave sans prendre le temps de la réflexion ??)
Et le résultat a été à la hauteur… Désastreux !
C’est difficile de vous parler de ce livre parce qu’il est empli de secrets, et vous en révéler une miette inclus le fait de vous en dire trop… Le quatrième de couverture est parfait, il est
assez bref et vous titille l’imagination, vous donnant juste assez de curiosité pour le lire…
En bref je ne garderais pas un très bon souvenir de cette lecture…
Mais je l’ai déjà dit, et le pense très sincèrement, la lecture est une alchimie magique et mystérieuse, on se sait jamais si la sauce va prendre ou non et on ne comprend jamais, finalement le pourquoi et le comment de la chose...
Cette fois encore la magie n’a pas fonctionné et c’est tant pis parce qu'il y a beaucoup d’autres billets pour vous donner l’envie de lire ce livre.
Je ferais donc comme d’habitude et vous conseillerais d’aller les lire :
Les billets de Keisha, Leiloona, Clara, Cynthia, Mango et Mya Rosa. Celui d'Anne aussi.
Noukette est un peu sceptique, ainsi que Manu (ouf, je me sens moins seule)
Les passages qui m'ont interpellés :
" Avant, je trouvais ça bien, l'avortement : modernité, libre arbitre de la femme... maintenant, je me débats dans un piège qui, comme tous les pièges, fleurait d'abord bon la liberté. Progrès pour la femme, tu parles ! Je veux garder le bébé, je suis coupable envers Nicolas, qui n'en veut pas. Je le fais passer, je suis coupable envers le bébé. En prétendant sauver la femme de l'esclavage de la maternité, l'avortement lui impose une autre forme d'esclavage : sa culpabilité. Plus que jamais, la maternité devient notre seule fait ou méfait."
" C'est si doux de dormir avec son enfant, les corps sont si bien relâchés de savoir qu'ils n'ont que ça à faire, dormir, et qu'ils ne risqueront pas de subir les assauts d'un homme. Les assauts d'un homme fidèle on s'y prête et parfois, on se dit que c'était bien, mais ceux d'un homme infidèle, on ferme les yeux et on se dit qu'on aimerait tant dormir ou vomir, on se sait pas."
(je ne peux résister à l'envie de vous donner la couverture en grand formal, elle est tellement belle)
Le mot de l'éditeur :
" Judith Withman a toujours cru au grand amour. Un sentiment capable de vous transporter au bout du monde. Cette passion-là, elle l'a connue, à 17 ans, avec Willy. Mais leur histoire ne dure que le temps d'un été, Judith devant partir pour l'université.
Aujourd'hui, à 44 ans, Judith vit à Los Angeles auprès d'un mari qu'elle soupçonne d'infidélité et de leur fille, avec qui elle n'arrive plus à communiquer. Les souvenirs de son premier amour la hantent. C'est alors qu'elle retrouve le numéro de téléphone de Willy…
Quelle serait sa réaction si elle l'appelait, plus de vingt ans après ? L'a-t-il oubliée ? Peut-on rattraper le temps perdu, changer le cours des choses sans sacrifier ce que l'on a construit ? Revoir Willy permettra-t-il à Judith de sauver son couple ?
Un portrait de femme émouvant et juste, doublé d'une interrogation sur l'essence même du bonheur, avec pour décor les paysages grandioses du Nebraska. "
Celle qui m'a donné envie de lire ce livre : La ruelle bleue et voilà le lien vers son billet
Comme je l'ai dit lors de mon bilan ce livre a été une déception. Je l'ai acheté pour les descriptions du Nebraska et en fait ses descriptions ne m'ont pas du tout convaincue ni transportée... Je n'ai pas réussi à m'immerger et me transporter dans cette magnifique région. Et je dois dire que, rien que cela, m'a déjà beaucoup frustrée... Comme vous le savez déjà j'aime beaucoup retrouver dans un livre un dépaysement complet, un voyage vers un ailleurs et d'autres paysages...
Mais là je suis restée dans mon canapé (ça m'avait déjà fait le coup avec "Sukkwan Island")
Je n'ai pas aimé non plus le personnage féminin, cette Judith qui m'a souvent agacée, elle ne sait pas ce qu'elle veut et quitte son premier amour pour des raisons, il me semble, vraiment pas flagrantes.
Elle travaille dans un milieu qui ne m'attire pas des masses, celui du cinéma et des séries télé.
Ses rapports avec sa fille et leurs affinités inexistantes ne m'ont pas convaincue non plus.
Et le pire, c'est que cette histoire d'amour naissante avec Judith et Willy ne m'a pas transportée non plus (et pourtant Willy est plutôt craquant)
J'ai trouvé l'histoire plutôt lourde et vraiment triste, ce qui est quand même le comble pour un romanesque...
Le livre alterne entre la vie d'aujourd'hui de Judith, mariée, une fille et celui de sa rencontre avec Willy, lorsqu'elle était adolescente. Il y a de belles scènes, ça je dois y convenir, je pense à leur première soirée à la belle étoile avec Willy qui y a vraiment mis toute son originalité et son coeur... Mais le problème est justement que je n'y étais pas du tout...
La vie de Judith adulte m'a encore plus ennuyée, elle passe son temps dans une location de dépot, une espèce de grande pièce qu'elle meuble avec la chambre à coucher qui est la seule chose qui lui reste de son père et qui était sa chambre d'ado. Elle y passe beaucoup de temps à y rêvasser, y dormir, bref à mon sens à y fuir sa vie qui ne lui convient plus du tout...
Conclusion : si vous avez envie de lire ce livre je vous conseille plutôt de lire le billet de La ruelle bleue et le billet de Madoka, et de ne pas faire attention au mien...
" Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d'oeuvre" Anatole France, phrase lue chez l'Irrégulière
Meuse l'oubli
Nos vies désaccordées
Ariel de Sylvia Plath
Le docteur Jivago pour "Un hiver en Russie" (jusqu'au 21 mars) avec Touloulou
Le roman d'Ernest et Célestine dont je fais la lecture à PetitDernier tous les soirs
Par ici, c'est chaque jour une nouvelle photo de Doisneau, Atelier Robert Doisneau
Par là, le Bonheur du jour
Rose Aimée T1
Shutter Island
L'arbre du père
Les ignorants
Twilight T4
Twilight T3
Twilight T2
Twilight T1
Là fois où je suis devenu écrivain
Un temps fou
Sac d'os
L'enlèvement
Cette nuit là
Hunger games T3
Les demeurées
Hunger games T2
Eux sur la photo
Habibi (BD)
Paradise
Les trois lumières
Thérapie
Orgueil et préjugés
Hunger Games
Le seigneur des anneaux T1
La reine des délices
Fais moi peur
Sous la glace
Eloge de la faiblesse
Winter
Je ne suis pas celle que je suis
Chienne de vie
La vieille Anglaise et le continent
Le sommet des Dieux, tome 3
Sobibor
les oreilles de Buster
New York, journal d'un cycle
Le premier été
Le sommet des dieux T2
L'odeur du figuier
0.4
Les collines du tigre
Miel et vin
Un certain vertige
Le blues des grands lacs
Quinze kilomètres trois
Le sommet des dieux T1
L'échappée belle
Les années douces T2
Le caveau de famille
Le mec de la tombe d'à côté
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Rosa Candida
Azilis l'épée de la liberté
Ouragan
Les tendres plaintes
Le tour du monde en 8 ans
Challenge Irlande : illimité !!
Fin : 31 Juillet 2013
Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité
Fin : 01 Août 2013 (ou plus)
Fin : 30 septembre 2013
Fin : 30 juin 2013
Fin : 31 Octobre 2013
Fin : Décembre 2013 (prolongation)
Repris par Anne
Fin 31 décembre 2013
Fin : novembre 2013
Repris par Touloulou
Date de fin : 08 octobre 2014
Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013
Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig
Fin : 28 Juillet 2013
-/5
Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)
-/3
Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation)
3/3
Fin : 21 Juin 2013
La terre fredonne en si bémo l- Strachan
Les femmes du braconnier - Pujade Renaud
Fin : décembre 2012 (renouvelable)
2/10 Re-Prolongation du challenge :
Fin : 05 avril 2014
Prolongation du challenge
Fin : 30 septembre 2013
Agus Milena - Battement d'ailes
Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel
Beckett Bernard - Genesis
Benameur Jeanne - Les insurrections singulières
Bertholon Delphine - L'effet Larsen
Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie
Cabasson Armand - La reine des mots
Calvetti Paola -L'amour secret
Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort
Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo
Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue
Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour
Donovan Gérard -Julius Winsome
Estibal Sylvain - Le dernier vol de
Lancaster
Ferney Alice - Paradis
conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour
Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot (album enfant)
Glass Julia
- Jours de juin
Guelfenbein Carla - Le reste est
silence
Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah
Kristin - La magie du bonheur
Henrichs Bertina -La joueuse
d'échecs
Herry Jeanne - 80 étés
Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly
Hobbie (album enfant)
Holder Eric - Mademoiselle Chambon
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo -
Lorsque nous vivions ensemble 2
Kingsolver Barbara - Un été
prodigue
Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes
Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons
Malte Marcus - Garden of love
Martinez Carole - Le coeur cousu
Matheson Richard - Je suis une légende
Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion
Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes
Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee
Moning Karen Marie - Fièvre noire
Mosse Kate - Les fantômes d'hiver
Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés
Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage
Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn
- Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père
Vann David - Sukkwan Island
Vigan Delphine De - No et
moi
Woolf Virginia - Mrs Dalloway