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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 14:45
 couverture  coeur[1] Coup de coeur 
Editions du Nil, parution en octobre 2012, traduit de l'anglais par Katel Le Fur
 
Le mot de l'éditeur :
" Cartes postales anciennes, lettres, publicités, échantillons de tissus, menus glanés chez les antiquaires ou sur internet : six cents pièces ont été nécessaires à la composition de ce scrapbook. Son héroïne, Frankie Pratt, a 18 ans en 1920 lorsque sa mère lui offre un journal. Élève prometteuse à Cornish (Nouvelle-Angleterre), la jeune fille voudrait quitter son village, découvrir l'université, et plus tard devenir écrivain, mais il lui faut renoncer au prestige du Vassar College pour aider sa mère veuve et désargentée : même avec une bourse, ces études demeurent hors de portée. Par un étrange tour du destin, les portes de la célèbre institution vont finalement s'ouvrir à elle, à la faveur de son idylle naissante avec le peu recommandable capitaine Pingree. Étudiante, Frankie croise des intellectuels et des écrivains, parmi lesquels Edna St. Vincent Millay (prix Pulitzer 1923), qui l'encourage à s'installer à Greenwich Village afin de se consacrer à l'écriture. Mais après quelques charlestons et verres de gin frelaté, les amours à New York deviennent folles, et il est temps pour elle de renouer avec ses rêves : elle embarque pour Paris. À bord du SSMauretania, Frankie se prend d'amitié pour une « vieille fille aventurière » et deux princes russes exilés – rencontre qui la conduit jusqu'à l'appartement en soupente de la librairie Shakespeare & Company tenue par Sylvia Beach, plaque tournante de la vie des écrivains et des expatriés de langue anglaise. Parmi eux, un certain James Joyce, qui travaille à son nouveau manuscrit, et un homme séduisant surgi du passé... Tandis que Lindbergh atterrit en triomphe à l'aéroport du Bourget, Frankie doit repartir vers son village natal, au chevet de sa mère atteinte d'un inquiétant rhume de poitrine. Mais même de retour à Cornish, Frankie ne saurait renoncer à sa quête de succès et d'amour..."
 
                                             
 
Ce livre c'est une vraie gourmandise, une lecture délice, une lecture bonheur... Il sera certainement rangé dans ma catégorie "livre bonbons au miel". Je me suis vraiment régalée avec ce roman graphique.
Pourtant au début ce n'était pas gagné d'avance, je me suis dit, en le commençant ; bof, ça manque un peu de texte... Et pourtant une dizaine de pages plus loin mon jugement était totalement changé, j'étais ferrée !!
Cette présentation, d'un roman graphique en version scrapbook est vraiment une réussite. J'avais vraiment l'impression d'avoir retrouvé un vieux journal au grenier, tenu par une de mes ancêtres, et c'est vraiment charmant.
C'est un voyage vers les années 20 tout à fait délicieux...
Je n'avais qu'une envie alors que je l'avais fini, c'était de le reprendre du début immédiatement...
Vous trouverez dans ce livre :
Un pique nique fripon et pleins d'amoureux
La composition d'un trousseau exigé pour la première année pour l'université de Vassar :
" 5 chemisiers blancs (avec col, décolleté discret)
5 jupes (pas d'ourlet à plus de 20 cm du sol)
2 foulards en soie de Vassar (§2,50 à la boutique du campus
1 paire de chaussures Oxford marron (pas plus de 5cm de talon)
calotte et broche de 1ière année (§1,25 ; §0,75 à la boutique du campus)
tunique et culottes bouffantes pour les exercices corsets (ni corsage, ni caraco)
bas (noirs ou blancs, pas de "couleur chair")
porte-jarretelles (les bas doivent être portés avec des porte-jarretelles)
Les étudiantes sont tenues d'être habillés décemment dans les dortoirs.
Les pyjamas d'hommes et les "shorties" sont interdits" (p37)
Qu'à Vassar on fume (comme c'est interdit on souffle la fumée par le fenêtre), on boit des litres de café fait dans une cafetière électrique (parfaitement interdite aussi). Le truc c'est de sucer des pastilles "Life Savers" pour ne pas avoir une haleine qui ne sente pas la cigarette et le café... On apprend aussi le rag hawaïen et le fox-trot. On joue au bridge et on y mise de l'argent. 
A Vassar on rencontre aussi Edna St Vincent Millay, poète et diplômée de la promotion 1917. 
On va à Greenwich village, à New York, se baigner à Coney Isalnd
On apprend le charleston et on va le danser dans les meilleurs dancings : Le pirate Den et le Village Barn
On fait le questionnaire de Bernarr Macfadden qui s'intitule "Etre Femme et épouse" pour voir si son prétendant est un bon parti.
On apprend le coeur battant que Lindberg à réussi son vol Transatlantique de New York à Paris le 20 et 21 mai 1927 et on boit du champagne pour l'occasion
On va voir la première séance de cinéma parlant et on est un peu déçu "le cinéma parlant n'est qu'un feu de paille et les films muets sont bien plus romantiques"
On écrit sa première nouvelle "le pilote" avec une Corona
Ect... ect...
Plongez vous sans attendre dans ce petit délice imagée !!
  
                                           
 
Un grand merci aux Editions du Nil
Lu par JoëlleNat, Solenn,  Alice, Claire, Val et Martine 
 
Le trailer du journal de Frankie Pratt :
 
Lu pour les challenges :
   
 Challenge "C'est la rentrée" de George
 Challenge 1% rentrée littéraire 2012 d'Hérisson
 Challenge le nez dans les livres de George
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:38

 coeur[1] Coup de coeur

Editions Gaïa, octobre 2012, traduit du danois par Inès Jorgensen

Le mot de l'éditeur :

"Par ses ancêtres, Arluk est investi d’une mission : traverser tous les merveilleux pays de la terre. C’est avec son clan qu’Arluk entreprend un périple autour du Groenland, voyage qui prendra une vie entière. Des pays « chauds et fertiles » du sud du Groenland, Arluk remonte la côte est, d’abord en y rencontrant des habitats dispersés, ensuite dans une nature totalement sauvage et inhospitalière.
Une vie riche de rencontres, non seulement avec d’autres clans inuit, mais aussi avec les derniers colons nordiques qui, en cette fin du xve siècle, sont sur le déclin. Une vie d’épreuves aussi, le froid, la mort, mais Arluk est de ceux qui désirent vivre. Il en reviendra « le front plus large » et le cœur adouci.
Une fabuleuse fresque du peuple inuit, portée par un souffle puissant."

 

Quelques mots sur l'auteur (source Gaïa)

Jørn Riel est né au Danemark en 1931. Parti avec l’expédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine d’ouvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour."

 

" Il naviguait dans l'eau calme et ses oreilles captaient tous les bruits. Le sifflement chuintant de la glace qui fondait, les grincements et les craquements des plaques qui frottaient l'une contre l'autre. Le ruissellement lointain d'une rivière, les cris d'oiseaux et le chuchotement de la proue du kayak qui fendait l'eau." (p89)

 

Facebook Les émotions des musulmans    

 

Ce livre offre un dépaysement total. Si vous lisez, entre autres, pour connaître d’autres contrées, d’autres peuples, d’autres croyantes et d’autres mœurs, ce livre est pile pour vous.

En le lisant je me disais que cela ferait un film magnifique et grandiose.
Les éditions Gaïa sont pour moi comme les éditions Actes Sud, elles ne me déçoivent jamais. Tout d’abord parce qu’ils ont un choix incroyable en littérature Nordique, et vous savez comme j’en suis friande. Et tous les romans que j’ai lu chez eux, pour l’instant, ont été des coups de cœur.

 

Nous suivons le périple d’Arluk dès sa petite enfance. Orphelin, il est élevé avec sa sœur, Isserfik, par leur grand-père Kajaka. La famine règne mais ils survivent en économisant leurs forces.

« Si Kajaka était parvenu à maintenir Arluk et Isserfik en vie, ce n’était pas parce qu’il avait davantage à leur donner à manger que les autres, mais parce qu’il leur parlait de façon à leur faire presque oublier la faim. Le vieil homme était allongé sur la couche, entouré des deux enfants, et la chaleur de leur corps maintenait ses pensées en vie. Il parlait beaucoup des ancêtres. Isserfik écoutait attentivement en mâchonnant un bout de semelle de kamick. Arluk fermait les yeux, car il lui semblait qu’il arrivait mieux à se représenter les récits de son grand-père derrière ses paupières closes.

Kajaka savait qu’il ne survivrait pas à l’hiver. C’est pourquoi il s’agissait de préparer les enfants à une vie sans famille. Et c’est pourquoi il leur parlait beaucoup des ancêtres, car les mots sur les anciens contiennent une force plus grande que celle de la viande et de la chaleur. Une force donnée par les esprits. C’étaient des mots si puissants que les enfants pourraient s’en alimenter, lorsqu’il ne serait plus. » (p16)

Une de ses ancêtres est Tewee-soo « celle qui est toujours en route »

Arluk sera celui qui accomplira sa prophétie : «  Ceux d’entre vous qui sont de mon sang auront toujours une grande fébrilité dans le corps. Et l’un de vous devra traverser tous les merveilleux pays de la terre. Sur l’envers de ce monde-ci, il rencontrera les parents qui sont partis vers le nord en mon temps. C’est ainsi que je souhaite que je soit » (p25)

 

Beauty In Everything Glacial Canyon, Greenland

 

Très vite Arluk sera appelé à être un chaman, il sera même un Angagok Pulik (chaman ayant atteint le plus haut grade).

(Petite précision : heureusement un lexique est à notre disposition dans les premières pages, j’avoue l’avoir consulté très souvent. Il est indispensable !!)

Peu après le voyage commence, Arluk ne sera jamais seul il trouvera toujours des compagnons de voyage pour l’accompagner… Mais il en perdra beaucoup en cours de route, on meurt beaucoup dans ce livre, c’est désespérant. Un peu comme dans « le trône de fer » pour peu qu’on s’attache à un personnage, hop, il disparaît…

Mais (heureusement) c’est un peuple qui ne craint pas la mort :

« Puis Tewee-soo parla de la mort. Elle en parla comme d’un parent aimé et attendu depuis longtemps, qui allait venir en voyage de visite. « La mort, dit-elle à Itiva, est le père de l’être humain. Ni sévère, ni injuste, mais tendre, chaleureux et compréhensif. Et pourtant l’être humain s’accroche à sa mère, qui est la vie. A ce qui est connu et compréhensible. Car tous, nous craignons l’inconnu. Nous ne savons pas mieux et ne pouvons rien faire d’autre. Mais l’âme appartient à la mort. C’est pourquoi nous redoutons les âmes des morts, comme nous redoutons tout ce qui est inconnu. La mort est le passage de la vie prisonnière à la liberté de l’âme. Manito qui est le père de l’âme nous offre une vie qui n’a pas de fin.» (p20)

 

Grønland_nov_2008 starshine. ★

Source des photos 

 

Vous trouverez dans ce roman : 

Tout ce que vous vouliez savoir sur le chamanisme

Une cruauté certaine qui déstabilise pas mal dans les premières pages, et ça commence fort avec le premier chapitre où , parce que la famine règne, deux fillettes qui viennent juste de naître sont étranglées et déposées à l’écart des habitations et finissent dévorées par les loups. Il y a aussi cette jeune fille violée si violemment qu’elle restera paralysée du bas du corps pendant plusieurs jours.

L’assurance qu’un végétarien ne s’en sortirait pas vivant, au Groenland, on ne mange pratiquement que de la viande.

Une nouvelle façon de chasser et de tuer un ours ; en lui arrachant le cœur.

Un monde où on perd ses oreilles pour un oui, pour un non.

Des pirates pas sympathiques pour un sou.

Une jeune femme née d’un père Islandais et d’une femme devenue esclave suite à son enlèvement à Constantinople. Cette jeune femme croisera la route d’Arluk.

Vous apprendrez la technique de défense des bœufs musqués.

Ainsi qu’à construire rapidement une maison en terre.

Vous serez étonnés de savoir qu’en terme de modernité sexuelle, les habitants du Groenland ne sont pas en reste, bien au contraire. Vous en aurez la confirmation avec la description de ce drôle de jeu d’ «extinction des lampes» ; les enfants sont chassés de l’habitat, les lampes sont éteintes et dans l’obscurité il s’agit de tâtonner à la recherche d’un partenaire de l’autre sexe avec qui «on couche sous les rires et avec beaucoup de zèle» Bien sûr, plus il y a d’adultes, mieux c’est…

«de cette façon, on passa une grande partie de la nuit et on ouvrit le champ à de toutes nouvelles amitiés.» (p84)



Pour finir c’est un voyage fabuleux. Des rencontres, des partages se font, des amitiés naissent…

Au final une lecture magnifique…

J'y ai puisé des envies, des désirs d’horizon.

J’y ai vu des paysages sublimes, des immensités de neige, d’eau et de glace.

J’ai refermé la dernière page émerveillée, les yeux brillants d’avoir tellement rêvé…

 

Tous les passages entre guillemets sont de l'auteur Jorn Riel.

Un grand merci aux éditions Gaïa

Pas de billet lecture sur ce livre mais chez Florinette j'ai trouvé un très beau billet sur Jorn Riel

 

dc3a9fi_scandinavie_blanche Ma participation au challenge (repris par Lystig) : "Défi Scandinavie blanche" pour le danemark.

 

Challenge 1% rentrée littéraire 2012 d'Hérisson (un clic sur le logo)

 

tour-du-monde-1 Challenge "Le tour du monde en 8 ans" (un clic sur le logo)

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 14:54

la_patiente Sorti aux éditions "Le dilettante" en août 2012

Relecture, ma première lecture date d'octobre 2012

 

Mot de l'éditeur :

" C’est l’histoire d’une femme qui ne dit rien. Et d’un homme qui tente de la comprendre. D’elle il sait très peu, elle sait tout de lui. Quand enfin elle va se livrer, il le regrettera, mais il sera trop tard. C’est elle qui mène le jeu.
Après l’histoire d’un transfert amoureux en montagne pour son premier roman, voici celle d’un trio amoureux entre Paris et la Bretagne."

 

De cet auteur, j'avais déjà adoré son premier roman, "La voie Marion". Un vrai coup de coeur !

Ce qui me plait à chaque fois chez cet auteur c'est ce mélange détonnant entre le charme et le vénimeux... Et j'aime beaucoup sa petite musique, les chapitres sont courts, ils vont droit au but,  à l'essentiel. Vous suivez le fil et vous allez, comme ça, jusqu'au bout. Un peu comme si l'auteur vous prenait la main pour vous entrainer et on ne se pose même pas de questions, on le suit, incapable de résister...

 

Le narrateur, Vincent, un gynécologue, voit arriver dans son cabinet Camille, elle est enceinte et vient le voir pour la première fois. Vincent va tout de suite comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche dans cette visite, pas si innocente que ça. D'ailleurs le ton est donné tout de suite quand Camille, avant de partir, lance au docteur cette phrase :

" - Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ?" (p17)

Parce que, effectivement, Vincent fréquente un homme, David, depuis quelques années. Comment cette patiente pourrait-elle être au courant de ça ? Vincent va aller de surprise en surprise et le dénouement est assez surprenant en effet. En tout cas, moi, je ne l'ai pas vu venir. Bon, j'ai tout de même fini par comprendre à la page 109, et cela m'a fait l'effet d'un rideau qui s'ouvre, tout s'éclairait soudain. Mais il me faut vous en dire le moins possible pour vous laisser tout le charme et le mystère de cette histoire.

Vincent me semble un peu effaçé, timide, celui qui tient les rènes de leur relation c'est David. Il impose une certaine distance entre eux.

" Je n'avais rien demandé, jamais.

Nous vivions notre histoire commune dans une indépendance scrupuleuse. Pas question de voir se créer entre nous la moindre contrainte, pas question de courir le risque que l'un devienne pour l'autre un poids ou un obstacle à quoi que ce fût. Quand je dis "pas question", c'est surtout de lui que je parle, plus que de moi;

Moi...

Mais lui savait, sans en avoir l'air, construire des défenses aussi infranchissables que des murs de pierre." (p29)

David est un homme qui a beaucoup de charme

" Maitre de conférences en histoire de l'art, il m'emmenait parfois à la bibliothèque , ou à des...conférences, justement ; nous y croisions des étudiants qui le saluaient avec respect, ou des collègues auxquels il me présentait comme un "ami". Il évoluait dans ce milieu avec l'assurance détachée de celui qui est chez lui. Moi qui n'étais vraiment à l'aise que dans mon cabinet, j'adorais le voir déambuler dans la vénérable maison, saluer des gens, échanger quelques propos avec tel ou telle. Décontracté et brillant, il jouait en permanence la séduction, et je ressentais une sorte de fierté obscure à voir dans l'attitude de ses interlocuteurs opérer son charme, fierté parfois étrangement teintée de jalousie presque douloureuse lorsque je lisais, dans des yeux féminins, la petite lumière qui trahit les émotions secrètes.

Pourquoi dans les yeux féminins ?

Parce que même si je ne mettais pas de mots là-dessus, j'y ressentais comme une sourde, une obscure menace. Il y avait moi, et il y avait sa vie, autre, dense, pétillante, imprévisible. Je n'ai jamais su ce que je représentais exactement pour lui, et nous n'en avons jamais parlé." (p30)

 

Vous rencontrerez dans ces pages ; 

Keith Jarret que David venère

Egon Schiele dans une expo au Grand Palais, que vont voir Vincent et David.

L'île d'Houat, un voilier et "une petite maison, parmi les dernières du bourg sur le chemin du large"

Un homme intransigeant avec lui même et sa façon de jouer du piano.

Chopin, Debussy, ou Bach dont David cite la phrase de Mauricio Kagel : "Tous les hommes ne croient pas en Dieu, mais tous les musiciens croient en Bach" 

Une femme qui finalement, maitrise tout et tous et joue à plusieurs jeux dangereux dont celui avec David : " Elle continuait à mener le jeu. J'ai eu l'impression à cet instant que ce n'était pas au bout d'un fil qu'elle me tenait mais dans sa main. Depuis notre première rencontre, depuis notre premier échange de regards dans ma salle d'attente. Dans sa main."

 

Une lecture envoutante et troublante, que je vous conseille fortement.

 

Un grand merci à Jean-Philippe Mégnin (en espèrant qu'il me pardonne pour le retard) et à Juliette des éditions "le dilettante"

Lu par Sandrine, à propos de livres, Hélène, Antigone et Charlotte

 

   Et ma participation au challenge 1% rentrée littéraire

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:08

 Editions Milady, Collection Central Park

 

Le mot de l'éditeur

" Teresa Medeiros revisite le genre du roman épistolaire en 140 caractères maxi ! Auteure d’un presque Pulitzer, Abigail Donovan se débat contre l’angoisse de la page blanche. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Tweeter, elle se laisse happer par les tweets, retweets, hashtags, etc. Guidée par l’un de ses followers, « MarkBaynard » – un professeur d’université en congé sabbatique et twitteur hilarant –, Abigail retrouve l’inspiration et le goût de vivre. Mais pourquoi rester devant son écran alors que Mark parcourt le monde ? "

 

Cette fois encore c'est MyaRosa qui est à l'origine de cette envie lecture. Après la lecture de son billet je vous défie de ne pas être tenté !! En décembre j'ai toujours envie de quelques lectures romantiques. Après mon roman de Noël (Un cadeau inespéré de Françoise Bourdin) j'avais encore besoin d'une petite dose. Ce titre là à très bien réussi son rôle. C'est drôle, frais, charmant et tout à fait sentimental.

 

Aet - Блоги - aeterna.qip.ru Central Park winter landscape. San Remo through...

 

Inutile d'en rajouter dans un résumé autre que celui de l'éditeur, il en dit assez sans en dire de trop.

Mais je voudrais juste parler de quelques petites choses :

- La plupart des pages de ce roman sont sous forme épistolaire, en tweets, et du coup ça se lit très bien.

- J'ai adoré qu'Abigail soit complètement accro aux Frappuccino de Starbucks et occasionnellement à leur caramel Macchiato au lait écrémé

- J'ai adoré qu'elle vive en plein coeur de Manhattan dans un Plaza hôtel et que ces fenêtres donnent sur le Central Park, ça donne un côté totalement dépaysant au roman.

- J'ai adoré les noms qu'elle a donné à ses deux chattes : Buffy la tueuse de souris et Willow la gratouille

- J'ai adoré toutes les références à des films, des séries télé, dont certaines que je ne connaissais même pas.

- J'ai beaucoup aimé que tout ne soit pas rose bonbon dans ce roman et que des sujets graves soient abordés (la bipolarité de la mère d'Abigail, l'alcoolisme et.... non le reste je ne le dirais pas ;0)

 

New York City in the snow. Central Park winter... Maybelline New York

 

Un petit extrait juste pour le plaisir :

"  Abby_Donovan : Depuis quatre ans, on ne s'intéresse à moi que pour une seule raison : parce que je suis "Abigail Donovan, l'écrivain".

MarkBaynard : Par opposition à Abigail Donovan, la luddite sans iPhone ni BlackBerry ?

Abby_Donovan : Je veux dire que j'apprécie que quelqu'un veuille discuter avec moi parce que je suis moi. Juste Abby.

MarkBaynard : Et la maman de Willow la Gratouille

Abby_Donovan : N'oublie pas Buffy la Tueuse de souris. Elle est très susceptible et elle nous écoute.

MarkBaynard : Ouais. Je ne voudrais pas qu'elle me dévore tout cru.

Abby_Donovan : Bon, je t'ai envoyé une photo. Si tu m'en envoyais une ?

MarkBaynard : Je n'ai pas de chat

Abby_Donovan : Je vois que tu tweetes depuis ton iPhone aujourd'hui. Envoie moi une photo de ce que tu vois à ce moment précis.

MarkBaynard : Ok. Attends une minute

MarkBaynard : T'es toujours là ? Voilà la rue de là où je suis assis. http//twitphoto.com/MB7sta

MarkBaynard : Abby

Mark Baynard : Abby, t'es toujours là ?

Abby_Donovan : Euh, Mark... C'est la tour Eiffel. Tu ne serais pas au casino Paris Las Vegas par hasard ?

MarkBaynard : Pas tout à fait.

Abby_Donovan : Tu es à Paris ? Tu étais à Paris depuis tout ce temps ? Le vrai Paris, En France ???

MarkBaynard : Je t'ai dit que j'étais un prof de de littérature en congé sabbatique voyageant à travers le monde pour écrire le Mauvais Roman Américain.

Abby_Donovan : Je croyais que tu blaguais pour les voyages.

MarkBaynard : Je n'avais pas l'air sérieux ?

Abby_Donovan : Tu n'as jamais l'air sérieux.

MarkBaynard : C'est une malédiction que je partage avec David Letterman, Groucho Marx et George W.Bush.

Abby_Donovan : Soupir mélancolique... J'ai toujours rêvé d'aller à Paris. Dis-moi exactement ce que tu es en train de faire, là, tout de suite.

MarkBaynard : Je t'envoie un tweet

Abby_Donovan : Pas ça !

MarkBaynard : Assis à la terrasse d'un café boulangerie-pâtisserie, je bois un expresso si noir et si serré que je suis sûr de rester éveillé une semaine.

Abby_Dononan : Oh, je peux presque sentir l'amertume du café moulu sur ma langue !"

P56,57,58, texte extrait de "Pour un tweet avec toi de Teresa Medeiros

 

 

starbucks | Tumblr lalalovee♥

Source des illustrations 

 

En bonus, par là les photos qu'Abby et Mark se tweetent, et c'est sur le site de l'auteur. (j'aurais aimé les trouver avant de commencer le roman, ça m'aurait amusé de suivre ça au fur et à mesure !!) 

 

P.S. : Ne me dites que ce "genre" de lectures n'est pas pour vous. Je trouve que toute lecture est digne à lire. A chaque lecture son usage. Le genre romantique est là pour détendre et donner du bonheur. On ne lui demande pas d'être intellectuel ou d'apporter de grandes idées. Il y a d'autres livres pour ça.

En conclusion : à chaque livre son office :0)

 
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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 17:02
  coeur[1] Coup de coeur
Relecture. Ma première lecture date de septembre 2011
Editions Gaia, septembre 2011
Traduction du suédois par Esther Sermage
 
Lecture commune avec  Val, Canel, Manu et Mrs Pepys
Quatrième de couverture :
" Eva cultive ses rosiers. A cinquante six ans, elle a une vie bien réglée qu'elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfnats, et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Le soir, lorsque Sven est couché. Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu'on l'évoque dans l'atmosphère feutrée d'une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l'a jamais aimée.
Très tôt, Eva s'était promis de se venger. Et elle l'a fait, avoue-t-elle d'emblée à son journal intime.
Un délicieux mélange de candeur et de perversion. "   
 
pink | Tumblr Untitled    
 
Dès la première page nous sommes mis au parfum :
" J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution."
Le pourquoi et le comment de ce geste c'est tout ceci qui fera la construction de ce livre et de ces 411 pages.
Ce qui m'a semblé le plus intéressant c'est surtout de comprendre les raisons qui ont emmené Eva à survivre à tout cela.
Déjà, comment grandit-on dans l'indifférence et le non-amour d'une mère totalement centré sur elle même ?
" Je me rappelle avoir progressivement compris que ma mère ne se soucierait jamais assez de moi pour m'aimer, et que seule l'une d'entre nous deux verrait le bout du tunnel saine et sauve. A sept ans, je décidai que ce serait moi. (p 30).
" Dans mon souvenir, pendant les premières années de ma vie, elle n'eut quasiment aucun geste envers moi. Un petit coup dans le dos pour donner de l'élan à une balançoire, des visages qui se rencontrent au dessus d'un dessin, des mains qui façonnent ensemble un bonhomme de neige, un regard affectueux, une caresse... A l'endroit où sont stockés ce genre de souvenirs, dans mon esprit, c'est le trou noir. (p32)"
 
Dès le départ ce livre avait déjà tout pour me plaire. En effet la narration se fait sous la forme d'un journal intime et en général cette forme là fonctionne toujours très bien avec moi.  
Alors qu'Eva n'en avait jamais ressenti le besoin, le cadeau, pour ses cinquante six ans, de sa petite fille Anna-Clara, laconique et grande lectrice d'après sa grand mère, lui donnera le déclic :
" Il est bientôt deux heures et demie du matin, enfin, de la nuit. Le sommeil m'a abandonnée. D'ailleurs, la fatigue aussi. En seulement vingt-quatre heures, il semblerait que la capacité de m'exprimer enfin par écrit soit devenue une nécessité. Un cadeau d'enfant, des roses sur un journal intime, voilà donc ce qui aura ouvert les vannes. La vie ne sera jamais plus étrange qu'elle ne l'est déjà. (p19). "
" Je dois écrire. D'ailleurs cela fait longtemps que je n'ai plus le choix, et je n'ai jamais oublié que les baleines renaissent en sombrant dans l'abîme (p25)."
Et voilà Eva parti dans ses souvenirs. Sa mère apparaît comme un personnage odieux dont personne ne rêverait d'avoir pour mère.
Dans ce journal, elle parle aussi de sa vie actuelle. On y apprend qu'elle partage sa vie avec un dénommé Sven. Qu'elle a une fille déjà adulte et une amie d'enfance nommé Gudrun. On y apprend aussi qu'elle a un petit faible pour la boisson, qu'elle préfère le vin aux aliments solides qui l'écoeurent. Manger c'est pas trop son truc et faire la cuisine encore moins.
Avant ce journal sa survie passait par sa passion pour les rosiers :
" J'ai enfilé mes bottes et mon ciré. C'était l'heure de ma tournée de la roseraie. Je sors saluer mes rosiers tous les matins. J'ai respiré à pleins poumons l'odeur de miel des églantines, déjà largement écloses. Un moment de recueillement pour commencer la journée. Rien au monde ne m' empêcherait de vérifier que mes fleurs se portent bien. En penchant le visage contre un bouton de Peace jaune et rose, scintillant d'eau de pluie, je me suis mouillé la joue. J'ai senti une robuste épine m'égratigner la peau, mais je ne m'en suis pas souciée. Une égratignure de plus ou de moins ne changera rien à mon visage sillonné de toutes parts, ni n'enlèvera quoi que ce soit à la beauté que je ne possède sans doute plus (p21,22). "
" Pourquoi les rosiers ? Par fascination pour l'histoire millénaire de cette plante qui a envoûté Grecs et Romains de l'Antiquité, Perses et Chinois ? M'évoquent-ils les orgies de roses de Cléopatre ? Ou l'expression sub rosa, "sous la rose", qui désigne l'intime, le confidentiel ? Ai-je jugé que la rose, tenue au secret, serait ma meilleure alliée ? Sans doute, car les miennes, en plus d'être belles et inaccessibles, savent tout. Elles m'écorchent, mais j'ai le droit de les toucher, et je sais qu'elles ne me trahiront pas tant que je ne les abandonne pas. Elles supportent les tourments et savent se défendre, ce qui leur a sans doute permis de résister au temps et au climat. Sous leurs magnifiques feuilles, leurs épines sont mauvaises, mais visibles et prévisibles (p52,53). "
 
Tumblr Broken Blossoms
 
Et celle qu'elle entretient avec son bateau et ses sorties en mer. Eric ne partage pas son goût pour la mer mais Suzanne, sa fille, accepte parfois de l'accompagner :
" Ces moments privilégiés me redonnent des forces. Je m'en souviens longtemps après. Un thermos, des tasses, des cris de mouettes, un coucher de soleil. S'il y a quelque part où je retrouve la Suzanne d'antan, c'est bien là. En tout cas, je m'y retrouve moi même (p23). "
" Je n'avais qu'une heure devant moi, mais je voulais faire sentir au bateau que j'existais toujours. Nous partageons un secret, des choses que nous avons vécues ensemble, le genre d'expédition interdite aux intentions obscures qui crée des liens (p23)."
Dans sa vie actuelle il y a Irène aussi, une vieille dame dont elle s'occupe bénévolement pour un groupe de soutien de la Croix Rouge locale. Cette Irène n'est pas un cadeau et lui en fait voir de toute les couleurs :
".../... l'énergie dont elle se nourrit n'est pas cosmique. Elle la pompe aux autres.
Comment se fait-il que j'ai pris autant d'importance dans sa vie ? Comment ai-je pu laisser les choses aller si loin ? Sentiment de culpabilité, besoin de rédemption, crimes du passé (p63). "
C'est probablement pour expier le meurtre de sa mère qu'elle ne l'abandonne pas malgré la comparaison qu'elle fait d'Irène à un rapace :
" La métaphore était appropriée : je l'imaginais avec son nez de rapace, attendant sa prochaine victime. Une fois son oeuvre accomplie, la proie serait si proche de la mort qu'Irène l'achèverait en toute tranquillité, dévorant le peu qui restait, même si son repas gigotait encore un peu. Elle me rappelle aussi les araignées qui étreignent leurs victimes entre leurs pattes et leur injectent un poison qui ramollit leurs entrailles. Elles aspirent ensuite la bouillie, ne laissant derrière elles qu'une écorce sèche (p62,63). "
" Enfin, c'est ma punition. J'ai choisi de me l'infliger. Il faut payer ses dettes, et je le  fais en m'occupant d'Irène.
Dent pour dent, vie pour vie, une femme pour une autre (p67). "
Vous l'avez compris c'est vraiment une lecture qui m'a fascinée, et cela par deux fois.
Parce qu'il n'y a pas que ça...  
Il y a aussi un roi de pique qui, depuis l'enfance, vient visiter Eva la nuit pour lui parler des baleines qui sombrent dans l'abîme et de bien d'autres choses encore.
Il y a les oreilles de Buster dont je ne vous révélerais pas le secret.
Il y a de la cruauté, quelque chose de l'ordre du ténébreux et du venimeux mais aussi de la beauté.
Il y a, malgré tout, une jeune fille nommé Britta qui apportera quelques notes de douceur dans son enfance dont des roulades dans la neige et des longues promenades qui se finissait par la dégustation de chocolat chaud. Britta, qui lui offre un amour inconditionnel,  qui demeure inexplicable pour Eva mais qu'elle prenait bien volontiers :
" Toutefois, j'en connaissais désormais le goût : celui d'un chocolat chaud couvert de crème fouettée, comme on les servait au salon de thé. Sucré, tiède, moelleux... (p42)." (tous les passages entre guillemets sont de l'auteur) 
Il y a un homme qui se rappellera longtemps de l'usage détourné d'un piège à souris (un passage qui fait froid dans le dos).
Un livre vraiment foisonnant dont je vous conseille vivement la lecture...
J'espère avoir été suffisamment persuasive en tout cas...
 
Un grand merci aux éditions Gaia
 
Lu par Kathel, Reka, Amanda, Theoma chez qui vous trouverez pleins d'autres liens.
 
Lu pour les challenges :
 Challenge littéraire  Femmes du mondel ogo
(Un petit clic sur les logos vous mènera droit vers les challenges)
 
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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 17:40
Lily et braine Les éditions de minuit, 2010
 
" Nous t'avons trouvé cette jolie maison avec un grand et beau jardin. On ne t'y voit jamais. Tu pourrais t'y installer, te reposer, bronzer ou lire. Tu ne lis jamais. Tu n'aimes pas lire ?. Non, dit Lily ça me fait réfléchir. C'est plutôt bien, dit la mère. Non, dit Lily, c'est pas bien, ça me raconte des histoires qui me font envie, et tôt ou tard je me demande si la mienne vaut la peine. (P62)"
 
Le mot de l'éditeur :
" Braine vient de passer trois mois dans un hôpital militaire. Il a été gravement commotionné. Il peut de nouveau dire, lire et écrire son nom. Il va rentrer à la maison. Lily l'attend. Il est de retour. Il arrive. Souhaitons-leur de vivre enfin heureux. "
 
Braine revient à la maison, il est amoché, amaigri, éteind. A la gare il y a Lily pour l'accueillir, ainsi que Louis, trois ans, leur fils : "un bel enfant aux cheveux d'un blond nordique, presque blancs, avec des yeux bleu clair ombragés par de longs cils" mais aussi Lucie : "une petite chienne, un bâtard de caniche nain femelle, toute noire, frisée comme un mouton, une boule de poils avec deux petits yeux ronds marron et une langue rose" (P9).
Le premier baiser de Braine est maladroit et brutal :
" .../... elle se sentit, plus qu'attirée, plutôt tirée, happée, capturée, raptée par les bras de Braine puis privée d'air par la bouche de Braine.../...
Elle ne s'attendait pas à autant de force. Elle s'attendait à tout le contraire. Elle pensait trouver un Braine encore faible, à peine capable de la prendre dans ses bras..../...
Il l'avait empoignée, à demi-brisée, et maintenant il ne bougeait plus, il attendait, se disant que peut-être elle aussi elle avait envie de l'embrasser à sa manière de femme. Il ne se trompait pas..../... (p12)
Lily le ramène à la maison, en conduisant elle le regarde, surprise de son état :
" Elle le regardait de nouveau, par moments, aussi souvent que la route et la conduite de la voiture le lui permettaient, et elle le vit enfin comme il était, un type mort de fatigue, tétanisé par la faim et le manque de sommeil, rescapé d'un voyage de plus d'une semaine, en camion, en hélicoptère, bateau, train, et maintenant l'auto, le tournevis, la scène du tournevis somnambulique (P19)."
De même qu'elle s'était rendu compte fort tard que Braine n'avait pas dit un mot, de même elle se rendait compte seulement maintenant que Braine son mari avait terriblement maigri, oui, malgré ce long séjour à l'hôpital, les traits creux, un visage osseux, une tête de déporté, de cancéreux ou de prisonnier qu'on aurait affamé." (P19, 20)
Braine aura à peine le temps de dormir un peu, les parents de Lily les attendent et Lily n'ose pas reporté ce diner de retrouvailles. Le père de Lily est autoritaire et intrusif.
 
J'ai beaucoup aimé la première partie de ce livre, le retour à la vie de Braine qui ne fait que dormir au début. Puis il recommence doucement à sourire, à avoir conscience de la présence de Lily. Ils se retrouvent.
"Ainsi de suite, les morceaux se recollaient. Il faisait beau. Un beau mois de Juillet, un peu chaud mais très beau, et puis l'été c'est l'été. Il fera froid cet hiver. Braine se souvenait de ça, à peu près de tout le nécessaire (P46).
J'ai aimé aussi le retour de Braine à la musique, son instrument qu'il redécouvre, un bugle ; " une sorte de trompette, un clairon à pistons (p 111)", " .../... le bugle, c'est un instrument trompeur, voire traître, il n'a pas la rectitude de la trompette, il est plus court, rond, grave, suave, d'une suavité sombre, mélancolique, un son de velours violet (p78)."
La reconstruction de son groupe de Jazz est en marche...
" Vous exagérez, je crois, dit Rose Braxton, la musique n'est pas si dangereuse. Le jazz, si, dit-il, c'est toujours risqué de se donner en entier, vous changez de langue, vous pensez et vous parlez jazz, bientôt vous n'êtes plus que ça, vous n'êtes plus dans ce monde (p83, 84)"
Rose Braxton, qui tient une boite de nuit et qui veut l'embaucher, enverra chercher à sa place ces anciens partenaires de musique. Et ils reviendront, tous ; Nassoy le bassiste, Patrick le pianiste, le saxophoniste Christian, le batteur Claude.
La musique reprendra sa place dans la vie de Braine.
 
Je n'ai pas aimé la suite ni la tournure que les évènements ont pris après ça. Cette lecture était agréable, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Mais dommage, la deuxième partie est partie sur une route que je n'ai pas aimé. Je l'ai trouvé banale, pas à la hauteur de ce que ce livre augurait. Mais j'en garderais tout de même un bon souvenir.
Pour finir, un passage que j'ai trouvé très beau ; Lily et Braine regarde un film de Minnelli  : "Comme un torrent" avec Sinatra. Lily ressent le besoin de parler de ce film à Braine, ils sont dans la voiture pour rentrer chez eux et voilà ce qu'elle lui dit :
" Elle se rangea sur le bas-côté. Elle avait le sourire. Elle était très émue. Il fallait qu'elle s'arrête. Braine : Pourquoi tu t'arrêtes ? Elle : Pour te parler. Lui : Me parler de quoi ? Elle : Du film.
A un moment donné, dit-elle. Lily avait les yeux pleins de larmes : A un moment donné, Sinatra donne à lire à Shirley Mac Laine le livre qu'il a écrit. Elle le lit. Il est présent. Il tourne en rond. Elle a fini. Il lui demande ce qu'elle en pense. Elle répond qu'elle trouve ça beau. Alors lui, très énervé, il la prend pour une gourde, il lui dit : Et pourquoi tu trouves ça beau ? Comme si on pouvait dire pourquoi. Mais elle, Shirley la gourde, elle lui répond : Parce que je t'aime.
Lily redémarra sans commentaire. S'arrêta de nouveau et, elle regardait Braine, lui aussi la regardait, elle lui dit : Je n'ai jamais entendu une réplique aussi belle, et je pleure parce que lui ne l'aime pas, c'est trop triste, et aussi parce que j'ai compris que ce qui est beau comme l'amour ne se fabrique pas sous une bagnole qui pisse de l'huile. "
 
Quelques jours après, et, on faisant mon billet, je me rends compte que cette lecture m'a émue bien plus que je ne le pensais.
 
 Challenge "Des mots et des notes" d'Anne
 
 
 
 
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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 16:41
Vous le savez, ce n'est un secret pour personne, mes billets lectures en retard s'amoncellent et il serait plus que temps que je m'y mette. Certaines d'entre vous m'avaient conseillés de regrouper en un seul billet plusieurs lectures. Je crois que ça peut être une solution assez logique pour les lectures plutôt bof-bof de ces derniers mois.
Je vais donc commencer par ces trois-là :
 
La noyée  La noyée de Thérèse Bohman édtions Balland, Existe en Pocket La noyée
 
Le mot de l'éditeur :
Un huis clos familial lourd de secrets…
Au plein cœur d’un été caniculaire, Marina se rend en vacances chez sa sœur Stella qui vit à la campagne avec son compagnon, Gabriel, un écrivain.
Elle va explorer cette grande et vieille maison, son jardin envahi de plantes grimpantes, de fleurs rares, comestibles ou toxiques. Une végétation de toute sorte, qui foisonne et se révèle pleinement dans cette chaleur humide, où l’on suffoque, où l’on peine à respirer.
Au fil des jours s’installe entre les deux sœurs un état de tension et d’angoisse : Marina se persuade que la relation amoureuse entre sa sœur et Gabriel est une impasse ; Stella garde un lourd secret quelle n’arrive pas à partager. Dans cette atmosphère torride et étouffante naît entre Gabriel et Marina une attirance physique irrésistible. Insidieusement, de ce triangle amoureux va surgir le drame…
Écrit dans un style raffiné et captivant, ce roman nous donne accès à l’intimité de trois personnages dont la tension dramatique est palpable. Un roman subtil, entre séduction, silence et trahisons.
 
Vous le savez déjà j'adore les romans Nordiques, ce roman là étant suédois, cela ne pouvait que me tenter. Ce qui m'attirait dans ce roman est ce côté huis-clos (que j'adore en général) et cette atmosphère annoncée lourde et poisseuse. Au final ça a été une déception totale. Rien ne m'a plu dans ce roman, ni le style de l'auteur trop banal, ni l'histoire de ces deux femmes victimes consentantes. Je pense que c'est ce dernier point qui m'a vraiment plus qu'agacée... Cela ne m'a pas du tout semblé crédible.
Je n'ai trouvé qu'un seul billet sur ce livre et c'est celui de Fabienne, si vous voulez en savoir plus faites-y un petit tour. Elle n'en a pas du tout la même approche que moi.
 
Joanna Hershon - La nuit de l'étang. La nuit de l'étang, Joanna Hershon, éditions encre de nuit
 
Le mot de l'éditeur :
" Une grande maison familiale située au milieu des bois, près d'un étang. Un week-end d'été dans le New Hampshire. Aaron, étudiant modèle, est venu présenter sa petite amie, Suzanne, à ses parents. Il y a là Jack, son frère cadet, adolescent rebelle, et Lila, la petite soeur âgée de huit ans. Au cours d'une nuite où éclatent passions, rancoeurs et ambiguités, le week-end tourne à la tragédie : Jack meurt et Aaron disparait à jamais. Accident ou crime passionnel ? Dans la tête de Lila, témoin qui n'a presque rien vu, les images sont floues, les souvenirs se télescopent. Dix ans plus tard, Lila, devenue une jeune fille, n'a pas surmonté cette double perte. Comment construire sa vie quand l'enfance est si lourde à porter ? Peut-on apprendre à aimer si l'on croit que l'amour peut tuer ? Comment découvrir la vérité quand, autour de soi, règne la loi du silence ? Commence alors une quête éperdue qui conduira Lila à New York puis dans une petite ville du Michigan, à la recherche d'Aaron et d'une vérité qui, seule, pourra l'aider à vivre..."
 
Ce livre là faisait partie de ma PAL noire. Lorsque je l'avais acheté je pensais qu'une histoire telle que celle là ne pourrait que me plaire. Une jeune fille ayant subie la perte de ces deux frères ainés lorsqu'elle était enfant et cela dans des conditions plutôt troubles et dramatiques, ça ne pouvait que m'intéresser. J'étais curieuse de voir l'incidence que cela aurait sur sa vie future et comment elle allait bien pouvoir surmonter cette perte. 
En fait, Lila doit faire face aussi à ses parents qui ne veulent plus rien entendre de leur fils disparu, qu'ils considérent désormais qu'il ne leur reste qu'une seule fille. Lila adorait ses frères, comment survivre à leurs départs ? Jeune fille elle sera très solitaire, fuyant le contact avec les autres, se concentrant uniquement sur ces études. Elle n'aura de cesse de retrouver ce frère qui a fuit loin d'elle, loin de leur famille.
Je pense que ce sujet aurait pu être traité bien mieux. En tout cas cela n'a pas fonctionné du tout pour moi et pour celui là aussi la déception était au rendez-vous.
Je n'ai trouvé aucun billet pour ce livre, et il me semble même qu'il soit désormais épuisé.
 
Un petit extrait :
" Aaron entrouvrit un oeil, crut entendre des oiseaux sur le toit. Mais non, c'était la pluie. Et puis non. C'était le matin, tout simplement. Les planchers craquaient, la théière sifflait. Des voix lui parvenaient depuis le rez-de-chaussée, un rayon de soleil vint lui caresse l'épiderme. Il en déduisit qu'il ne pleuvait plus et qu'il était tard. Suzanne était déjà levée.
Il ouvrit les rieux et jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Lila faisait la roue sur la pelouse. Une vraie petite acrobate. Aaron était en sueur. C'était perturbant, de se réveiller après les autres, pas de suzanne, et toute la maisonnée en pleine activité. Il faisait chaud pour la saison. Debout, pas très stable sur ses pieds, il offrit son corps à la brise légère qui soulevait les voilages et le réveillait doucement. Il se regarda dans le miroir en pied que sa mère avait fixé sur la porte quand elle avait cessé de marquer au feutre, chaque année, la croissance de son fils aîné. L'image était floue. "
 
Adèle Blanc-Sec - Adèle Blanc-Sec, T1  Adèle Blanc-Sec - Adèle Blanc-Sec, T2 Adèle Blanc-Sec de Tardi, éditions Casterman
 
Le mot de l'éditeur du premier tome
" Dans ce premier épisode des AVENTURES EXTRAORDINAIRES D'ADÈLE BLANC-SEC, nous faisons connaissance avec la célèbre héroïne de Tardi. Dotée d'une personnalité hors du commun, Adèle nous entraîne dans un univers mystérieux (dans lequel Paris occupe une place de choix), peuplé de monstres et d'êtres étranges, qui fera le succès de cette série. "
 
Du second :
" En ce mois de décembre 1911, Paris est secouée par la brusque réapparition de la peste et par une mystérieuse vague de disparitions sur le Pont-Neuf. Adèle, déterminée à venger la mort de son ami Lucien Ripol, mène l'enquête, persuadée qu'un lien existe entre ces trois affaires. Affrontant tour à tour Albert, son ancien complice, et une redoutable secte d'adorateurs du démon Pazuzu, arrivera-t-elle à échapper aux différentes menaces qui planent sur elle ?"
 
 
 
Si je n'avais pas vu le film de Luc Besson je ne crois pas que j'aurais eu l'idée de lire ces BD, mais j'ai beaucoup aimé le film et par hasard, j'ai trouvé les deux BD réunis en un seul volume, lors d'une promenade à un vide-grenier et ceci pour presque rien. J'ai donc tenté le coup. J'avoue ne pas avoir aimé plus que ça les dessins de Tardi (pardon à ses fans dévoués) et j'avoue (encore plus rougissante...) que je n'ai presque rien compris à toutes ces aventures d'Adèle, cela m'a semblé complètement embrouillé et totalement trouble... L'histoire du film était bien plus claire et même (pardon encore pour les adorateurs de Tardi :0), bien plus intéressante...
J'avais vraiment beaucoup aimé le film et le personnage d'Adèle qui est drôle, futée et intrépide... Un vrai caractère de femme bien trempé. Alors bien sûr c'est loufoque mais les personnages de Tardi sont assez bien croqués à mon avis.
En conclusion je regarderais à nouveau avec beaucoup de plaisir le film mais je ne pense pas lire la suite des aventures d'Adèle (qui contient quand même beaucoup de tomes).
Le film a été vu par Géraldine aussi, juste par là
 
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Et pour finir, un petit bonus,  la bande annonce :
 
 
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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 14:02
 Parution  "J'ai lu", février 2000
 
Le mot de l'éditeur :
" Bridget a presque trente ans et n'est toujours pas mariée. Entre une mère égoïste et des amis plus ou moins en couple, elle cherche le prince charmant qui changera sa vie, son regard sur elle-même et sur le monde. Comment s'y prendre avec les hommes ? Par où commencer ? Avec un humour décapant, Helen Fielding trace le portrait d'une génération de femmes socialement responsables, financièrement autonomes, mais affectivement... frustrées ! Une comédie sentimentale ironique et tendre."
 
Celui-ci, cela faisait longtemps qu'il trainait dans ma PAL... Ce qui m'a décidé à le lire enfin ? Simplement le fait d'avoir regardé pour la énième fois le film qui passait à la télé.
Si j'ai aimé ? J'avoue lui avoir largement préféré le film. Bien sûr j'ai tout de même bien rigolé de temps en temps, mais je crois avoir eu tellement en tête le film et certaines scènes que ça m'a frustré dans ma lecture de ne pas les trouver... En effet le livre est assez différent du film, je trouve qu'il se passe beaucoup moins de choses dans le livre, je m'y suis presque ennuyée. Par exemple les vrais échanges avec Mark Darcy ne commencent pratiquement qu'à la fin du livre.
 
Pourtant j'aime le personnage de Bridget, que ce soit dans le livre ou dans le film, elle est touchante parce qu'elle est maladroite, gaffeuse, pas très sûre d'elle.
J'aime aussi les références faite au fameux Mr Darcy, ce personnage célèbre du roman de Jane Austen : "Orgueil et préjugés". Mark Darcy d'ailleurs lui ressemble beaucoup dans son arrogance, son côté hautain et un peu dédaigneux. Tout cela néamoins sans qu'on le trouve antipathique.
Helen Fielding se paye même le luxe de faire, dans les mêmes lignes, les réfèrences au Darcy de Jane Austen et au Heathcliff des Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë dans ce passage :
" S'appeler Mr.Darcy et se tenir à l'écart, l'air arrogant. Comme si on s'appelait Heathcliff et qu'on passait sa soirée entière dans le jardin, à crier "Cathy !" en se tapant la tête contre un arbre."
Un autre passage que j'ai trouvé sympa :
" Si on commence à penser à l'âge, c'est sans issue. La vie se met à ressembler aux vacances : dès qu'on est au milieu, tout s'accélère jusqu'à la fin"
En conclusion je ne pense pas relire le livre mais certainement, dès qu'il repassera, je ne pourrais pas résister à la tentation de regarder encore une fois le film. Il fait parti de ceux que j'appelle mes films "remonte moi le moral". Il fait beaucoup de bien. J'aime m'installer dans le canapé, m'y légumer comme dirais l'autre et me laisser emporter par le sirupeux, le douillet de ses scènes déjà vus et revus... Et puis il ne faut pas oublier la B.O. avec toutes ces chansons que j'adorent et qui me rappellent tant de souvenirs.
Allez, je vous donne la bande annonce, juste pour le plaisir :
 
 
 
 
 
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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 13:40

Le confident Le confident

 

Le quatrième de couverture :

" Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspense psychologique.

Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit langues"

 

Eglise à pan de bois, en Champagne, dont il est question dans le livre

 

Après tellement de coups de cœur pour le RAT me voilà toute embêtée par cette déception… Vous l’avez lus et vous l’avez toutes aimés… Alors qu’est-ce qui a cloché ??

D’abord le sujet est noir, très noir… Et je n’ai pas besoin de ça en ce moment… Cette histoire est quasiment désespérante… Et les personnages sont tous, les hommes aussi, vraiment exaspérants. Je n’ai pas réussi à avoir de la sympathie pour aucuns d’entres eux… Sauf pour Camille évidemment mais elle n’a pas une grande place dans ces pages.

L’histoire m’a semblé banale, le style aussi… Bref, j’en ai été à me demander pourquoi tant de passion pour ce livre…

Bien sûr je l’ai lu très vite parce que j’avais tout de même envie de savoir comment tout cela allait se terminer, mais il ne m’en reste déjà plus grand-chose. Je n’ai coché que trois malheureux petit passage et ça c’est un signe qui ne trompe pas chez moi… C’est le test inéluctable…

Pour moi ce livre n’est rien d’autre qu’une banale histoire d’adultère, enfin, pour dire mieux, je n’ai pas réussi à y voir plus…

Bien sûr il y a cette amour maternel, plus fort que la vie, qui fait faire tout et n’importe quoi…

Il y a aussi une trahison, infâme, nauséabonde… Mais en même temps inévitable…

Les risques étaient là, ils ont été pris, sans nulle réflexion préalable (comment peut-on décider d’une chose aussi grave sans prendre le temps de la réflexion ??)

Et le résultat a été à la hauteur… Désastreux !

C’est difficile de vous parler de ce livre parce qu’il est empli de secrets, et vous en révéler une miette inclus le fait de vous en dire trop… Le quatrième de couverture est parfait, il est assez bref et vous titille l’imagination, vous donnant juste assez de curiosité pour le lire…
En bref je ne garderais pas un très bon souvenir de cette lecture…

 

Mais je l’ai déjà dit, et le pense très sincèrement, la lecture est une alchimie magique et mystérieuse, on se sait jamais si la sauce va prendre ou non et on ne comprend jamais, finalement le pourquoi et le comment de la chose...

 

Cette fois encore la magie n’a pas fonctionné et c’est tant pis parce qu'il y a beaucoup d’autres billets pour vous donner l’envie de lire ce livre.

 

Je ferais donc comme d’habitude et vous conseillerais d’aller les lire : 

 

Les billets de Keisha, LeiloonaClara, Cynthia, Mango et Mya Rosa. Celui d'Anne aussi

Noukette est un peu sceptique, ainsi que Manu (ouf, je me sens moins seule)

 

Les passages qui m'ont interpellés :

 

" Avant, je trouvais ça bien, l'avortement : modernité, libre arbitre de la femme... maintenant, je me débats  dans un piège qui, comme tous les pièges, fleurait d'abord bon la liberté. Progrès pour la femme, tu parles ! Je veux garder le bébé, je suis coupable envers Nicolas, qui n'en veut pas. Je le fais passer, je suis coupable envers le bébé. En prétendant sauver la femme de l'esclavage de la maternité, l'avortement lui impose une autre forme d'esclavage : sa culpabilité. Plus que jamais, la maternité devient notre seule fait ou méfait."

 

" C'est si doux de dormir avec son enfant, les corps sont si bien relâchés de savoir qu'ils n'ont que ça à faire, dormir, et qu'ils ne risqueront pas de subir les assauts d'un homme. Les assauts d'un homme fidèle on s'y prête et parfois, on se dit que c'était bien, mais ceux d'un homme infidèle, on ferme les yeux et on se dit qu'on aimerait tant dormir ou vomir, on se sait pas."

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 20:37

 (je ne peux résister à l'envie de vous donner la couverture en grand formal, elle est tellement belle)

 

Le mot de l'éditeur :

" Judith Withman a toujours cru au grand amour. Un sentiment capable de vous transporter au bout du monde. Cette passion-là, elle l'a connue, à 17 ans, avec Willy. Mais leur histoire ne dure que le temps d'un été, Judith devant partir pour l'université.

Aujourd'hui, à 44 ans, Judith vit à Los Angeles auprès d'un mari qu'elle soupçonne d'infidélité et de leur fille, avec qui elle n'arrive plus à communiquer. Les souvenirs de son premier amour la hantent. C'est alors qu'elle retrouve le numéro de téléphone de Willy…

Quelle serait sa réaction si elle l'appelait, plus de vingt ans après ? L'a-t-il oubliée ? Peut-on rattraper le temps perdu, changer le cours des choses sans sacrifier ce que l'on a construit ? Revoir Willy permettra-t-il à Judith de sauver son couple ?

Un portrait de femme émouvant et juste, doublé d'une interrogation sur l'essence même du bonheur, avec pour décor les paysages grandioses du Nebraska. "

 

Celle qui m'a donné envie de lire ce livre : La ruelle bleue et voilà le lien vers son billet

 

Comme je l'ai dit lors de mon bilan ce livre a été une déception. Je l'ai acheté pour les descriptions du Nebraska et en fait ses descriptions ne m'ont pas du tout convaincue ni transportée... Je n'ai pas réussi à m'immerger et me transporter dans cette magnifique région. Et je dois dire que, rien que cela, m'a déjà beaucoup frustrée... Comme vous le savez déjà j'aime beaucoup retrouver dans un livre un dépaysement complet, un voyage vers un ailleurs et d'autres paysages...

Mais là je suis restée dans mon canapé (ça m'avait déjà fait le coup avec "Sukkwan Island")

 

 

 

Je n'ai pas aimé non plus le personnage féminin, cette Judith qui m'a souvent agacée, elle ne sait pas ce qu'elle veut et quitte son premier amour pour des raisons, il me semble, vraiment pas flagrantes.

Elle travaille dans un milieu qui ne m'attire pas des masses, celui du cinéma et des séries télé.

Ses rapports avec sa fille et leurs affinités inexistantes ne m'ont pas convaincue non plus.

Et le pire, c'est que cette histoire d'amour naissante avec Judith et Willy ne m'a pas transportée non plus (et pourtant Willy est plutôt craquant)

J'ai trouvé l'histoire plutôt lourde et vraiment triste, ce qui est quand même le comble pour un romanesque...

Le livre alterne entre la vie d'aujourd'hui de Judith, mariée, une fille et celui de sa rencontre avec Willy, lorsqu'elle était adolescente. Il y a de belles scènes, ça je dois y convenir, je pense à leur première soirée à la belle étoile avec Willy qui y a vraiment mis toute son originalité et son coeur... Mais le problème est justement que je n'y étais pas du tout...

La vie de Judith adulte m'a encore plus ennuyée, elle passe son temps dans une location de dépot, une espèce de grande pièce qu'elle meuble avec la chambre à coucher qui est la seule chose qui lui reste de son père et qui était sa chambre d'ado. Elle y passe beaucoup de temps à y rêvasser, y dormir, bref à mon sens à y fuir sa vie qui ne lui convient plus du tout...

Conclusion : si vous avez envie de lire ce livre je vous conseille plutôt de lire le billet de La ruelle bleue et le billet de Madoka, et de ne pas faire attention au mien...

 

                 

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Les mains nues de Simonetta Greggio avec Laure

Pour le 27 mai

 

 

Le Seigneur des anneaux - Le Seigneur des anneaux, T2 

Le seigneur des anneaux tome 2, les deux tours

Décembre avec Za et Malou 

 

Villa Amalia

Villa Amalia

avec George

 

Une adoration

Une adoration

avec George

 

 

 

Derniers coups de coeur

Sous la glace

Sous la glace

 

 

Les femmes du braconnier

 

La terre fredonne en si bémol

 

Cent ans

 

Le canapé rouge

 

Les insurrections singulières

     

Fugue 

  

Garden of love

 

Jours de juin

 

Le coeur cousu

 

Julius Winsome

 

  Le reste est silence

 

 Le treizième conte

 

Mademoiselle Chambon

Billets à venir

Twilight - Twilight, T4

Twilight T4

 

Twilight - Twilight, T3

Twilight T3

 

Twilight - Twilight, T2

Twilight T2

 

Twilight - Twilight, T1

Twilight T1

 

La fois où je suis devenu écrivain

Là fois où je suis devenu écrivain

 

Un temps fou

Un temps fou

 

Sac d'os

Sac d'os

 

L'enlèvement

L'enlèvement

 

Cette nuit-là

Cette nuit là

 

Hunger Games - Hunger Games, T3

Hunger games T3

 

Les demeurées

Les demeurées

 

Hunger Games - Hunger Games, T2

Hunger games T2

 

Eux sur la photo

Eux sur la photo

 

Habibi

Habibi (BD)

 

Paradise

Paradise

 

Les trois lumières

Les trois lumières

 

Thérapie

Thérapie

 

Orgueil et préjugés

 

Hunger Games - Hunger Games, T1

Hunger Games

 

Le Seigneur des anneaux - Le Seigneur des anneaux, T1

Le seigneur des anneaux T1

 

La reine des délices

La reine des délices

 

Fais-moi peur

Fais moi peur

 

Sous la glace

Sous la glace

 

Eloge de la faiblesse

Eloge de la faiblesse

 

Winter

Winter

 

Je ne suis pas celle que je suis

Je ne suis pas celle que je suis

 

Chienne de vie

Chienne de vie

 

La vieille anglaise et le continent

La vieille Anglaise et le continent

 

Le sommet des dieux - Le sommet des dieux, T3

Le sommet des Dieux, tome 3

 

Sobibor

Sobibor

 

Les oreilles de Buster

les oreilles de Buster

 

 New York, journal d'un cycle

New York, journal d'un cycle

 

Le premier été 

Le premier été

 

 Le sommet des dieux - Le sommet des dieux, T2

Le sommet des dieux T2

 

L'odeur du figuier, un parfum de délicieuse mélancolie

L'odeur du figuier

 

0.4

0.4

 

Les collines du tigre

Les collines du tigre

 

Miel et vin

Miel et vin

 

Un certain vertige

 

Le blues des Grands Lacs

Le blues des grands lacs

 

Quinze kilomètres trois

Quinze kilomètres trois

 

Le sommet des dieux - Le sommet des dieux, T1

Le sommet des dieux T1

 

L'échappée belle

L'échappée belle

 

  Les années douces - Les années douces, T2

Les années douces T2

 

Le caveau de famille

Le caveau de famille

 

Le mec de la tombe d'à côté

Le mec de la tombe d'à côté

 

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

 

Rosa Candida

Rosa Candida

 

Azilis l'épée de la liberté

Azilis l'épée de la liberté

 

Ouragan

Ouragan

 

Les tendres plaintes

Les tendres plaintes     

Challenges 2013

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Le tour du monde en 8 ans

 

Challenge Irlande : illimité !!

 

Fin : 31 Juillet 2013

 

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Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité

 

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Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

Fin : 30 septembre 2013

 

Fin : 30 juin 2013

 

Il viaggio

Fin : 31 Octobre 2013

 

Fin : Décembre 2013 (prolongation) 

 

Challenge littéraire

Repris par Anne 

Fin 31 décembre 2013     

 

Liste des participants

Fin : novembre 2013  

 

challenge gilmore girls 2013

Repris par Touloulou

Date de fin : 08 octobre 2014 

 

challengeQuatreSaisons    

Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013

 

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            3/5 Ici et  et

Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig 

 

Fin : 28 Juillet 2013

 

logonaturewriting1 

-/5

Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)

 

  Challenge Colette

-/3

Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation) 

 

Ici, et là 

3/3

Fin : 21 Juin 2013

 

Femmes du mondel ogo  

Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway