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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 14:15

  Sortie en 10/18 le 03 Mars 2011   

 

Voilà la sortie poche à ne pas louper ce mois ci !!!

 

Le cheval de soleil Steinunn Sigurdadottir est une auteur Islandaise née à Reykavik en 1950 et qui vit actuellement à Berlin. Elle est licenciée en psychologie et philosophie de l'université de Dublin. Après avoir été journaliste, elle fait de l'écriture son activité principale à partir de 1980 : poèmes, livres pour enfants et nouvelles. Elle a collaboré à plusieurs radios et télévisions et séjourné dans une dizaine de pays à travers le monde. (Source BiblioMonde)

Quelques extraits, ça vous tente ?

 

.../... Je n'ai plus les mains jeunes ni les yeux transparents. Quiconque a vu mourir autant de gens que moi et essayé de leur faire du bien quand ils étaient vivants, à moitié morts et défunts, ne peut avoir les yeux limpides ni les mains soignées.../...

.../... La cuisine, royaume de Ragnhildur, s'éclaircit et je ressentis quelque chose qui ressemblait à de la gratitude  tout en m'attardant sur le seuil à regarder le vieux visage de ma mère, de Ragnhildur, qui dans son entêtement à être bonne, l'était trop pour pouvoir penser à ses propres enfants en bonne santé aux dépens des enfants malades de l'hôpital, si tant est qu'elle fût consciente d'avoir des enfants.../...

.../... Toute l'existence, une tripotée de compensations pour quelque chose qui manque. Sauf que toi et moi à Fljotshlid, nous attraperons peut-être l'arc en ciel par la queue, et pas seulement son ombre.../...

.../... Elle se soupçonnait elle-même d'avoir choisi la profession d'infirmière, avec les soins palliatifs comme spécialité, pour estomper le regret qu'elle avait de son amoureux, la nostalgie des caresses justes et d'une présence à cent pour cent. Car c'était surtout au seuil de la mort des autres qu'elle oubliait de penser les pensées principales : ça me serait égal de n'avoir pas existé. Il aurait mieux valu ne pas avoir à exister.../...

 

.../... Ce serait un matin de mai. Cela ne pouvait être le matin d'aucun autre mois. Après avoir hésité, s'être détournée avec dédain, être partie en claquant la porte, après avoir été d'une lenteur intolérable à passer et s'être finalement mise en route avec des secousses, la vie commençait  enfin, elle était sur sa lançée et , qui plus est, un rêve s'était réalisé. Un seul rêve et il n'y en avait pas d'autres.../...

   

Féeries d'Islande - - Vos plus belles photos d'Islande

 

Voilà une lecture que je vous conseille très fortement !!!

Pour lire mon billet en entier suivre le lien ici-même.

 

Le cheval soleil  Editions 10/18

(et en plus, la couverture est vraiment sublime... Il faut vraiment que je me retienne de ne pas le racheter en poche...)

 

Petit bonus : j'ai trouvé un superbe interview de l'auteur ici-même ! N'hésitez pas à aller le lire, c'est vraiment très intéressant.

 

Petit rajout : voir ici le billet d'Anis qui vient juste de le lire.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 20:02

 

Cher amour
 
Lecture commune avec Anne, Pascale et Sharon. (que je remercie en passant d'avoir décalé la date pour cette lecture)
 
Quatrième de couverture :
 
" C'est à madame T., la femme aimée, sublimée mais jamais rencontrée, que s'adressent les lettres réunies dans ce magnifique carnet de voyage. De l'Amazonie aux bordels de Manille en passant par les planches de théâtres parisiens, Bernard Giraudeau arpente le monde et cultive son amour rêvé. Personnages légendaires et simples quidams se côtoient dans un récit poétique, cru, intime et flamboyant. "

 

Bernard Giraudeau c'est d'abord une écriture somptueuse, un style incroyable, une écriture qui vous emporte dans ses filets aussi sûrement qu'un souffle impitoyable. C'est une écriture qui vous prend par la main et qui ne vous lâche plus.

Des mots qui roulent sous la langue et le palais... des mots comme une fièvre...

Bernard Giraudeau c'est quelqu'un qui voyage à votre place et vous entraîne sans égoisme aucun et vous fait partager tout cela. C'est aussi un style très masculin pour raconter des histoires (à mon avis).

Bernard Giraudeau c'est une voix très sensuelle qui vous murmure à l'oreille et vous êtes dans l'obligation de l'écouter...

Mais c'est une langue qui demande concentration et un livre pas aussi évident d'accès, que je le croyais...

"Cher amour" c'est un livre couvert de croix aux crayon de papier, presque à toutes les pages.

C'est un livre qui ne se laisse pas apprivoiser aussi facilement que je le pensais, oui... c'est un livre qui m'a donné du fil à retordre.

C'est un livre qui se lit plus facilement à petites gorgées et tout doucement que dans la précipitation et la gloutonnerie.

C'est un livre de voyages, de légendes, de voix cassés qui racontent des choses oubliés... C'est le milieu du théatre, des comédies et des comédiens...

C'est aussi l'histoire d'un amour rêvé, fantasmé, grandiose...

Bernard Giraudeau c'est un homme pour qui j'avais déjà beaucoup d'admiration avant de le lire et cela ne s'est pas refroidi après sa lecture, au contraire. Je ressens juste, maintenant, de la tendresse aussi, pour l'homme qu'il était. Un homme entier, fragile, et qui subit des défaites dans sa chair, dans son corps.  Loin du héros incassable que l'on pourrait imaginer dans le personnage de la star.

Un homme que j'aurais aimé connaître...

 

J'aurais aimé vous en dire beaucoup, beaucoup plus mais je préfère lui donner la parole... Parce que son style vous en dira certainement plus que tout ce que je pourrais moi, vous en dire...

Ce billet aura certainement une suite parce que j'aimerais vous donner encore des extraits, parce qu'il y a tant à découvrir de cet auteur...

C'est un livre que je relirais forcément parce que j'ai eu l'impression de passer à côté de pas mal de choses tout à fait indépendantes de ma volonté mais je pense que ce n'était pas le meilleur moment pour le lire... J'aurais aimé avoir plus de temps devant moi pour le lire avec plus de concentration mais je ne voulais pas remettre encore une fois cette lecture commune...

 

Ecoutez le plutôt :

 

" Ces récits sont des voyages au pays des hommes. Voyager, on n'en revient jamais. Je vous écris pour prolonger l'instant, en garder une trace, tordre le cou à la fugacité, à l'oubli, à l"impermanence", ceci sans succès bien sûr puisque c'est vouloir figer l'éphémère et j'aime l'éphèmère, nul n'est parfait. "

 

" Pourtant ce cavalier mongol en haut de la montagne, qui regarde le soleil se lever sur la vallée sans frontières, sait que le monde est là où il pose son regard et nulle part ailleurs. Il n'y a pas d'autres territoires que celui où tu poses ton regard, où la lumière, d'un doigt te montre le chemin.

Le voyage est une aube qui n'en finit pas. Comme Jim Harrison, je trouve que c'est beau, l'aube, les aubes du monde, à Saint-Pétersbourg, au Kenya, au Mexique, partout, que ce soit avec l'éléphant qui boit, les usines qui fument, les Andes poudrées, Paris la brume derrière Belleville. C'est l'aube qui est belle parce qu'elle embellit. C'est l'annonce de l'éblouissement, la naissance de la vie incompréhensible. Tu regardes l'aube, mon amour, non, tu la vis, tu es en elle, tu t'abîmes pour renaître. Le bonheur du voyage, c'est de faire tout pour la première fois. "

 

" Pourtant la forêt est là, tout autour, elle enveloppe, avale et digère parfois, mais je reviendrai. Je ne finirai pas comme Maufrais rongé par les fièvres, bouffé par les fourmis. "

 

" Une pluie de lumière illumine les visages des enfants, leur regard vers le ciel, vers les big-bang mystérieux. C'est ce regard là qui me fascine, le mien sans doute à leur âge, un regard qui s'échappe du monde, mon enfance, la même en eux. "

 

Bernard Giraudeau, c'est aussi un homme profondément humain :

 

" Un homme assis sur le pas de sa porte se lève en me voyant. Vous êtes venu à notre enterrement ? Filmez la mort du peuple amazonien ! Je viens du Nordeste, là-bas c'est la misère , la faim pour beaucoup. Le gouvernement nous a donné des terres à défricher, une

 maison, un peu d'argent. C'était le paradis. Mais les terres sont vite devenues stériles, la baraque se pourrit et le pécule d'Etat a fondu. Il y a bien l'école pour apprendre, apprendre quoi ? Les enfants regardent Tv Globo et ils disent pourquoi pas nous ? Dites-leur qu'on meurt, personne n'entend, on est trop loin. "

 

la guyane est traversée par l'amazone et la forêt amazonienne. ce territoire

 

 

A la fin de ce billet je sens une grande tristesse m'envahir, et cela pour deux raisons. La première c'est que cet homme formidable n'est plus. Et que nous avons perdu avec lui un grand auteur. La deuxième c'est que je sens que je n'ai pas été à la hauteur de ce livre sublime...  J'aurais pourtant tellement aimé vous avoir donné l'envie suffisante de vous jeter dessus...

 

Merci à Blog O Book et aux éditions "Points" pour l'envoi de ce livre et pardon pour le (grand) retard.

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 10:25

Fugue       coeur[1] Gros, gros coup de coeur !!!

 

Quatrième de couverture

 

"Madeleine s'enfuit de l'école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie son nom le long de la rivière. L'enfant est saine et sauve, mais Clothilde y perd la voix. Sa voix du quotidien, sa voix de mère, de fille, d'amie et d'amante lui fait désormais défaut.

Clothilde consulte, se refuse aux traitements, se heurte à l'incompréhension de tous. Et, contre toute attente, prend des cours de chant. La voix chantée de Clothilde est belle, sublime même. Passionnée de musique depuis l'enfance, comment pourrait-elle se détourner de ce talent qui affleure ?

Un portrait de femme d'une tonalité bouleversante."

 

 

Un livre, que pour ma part, je range dans la catégorie livres au miel.

Le genre de livre ou l’on voudrait se vautrer encore et encore tellement on y est bien…

Un de ceux qui garderont une place particulière, celle des livres qui font du bien, et qui mettent le cœur au chaud, un peu comme une bouillotte que l’on garderait au cas où…

De ceux qui réconfortent, qui dorlotent et que nous relirons encore et encore…

C’est un livre douillet, moelleux, chaleureux…

Clothilde a perdu la voix, mais elle ne dégringole pas, bien au contraire…

Clothilde chante et elle s’élève, grandit.

Elle sait ce qu’elle veut, ne faiblira pas.

Ce livre nous parle d’une femme qui commence à penser à elle-même sans être égoïste pour autant. Elle se recentre sur elle-même et cela sans mettre de côté ou oublier ceux qu’elle aime et qui l’entoure.

Ce livre nous parle de l’amitié, de la vie qui va vite…

Il nous parle de la nostalgie que nous ressentons à voir nos enfants grandir trop vite.

De l’importance qu’ont, dans nos vies, nos animaux familiers et la tristesse de les voir nous quitter un jour.

De la richesse de nos souvenirs et de l’or de ces photos d’enfances de nos enfants que nous chérissons.

Il nous parle de ces Noëls passés à faire des bonhommes de neige, de la luge, qui se terminent par un goûter pris au chaud, composés de bûche et de chocolat chaud et qui resteront dans nos cœurs, bien à l’abri.

Il nous parle des rapports que nous avons avec notre corps, qui sont plus ou moins sereins, ou l’inverse, selon les jours et nos humeurs.

Ce livre nous parle aussi de la musique et de la façon dont elle nous enivre, de la volupté qu’elle nous offre…

 
 

" Sur ce chemin qui la ramenait vers l’école, elle se refit le film du matin. Elle se revit, toujours dotée de sa voix, ce qui lui paraissait déjà presque inconcevable, préparant les enfants.

Elle n’aurait pas eu besoin de la fugue de Madeleine pour que cette rentrée scolaire entre toutes soit mémorable. C’était d’une certaine manière la première et la dernière rentrée. La première pour les jumeaux, Adèle et David enterraient leurs de vies de petits et c’était donc pour la mère, la « dernière ». Le temps de la toute petite enfance de sa progéniture était révolu.

Dès le lever, elle s’était dit : « Vivement demain que la cérémonie des adieux soit finie. »

Elle s’était contrôlée au mieux mais n’avait pas caché aux enfants la nervosité qui l’étreignait : « Petite fille, j’aimais la rentrée, j’aimais l’école… mais comme maman, ces jours-là sont curieux, je vous vois grandir d’un coup… c’est bien comme ça mes enfants, un temps commence, un autre finit, je dois en prendre acte. Voilà. Ce soir, vous aurez des tas de choses à me raconter. "

 

" Elle, qui, pendant sa première grossesse, n’avait pas eu la moindre envie de fraises, avait décidé au cœur de la nuit, son premier enfant à peine né, qu’elle aurait un chien, qu’il serait le plus grand et le plus blanc possible. "

Le lendemain de sa sortie de l’hôpital, le bébé dans une poche façon kangourou calé entre ses seins, elle était partie en chasse de chien. Le soir même, un chiot des Pyrénées intégrait la famille, un pastou, un berger. Il était « Beau ». "

 

" Au titre 1, L’air de la paix de Scarlatti, All’s arme si accesi guerrieri che fate, une cape sonore lourde comme le plomb venait de se poser sur les épaules de Clotilde, elle lui couvrait tout le dos. Tout en elle écoutait, guettait les sons, les assimilait, ses doigts, son ventre. Des voiles de couleurs tranchées dansaient devant ses yeux.

Elle s’assit à l’aveugle sur son radeau.

Ses pieds semblaient s’enraciner dans le sol, le creuser, chacun de ses cheveux, se faisait antenne.

Au titre 2 deScarlatti, L’air de l’espérance, elle s’absenta dans un pays où le temps n’existait pas, en apnée dans un monde de sons.

Au titre 3 de Haendel, Un pensiero nemi di pace, air de la beauté, triomphe du temps et de la désillusion, elle revint au monde pour prendre conscience de son système nerveux assiégé, elle aurait crié si elle avait pu. "

 

" "Je respire donc je chante " , se répétait Clothilde.

En bas de chez Mme Maisonneuve, elle passa devant sa voiture garée là sans s’arrêter. Elle descendit et remonta d’un pas rapide et rythmé la petite rue pentue de derrière le centre-ville qui liait le presbytère de la cathédrale aux quais en contrebas. Pour se dégriser. Elle aurait volé tant elle se sentait légère et chargée d’énergie tout à la fois. A cette femme qui n’avait parlé depuis deux mois que par rébus, le souffle contrarié toutes les trois syllabes cette heure de chant, ses vibrations aiguës, sombres, longues dans ses os, réinsufflaient une deuxième vie.  "Je respire donc je chante"

 

" Existait-il une musique constituée d’une seule note égarée entre deux plages de silence illimité ? N’était-ce pas cela une photo ? Une image comme une brèche où l’imagination engouffrait drames, joies, expériences vraies ou fabulées. Un puits sans fond, une note hors mesure, sans tempo et sans clé.

Une photo, de ce qu’elle révèle, ne dit rien ou trop ?

Pourtant si la maison brûlait, Clothilde sauverait les photos et les films de ses enfants avant leurs papiers d’identité ou ses partitions. Elle sauverait les photos de ses enfants et le portrait de sa mère à l’entrée de sa chambre.

Déraison ? "

 

" Ce qu’elle voulait c’était « faire » de la musique et comme l’amour, et comme l’écriture peut-être pour qui écrit, ce n’est pas quelque chose à propos de quoi on parle. On la fait justement parce que la parole ne suffit pas. " 

 

Un livre vraiment très beau, émouvant et superbe... 

Vous passerez un très beau moment avec ce roman, alors n'hésitez pas...

Je pense même l'offrir à Noël, c'est dire à quel point je l'ai aimé...

 

Lu par Sandrine, Cynthia, Clara, Alex, Mirontaine, Saxaoul, Emilie, Cathulu, Marie L et Aifelle.

 

De plus, Saxaoul m'informe qu'elle en a fait un livre voyageur, il vous suffit d'aller chez elle et de lui laisser un commentaire...

 

Un grand grand merci au éditions Gaïa et à Marion Lassalle.

 

  Challenge 1 % littéraire 3/7

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 12:25

La voie Marion   coeur[1] Gros coup de coeur

 

 Le mot de l'éditeur :

Marion a réalisé son rêve : elle a ouvert sa librairie, bien à elle, au coeur du Chamonix de ses vacances de petite fille.

Elle croit à la promesse d'une vie heureuse, avec son guide de mari. Au fil du temps, pourtant, le ciel s'assombrit au-dessus des neiges éternelles.

Et encore... elle ne sait pas ce que le passé lui réserve.

" Ce qui me fascinait le plus, ce qui m'attirait comme la lampe du jardin attire le papillon de nuit, c'étaient les grandes neiges d'altitude, les pentes lascines qui mènent aux cols, les arêtes dessinées, comme un corps de femme qui filent dans un ciel d'indigo.

La neige toujours... La neige éternelle..."

 



Marion aime les livres, les pages, l'odeur de la colle et de l'encre.

Lui est un amoureux de l'immensité de la montagne et des neiges éternelles.

Ces deux là se rencontrent et leurs coeurs battent plus fort.

Une atmosphère feutrée, douce, sereine et paisible

Mais tout ceci ne dure pas évidemment, ça serait trop simple...

Leur amour rencontre des obstacles, des bosses et des dénivelés...

Cela accroche, cela résiste...

Il y a quelque chose de très fort dans ce petit livre (j'aurais bien lu quelques pages de plus...)

Quelque chose de l'ordre de la vie et de l'amour...

Quelque chose qui a un goût amer, un goût qui a du mal à passer...

Et pourtant, au début, il y a le miel et le sucre des premiers temps et la douceur d'une rencontre belle et vraie...

Il y a un homme et une femme de passion...

Il y a l'éternité des grands glaciers qui portent des noms bizarres : les Aiguilles, les Petits et Grands Charmoz, le Grépon, Blaitière, les Ciseaux, le Fou...

Vous sentirez l'odeur de la neige, enivrante...

Lisez le, c'est un petit bijou...

Une écriture délicate et ciselée...

Un vrai bonheur de lecture...



" Je me suis laissée aller avec délices dans la torpeur délicate qui naît du sentiment de ne plus être seule. J'ai dégusté jusqu'à l'ivresse la volupté d'une présence chaude près de moi, pour moi. Je n'ai jamais eu aucune réticence à le voir s'approprier mon chalet, au contraire ; et pourtant... et pourtant, bien plus que la "vraie" maison d'Annecy, c'était mon terrier ; mon antre, mon fief, mon territoire. Toute petite, j'avais noué avec cette maison magique des liens absolus. Parce qu'elle était, hors du temps, l'asile des vacances ; parce qu'elle ouvrait sur le plus délirant des paysages ; parce qu'on y voyait naître les tempêtes ; parce qu'elle était en bois, comme dans les livres d'histoires...

Il est arrivé, et il a fait partie de tout ça, parce que j'avais envie qu'il en fasse partie. "



" J'aime bien l'hiver. Je crois que quand on aime la nature on aime l'hiver. Du moins le vrai, celui d'ici, dans les montagnes ; parce que la grisaille et la pluie lancinante qui durent des semaines, merci bien... Non, ici, hiver ça veut dire les Aiguilles tout emmitouflées, les mélèzes tout givrés, les lumières des magazins dans les rues toutes blanches le soir, le vrai pays du Père Noël... "



" Il faisait grand beau, et j'ai senti le miracle opérer dès qu'on a eu quitté le Grand Balcon et tourné le dos au monde de la balade ordinaire. Sur le sentier, j'étais encore dans la vie normale ; en montant vers le glacier des Nantillons, sous le ciel très pur et pâlissant d'une aube d'octobre, j'entrais dans les livres de mon père, les livres qu'on sortait avec respect, après avoir demandé la permission, de la bibliothèque de noyer auburn ; les livres aux pages écrues et à la couverture enrichie d'une belle photographie en gris et blanc, les livres dont l'odeur de papier doucement vieilli semblait emplir la chambre dans la lumière blonde de la lampe de chevet. "



Je pense que c'est le livre à ne pas louper de cette rentrée littéraire, un livre qui se démarque un peu par son originalité, il ne faudrait pas qu'il passe inaperçu...

Il vous faut le sortir de l'ombre et lui donner le succès qu'il mérite...



Sa page chez l'éditeur : le dilettante.

Et merci à Cécile qui m'a donné envie de le lire.



RAT_logo Lu pour le Read a Thon



 Challenge 1% littéraire : 2/7





 

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 17:07

           coeur[1]Petit coup de coeur mais coup de coeur

                                                                                                                               quand même !

 

Quatrième de couverture :

"La Grande Guerre a fauché toute une génération, tué net tant de futurs. Dans le cas de Freddie Watson, jeune Anglais du Sussex, elle lui a pris son frère bien-aimé et ce faisant, lui a volé la paix de l’esprit. Hanté par cette disparition, craignant pour sa santé mentale, il erre sans savoir comment échapper à cette douleur qui le paralyse.
Durant l’hiver 1928, Freddie voyage dans le Sud de la France, une autre région qui a vu couler trop de sang au cours des siècles, quand sa voiture quitte la route durant la tempête. Encore sous le choc, il s’enfonce en chancelant dans les bois et trouve refuge dans un village isolé. Là, lors d’une étrange soirée, il rencontre Fabrissa, une belle jeune femme qui pleure elle aussi toute sa génération perdue.
Au cours d’une seule et même nuit, Fabrissa et Freddie se confient mutuellement leur histoire. Au point du jour, Freddie se retrouve devant un mystère déchirant dont lui seul détient la clef. "

 

Lu durant le Read a Thon et c'est une excellente lecture pour cela... Un excellent page turner, un livre entrainant à souhait.

 

Freddie est en deuil. La guerre lui a volé son frère. Pour se changer les idées il décide de voyager, de partir pour la vallée de l'Ariège. Il prend donc sa voiture mais celle ci quitte la route. Pour son excuse il faut dire que la neige tombe drû.

 

" A peine avais-je parcouru plus d'un kilomètre qu'une rafale de neige fondue éclaboussait mon pare-brise. Je mis en marche l'essuie-glace, mais il ne fit que brouiller davantage ma vision. Abaissant ma vitre, je tendis la main pour essayer d'en enlever le plus gros avec mon mouchoir.

Une violente bourrasque de vent frappa l'Austin de plein fouet. Je rétrogradai de troisième en seconde, bien conscient que les pneus ne tiendraient pas si la neige fondue se transformait en glace. Un flocon de la taille d'une pièce de six pence se posa sur le capot, bientôt suivi de nombreux autres, et en l'espace de quelques secondes, du moins c'est ce qu'il me sembla, je me retrouvai en pleine tempête de neige. Elle tournoyait dans les spirales du vent puis se déposait en couche épaisse sur le toit de la voiture, m'enfermant dans un cocon de silence. "

 

Freddie est donc obligé de poursuivre à pied et encore vacillant et sans trop de force il marche dans le froid et trouve refuge dans un village complètement isolé.

Après avoir repris des forces dans une auberge il décide d'aller à cette fête où il est invité à se rendre par Mme Galy, la femme qui tient la pension.

Durant cette soirée étrange et mystérieuse il rencontre une jeune femme, Fabrissa, qui, elle aussi, pleure des êtres chers à son coeur...

 

Le reste il vous faudra le lire !!!

 

Il y a là l'histoire d'un preux chevalier qui sauve une fragile jeune femme...

Il y a là le mystère et le danger...

De la neige et encore de la neige...

Un village délicieusement décrit...
Et les ravages de la guerre (toutes les guerres...)

 

Comme dans le film "Les autres" tout est question d'atmosphère, d'ambiance. On a l'impression comme Freddie d'entrer dans un cocon ouaté de silence et de temps figé. Comme un arrêt sur image...

Ou encore mieux, comme un retour sur image
Cette petite pause dans ce village permettra à Freddie de retrouver des souvenirs d'enfance et de se rémémorer des moments passés avec son frère. Ce qui l'aidera à faire la paix avec lui même et de dire adieu à ce frère si aimé.

 

Pour moi un petit délice de lecture et d'atmosphère ténébreuse...

 

 
 " Quand je retournais à ma chambre après avoir macéré longtemps dans un bain bien chaud, un bon feu brûlait dans l'âtre. Sur l'effluve parfumé de résine de pin qui flottait dans la pièce, un souvenir vibrant me revint, celui de nos hivers dans le Sussex, quand j'étais un petit garçon et que George rentrait du collège pour passer les vacances de Noël avec nous.
Mme Galy avait apporté une lampe à pétrole qu'elle avait posée sur la table. Un plateau avec un verre et une bouteille à cul épais avait également fait son apparition sur la commode.
Tous ces petits détails formaient un décor sympathique et douillet.
Mes pantalons étaient pliés sur un séchoir à linge disposé en angle devant le feu ; ils étaient encore humides, mais en bonne voie d'être à nouveau portables. "
" C'était très beau, très calme. Eclairée par les flambeaux rougeoyants, la place de l'Eglise était déserte. Le sol durci déjà couvert de givre scintillait sous mes pieds. On aurait dit l'une de ces cartes de Noël décorées de petits cristaux brillants.../...
.../... L'air glacial me pinçait les joues et j'avais froid aux mains sans mes gants, aussi marchais-je à vive allure. Durant le peu de temps que je mis à traverser la place, une brume de montagne descendit bas sur le village, enveloppant tout d'une blancheur diaphane, mouvante. Elle s'enroulait autour des édifices, s'accrochait aux coins des rues. "
 
Elles l'ont lues aussi : Marylinm, Pimprenelle, Stephie et c'est tout ?

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 20:55

80 étés

 

 

C'est un tout petit livre très vite lue (126 pages à peine) et qui ne prend pas beaucoup de temps...

Aucune hésitation à avoir donc...

Ce n'est pas un roman mais un récit. Jeanne parle de son enfance, de sa famille (plutôt connue) mais surtout de son grand-père, Jean, qui va mourir.

C'est un petit livre sensible, frais, écrit avec beaucoup de naturel.

Jeanne est une petite jeune fille un peu complexée, qui rougit facilement et qui a un attachement très poussé pour ceux qui forment sa famille, en particulier sa soeur Adèle et ses parents.

C'est un récit très pudique, n'allez pas chercher ici des révélations croustillantes parce que vous n'en trouverez pas (et heureusement, parce que je fuis ce genre de bouquin).

 

Juste avant la voix de Jeanne il y a cette citation d'Anton Tchekhov, un extrait d'Ivanov

 

" Je vais te dire : reprends tes esprits, considère les choses simplement, comme tout le monde. Ici-bas, tout est simple. Le plafond est blanc, les bottes sont noires, le sucre est sucré."

 

Et voici les premières lignes du récit :

 

" La vie, c'est 80 étés. En moyenne. Cela m'a frappée il y a trois ans. Je me souviens très précisément quand. 80 étés. On pourrait dire, je pourrais dire : 80 hivers... 80 printemps. Je pourrais le dire, mais ce n'est pas ça qui m'a frappée il y a trois ans. La vie, ma vie et aussi celle de maman, c'est 80 étés, et ça c'est frappant. C'est peu. "

 

Et en plus ; ça, c'est quand on a de la chance...

Jeanne a vécu une enfance plutôt dorée, et elle en a conscience, dans cette tribu, cette famille recomposée. Ses parents se sont séparés quand elle avait cinq ans, mais elle a de très bons rapports avec la nouvelle compagne de son père ainsi qu'avec celui qui partage la vie de sa mère désormais. Elle y a gagné une petite soeur Vanille et un petit frère Barnabé, pour qui elle a beaucoup d'affection. 

 

Jeanne parle de son métier (elle est actrice), de son psy, de ses hommes et du réchauffement de la planète.

 

" J'avais remonté la fermeture éclair du petit blond, pour le protéger. Au moins de la pluie. Il faut dire que les têtes brunes ont connu des hivers plus rudes et constants. Il faut dire que l'humidité flasque annonçée par les infos, je la respire tous les jours. Chaque jour. La pluie sur les cheveux blonds, pas les flocons. Et chaque saison je me dis : ça y est, on y est arrivés. On a réussi à bouleverser les climats. On l'a fait, je constate, c'est concret. Réchauffement.

Je m'étais redressé, j'avais laissé filer Barnabé. De tous ceux qui respirent près de moi, c'est toi qui vivras, qui constateras le plus longtemps ce dérèglement. J'ai voulu protéger ton cou avec une écharpe. J'ai voulu exécuter ce geste simple, perpétuer la tradition, te rendre comme de juste ce que l'on m'avait donné. Te protéger du froid. Mais pas de l'humidité flasque. Pas de ce qui menace véritablement ton cou, tes poumons de petit citadin. Je ne cherche pas tous les jours à renverser la vapeur. Je ne me bats pas pour que l'air de la fratrie reste pur. "

 

Il y a un passage très émouvant quand Jeanne pense qu'elle aura un jour, sans doute, à affronter la mort de ses parents et qu'elle n'arrive pas à l'envisager...

 

" Mes parents... comment vous dire que vous voir vieillir me donne parfois envie de mourir avant vous ? Je dois muscler mes épaules suffisamment, pour porter un jour le deuil de vous."

 

Un autre qui m'a beaucoup touchée c'est ces quelques lignes sur sa soeur Angèle et de son asthme. Souffrant moi même de ce mal, je dois dire que ce passage m'a bousculé :

 

" Ma soeur respire mal, asthme. Tu respires mal  : qu'est ce qui cloche là dedans ? Tu prends mal ton air ? Qui t'oblige à te rappeler si souvent que respirer n'est pas évident ? Prendre de l'air, le rejeter, prendre, rejeter comme les hommes, comme les plantes. Qui t'ordonne l'apnée ? Et pas l'apnée ludique de piscine, de chlore : " Tu me chronomètres, s'il te plaît, je crois que j'ai des poumons de dauphin. " Non, l'apnée d'appartement. Et quand tu cherches de l'air, crise d'asthme, dans le noir je t'entends, cela ne me berce plus, j'allume la lumière, et je te vois calmer le jeu. Tes yeux sont sur le qui-vive, rester tranquille, et scruter du regard : où vais-je trouver l'air pour mes poumons ? Là, là, partout... Angèle, c'est facile.

Perdre l'air : crise d'âme. Je ne vois pas d'autre explication. Tu n'es pas née asthmatique, tu l'es devenue. Ce n'est pas une maladie de vieillesse, mais une maladie de femme, de très vivante. Ne t'esquinte pas à chercher ton air. Il est à toi, prends-le, je vais t'aider... Viens dans mon lit, calme le jeu. J'éteins la lumière, je suis à cent millimètres de toi, Angèle. Tousse un peu, mais ne suffoque pas, tu n'es pas sous la mer, ta bouteille d'oxygène n'est pas vide, ne sois pas oppressée, ne te débats pas, je t'en prie. Sous la couette il fait bon. Tu sais respirer sur la terre. Tousse un peu. "

 

....Perdre l'air : crise d'âme.....

 

Un petit livre très doux...

 

Je n'ai trouvé que le billet de Papillon, personne d'autre ?

 

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 13:39

L'effet Larsen                   coeur[1] Coup de coeur

 

Le mot de l'éditeur :

" Depuis plus d’une décennie, Nola vit avec une zone d’ombre au sein de son histoire. Mais voilà : on ne peut pas fuir éternellement… Elle décide alors, l’année de ses trente ans, d’enfin trucider son fantôme. Elle rembobine, jusqu’à cet été-là, l’été le plus marquant de son existence. 
Août 1998. Il fait 37 degrés, Paris est vide, les Bleus sont champions du monde. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père, Jacques. Sauvée de la solitude par un job d’été dans un bistrot où les hurluberlus imbibés se succèdent plus vite que les petits ballons de rouge, la jeune fille gère avec les moyens du bord le chagrin de Mira, sa mère, et sa propre colère. Contraintes d’emménager dans l’« immeuble-mutant », reflet architectural de leurs vies décrochées, les deux femmes espèrent se reconstruire. Mais, à peine un pied posé dans le nouvel appartement, Mira présente d’étranges symptômes. Le bruit du monde lui devient intolérable : un papier froissé sonne comme une explosion, un robinet qui goutte suffit à la faire disjoncter. Nola assiste, impuissante, à la lente descente aux enfers de sa mère,et s’interroge sur ce que tout cela signifie. L’hyperacousie est-elle le simple contrecoup de la mort de Jacques, ou la matérialisation de quelque chose d’autre ? Cet abominable immeuble serait-il une sorte de catalyseur ? Peut-être, mais de quoi ? Et surtout, comment soulager Mira de ce poids infini, qui semble se situer bien au-delà du deuil ? Commence alors pour la jeune Nola une (en)quête insolite au cœur de la mémoire familiale. "

 

Paris, les chats, la nuit Robert DOISNEAU

Robert Doisneau  - Paris, les chats, la nuit

 

Ce livre a été une très belle lecture pour moi, je l'ai fini pour le RAT et j'ai dévoré les dernières pages qui me restaient, très rapidement.

C'est un livre sensible, émouvant et extrêmement touchant...

Cette Nola, je l'ai trouvé bien courageuse... Mais, en même temps, elle est obligée de l'être. Sa mère est hors service, perdue dans un labyrinthe de regrets et de tristesse et elle peine à retrouver la sortie.

C'est encore une histoire de mère et de fille. Et cette fois le rôle est un peu inversé, Nola est forçée de jouer la mère puisque, celle-ci, est empêtrée dans ses errances. Son hyperacousie l'a coupe du monde. Elle passera même par la case hôpital pendant un laps de temps assez long. Mais, si elle déficiente cette mère, elle est émouvante, à aucun moment agaçante. C'est surtout Nola qui a retenue mon attention. Elle court après la vie, ne veut pas se laisser broyer, elle veut encore y croire et se démene comme elle le peut pour rester dans la course. Son père n'est plus là, oui, certes, mais elle refuse de descendre la pente. Elle a l'âme d'une combattante Nola. Et elle essaye de toutes ses forces de ramener sa mère vers la surface.

Mais au-delà de cette histoire il y encore, et aussi, l'histoire d'un secret de famille.

De ceux qui dévorent la vie.

De ceux qui sont comme une morsure, une écharde coinçé sous la peau, inaccessible, difficile à déloger...

 

Je me suis attachée au personnage de Nola, j'avais envie de la prendre dans mes bras, de la consoler, de lui offrir un oasis pour qu'elle se repose et prenne le temps de pleurer pour elle... Qu'elle prenne le temps de penser à sa peine, au lien d'être obnubilé par celle de sa mère...

Cette mère absente, en mode ralenti.

 

" Mais face à cette absente, j'avais tout le temps envie de demander : Maman... M'aimes tu ? Bien sûr, je ne demandai rien. Réclamer de l'amour à une âme si cassée, c'était comme faire l'aumône auprès d'un sans-abri. Elle t'aimait tellement, papa... Après toi, sans toi, son coeur semblait s'être métallisé, coffre-fort imprenable, et je ne suffisais pas à la garder ouverte ; ne lui suffisais pas.

C'est un sentiment terrible, de ne pas suffire, un sentiment que, plus tard, je n'ai connu qu'avec certains hommes.
Vite bannis, ces hommes-là. A mon tour : métallisée. "

 

Parce que Nola, elle, a aussi ses regrets.

 

" La dernière fois que je t'ai vu, papa, c'était la veille au soir. Tu buvais ta tisane au salon en écoutant la radio, un tilleul sucré au miel que maman te préparait toujours avant d'aller dormir. Tu le buvais dans un bol en céramique avec ton nom dessus : Jacques. J'avais le mien, Nola, maman le sien, Mira. Le tien était ébréché.

En partant me coucher, j'ai passé la tête entre les barreaux de la montée d'escalier. J'aurais pu descendre, venir t'embrasser, mais non, j'ai eu la flemme, et depuis les marches, j'ai crié : "Bonne nuit ! " Tu as tourné la tête dans ma direction, tu as souri dans la pénombre et, avec deux doigts, tu m'as envoyé un baiser voyageur.

Mes derniers mots pour toi, papa. Bonne nuit.

Je n'ai plus jamais dit bonne nuit à personne. "

 

Même si, heureusement, des beaux souvenirs, elle en a aussi :

 

" Que peut-on réellement connaître de la vie de ses parents ? Pour ma part, il m'en fut longtemps dressé ce tableau idyllique, émouvant parce qu'ordinaire. Je sais bien aujourd'hui la manière dont le temps fabrique les souvenirs, les enrobe de tulle et de sucre filé comme des barbapapas. Pourtant, c'est vrai, le pavillon de Montreuil avait quelque chose de merveilleux. Il semblait toujours baigné de soleil, même au coeur de l'hiver. Rien de miraculeux, plutôt le goût très sûr de maman en matière de luminaires, mais c'était exactement ce que l'on ressentait en y entrant : un été perpétuel. "

 

J'avoue avoir quitté ce livre avec les larmes aux yeux.

C'est un beau livre...

Et même s'il m'a arraché des larmes il n'est ni négatif, ni pleurnichard.

 

Merci à Clara qui, la première, m'a donné envie de lire ce livre. Son billet et celui de Keisha, de Géraldine, Aifelle et Kathel.

 

Un grand merci aux éditions JC Lattès et à Anne Blondat.

 

   Challenge 1% littéraire : 1/7

 

 Lu pour le Read a Thon

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 10:36

Comme un père  Editions Points    Laurence TARDIEU

 

Laurence Tardieu est née en 1972 à Marseille. Elle est également l'auteur de "Puisque rien ne dure", "Rêve d'amour", "Un temps fou" et du "Jugement de Léa".

 

Comment vous parler de ce roman ? Je ne saurais dire si je l'ai aimé ou pas. C'est un petit texte extrêmement court et je pense qu'il m'aurait peut-être plus accroché si, il avait eu quelques pages de plus.

Louise est une jeune femme de vingt-cinq ans qui n'a déjà plus sa mère. Elle sort avec un homme plus agé qu'elle de douze ans, Lucien, et sa meilleure amie s'appelle Ana. Elles se sont rencontrées dans de drôles de conditions lors d'un accident entre leurs deux voitures.

Louise va héberger son père, François, emprisonné depuis vingt ans. Mais ses retrouvailles seront loin d'être idéales. Louise a toujours fait comme si elle n'avait pas de père. Mais elle accepte tout de même de l'accueillir quelques jours dans son appartement. Ils ne vont  que se frôler de loin, François n'aura pas le temps d'apprivoiser Louise. La seule chose qu'ils partageront c'est l'amour de la musique de Satie. Et des regrets...

 

 

" Les évidences, quelles évidences ? Mesdames et Messieurs, cherchez l'évidence ! L'évidence de quoi, de la vie ? C'est la musique qui est l'évidence, la musique, quel bonheur, ça entre dans le corps, ça descend dans la nuque, les épaules, glisse le long de la colonne vertébrale, enveloppe le creux des reins, la voilà l'évidence, c'est la sensation, il n'y a que la sensation, le reste n'existe pas, ou plutôt, le reste, on n'en est pas sûr, on n'est jamais sûr de rien.../... "

 

Mais a ce moment là, Louise est en train d'écouter Mahler, la symphonie numéro cinq. Voilà une chose que je partage avec elle, un amour inconditionnel pour la musique. Une autre chose que je partage avec Louise, et un passage que j'ai beaucoup aimé, c'est sa passion pour la natation. L'odeur du chlore l'enivre...

 

" Je vais trois matins par semaine à la piscine. J'aime nager. L'eau transforme mon corps, elle l'embellit. Il se délie lentement. Il est doux avec moi. Nulle part ailleurs je n'éprouve cela : mon corps est maigre, maladroit. Comparé à celui d'Ana, il n'a rien de féminin. Sec comme un bout de bois.

Ce que je préfère, c'est nager sous l'eau. Je parcours une longueur, parvenue au bout j'émerge et je remplis mes poumons d'air, puis de nouveau je gagne les profondeurs du bassin. Parfois vers les deux tiers je manque d'air mais je lutte pour ne pas remonter, c'est si rare de se sentir délivrée du poids de son corps. "

 

Le père de Louise a du mal à faire avec sa liberté retrouvée. Tout espace lui semble infini, trop vaste. Il se réfugie souvent dans la salle de bains, où les proportions lui parviennes moins agressives.

François, s'adressant à Louise :

 

" - Je ne savais pas que la prison avait ça de moi... J'ai tellement lutté, dedans, pour ne pas sombrer. J'étais fier... Je travaillais... Je me croyais plus fort qu'elle, la prison je veux dire... Mais là, quand je me vois comme ça... Tant de dégats... "

 

Il est incapable d'affronter la rue, le métro. Il doit tout réapprendre.

Les pages de ce livre les plus passionnés sont celles où Louise parle de son art, elle sculpte :

 

" J'ai repris le travail sur l'expression des yeux. Il me semble que c'est mieux. A moins que ce ne soit la projection de mon propre regard ? Il vient toujours un moment où je ne vois plus rien. Je ne sais plus rien. Je suis dans un brouillard épais. Mais il faut continuer à avancer. Moins on voit, plus il faut avancer. C'est la discipline que je m'impose. C'est angoissant (n'y a-t-il rien de plus angoissant que l'opacité), mais jusqu'à présent je n'ai rien trouvé de mieux. Lucien pense que ce n'est pas bon que j'emploie mes journées entières à sculpter. Selon lui, trop d'isolement est néfaste. Mais je ne suis pas seule : s'il savait quelle fête permanente occupe mon cerveau ! "

 

J'ai envie de finir sur ceci, quelques paroles échangées par Ana et Louise :

 

" - Ana ?

- Oui...

- J'ai la trouille... J'ai la trouille de tout...

- Moi aussi Louise. Cela ne se voit peut-être pas, mais on a tous la trouille. Tous. Au bout du compte, on sais ce qui nous attend. Et alors ? Il faut faire avec. C'est notre salut, et notre drame. C'est comme ça. Si tu passais tes journées à être dans la pleine conscience de ta condition humaine, tu serais liquéfiée en permanence. Il faut mettre du mouvement, Louise, beaucoup de mouvement. Toi qui es si cérébrale, tu devrais relire Nietzsche... "

 

Un petit texte à lire mais je ne dirais pas qu'il est indispensable. Néanmoins j'ai passé un bon moment dans ses pages.

En même temps, pas besoin d'hésiter... Il ne fait que 119 pages, donc pas de scrupules à avoir à le rajouter dans vos PAL...

 

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    1/12 et 1/41 

 

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 10:19

La joueuse d'échecs      La joueuse d'échecs

Editions Le livre de Poche et en grand format Liana Levi

 

Joueuse, avec Sandrine Bonnaire et Kevin Kline

 

Le mot de l'éditeur :

" Un jeu peut-il faire basculer la vie d'une femme ? Difficile de le croire. Dans l'île de Naxos, les joueurs de trictrac sont légion, mais jamais aucune femme n'a approché les pions noirs et blancs. Quant à ceux d'un échiquier, n'y pensez même pas ! Cependant, pour Eleni, prise dans une vie sans aspérités et sans folie, le plus vieux jeu du monde sera le début d'une aventure qui la mènera jusqu'à l'émancipation. "

 

Comme pour "Je suis une légende" j'ai suivie le même chemin, j'ai commençé par lire le livre (c'est donc une relecture) puis j'ai regardé le film et j'ai lu à nouveau le livre. Si j'ai une préférence certaine pour le livre je dois avouer que j'ai beaucoup aimé le film. J'aime beaucoup Sandrine Bonnaire, forcément ça partait bien... Ce qui m'énerve un peu c'est que les scénaristes ne peuvent jamais s'empêcher de changer l'histoire. Et, souvent, ce ne sont pas seulement des détails. Le changement le plus brutal, et qui a mon sens, change toute la teneur du livre c'est que, là où dans le livre c'est son ancien professeur Kouros, un vieil homme,  qui lui apprendra toutes les subtilités des échecs,  et bien dans le film il se transforme en un homme dans la force de l'âge très séduisant. Il y a donc un rapport de séduction entre ces deux là qui n'existe pas du tout dans le livre. Alors que sa patronne dans le livre l'encourage vivement et, est une alliée efficace, elle devient dans le film un personnage presque réfractaire à son projet. Et le couple français de joueurs d'échecs qui est le lien qui lui fait se jeter avec passion dans ce jeu devient dans le film des américains (la femme en tout cas).

 Pourquoi ne pas suivre intégralement le fil de l'auteur du livre ? Je me le demande..

Dans le livre Eleni a une passion, une attirance assez grande pour la France, et surtout Paris, et pour sa langue. La France la fascine.  

 

" Eleni aligna amoureusement les produits de beauté portant des noms vaporeux dans cette langue qu'elle préférait parmi toutes celles qui glissaient sur l'île : le français.../...

 

Son approche linguistique était uniquement sonore. Parfois elle écoutait son murmure dans la salle à manger. Il lui semblait que cette langue, et c'était bien son atout majeur, manquait totalement de sérieux. Aux oreilles d'Eleni, elle n'avait aucun ancrage dans la terre. Ses mots dansaient sur un parquet ciré, faisant de petites arabesques, des courbettes, se saluant, tirant des chapeaux invisibles dans un frémissement de satin et de tulle. Ces douces glissades devaient bien avoir des significations précises, désigner de vraies choses. Eleni en convenait, et c'était justement ce paradoxe qui lui paraissait formidable. Ce déploiement ailé de danseurs d'opéra pour demander le sel ou s'enquérir du temps, n'était-ce pas le comble du luxe ?

A la télévision, elle avait vu plusieurs émissions sur Paris, et à chaque fois, elle en avait ressenti comme un pincement au coeur. Une zone un peu douloureuse dans la poitrine, engendrée par un rendez-vous qu'on aurait eu jadis et auquel on ne se serait pas rendu, jugeant l'issue trop hasardeuse.

Eleni n'était pas femme à pincements. Mais Paris constituait une exception. Sa passion rêveuse était demeurée d'ailleurs totalement inavouée. C'était son jardin secret. "

   

 

Eleni fait les chambres d'un hotel tenu par une femme sympathique et qui la respecte. Tout les matins Eleni commence par une petite tasse de café offerte par sa patronne Maria. Son travail ne lui déplait pas. Il n'empêche pas son évasion. Son travail est assez répétitif pour cela.

 

" Eleni connaissait tous les gestes par coeur et les accomplissait machinalement, les uns après les autres, dans un ordre immuable. Vingt chambres, quarante lits, quatre-vingts serviettes blanches ; les cendriers à vider étaient en nombre variable. "

 

Eleni est marié avec Panis, ils ont deux enfants.

 

" Trois ans après, elle avait épousé Panis, de cinq ans son aîné, qui travaillait au garage de son père à la sortie de la ville. Ce mariage avait été son heure de gloire. Toutes les filles de Naxos lui avaient envié ce garçon aux cheveux drus et au regard profond. Ils eurent deux enfants, Dimitra et Yannis. Même après leur naissance, Eleni avait continué à exercer son métier, car elle aimait ce travail qui lui permettait de rêvasser et d'entrer en contact avec le monde extérieur en son absence."

 

 

Ce que j'ai aimé dans le livre ? Et bien d'abord le décor magnifique, cette île de Naxos si bien décrite. Et les petits verres d'ouzo qu'ils boivent sur des terrasses ombragées dans une petite taverne donnant sur le port, franchement, on s'y croirait...

Mais surtout cette histoire de femme qui s'émancipe, qui se découvre une passion qui lui donnera un nouveau souffle. Cette folie douce dans laquelle elle se glisse, elle se perd...

Une femme de plus en plus heureuse, tenant tête à son mari et même à tout un village. Elle ne lâchera pas prise...

 

" Le lendemain, le travail sembla se faire tout seul, Eleni poussa son lourd chariot en chantonnant, salua les clients chaleureusement et fit les chambres avec le même dévouement que d'habitude. La seule ombre au bonheur qui la transportait de la sorte fut l'impossibilité de le partager avec quelqu'un. Une victoire ignorée perd toute sa saveur. L'immense joie qui habitait Eleni ce matin-là avait besoin de se répandre et d'exulter, comme l'oiseau recherche une branche où se poser pour chanter. "

 

Ce que j'ai aimé dans le film ? A peu près la même chose, avec un petit peu moins de charme. Mais le décor est sublime et le jeu de Sandrine Bonnaire, comme d'habitude, impeccable.

Laissez vous tenter par les deux...

Et encore une nouvelle participation au challenge de Fashion : "Lunettes noires sur Pages blanches "

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 17:16

 

 

 

Présentation de l'éditeur : (folio SF)

 

"Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noir, c'est noir.

Si vous cherchez un livre "remonte moi le moral", ce n'est vraiment pas le livre idéal.

Il n'y a pas d'espoir dans ces pages, pas un gramme d'optimisme...

A côté, le film paraît (presque) joyeux... Ok, j'exagère certainement.

J'ai commençé par voir le film (le dernier, celui avec Will Smith), puis j'ai lu le livre et j'ai encore un fois visionné le film. Ils sont extrêmements différents, la fin du film n'a absolument rien à voir avec celle du livre. Et le titre n'a plus du tout la même dimension.

Bien sûr le livre est certainement d'une plus belle qualité. Mais je suis certainement une petite chose au coeur trop sensible. Le livre m'a vraiment bousculé, alors que le film n'a fait que me divertir (et en passant me faire admirer la plastique parfaite de Will Smith, oui je sais, c'est un détail). D'ailleurs la première différence sensible est que (et je ne vous apprends rien) dans le film Neville est noir, alors que dans le livre il est blond au yeux bleus (et là, encore une fois, je vous l'accorde, la différence n'est pas d'une importance capitale...) mais bon, ça surprend un peu lors de la lecture des premières pages.

Ce que je retiendrais surtout de ce livre c'est la détresse et la dramatique situation de Neville qui se retrouve seul survivant. Sa solitude est lourde, terrible, bouleversante... Qui oserait s'imaginer dans une telle situation ?

Sa femme, sa fille sont mortes dans des conditions épouvantables, il a vu ce virus détruire ceux qui l'entourait les uns après les autres... Comment a t'il trouvé la force de survivre à tout cela ? Et pourquoi ? Je veux dire, est ce que cela vaut vraiment le coup de survivre si l'on doit se retrouver seul ? C'est certainement la question que je me poserais.

Dans le livre et dans le film il y a la présence d'un chien mais les circonstances de leur rencontre ne sont pas du tout les mêmes... Dans le livre c'est à peine si Neville a le temps de profiter de cette présence réconfortante...

Il y a aussi la rencontre avec une femme mais là aussi, tout est différent... Mais je ne dirais rien de plus, à vous de le lire, si cela vous tente...

Dans l'un comme dans l'autre les raisons de ce chaos sont les mêmes, c'est un virus qui transforme les hommes. C'est un virus qui est la cause de tout... Et dans le film comme dans le livre Neville essaye d'éliminer le plus possible de mutants.

Mais finalement pour quel résultat ? Le monde, tel qu'il le connaissait, n'existe plus...

Bien sûr c'est un livre dérangeant, angoissant...

Neville se saoûle beaucoup dans le livre (et franchement qui ne le comprendrait pas...) et il écoute Brahms et Bernstein pour oublier... (à la différence du film où il écoute Bob Marley). Mais il ne fait pas que ça. Il cherche aussi, fait quelques découvertes intéressantes... Bien sûr il y a quelques clichés ; l'aïl tout d'abord et les pieux qu'il utilise pour tuer ces créatures...

En bref c'est tout de même un livre dont je vous conseille la lecture, à condition de savoir où vous allez mettre les pieds.

Et je vous conseille aussi de voir le film. C'est un film qui captive et en plus il y la présence de Will Smith (comment ça je l'ai déjà dit ???).

 

Je suis une légende

 

Dans cet extrait Neville est saoûl, voilà le genre de pensées qui le traversent quand il est saoûl : (et je vous laisse y méditer...)

 

" Ma thèse tient en quelques mots : les vampires sont victimes d'un préjugé. Or, le source des préjugés raciaux réside dans le postulat que la peur engendre la haine.

Il alla se verser un whisky ; un grand.

En des temps reculés, disons, jusqu'à la fin du Moyen Age, le pouvoir du vampire était aussi grand que la terreur qu'il inspirait. C'est pourquoi on jeta l'anathème sur lui. La société ressent à son endroit une haine irrationnelle.

Pourtant, en quoi ses habitudes sont-elles plus révoltantes que celles des autres hommes et animaux ? Ses crimes sont-ils plus graves que ceux des parents qui étouffent la personnalité de leur enfant ? Son seul nom provoque des réactions d'effrois. Mais est-il plus monstrueux que les parents d'un gosse névrosé, futur homme politique ? Que l'industriel distribuant à des oeuvres l'argent qu'il a amassé en fournissant en bombes et en fusils des terroristes kamikazes ?

(je vous laisse juger la pertinence de ces deux dernières phrases !!!)

Que le producteur de l'infâme tord-boyaux avec lequel s'abrutissent de pauvres types déjà incapables d'aligner deux idées à jeun ('Mande pardon ; je suis en train de dénigrer le sein qui m'abreuve) ? Est-il pire enfin que le patron du torche-cul qui souille les présentoirs d'un flot de calomnies et d'obscénités ? Examinez bien vos consciences, mes petits coeur, et dites-moi si le vampire est tellement épouvantable. "

 

 

Les billets de Biblioblog, Buzz littéraire, Actu du noir, Baba, Mes imaginaires

 

Ceci est ma deuxième participation au challenge de Fashion " Lunettes noires sur pages blanches

 

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Le blues des grands lacs

 

Quinze kilomètres trois

Quinze kilomètres trois

 

Le sommet des dieux - Le sommet des dieux, T1

Le sommet des dieux T1

 

L'échappée belle

L'échappée belle

 

  Les années douces - Les années douces, T2

Les années douces T2

 

Le caveau de famille

Le caveau de famille

 

Le mec de la tombe d'à côté

Le mec de la tombe d'à côté

 

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

 

Rosa Candida

Rosa Candida

 

Azilis l'épée de la liberté

Azilis l'épée de la liberté

 

Ouragan

Ouragan

 

Les tendres plaintes

Les tendres plaintes     

Challenges 2013

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Le tour du monde en 8 ans

 

Challenge Irlande : illimité !!

 

Fin : 31 Juillet 2013

 

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Objectif PAL Noire by L'Or et George ; illimité

 

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Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

Fin : 30 septembre 2013

 

Fin : 30 juin 2013

 

Il viaggio

Fin : 31 Octobre 2013

 

Fin : Décembre 2013 (prolongation) 

 

Challenge littéraire

Repris par Anne 

Fin 31 décembre 2013     

 

Liste des participants

Fin : novembre 2013  

 

challenge gilmore girls 2013

Repris par Touloulou

Date de fin : 08 octobre 2014 

 

challengeQuatreSaisons    

Prolongation jusqu'au 21 décembre 2013

 

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            3/5 Ici et  et

Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig 

 

Fin : 28 Juillet 2013

 

logonaturewriting1 

-/5

Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)

 

  Challenge Colette

-/3

Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation) 

 

Ici, et là 

3/3

Fin : 21 Juin 2013

 

Femmes du mondel ogo  

Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway