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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 07:40

(52) weeks – january - A series of serendipity Untitled

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Source

 

 Orgueil et préjugés

 

Le mot de l'éditeur :

" Mme Bennet a cinq filles et compte bien les marier toutes, ce qui n'est pas une tâche facile dans l'Angleterre du début du XIXe siècle. Non que les demoiselles Bennett soient laides, mais elles n'ont pas de fortune. Et cinq maris riches, ce n'est pas si facile à trouver. Surtout quand les filles en question s'en mêlent ; elles qui ont des préjugés, éprouvent des sentiments, et n'agissent pas forcément toujours pour trouver  "      

 

Voilà une lecture qui a été une très agréable surprise… Très franchement je ne pensais pas prendre autant de plaisir à lire cet « Orgueil et préjugés »

D’ailleurs pour emprunter un des mots du titre j’avais des préjugés sur cet œuvre, je m’attendais à quelque chose d’un peu démodée, d’un peu suranné…

En effet pour moi cette époque à quelque chose de frivole, de ridicule,

Et pourtant dès les premières pages je me suis laissée prendre et si je ne l’ai pas dévorée c’est parce que j’avais envie de ne pas l’engloutir trop vite, de prendre mon temps pour savourer ce moment de lecture…

C’était vraiment une lecture délicieuse…

Moi qui avait peur de m’ennuyer, de bailler et bien, que nenni…

Je tournais les pages fascinées par ces scènes d’une grande perspicacité

J’ai trouvé très juste cette évolution des sentiments de deux principaux intéressés.

J’ai adoré la personnalité d’Elisabeth, elle a du caractère, du répondant. Elle est très naturelle, mais aussi très sincère dans ses propos, elle ne se censure pas… Elle est vraiment bien plus intéressante que je ne me l’imaginais avant de lire ce livre…

Quand à Darcy, au début il est insupportable, mais très vite, il évolue et devient émouvant en homme amoureux…

Il a des failles bien sûr, comment as t-il pu en douter ?? Et puis, nos failles n’est-ce pas cela qui fait que nous ne sommes pas des êtres ennuyeux et inintéressants ??

Vraiment, je ne m’attendais pas à être aussi emballée par cette lecture, il y a de tout dans ce livre, du romanesque, de l’acidité, de l’amertume, de la gaieté et même de l’humour… En effet j’ai trouvé certains passages très drôles, très caustiques.



Trio de Orgulho e Preconceito junto novamente - Notícias do Cinema | AdoroCinema - Notícias Costume Antique

J’avais hâte, chaque jour, de me replonger dans ma lecture et de retrouver toute cette petite communauté. Je m’installais avec délice près du feu, m’enveloppais dans mon plaid et hop, j’étais partie vers le petit monde de Jane Austen…

Si vous le l’avez pas déjà lu c’est le moment… En plus l’œuvre va bientôt fêter ses 200 ans...

Je vous parle bientôt (j'espère) des deux adaptations que je compte regarder dans les prochains jours, la première avec Keira Knightley et l’autre avec Colin Firth. Ceci pour rester dans l’ambiance austennienne encore un peu…

 

Un petit extrait :

" - L'orgueil, observa Mary qui se piquait de psychologie, est, je crois, un sentiment très répandu. La nature nous y porte et bien peu parmi nous échappent à cette complaisance que l'on nourrit pour soi-même à cause de telles ou telles qualités souvent imaginaires. La vanité et l'orgueil sont choses différentes, bien qu'on emploie souvent ces deux mots l'un pour l'autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux. L'orgueil se rapporte plus à l'opinion que nous avons de nous-mêmes, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous."

 

Liste des participants Challenge romantique de Claudia Lucia

 

Challenge littéraire Voisins Voisines d'Anne

 

 Gilmore Girls de Karine

 

 La littérature fait son cinéma de Will

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 07:30

L'enlèvement Editions le Manuscrit 2008

 

Quatrième de couverture :

" Il y a un an, Lena a été victime d'un enlèvement. Droguée par ses ravisseurs, elle ne se souvient pas des derniers moments de sa captivité. Depuis sa libération, elle s'est efforcée de reprendre le cours d'une vie normale dans son travail et auprès de son compagnon et de sa fille. Mais une lettre déposée à son cabinet de vétérinaire et une photographie reçue par mail lui font comprendre que le cauchemar n'est pas fini. Contrainte de fuir pour protéger les siens, elle se réfugiera en Italie, le pays de son père. Mais le maître-chanteur n'est pas prêt à lâcher sa proie. "

 

Inutile de rajouter quoi que ce soit sur le sujet le quatrième de couverture le fait très bien. Cette fois la magie n'a pas fonctionné et j'ai lu ce livre sans ressentir quoi que ce soit.

 

C'est dommage parce que, du même auteur, j'avais beaucoup apprécié " Sous les cahiers la mort" (un petit clic pour lire mon billet). Une lecture que je vous conseille d'ailleurs.

Un petit extrait de ce que j'avais pu en dire :

" C'est un petit texte, comme un café fort et serré, dont on sort la gorge nouée.

Un petit texte d'une tristesse tenu, que je n'oublierais pas de sitôt.

C'est une petite musique qui coule toute seule et j'ai suivi les yeux fermés, conquise...

C'est une histoire d'amour et de haine, toutes deux étroitement entrelacées dans une valse d'amertume"

 

Comme quoi c'est toujours un mystère, pourquoi certains livres vous touchent à ce point et d'autres n'éveillent absolument rien en vous...

J'ai trouvé ce livre confus et embrouillé, c'est difficile de se situer dans le temps et même de savoir où le personnage se trouve... J'ajouterais même qu'on a un peu de mal à savoir qui est qui....

Beaucoup de personnages apparaissent dont on se sait rien ou presque et qui disparaisse aussitôt (par exemple j'aurais vraiment voulu en savoir plus sur Teo).

L'auteur en parle pendant une page ou deux pour les abandonner totalement peu après, et j'ai trouvé cela très gênant.

Vous l'avez compris, ce n'est pas une lecture qui me laissera un grand souvenir...

A vous de vous faire votre propre opinion.

 

Extraits :

" Elle agrippe la poignée de la portière, mais la pointe du couteau s'enfonce et menace le tissu de sa robe et sa peau en dessous. D'une voix basse et tendue, il lui assure que tout ira bien si elle fait ce qu'il dit. La vue brouillée par les larmes, Léna déboîte déclenchant des coups de klaxon furieux. La voiture fait un à-coups, le genou de son ravisseur rencontre la boîte à gant, il pousse un juron étouffé. Elle se retient de lui rappeler d'attacher sa ceinture. Elle ne serait pas fâchée s'il arrivait qu'il passât à travers le pare-brise à cause d'un coup de frein malheureux." (p13)

" La tempête écrase la pluie par rafales contre les vitres. Une force invisible semble vouloir terrasser les arbres qui ploient et résistent. La transparence de la lumière après les averses lui transperce le coeur. Elle se rappelle qu'au plus profond de ses périodes d'angoisse l'éclat de la nature la désespérait. Loin de la nourrir la beauté l'affamait." (p 31)

 

D'autres billets chez : Lystig, Biblio, Esmeraldae.  

 

Et un grand merci à Lystig pour l'envoi de ce livre.

 

 Livre issu de ma PAL

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 15:38

Cette nuit-là Editions le dilettante 2004

 

Mot de l'éditeur :

" «J'ai peur» : c'est autour de ce peu de mots, de ce petit amas livide et atroce, tapi tout au centre, que va tourner, virer et tournoyer le livre d'Isabelle Minière. Sa Lisa est grosse de sa peur, la porte en elle tel un fruit suave et horrible. Peur de qui ? De l'autre, de Clément, son mari, devenu un autre, un «prince violent», un père-la-colère dont le retour est attendu comme l'éclair par la femme et l'enfant. «L'heure que papa rentre» dont l'attente dévide tout le jour l'angoisse, comme un long fil de bave dans laquelle elle se prend, revisite sa mémoire, récapitule. Violence plus lourde d'être latente. Arrive l'instant où il, cet «il» tant redouté, évoque le désir d'un nouvel enfant, désir que sa violence crue tente d'imposer. Lisa finira par fuir, s'extraire du piège. Clément, seul, tournera la violence contre lui-même. Une violence qui retournera à Lisa comme une bête fidèle, un remords tenace. Fallait-il partir plus tôt ? Qui est coupable ? Personne. «C'est comme ça»."

 

" Tu avais peur de le mettre en colère, de le mettre hors de lui. Tu avais peur de ces moments-là où ses yeux pointaient vers toi deux flèches, coupantes, tranchantes ;  des regards noirs, disais-tu ; des yeux qui tuent" (p13)

 

Comme je le disais dans mon bilan je n'ai pas vraiment réussi à adhérer à l'écriture...

Peut-être est-ce tout simplement du à cette façon qu'à le personnage, Lisa, à s'adresser à elle-même en utilisant ce "tu" presque vindicatif, agressif en tout cas... Cela m'a déplu je dois l'avouer. J'aurais préféré une autre forme de narration.

Le sujet, vous l'avez déjà compris, est celui de la violence conjugale, une violence sans coups, sans bleus. Une violence perverse, une violence des mots. Un sujet douloureux.

Lisa ne comprend pas, Lisa est surprise, Lisa ne sait pas comment réagir. Elle veut croire encore à cet amour. Elle se raccroche aux éclaircies, en espérant que la violence de Clément ne se lèvera pas cette fois encore.

Parce que, quand ça arrive, Clément hurle, Clément dit des choses terribles qui blesse Lisa aussi sûrement que des coups :

" Un inconnu hostile, parfois, souvent, de plus en plus.

Un homme qui parle durement quand tu n'es pas d'accord avec lui.

Un homme qui crie quand tu ne veux pas la même chose que lui.

Un homme qui crie fort, de plus en plus fort.

Un homme qui hurle parfois.

Là, Lisa, tu fais quoi à ce moment-là ?

Est-ce que tu dis "tais toi!" ? Est-ce que tu dis "Ne crie pas ! Ne me parle pas comme ça !" ?

Penses-tu !

Tu penses, oui, tu penses tout ça. Et tu fais quoi ?" (p23)

 

Mais Lisa y croit encore, elle espère la douceur de Clément :

" Lisa, faut-il que je te le dise ? Madame Bovary, c'était toi.

Tu lisais trop, Lisa. Tu lisais mal.

Tu mettais la douceur plus haut que tout. Tu voulais être cette femme-là, douce, douce, douce. Si douce qu'en retour on serait doux envers elle, toujours.

La douceur, quelle erreur....

Avec des enfants, oui. Ou avec des gens âgés, trop âgés pour nuire, trop faibles pour frapper.

La douceur, oui... Mais pas avec n'importe qui.

La douceur, sûrement, mais pas n'importe comment.

Lisa, tu as tout confondu.

La douceur qui t'a manqué, qui t'a manqué tout le temps où tu étais enfant, cette douceur-là, sans condition, sans réflexion, tu as voulu la donner aux cheveux bouclés, au sourire ensoleillé.

Ce n'était pas un enfant, c'était un homme.

Il avait un prénom très doux, aussi doux que ses cheveux. Clément. Un prénom d'homme patient, indulgent...."

 

Il y a le Clément que Lisa connaît et côtoie et celui que les autres s'imaginent, un tout autre Clément :

" Tu n'étais pas la seule, tout le monde a cru à ce Clément-là, patient, indulgent, charmant. Tout le monde y croit encore. La preuve : ce sourire si plaisant, si charmant, qu'il affiche si souvent devant les gens.

Tu es la seule désormais, à ne plus croire à cet homme-là. Lisa.... La seule 

La seule à savoir que cet homme en cache un autre. La seule à savoir que sous ses habits d'apparat, sa magnificence, le prince charmant abrite un prince violent..../...

Si tu usais du mot violent pour parler de Clément, c'est toi qui serais violente. Ou folle ? En tout cas, tu aurais perdu tout discernement aux yeux des gens, des braves gens, tous sous le charme de Clément. Clément le charmant.

Quand on te parle de lui, c'est d'un autre qu'on te parle, que tu ne connais pas. Tu ne le connaîtras pas, jamais, tu sais cela. Et pour cause : cet homme là n'existe pas, c'est un mirage. Les gens se l'imaginent et croient à cette image" (p19,20)

 

Il y a un enfant en plus, celui de Lisa et de Clément. Celui que Lisa s'efforce de protéger.

Parfois Lisa essaye de parler à Clément, de lui expliquer la peur de Lisa et la violence de Clément mais il retourne alors la situation à son avantage et fait finalement douter Lisa :

" Il dit : "Tu te fais des idées, ma chérie..." Et puis : "Tu voudrais que je sois à tes genoux, à te dire oui à tout bout de champ ? Tu voudrais que je sois à tes genoux, à te dire oui à tout bout de champ ? Tu voudrais que je sois un paillasson ? En vérité, c'est toi qui es autoritaire à ta façon. Toujours à me faire du chantage aux sentiments..."

Il relève les yeux au ciel. Il hausse les épaules. Il sourit à demi. Il se lève, te regarde de haut, "Réfléchis à ce que je t'ai dit, réfléchis, ma chérie..."

Et puis s'en va.

Et puis voilà.

Et toi....

Et toi, tu ne sais pas.

Est-ce toi qui déraisonnes ? Est-ce lui qui te manipule ?

Est-ce que tu ne deviens pas paranoïaque ? Ou seulement un peu dérangée, à toujours tout exagérer ?

Cet homme est certes coléreux, mais est-ce un crime ? Il ne t'a pas frappée. Il a levé la main vers toi, quelquefois, emporté par sa colère, mais il l'a toujours retenue, il a frappé des objets, oui, avec violence, mais pas toi. Tu as de la chance...." (p32,33)

 

Voilà ce que peut faire un homme habile à la manipulation...

Terrible !....

Finalement, à faire ce billet et à voir tous les extraits que j'ai noté, je me rends compte que cette lecture m'a bien plus marqué que je ne le croyais. Je me rends compte qu'elle m'a bouleversé...

Peut-être une lecture trop douloureuse, trop glaçante et qui est peut-être venu pour moi au mauvais moment...

 

D'autres billets chez Clarabel, Gambadou

 

Lecture issue de ma PAL !

 

 

 

 

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 16:20

La reine des délices

 

Le mot de l'éditeur :

" À la mort de son père, Josey décide qu’elle doit cesser ses caprices de petite fille et fait la promesse de se dévouer corps et âme à sa mère. Vingt ans plus tard, éteinte d’avoir été trop couvée, elle soigne sa solitude dans le placard de sa chambre, où elle cache des monceaux de sucreries.

Et le jour où Della Lee Baker, battue par son compagnon, vient se réfugier dans cette même penderie, la vie de Josey bascule. Titillée par son aînée, elle s’ouvre enfin au monde et rattrape le temps perdu d’une jeunesse bridée. À 27 ans, elle commence enfin à vivre…"

 

Cette fois c'est Mya Rosa l'investigatrice de cette lecture... Et depuis Sandy l'a lu aussi.

 

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Source

 

Ce roman porte vraiment bien son nom, c’est vraiment une lecture de délices… Et je sais déjà dans quelle catégorie je le mettrais, il fera parti de mes lectures « bonbons au miel »

 

Josey est une jeune femme qui n’est pas vraiment « dans » la vie. Sa vie tourne autour de sa maman âgée dont elle s’occupe à plein temps. Elle tourne aussi également autour du placard de sa chambre ou elle cache des sucreries à gogo ainsi que des romans d’amour… C’est son réconfort… Sa « madeleine de Proust ».

 

«  Le placard secret était en réalité la penderie de la chambre voisine. Celle-ci contenait une immense armoire, un meuble épouvantablement lourd hérité de la famille Cirrini, qui occupait presque un mur entier et dissimulait cette penderie. Josey avait découvert par hasard la porte de communication et avait pris l’habitude de s’installer dans le réduit pour manger les bonbons qu’elle dissimulait dans ses poches étant enfant. A l’époque, elle se cachait juste pour inquiéter sa mère, puis elle s’était mise à remplir le placard de magazines, de romans à l’eau de rose et de sucreries. Des tas et des tas de sucreries. Des Pepito et des sablés, aux noix de pécan, des Régalad et des mi-cho-ko, des caramels mous et des bonbons aux noisettes, des pastilles à la cannelle et des berlingots au miel, des paquets de muffins Little Debbie. L’endroit dégageait une odeur réconfortante, une odeur de Halloween, de chocolat, de sucre et d’emballages de plastique froissés. » (page 18 et 19)

 

Il y a Adam aussi, le facteur, dont elle guette avec avidité la venue… Ou plutôt, elle le sent venir, tout comme le marin, sur le Titanic, qui dit sentir venir la glace (à la seule différence, qu’elle, c’est vrai !!!)

 

« Comme par magie, elle le sentit qui approchait, tel un tiraillement au creux de l’estomac. Cela ressemblait à une sensation de faim, mais plus profonde, plus intense. Une délicieuse anticipation. L’attente d’une glace. L’attente du chocolat. Un nougat mou sortant d’une barre chocolatée. ../…

Il remontait le trottoir. Il était en avance aujourd’hui…/… » (P21)

 

Hope & Nadia 穏やか

 

Mais un matin, un évènement imprévu arrive à Josey, elle a la stupéfaction de trouver une femme dans son précieux placard. C’est Della Lee, qui semble fuir quelque chose, ou quelqu'un.

La vie de Josey va alors prendre une orientation complètement radicale…

 

Plusieurs histoires se croisent dans ce livre… Chloé Finlay y a aussi une place importante. Elle a une particularité incroyable : les livres apparaissent comme par magie, dans sa vie, pour lui apporter de l’aide.

 

« Prise de vertige, elle se retourna… et trébucha sur un volume posé à terre.

 

Elle baissa les yeux en soupirant. Elle s’y était pourtant attendue. Qu’elle le veuille ou non, les livres apparaissaient toujours lorsqu’elle en avait besoin. Elle avait cessé de les dévorer lorsqu’elle avait rencontré Jake. Et depuis cinq ans qu’elle avait emménagé avec lui, ils s’étaient mis à lui rendre visite de moins en moins souvent. Lorsqu’ils apparaissaient tout de même, elle les ignorait. Après tout, comment expliquer un tel phénomène ? Des livres qui survenaient à l’improviste ? Elle avait toujours peur que Jake ne la prenne pour une folle. »

 

v. Leica Blog » Leica Holiday Card 2010

 

Vous trouverez dans ce livre, en vrac :

De l’amouuuur….

Une histoire d’amitié naissante qui change la vie….

Des chapitres qui portent chacun le nom d’une sucrerie telles que «  Bonbons éternels », «  Barbe à papa », « Roudoudou »

Une station de ski monté par un Italien ( Marco, le père de Josey ) qui met enfin de la vie dans l’hiver tristounet des habitants de Bald Slope…

De la neige et du froid…

La confection d’un sandwich aux œufs qui met l’eau à la bouche…

Un homme qui n’a pas la fidélité dans le sang et qui… (ah non, là j’en dirais trop, à vous de découvrir….)

 

Sachez aussi que la fin apporte une pirouette assez bluffante (même si je commençais à m’en douter un peu lors des dernieres pages)

Vous l’avez compris j’ai été assez emballée par ce roman tendre, moelleux et douillet. Un vrai petit délice réconfortant…

 

Petit rajout du 05 février :

Ceci est ma première participation au challenge de Syl : Les livres gourmands dans lequel je viens juste de m'inscrire...

 

 Comment aurais je pu résister à un logo de Larsson, franchement ??!!!!

 

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 14:33
Sous la glace   coeur[1] Coup de coeur
Lecture commune avec Valérie
 
Le mot de l'éditeur :
" Lorsque l'inspecteur Armand Gamache est chargé d'enquêter sur un nouveau meurtre survenu au sein de la petite communauté de Three Pines, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que la victime ne manquera à personne. D'ailleurs, personne ne l'a vue se faire électrocuter en plein milieu d'un lac gelé lors d'une compétition de curling. Pourtant, il y a forcément eu des témoins… Un deuxième roman qui confirme que Louise Penny est l'héritière naturelle d'Agatha Christie."
 
L'auteur est une auteur Canadienne, née à Toronto. Elle demeure actuellement, au Québec. C'est à peu près tout ce que j'ai pu trouver sur elle
 
Christmas Wallpaper 89 - Free Christmas Pictures Untitled
It's the Most Wonderful Time of the Year terra nova.
 
J'ai vraiment adoré cette lecture !!! Mais tout d'abord parlons des coupables ; j'avais très envie de découvrir cet auteur après la lecture des billets d'Allie, de Julie et de Richard... Vous savez déjà à quel point j'aime le Canada, j'aime sa grandeur magnifique, ses paysages sublimes, sa neige et ses lacs, et je trouve ses habitants très très chaleureux... Alors, comment aurais je pu résister à une lecture tellement faite pour moi ??
 
J'avouerais que, ce que j'ai aimé le plus dans ce roman, n'est pas l' enquête policière, qui est pourtant pas mal du tout, mais bien l'ambiance et l'atmosphère qui règne dans ce roman... Ce roman est idéal pour les fêtes de Noël parce que vous y nagerez en toute béatitude... Il regorge de passages délicieux qui vous feront fondre j'en suis certaine... Et puis il y a aussi cette neige et ce froid qui j'aime tant mais que j'ai un peu du mal à trouver chez moi en ce moment... En effet, dans cette petite ville de Three Pines il neige, il y fait glacial et on y a tout intérêt à très bien s'habiller !!!
Les personnages eux aussi sont tout à fait craquants, j'ai beaucoup aimé l'inspecteur Armand Gamache, il m'a semblé d'une sagesse exemplaire cet inspecteur là... Il y a aussi les trois grâces, trois vieilles dames tout à fait originales... Et puis Clara et Peter, un couple éminemment sympathique...
Bref j'y étais si bien dans ce livre que j'y serais bien restée plus longtemps... Je compte bien prolonger le plaisir en lisant "Nature morte" chez le même éditeur...
Et il y a ce village, Three Pines, tellement bien décrit et qui apparait si chaleureux et douillet, que l'on ferait bien ses bagages immédiatement pour aller y vivre (en tout cas moi...)
 
" En contemplant la boule à neige qu'était devenu Three Pines, elle se rendit compte qu'elle aimait observer le village à travers les formes magnifiques que dessinait le givre sur la vieille vitre.
Tout en prenant un chocolat chaud, elle voyait marcher sous la neige légère des villageois emmaillotés de vêtements aux couleurs vives. Ils se saluaient en agitant leurs mains enfouis dans des mitaines et s'arrêtaient parfois pour bavarder. Leurs paroles formaient des nuages de buée, comme des bulles de bandes dessinées. Certains allaient prendre un café au lait au Bistro d'Olivier, d'autres chercher du pain frais ou une patisserie à la boulangerie de Sarah." (p19)
 
Le temps qui passe à Three Pines est d'une douceur absolu, on aurait presque l'impression d'être dans un conte de fées :
" Arriver au cottage d'Em, surtout le soir, l'enchantait toujours. Il avait l'impression d'entrer dans ces contes de fées qu'il lisait, enfant, à la lueur d'une lampe de poche, sous la couverture, des contes remplis de maisonnettes couvertes de roses et de petits ponts de pierre, de cheminées rougeoyantes et de couples heureux, main dans la main. Son père, qui avait cru qu'il lisait Playboy, était soulagé, mais ce qu'il faisait était infiniment plus agréable et dangereux. Il rêvait de créer un jour ce monde de contes de fées et il avait réussi, du moins en partie. En regardant le cottage d'Em et sa lumière couleur de beurre qui brillait comme un phare, il savait qu'il était entré de plain-pied dans le livre qui l'avait consolé lorsque le monde lui semblait froid, dur et injuste. " (p55)
 
Une lecture vraiment, vraiment délicieuse que je vous recommande chaudement... Des passages allèchants qui donne l'eau à la bouche, sur le réconfort de bons repas, de bonnes boissons chaudes et d'un feu de cheminée tellement attendus après des heures passés dans le froid...
Vous y croiserez aussi en vrac le concerto pour violon en ré majeur de Tchaikovski, le film " Le lion en hiver" avec Katherine Hepburn et Peter O'Toole, Aliénor d'Aquitaine et son mari le roi Henri ainsi qu' un rappel judicieux qu'il y a en toute chose une fêlure par laquelle la lumière pénètre...
 
 
Allez, un dernier passage, juste pour le plaisir :
" Dehors, Gamache s'arrêta un moment pour s'orienter, puis se dirigea vers le lac Brume. Il avait toujours aimé Williamsburg. A la différence de Saint-Remy, qui était plus français, Williamsbourg était de tradition anglaise, bien que cela soit en train de changer en raison du mélange des deux langues et des deux cultures. Tout en marchant, il remarqua les jolies maisons et boutiques recouvertes d'une neige immaculée. Tout était tranquille : cette paix, ce calme hivernal, comme si la terre se reposait. Il entendait à peine les voitures sur le coussin de neige et les pas sur les trottoirs. Tout cela était assourdi. Une paix totale." (p142)
 
D'autres extraits ici et encore là.
 
Et ma première participation au challenge défi de Noël d'Evy
 
Et à celui de Nadael pour l'hiver évidemment challengeQuatreSaisons
 
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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:32

 Le rocher de Montmartre 

 

Lecture commune avec

Soukee , Tiphanie , Fransoaz et Mango

 

«  Le mensonge est une herbe folle dont on ne peut se débarrasser. A moins de pouvoir la contrôler dès le début, elle envahit tout, se propage, dévore et étouffe tout pour ne laisser derrière elle qu’un enchevêtrement stérile et sec. »

 

Ce livre n’est qu’autre que la suite de Chocolat, livre que j’ai vraiment adoré… (lu bien avant le blog, non chroniqué donc) Il y a eu une adaptation avec Juliette Binoche et Johnny Deep qu i a assez bien marché. Pour ma part je l’ai bien aimé mais sans plus, je l’ai trouvé plutôt fade par rapport au livre.

Maintenant venons-en au « Rocher de Montmartre », Vianne Rocher est devenu Yanne Charbonneau. Mais il n’y a pas que son nom qui a changé, elle a décidé de se fondre dans le moule, de devenir anonyme parmi les anonymes. De devenir une petite souris grise qui se fond dans la masse et que personne ne remarque. Fini les vêtements et les bijoux colorés. Fini « Lansquenet » également, c’est maintenant à Montmartre qu’elles vivent. Mais c’est toujours d’une chocolaterie dont il est question. Anouk, sa fille, a bien grandi et est devenu à présent une jeune adolescente de 11 ans. Yanne a eu une deuxième petite fille, Rosette, qui a quatre ans. C’est une petite fille un peu spéciale, qui ne parle pas et qui vit dans sa propre petit monde.

Yanne est désormais fiancé à Thierry, un riche entrepreneur, un homme plutôt banal et très terre à terre et qui ne sait rien de son passé ni de l’épisode « Lansquenet ».

Un nouveau personnage, qui prend beaucoup de place, puisqu’il fait partie des « trois voix » du livre, apparaît. Il s’agit de Zozie de l’alba, jeune femme très fantasque et originale, ressemblant un peu à la Vianne d’autrefois sauf que….

Les deux autres voix sont Yanne (alias Vianne) et Annie (alias Anouk). Le livre se partage entre ses trois là. Si j’ai aimé ce livre ?… Il est indéniable que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire mais il n’a pas le charme certain qu’avait « Chocolat ». Bien sûr il y a toujours ces passages délicieux concernant le chocolat et la façon de le cuisiner de Yanne, passages absolument alléchants et gourmands qui donnent l’eau à la bouche et font briller les yeux… (surtout pour une vraie fan du chocolat comme moi, qui en est dépendante au plus haut point…) Mais je ne sais pas, ce n’est plus la même chose… « Chocolat » a été un vrai coup de cœur pour moi, ce n’est pas le cas pour celui-ci. Peut-être en fait, ne suis-je pas si fan que ça des suites (ça n’avait déjà pas trop fonctionné pour la suite de « Le mec de la tombe d’à côté »). Je ne suis pas très sûre que les suites soient une si bonne idée que ça… Mais bon, comme je le disais, j’ai tout de même passé un très bon moment en leurs compagnies.

Et il a aussi autre chose qui m’a plus qu’agaçé, c’est la présence de la magie ; si elle était aussi douce et légère qu’un duvet moelleux dans « Chocolat », dans ce livre là elle devient vraiment trop lourde, comme si l’auteur en avait vraiment trop appuyé le trait… La magie devient, sous les doigts de Zozie quelque chose de sournois, de manipulateur, de vraiment perfide et traître… Cela m’a vraiment déplu…

Et j’ai trouvé aussi que le personnage d’Anouk, petite fille absolument craquante dans « Chocolat » était vraiment devenue terne et presque ennuyeuse, avec ses problèmes d’ado plutôt banals et sans aucune originalités… Et il a Yanne aussi, qui est dépeinte comme une femme fragile, à la merci de la première venue… Elle n’a, en effet, plus grand chose de la Vianne de « Chocolat » qui ne s’en laissait pas conter si facilement. Mais c’est vrai qu’ici l’attaque est plus sournoise, le curé de « Lanquesnet » était bien plus prévisible, on le voyait venir avec ses grands sabots… Qu’importe, il me semble que la personnalité de Vianne soit un peu trop effacé dans ce « Rocher de Montmartre ».

Mais il a tout de même plusieurs points positifs que j’ai aimés dans ce livre

Tout d’abord les présences féeriques de Pantoufle et du petit singe de Rosette

Tous les passages sur la fabrication (et les dégustations) du chocolat :

« Ce n’est pas seulement leur goût vous savez, la somptuosité du chocolat noir parfumé au rhum avec un rien de piment rouge, le centre moelleux qui fond délicieusement dans la bouche, le goût amer de la poudre de cacao dans laquelle elles ont été roulées, non, tout cela ne suffit pas à expliquer l’étrange séduction des truffes au chocolat de Yanne Charbonneau. C’est l’effet qu’elles produisent sur ceux qui les mangent peut-être. On se sent plus fort, plus vigoureux, plus réceptif aux couleurs, plus tactile, plus conscient de son corps, de ce qu’on a là sous la peau, de sa langue, de sa bouche, de sa gorge. »

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Source



Le traitement fait du rapport entre mère et fille et celui fait de la difficulté à voir nos enfants quitter la délicieuse période de l’enfance et leur prise d’indépendance.

«  Anouk a onze ans maintenant. Certains jours, je peux presque ressentir cette terrible conscience du monde qui s’agite en elle comme un animal en cage. Anouk, ma fille de l’été, qui autrefois n’aurait pas plus été capable de me mentir que d’oublier de me faire un sourire. Anouk qui, en public, me donnait un grand coup de langue sur la figure en me claironnant à l’oreille : « Je t’aime ! » Anouk, ma petite étrangère, maintenant ma grande étrangère, encore plus secrète, en proie à des changements d’humeur, à de mystérieux silences. Anouk, avec ses histoires fantasmagoriques et cette façon de me regarder parfois, les yeux plissés, comme si elle essayait d’apercevoir quelque chose qu’elle avait presque oublié là, dans le vide, derrière ma tête » (p27)

Sa définition de la maternité (là, elle a marqué plusieurs points d’un coup….) p42 qui parle de toutes les peurs d‘une mère (et elles sont nombreuses…) :

« La maternité est une condamnation à la peur à perpétuité »

et de tous ses petits moments dont on s’aperçoit, seulement, qu’ils nous manquent au moment où on les a perdus : 

« l’histoire non réclamée à l’heure du coucher, le baiser non donné… »

Et cette perception là, douloureuse :

«… et le moment terrifiant où la mère comprend enfin qu’elle n’est plus le soleil rassurant autour duquel orbite le monde de sa fille mais seulement un autre satellite tournant autour d’un soleil moins puissant »

Quelques petits pics pas trop méchants sur la religion p252

Et le calendrier de Noël tellement génial,, fait avec une maison de poupée et qui offre tout les jours une autre scène :

« C’est une grande maison de poupée, assez large pour remplir l’étalage avec son toit en pente taillé en biseau et sa façade peinte découpée en quatre panneaux qui permettent, en les relevant, de jeter un coup d’œil à l’intérieur. Pour le moment, ces panneaux-là restent baissés mais, à travers les stores que j’ai posés aux fenêtres, on peut entrevoir la chaude lumière dorée qui baigne tout l’intérieur…/…

J’ai commencé par installer le décor. Un parc miniature autour de la maison. Un étang de soie bleue sur lequel évoluent des canards de chocolat. Une petite rivière. Une allée de cristaux de sucre colorés, bordée d’arbustes et d’arbres de papier de soie et de cure-pipe, le tout saupoudré d’une neige de sucre glace sur laquelle de minuscules souris de sucre candi s’échappaient de la maison dans une scène digne d’un conte de fées. »

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Source

 

Au final des passages vraiment délicieux, une lecture tout de même très agréable qui mérite sans doute que l’on se penche sur elle…

 

Petit rajout : j'ai oublié de dire que ce livre entre pile poil dans le challenge de Kathel, pour la Grande Bretagne

voisins1

 

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:24

La séance halloween,challenge halloween

Puisque le challenge Halloween prend fin aujourd'hui, il faut vite, vite, que je parle de ce livre, fini tout juste ce matin...

 

Quatrième de couverture :

"Angleterre, fin de l'ère victorienne. Constance Langton reçoit la visite d'un avocat, John Montague. Celui-ci lui annonce qu'elle vient d'hériter d'un manoir de famille dans le Suffolk, Wraxford Hall, et lui conseille de vendre la propriété sans perdre une seconde. Wraxford Hall jouit en effet d'une sinistre réputation : ses précédents propriétaires y sont morts dans d'étranges circonstances et une jeune femme, Eleanor Unwin, y a mystérieusement disparu avec sa fille. Quels terribles secrets renferment Wraxfod Hall ? Au fil du journal intime d'Eleanor et des recherches de Constance, deux femmes dont le désir d'indépendance dénote en pleine époque victorienne, se lèvent peu à peu les mystères qui entourent l'étrange demeure. Pièges machiavéliques et coups de théâtre en cascade, terreurs intimes, étranges obsessions et secrètes inconvenances, tout est réuni pour faire de cet hommage très moderne au roman gothique et victorien un chef-d'œuvre du genre."

 

Voilà une lecture assez prenante mais que je n’ai pas aimé autant que je le pensais… Qu’Est-ce qui m’a manqué au juste… Je ne sais pas trop, peut-être une atmosphère un peu moins vénéneuse que je m’y attendais… Et je pense que j’avais trop en tête ce livre que j’avais tant aimé de Kate Mosse : «Fantômes d’hiver» auquel je n’ai pas m’empêcher de faire le lien durant toute ma lecture…

Je n’ai pas retrouvé dans celui-ci cette atmosphère particulière, ce charme délicieux que j’avais tant aimé dans «Fantômes d’hiver»

Plusieurs voix se croisent dans « La séance », tout d’abord une jeune femme Constance Langton, qui va hériter d’un manoir dont l’histoire est sulfureuse : Wraxford Hall.

A ceci se rajoute la voix d’un avocat John Montague, celui là même qui lui annonce son héritage.

Ainsi que celle d’une jeune femme Eleanor, qui mal aimée et mal à l’aise dans sa famille rejoint sa meilleure amie et son mari dans le presbytère de Chalford (George est pasteur).

Elle fuit surtout des « visitations » qu’elle voudrait oublier et dont elle voudrait surtout « guérir ». La première lui est venu après une chute dans les escaliers, suite à une crise de somnambulisme dont elle est sujette.

Voilà en quelques mots la trame du récit.

Vous rencontrerez pêle-mêle dans ce livre :

Un manoir sinistre et délabrée dans lequel il se passe de drôles de choses…

Une galerie dans laquelle il ne fait pas bon se promener.

Une armure qui renferme bien des secrets

Une famille, les Wraxford, dont les hommes sont vraiment, vraiment infréquentables…

Des hommes qui jouent avec le feu du ciel et qui utilisent les éclairs et la foudre à des fins pas très catholiques.

Une maison glaciale et très angoissante.

Une jeune femme amoureuse qui fera un mariage contre son gré, sans même savoir comment ça a bien pu lui arriver.

Et une autre qui aimerait bien démêler les fils de tous ces mystères…

Au final, une lecture très victorienne…

 

«  J’étais de plus en plus convaincue de m’être trompé de chemin quand, sans le moindre avertissement, celui-ci contourna un énorme chêne et déboucha sur une vaste étendue en friche, envahie de mauvaises herbes et de ronces, qui avait dû être autrefois une pelouse. De l’autre côté, à une cinquantaine de mètres, se dressait un grand manoir de style élisabéthain, avec des murs d’un vert sale, traversés de poutres noircies, et couronnés par de multiples pignons…/… Je reportai mon attention sur l’habitation principale. Même à cette distance, les signes d’un abandon de longue date étaient évidents ; des fissures irrégulières dans la maçonnerie, une profusion de ronces et de rejets poussant par endroits contre le mur. Toutes les fenêtres étaient fermés par des volets, sauf une rangée au premier étage, qui paraissait être au moins à dix mètres de haut…/… Les volets au deuxième étage étaient beaucoup plus petits, avec, en surplomb, les greniers, chacun avec son propre pignon et tous à des niveaux différents. Une douzaine de cheminée en ruine se découpaient sur le ciel lumineux, dont jaillissaient des sortes de lances noircies braquées vers les cieux. Ces paratonnerres auguraient bien des étranges obsessions de la famille Wraxford » (p 71 et 72)

 

«  Quinze jours plus tard environ, après que le médecin m’eut déclarée en voie de guérison, j’étais assise dans mon lit en train de lire, lorsque ma grand-mère entra dans la chambre et s’assit sur la chaise à côté de moi, exactement pareille à ce qu’elle était quand j’étais petite : même robe ouvragée en soie noire, cheveux blancs soigneusement fixés avec des épingles, même parfum familier d’eau de lavande et de violette. La chaise craqua quand elle s’y installa, puis elle me sourit et reprit son ouvrage comme si elle s’était absentée cinq minutes, au lieu d’avoir reposé au cimetière de Kensal Green pendant les quinze dernières années. J’étais vaguement consciente du fait que grand-maman devait être morte, mais curieusement, cela n’avait pas d’importance ; sa présence à mon chevet paraissait tout à fait naturelle et réconfortante. Cette façon tranquille dont j’acceptai sa visite me paraîtrait plus tard aussi curieuse que la visite elle-même : nous restâmes ensemble sans rien dire pendant un laps de temps indéterminé, puis ma grand-mère replia son ouvrage, me sourit à nouveau et sortit lentement de la chambre. » (p 118)

 

Lu par Clara, Leiloona, Keisha, Lou et Soukee. Rajout : ouf, j'ai trouvé un billet qui rejoint un peu le mien, celui de Lilly (et elle en recense d'autres)

Lu pour le challenge d'Halloween de Lou et de Hilde Logo Halloween4.jpg

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 14:38

Nous nous connaissons déjà 

 

Lecture commune avec Claudia Lucia et Ptitlapin



« J’ai de ce voyage impromptu un souvenir d’abandon comme on en connaît par parenthèses dans les convalescences, quand se volatilise la douleur pour laisser place à une sensation de faiblesse et de bien-être, d’autant plus merveilleuse qu’elle est encore menacée. » P89

 

Voilà une lecture qui m’a donné bien du fil à retordre… Je ne suis même pas sûre que j’aurais achevé ma lecture si cela n’avait pas été pour une lecture commune… Pourtant le talent est là, indéniable… Si vous recherchez une écriture travaillée comme de l’orfèvrerie, ce livre est pour vous.

Mais justement je pense que le problème est là : elle l’est trop… Le texte est tellement travaillé que du coup les personnages perdent toute réalité, enfin, du moins, c’est l’impression que j’en ai eu…Sans doute pour ça que je n’ai pas adhéré, que je n’ai pas pu m’immerger dans ce texte. Les phrases sont longues, interminables… On n’en voit pas le bout.

Et puis on s’y perd un peu dans ses allers retours dans le temps… J’avoue avoir eu un ,peu de mal à m’y repérer.

Encore une fois j’ai cette impression désagréable d’être passé à côté d’un texte magnifique… Mais justement, il l’est trop… Il est tellement intellectualisé que, toutes émotions, toutes sensations, en ai annulés.

C’est une lecture qui demande toute votre concentration, votre attention…

Et du coup, ayant besoin d’un calme absolu (ce qui n’arrive pas souvent à la maison) je n’avançais pas très vite dans ma lecture.

 

Tout commence par l’arrivée de narratrice dans le Sud-Ouest pour examiner un fonds de plaques photographiques trouvés dans le désordre et la poussière d’un grenier d’un vieux château du vignoble. C’est d’ailleurs un de mes passages préférés, la découverte du château et surtout, lors de son départ pour rechercher un endroit ou dormir et se restaurer, la découverte de la nature avoisinante qu’elle décrit remarquablement bien…

 

« …/… et je m’engageai bientôt sur une de ces routes rectilignes de forêt qui dardent vers l’océan, qu’encadre la haute futaie des pins bleuis par le soir, dont la hachure serrée des troncs feutre la profondeur d’une brume indécise, parfois entaillée d’une vaste clairière de jeunes plants ou d’une piste de sable filant au loin, qu’au passage j’entrevoyais du bord de l’œil, des percées rapides dans l’ombre grandissante tels les éclairs de soufre qui éclairent la pénombre des orages secs…/…» (P27)

 

Et puis il y a la rencontre avec une jeune femme, Laura, dans le noir complet, dans une forêt ou la narratrice était venu perdre ses pas, n’arrivant pas à trouver le sommeil après son repas dans une auberge au milieu de la pinède.

 

« …/… l’élan forcé de la marche apprivoisant peu à peu ce petit simulacre d’exil volontaire qui ressemble tant à l’oubli et parfois, dans l’éloignement, quand s’épuise enfin le texte insomniaque, en moi comme au dehors, je ne perçois plus qu’un brouillard de grisaille diffuse à peine percé de halos jaunes, de pâles astres sans résistance perdus dans la sombre rumeur colmatée, la note basse et continue à quoi se résume le grondement des villes ou de nos vies, alors quand j’atteins cette zone d’anesthésie mentale j’ai un moment de bien-être parfait, la sensation toute provisoire d’avoir trouvé l’oubli, alors je rentre et je m’endors../… » (P37)

 

Mais est-ce qu’elles se « connaissaient déjà » cela, je ne le sais toujours pas, perdu comme je l’étais entre l’avant, l’après, le pendant…

Bref, l’histoire est vite raconté… A cela se rajoute des photographies trouvés dans le château, terribles, d’une jeune femme suppliciée, et la recherche de la narratrice de l’auteur de ces photos…

Il y a aussi les enfances de Laura et de la narratrice, toutes deux privés de mères et des vies familiales assez compliquées.

Certains passages m’ont vraiment touchés, comme celui où le père de Laura la rejoint parce qu’il est inquiet pour sa fille et que l’on sent qu’il pourrait se passer quelque chose d’important, que la communication manqué depuis toujours, pourrait là, se faire enfin… Mais finalement non, Laura laisse partir son père sans avoir osé faire ou dire ce qui aurait pu amener les mots…

Et puis il y a les passages ou la narratrice s’aperçoit qu’elle a été incapable de voir les infirmités de ceux qui ont comptés dans sa vie professionnelle et qu’elle s’interroge sur le pourquoi de la chose…

Comme si elle était aveugle dans la perception de certaines réalités…

D’ailleurs le livre, tout entier, ne semble pas tourné vers la réalité, on dirait que tout est entouré d’un halo, d’un brouillard qui entoure les personnages et leurs vies

Ce livre tourne aussi autour de la photographie et du souvenir. Là aussi, de très beaux passages…

 

« Je crois que nous le savons, par ces voies imaginaires qu’emprunte la connaissance, qui sous leurs formes de fable ou de fiction enseignent autant à l’homme que les spéculations de l’algèbre et de la logique, nous savons aussi que le sommeil des images endormies, en attente de développement, a la même patience infernale que nos rêves et nos cauchemars pour nous révéler, longtemps après que nous les avons conçues, leurs figures immémoriales, de même le visage des morts que nous aimions comme celui de nos démons, et le nôtre dont la ressemblance nous tourmente. » (P125)

 

Beaucoup de passages aussi sur la lecture, sur les livres qui sont vraiment surprenants et qui m’ont vraiment interpellés…

 

«  Les personnages de fiction ne nous éclairent pas, ils réfléchissent sur nous, ils nous réfléchissent, voilà qu’ils nous regardent. Ils nous engagent et nous baptisent dans la langue, apparitions. Parce que les mots sont plus forts que le monde, ils sont dangereux, ils nous obligent. A ce prix, l’art est l’exacte vérité du monde, l’impudeur extrême des constructions de notre imaginaire, qui est la forme, sous laquelle nous instruisons le réalité, aussi pouvons-nous dormir les yeux grands ouverts, le roman est une représentation vraie et nous y courons des périls extrêmes, parce que nous y sommes d’intelligence avec nous-mêmes. » (P92)

 

Au final je suis contente d’avoir été au bout de ma lecture mais je dois dire que je suis soulagée aussi de l’avoir finie, ce n’était pas une lecture qui allait de soi…

C’est une lecture qui, il me semble, est, tout comme l’était celle de « Mrs Dalloway » , une lecture qui se déguste par petites bouchées sous peine d’indigestion.

Mais je me rends compte aussi à relire tous les passages que j’ai notés et que j’ai envie de vous donner, que c’est une lecture qui m’a touché plus que je le croyais lors de ma lecture…

Il y a parfois des romans comme ça, un peu éprouvants lors de la lecture, mais qui, par après, vous laissent un grand souvenir ému et, vous vous apercevez que ce livre, finalement, restera parmi ceux qui vous laissent une empreinte certaine…

Un seul conseil, lisez le, parce que c’est un texte vraiment prometteur et extrêmement différent de ce que l’on peut lire d’habitude… Mais il demande que l’on prenne son temps… Ce n’est pas une lecture à bâcler..

 

Allez, un petit dernier, juste pour le plaisir…

 

«  Ainsi, disait peut-être encore la voix sourde de Battistini, les hommes savent-ils que toute création exige un lien retiré de songerie sauvage où ne s’opposent plus, mais s’échangent et se marient, la raison logique et l’intuition, se fabriquent les opérations imaginaires par lesquelles ils consolent, à défaut de guérir, la désespérante condition humaine, aussi le regard oblique et bas de la « madonna del parto » donne-t-il à qui entre là, si ignorant ou savant soit-il, dans ce sentiment mêlé d’angoisse et de paix, la conviction qu’elle parle sa langue intime à tout un » (P100)



Image illustrative de l'article Madonna del Parto (Piero della Francesca)La Madonna del parto, Piero della Francesca (source)

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 21:10

Les femmes du braconnier  coeur[1] Gros coup de coeur

 

Lecture commune avec

Valérie, Théoma , Aifelle

Aymeline, Miss Orchidée et Hélène (petite précision : je poste ce billet ce soir, avec quelques heures d'avance parce que je ne serais pas là, demain, de la journée)



Mot de l'éditeur :

"C’est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d’une force et d’une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l’ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le “braconnier ” Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu’il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d’un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l’histoire s’achève avec le suicide de l’infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins – parents et amis, médecins, proches ou simples voisins –, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu’elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L’ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale – deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates –, donnent aux destins en miroir des “femmes du braconnier” un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime. "

 

 

«  Écrire : lécher, panser ses plaies, interminablement, sans jamais cicatriser ? »

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Ma fascination pour Sylvia Plath n’est pas du tout nouvelle… Je me rappelle avoir déjà été attiré par sa vie, pas son œuvre à l’adolescence déjà. Alors, évidemment, je ne pouvais qu’être attiré par ce titre là. Même si je n’avais jamais rien lu de l’auteur Claude Pujade-Renaud, je dois dire que j’ai beaucoup apprécié son écriture, sa fluidité. Les chapitres coulent tout seul. Et même si plusieurs personnages prennent leurs voix on est jamais perdu.

J’ai adoré ce livre… Et plus encore…

Il fait partie de ces livres dont on a du mal à se détacher même hors de la lecture. Il ne me quittait pas. Quoi que je fasse de ma journée, dans mon quotidien, mes heures… Il ne me quittait pas… J’y restais accroché comme une moule à son rocher. J’y pensais constamment…

Alors que le sujet n’est pourtant pas franchement joyeux (le destin de ses personnages n’est pas tellement enviable) il n’est en rien plombant… A aucun moment.

Et pourtant au départ j’étais un peu sceptique. Je l’ai déjà dit lors de ma lecture de Loving Frank, les lectures prenant source dans de vrais personnages me met mal à l’aise. Qu’en auraient pensés les protagonistes ? Que pouvons nous savoir de leurs vies, de leurs aspirations, de leurs sentiments alors que nous n’avons que des évènements, des dates, des faits pour le deviner…

Mais malgré cet a priori, je me suis laissé embarquer…

 

Il y a beaucoup de voix qui se font entendre dans ce livre. Celle de Sylvia, de Ted mais aussi de la mère de Sylvia, le frère de Ted, la sœur d’Assia, bref je pourrais continuer ma liste encore longtemps…

Tous ses personnages prennent corps et nous les suivons avec grand intérêt.

 

Je me rends compte que ce n’est , finalement, pas évident de faire ce billet, de parler de ce livre.

Peut-être qu’il touche trop de choses en moi.

Sylvia était une femme incandescente, elle brûlait la vie de toutes les façons, ne vivait que, et pour, la passion. Elle était vibrante, incroyablement vivante malgré la douleur et le noir qui dormait en elle. Elle était entière, et se donnait à fond en tout ce qu’elle croyait. Mais ceci n’est finalement que ma propre version personnelle de Sylvia.

Que pouvons nous vraiment savoir, nous, simples spectateurs tout à fait extérieur à sa vie, de ses envies, de son ressentie personnel. Comme nous est personnel à chacun notre propre intériorité… Parce que personne ne sait, au fond, ce qui se nous sommes vraiment. Et à cela se rajoute encore ce que pensons de nous même…

Alors que la réalité est simplement multiples avec de nombreuses facettes.

Mais je m’égare un peu là…

 

L’auteur quand elle fait parler le petit ami de Sylvia, juste avant Ted :

«  Sylvia dévorait tout. Il m’est arrivé de ne pas me sentir au diapason de sa voracité, de son exaltation. »

Et quand elle fait parler la mère de Sylvia

«  Sylvia avait joint un autre poème, évoquant une traversée tumultueuse de la Manche, où elle parlait de mer affamée. Un fauve affamé, une mer affamée, de quoi a-t-elle faim, ma fille, ma Sivvy ? De quoi ne l’ai-je pas nourrie, comblée ? Quel est ce manque, qu’est-ce qui la dévore ? »

 

Il y a aussi dans leurs œuvres à tous deux, à Sylvia et Ted, un rapport extrême avec la nature, les animaux.

" Tous deux sont d'excellents marcheurs. Ils avalent les miles à grandes enjambées, quittent la route de Grantchester pour prendre à travers prés. S'arrêtent afin d'écouter leur respiration spongieuse. Traversent une haie d'aubépines, lumineuse. Ted aide Sylvia à se dégager des ronces. Tout l'émerveille : les fleurs fragiles, la chute des pétales, les traces d'insectes qu'il lui signale. Tiens, ici, un passage de renard. Comment le sais-tu ? L'odeur, et cette minuscule touffe rousse accrochée aux épines. Magicien, il lui désigne un univers inconnu, là, juste à côté. Par la naiveté de son regard, elle le luii renvoie, plus frais, plus vrai. Il le savoure d'autant plus."

Beaucoup de leurs textes, à tous deux, auront rapport avec la nature...

 

Ted était un chasseur, il voyait des proies en toute chose, même, et surtout (il me semble) avec les femmes.

Sylvia, quand à elle, avait une passion pour les abeilles et d’ailleurs, dans leur maison de Court Greeen, elle aura des ruches. Mais cela, bien sûr, est en rapport avec son père.    

Père dont elle n’a jamais pu se détacher d’ailleurs, elle l’a perdu trop tôt, n’a jamais pu (ou voulu) faire son deuil…

Il y a leurs longues promenades, l’osmose avec la forêt… Et entre ces deux là aussi, avant que ça ne se corse.

Il y a aussi un épisode plutôt drôle, avec des rencontres avec les ours de Yellowstone

«  familiers, urbains…/… les ours ressemblaient à d’énorme gadgets en caoutchouc, ils se faufilaient avec agilité et rebondissaient, véloces, au milieu des tentes, des caravanes, des boutiques et des installations sanitaires »

dont un en particulier, venu se restaurer dans leur voiture en pleine nuit (Sylvia fera d’ailleurs de cet épisode une nouvelle).

La rencontre avec un tamia, un écureuil d’Amérique qui a le même « regard ambré » que Sylvia.

Celle avec un cerf majestueux, prince de la forêt « cet être parfait, surgi de quels ailleurs ? »

 

Il y a aussi tout le long de ce livre une résonance avec l’œuvre de Sylvia Plath. Beaucoup de pages se rapportent à ses poèmes, son roman, ses écrits. Et il me semble que c’est un très bon choix (et tellement juste) de l’auteur.

Et puis il y a cette maison de Court Green, les nombreuses pommes du verger, les mûres, les fraises d’un jardin nourricier et les truites que ted pêche dans la rivière avoisinante.

Mais il y a aussi l’humidité d’une région froide

«  Bien que se balader soit devenu quasiment impossible, l’automne est excessivement pluvieux et les chemins boueux. Nuages bas, l’ardoise sombre des toits luisant de la dernière averse, gouttières débordantes, crépitements métalliques et ruissellements sur les vitres à longueur de journée, l’obscurité nocturne avant même l’heure du thé, bottes, parapluies et mackintoshs en permanence, laisser s’égoutter, faire sécher…»

et les difficultés à se faire accepter dans un petit village. Et ses habitants « qui ne peuvent concevoir que pondre des poèmes soit un travail » Habitants qui acceptent mal une femme qui s’offre les services d’une femme de ménage trois fois par semaine et qui en plus dispose d’une machine à laver. Mais avec tout de même la chaleur, l’amitié et de la sage femme, Winifred Davies, qui s’occupera de son accouchement, lors de la naissance du petit Nicolas. Et qui lui assurera un soutien réel.

 

Mais dans ce livre j’ai aussi découvert Assia, qui vivra dans l’ombre de Sylvia, dans le souvenir de Sylvia… Qui subira l’asphyxie, à vivre dans sa maison…

Pour un dernier passage : Ted, qui se refugie souvent, après la mort de Sylvia dans son bureau :

 

«  Un bureau bien ajustée à se taille. Où elle éprouverait de la joie à écrire. Au calme, feuillages et pierres anciennes devant sa fenêtre. Une chambre à soi, enfin, et une table, rien que pour elle. Où enfanter ces poèmes qu’il admirait. Solide, épaisse de deux pouces, conçue pour durer toute la vie et, de fait, elle avait duré toute la vie de celle à laquelle elle avait été destinée…/…

Car sur ce bureau, écrit-il maintenant que la douleur a aiguisé la lucidité, la femme aimée se penchait « comme un animal à l’écoute de son propre mal ». Écrire lècher, panser ses plaies, interminablement, sans jamais cicatriser ?"

 

Voilà, mon billet se commence et se finit par cette phrase qui dit tout il me semble…

Je n'ai pas du tout  l'impression d'avoir donné toute la pleine mesure de ce livre magnifique...

J'espère tout de même avoir été suffisament persuasive...

Un indispensable à mes yeux…

Bien sûr, je ne vais pas m’arrêter là dans ma découverte de Sylvia Plath.

J’ai dans ma PAL bien au chaud : Froidure et Son mari



Et ce week end je me suis offerte, avec un bon qui me restait, ceci : 

Vous n'avez pas fini d'entendre parler de Sylvia Plath par ici !!!

 

Femmes du mondel ogo Challenge littérature au féminin.

 

laurier_couronne_fdb39 Challenge petit bac, catégorie métier

 

 

                 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 19:49

 

«  Chaque homme est seul et nos douleurs sont une île déserte »

 

Quelques mots sur l’auteur :

Lise Benincà, née en 1974 près de Saint-Étienne, vit et travaille à Paris. Elle est l'auteur de Balayer fermer partir, un récit paru en 2008 aux Éditions du Seuil. (source éditions Joëlle Losfeld) »

 

Quelques mots sur le livre :

 

«  En voyage professionnel au Brésil, Samuel meurt subitement dans le taxi qui le conduit à l'aéroport où il devait prendre l'avion pour Paris et retrouver sa compagne. À travers le récit de cette dernière, le lecteur est confronté à la poignante épreuve de la perte d'un être cher, depuis le coup de téléphone fortuit qui fait basculer la vie, jusqu'à la lente reconstruction de soi pour redevenir «le plus vivante possible». Ainsi prostrée dans la douleur, comme absente d'elle-même, la narratrice tente, sans démonstration excessive, mais comme une dernière tentative pour cerner l'inacceptable, d'approcher le corps dans sa composition anatomique et organique. Dans une langue d'une bouleversante sobriété, Lise Benincà raconte le retour à l'existence et au sentiment rassurant de faire partie d'un mouvement où les oiseaux partent en hiver et reviennent toujours au printemps. »

 

Cette fois c’est Antigone qui m’a donné envie de lire ce livre.

Je m’attendais à être bouleversée par ce livre, j‘ai juste été remué. Bizarrement je suis restée quelque peu extérieure à ce livre, je n’en connais pas les raisons, mais c’est un fait. Peut-être la brièveté de ce texte y est pour quelque chose, je ne saurais le dire. Pourtant la délicatesse de l’écriture était là.

Mais il m’a semblé qu’elle ne faisait qu’effleurer les choses…

Je l’ai déjà constaté, mais, pour une raison obscure, certains styles me sont hermétiques. Je ne fais que survoler les mots, sans vraiment me sentir « intégrée » dans le texte.

Et inutile de chercher le pourquoi et le comment c’est comme ça.

Pour autant je voudrais tout de même vous donner envie de lire ce livre, je suis sûre que ce n’est qu’une approche personnelle. De plus je ne peux même pas dire que je n’ai pas aimé ce livre, ce serait faux, mais j’ai juste eu cette impression désagréable d’être restée à « l’extérieur ». De rester sur le bord, refusée, pas intégrée par les mots. Par ailleurs, le nombres de passages que j’ai noté prouve que j’ai beaucoup apprécié certains passages. Certaines phrases, très belles, m’ont même vraiment interpellés…

 

Je suis confuse ? Et bien c’est exactement ce que retiens de ma lecture, une certaine confusion à l’idée de savoir ce que j’ai vraiment ressenti en lisant ce livre.

 

Samuel part pour cinq petits jours, sans envie, aucune, pour un voyage d’affaire.

Il ne reviendra pas.

Alors qu’elle l’attend, un coup de fil l’informe de cela : Samuel est mort avant même de prendre l’avion, dans le taxi qui le conduisait à l’aéroport pour revenir à Paris.

 

 Il y le choc, l’absence, le chagrin pour la narratrice.

 

«  j’ai tant de mal à me situer, je m’évapore, l’esprit voletant au loin dans les souvenirs et les avenirs rêvés, de Samuel et moi, je rassemble les images en un petit baluchon qu’il me faudra porter, noué très serré au bout d’un long bâton sur une épaule puis l’autre, d’un côté puis de l’autre, changeant d’épaule dès que la douleur se fera trop aiguë. Je pense à ce que j’y déposerai, mes pensées de Samuel une à une, mes souvenirs de Samuel et de sa voix qui me lisait des phrases, tandis que la mère de Samuel est recroquevillée sur sa chaise, de plus en plus petite et maigre et de plus en plus recroquevillée…/… »

 

Elle aura à faire également avec le chagrin des parents de Samuel, surtout de sa mère, ainsi que celui de sa sœur, Flavie, personnage très émouvant.

Flavie qui a la manie de noter dans un carnet, certaines phrases de banales conversations.

Flavie qui a la particularité de poser nue pour des étudiants aux Beaux-Arts.

 

«  Il m’est arrivé de l’accompagner jusqu’aux Beaux-Arts, ou bien de l’attendre après une séance de pose. Elle dit : c’est épuisant d’être ainsi nue pendant des heures. Il ne suffit pas de monter sur l’estrade et de se tenir là. Il faut se rendre lisible. Le corps doit cesser d’être un corps nu exposé aux regards. Il doit devenir un modèle, l’essence d’un corps. Je suis en mouvement dans l’immobilité. Je suis un modèle vivant figé dans une position de vie pour l’éternité. Je me tiens sous leurs yeux, buste tendu, jambes fléchies en position de course mais je reste immobile, ma course est infinie, aussi longtemps que dure la pose je ne suis pas une femme nue, je suis un corps qui court. Les jours où je suis fatiguée, les jours où je me sens fragile, lorsque j’ôte mon peignoir, je ne donne à voir que ma nudité. C’est terrible alors de sentir les regards fixés sur moi, exposée, maladroite, démunie. Lorsque mon corps trouve enfin sa place, lorsqu’il redevient le lieu qui m’abrite, lorsque je suis à l’intérieur de lui comme dans un navire que je dirige à ma guise, alors je retrouve toute ma puissance. »

 

Pour le sujet, il n’y a rien à dire de plus.
Plus tard la narratrice se décidera à donner les vêtements de Samuel.

Plus tard elle recommencera à sortir, à l’occasion des trente cinq ans de sa sœur et c’est à ce moment là que le titre du livre deviendra clair à vos yeux.



Je déteste cette impression d’être passée à côté d’une lecture qui paraissait, pourtant, avoir tous les atouts pour me plaire.

Et si je le relisais ???

 

Un dernier passage, magnifique... (vous constatez que j'ai vraiment apprécié l'écriture et le style finalement)

 

«  Ce n’est pas rien d’avoir quelqu'un à ses côtés, vivre l’échange jusque dans le corps, partager cet effroi de vivre et décider de le faire côte à côte, alors que tant de gens autour nous restent étrangers, nous nous sommes choisis et je marche à côté de toi, tu m’accompagnes dans la vie et je marche vers la mort avec toi, puis voilà soudain que tu passes la frontière tandis que je suis encore sur le chemin, et je ne le supporte pas, même si je sais d’instinct que rien n’aurait pu empêcher cette séparation, chacun est seul face à la mort, celle des autres et la sienne, chaque homme est seul et nos douleurs sont une île déserte. Mais notre rencontre. Je ne supporte pas que notre rencontre prenne fin. »

 

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  • : Je suis une jeune femme passionnée de littérature... Mon blog sera surtout un concentré de ma plus grande passion : la lecture... Il y aura aussi quelques touches de peintures, de cinéma, de musiques et un peu de ma vie aussi... L'Or des Chambres pour un hommage à la très grande Françoise Lefèvre dont j'emprunte le titre d'un de ses livres.
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Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway