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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 15:44

 

Présentation de l'éditeur :

 

L'intrigue de ce roman nous amène à découvrir l'histoire douloureuse d'une famille détruite par le secret. Laure Théligny est venue passer quelques jours seule dans la maison héritée de ses parents. Après une rupture amoureuse, elle espère trouver un peu de quiétude et de repos dans le village de son enfance. Mais des événements étranges vont bouleverser sa vie : la découverte de manuscrits dans une décharge publique et la disparition d'une amie. Tandis qu'elle recherche le propriétaire des écrits anonymes, Laure est confrontée au comportement intriguant de l'entourage de son amie. Bientôt, la police la suspecte d'être mêlée à la disparition.

 

Je dois dire que ce livre a été pour moi une très agréable surprise. Je me suis vraiment laissée prendre dans ses filets.

C'est un petit texte très court, très vite lue, mais c'est du concentré.

C'est un petit texte, comme un café fort et serré, dont on sort la gorge nouée.

Un petit texte d'une tristesse tenu, que je n'oublierais pas de sitôt.

Il y a là les prémices d'un talent.

Il y a là les premiers balbutiements d'un auteur et ils sont prometteurs.

C'est une petite musique qui coule toute seule et j'ai suivi les yeux fermés, conquise...

C'est une histoire d'amour et de haine, toutes deux étroitements entrelaçées dans une valse d'amertume.

Je crois que je suis même à deux doigts du coup de coeur...

En tout cas, pas très loin...

 

Page 10, déjà, ça commence fort. Voilà quelques lignes de l'un des premiers cahiers dont Laure commence la lecture :

 

" Comme il est difficile de vivre quand on s'accuse toujours d'avoir mal fait et mal dit. La hantise de faire du mal. Je m'en veux toujours. Je me méprise. "Tu ne t'aimes pas" disait Nathalie Sarraute. Je répondrais que je m'aime encore trop."

 

Ces quelques mots me touchent énormément...

 

Laure a trouvé ces cahiers dans une boite, dans une décharge publique. Ces cahiers sont anonymes mais Laure a très vite une idée de celle qui pourrait avoir écrit ces lignes.

Elle est à peine arrivé qu'elle apprend que Lou Anne a disparu.

Quand elle avait quinze ans, la voisine, et amie de ses parents, avait perdu son mari dans un accident mortel. Laure s'est alors occupé de leurs enfants, la voisine est infirmière donc souvent absente. Elle demande donc à Laure de faire du baby-sitting :

 

" Quand elle avait quinze ans, elle s'occupait de Lou Anne et de ses frères. C'était après la mort de leur père. Lou Anne et Matthieu, son frère jumeau, faux jumeau, avaient alors dix ans. Franck en avait cinq. Elle les emmenait à l'école le matin avant d'aller au lycée. Elle allait les chercher le soir après l'étude si ses cours étaient terminés. Sinon, elle les retrouvait chez eux et attendait leur mère avec eux. Parfois, lorsque celle-ci travaillait de nuit, elle passait la soirée et la nuit avec les enfants. "

 

La teneur des cahiers inquiète Laure :

 

Extrait de la lettre du 10 févier 2003 :

 

" L'écriture est l'aveu de mes défaites, de mon manque à dire et à comprendre et en dernière analyse, de ma conscience de la vie en train de se défiler. C'est le sable entre mes doigts échappé. "

 

Elle décide donc d'apporter ces cahiers à la police. Très vite elle se sent elle aussi surveillée, menaçée. Quelqu'un pénêtre chez elle. Ses notes, prises à la lecture des cahiers lui ont été volées. Elle trouve des messages haineux sur son lit, accompagné d'extraits des cahiers.

 

Elle qui venait pour se reposer et se ressourcer, c'est réussi.... Heureusement elle trouve des moments de sérénité et de paix dans ses promenades :

 

" La beauté des paysages nus l'apaise. Ce dont elle souffre le plus à Paris, c'est du manque d'horizon. Le regard se cogne aux murs. Il manque parfois d'espace comme les poumons peuvent manquer d'air. Ici, elle voudrait étreindre les nuages, recouvrir de son corps le sommet des montagnes. Le contact avec la nature est à chaque fois brutal et salutaire. La ville et ses sollicitations, la ville et ses distractions lui font oublier qu'elle est perdue. Ici, ce savoir la sauve."

 

Un dernier morceau d'un cahier, juste pour le plaisir, extrait de la lettre du 05 septembre 1992 :

 

" Je ne suis à personne. Dans tes poèmes, je ne m'appartiens plus.

Ce que tu fais avec ton stylo, c'est prélever un peu de ma matière. Tu la modèles à ta manière et tu me la rends sous une forme belle et terrible que tu me forces à regarder. C'est pourtant moi qui suis vivante, mais ce sont tes mots qui existent. Ils sont plus forts que moi. Tu trouves ta force en eux. Je reste stérile. Car je me refuse à me servir de toi. "

 

Un grand merci à B.O.B. et aux éditions Le manuscrit.

 Et un grand merci à l'auteur pour m'avoir vraiment emporté...

 

D'autres billets :

 

Liyah, Stef, Esmeraldae, Emile et Lili     

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 20:25

 

Tout d'abord je dois dire que j'avais envie d'une lecture facile, prenante et qui ne prend pas la tête... Et puis c'est de la faute aux couineuses, oui parfaitement, de leurs fautes...

Charte.jpg

J'étais quasiment obligée de lire cette série.

Mais comment, vous ne connaissez pas le cercle des couineuses ? La très chouette idée vient de chez Fashion. Vous connaissez Fashion, non ? L'excellent billet,  vaut à lui seul le coup d'oeil, et il est à lire ici...Il faut absolument, oui ABSOLUMENT que vous alliez le lire, si ce n'est pas déjà fait, il m'a valu un moment de franche hilarité et m'a mise en joie... Même si je suis incapable de me joindre à cette super communauté (et j'en suis franchement désolée), parce que j'adorerais faire partie de cette géniale bande de joyeuses lurronnes (si, si j'ai vérifié, ça existe au féminin...) 

 

Bref les couineuses m'ont piègées...

J'ai nommé Sandy,:

" ...Bref l'aventure démarre et elle m'a cloué sur mon canapé ! J'ai bien été incapable de poser ce livre pour aller me coucher et j'ai veillé bien tard pour le finir (frôlant la crise diplomatique avec mon homme !)...

 Isabelle :

"...N’allez pas croire que je suis du genre à me pâmer pour des hommes (mais en sont-ils vraiment hein, c’est là un suspens que je ne saurai éventer ^_^)  possédant des « longues mèches d’or pur, des iris si clairs qu’ils semblaient fait d’argent, un teint doré… » (page 38) ; des hommes d’un mètre quatre-vingt dix dont la « chevelure était sombre et lustrée, la peau dorée, les yeux d’un noir éclatant » et dont le visage « aux traits purs et au modelé parfait auraient inspiré bien des peintres... »

et Clarabel... :

"Car Fièvre Noire est une lecture facile, agréable et distrayante, où l'on passe du rose au noir en toute impunité, sans ciller. Karen Marie Moning nous fait en effet pénétrer un monde obscur peuplé de faës et autres créatures délicieuses (ahem, ahem) avec une facilité qui ne nous laisse guère le temps d'être décoiffés !"

 

Là encore je vous conseille fortement d'aller lire leurs billets. Si vous avez un petit coup de mou, ou une légère baisse de moral, ça vous fera beaucoup de bien...

Le sujet ? Bof, est-il vraiment aussi important que ça ???

L'important est de savoir que vous allez passez un bon moment, vous payer des tranches de franches rigolades, frémir avec du suspense et tout et tout....

Il y a des monstres (hideux) une héroïne franchement marrante, un homme sorti tout droit des meilleurs harlequins (la mèche noire, le charisme et cerise sur le gâteau le parfait goujat dans toute sa splendeur...). Il y a une scène très drôle dans un musée où Mac se retrouve avec sa culotte sur la tête (ou presque) sans trop savoir comment c'est arrivé...

Oui j'ai passé un très bon moment avec ce livre et je n'ai pas honte de le dire (et quoi encore...)

 

Quatrième de couverture :

 

" «Ma philosophie tient en quelques mots : si personne n'essaie de me tuer, c'est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour... le sexe.

Au fait, je m'appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.

La bonne nouvelle : nous sommes nombreux.

La mauvaise : nous sommes le dernier rempart contre le chaos.» "



Est ce que ça vous donne une idée plus précise ???

Oui bon... Je dois dire que Sandy, Isabelle et Clarabel en parles bien mieux que ça!!!



Un petit extrait pour la route ???



" Mallucé me scruta d'un air hautain. Très lentement, ses lèvres s'incurvèrent en un semblant de sourire que démentait son regard glacial.

- Il y a des gens qui écoutent beaucoup trop les Stones, laissa-t-il tomber de ses lèvres froides.

Tous les goûts sont dans la nature ! Bien entendu, j'avais tout de suite compris à quel titre il faisait allusion. She's a Rainbow. La femme arc-en-ciel que chantaient Mick Jagger et ses complices aurait pu être moi. Chaque fois que j'écoutais cette chanson sur mon iPod, je m'imaginais au milieu d'une prairie inondée de soleil, en train de danser et de tourner sur moi-même, la tête renversée en arrière, mille couleurs jaillissant de mes doigts pour peindre les arbres, les oiseaux, les abeilles, les fleurs et même le ciel et le soleil de mille nuances joyeuses, irisées, acidulées comme des bonbons. C'était bien simple, j'adorais ce morceau. "

 

Très peace and love cet extrait, non ??? J'adore !!!

Bon je vous donne un petit bonus :

 

 
Je dois avouer que j'ai déjà craqué pour la suite... Et que j'espère la lire très vite...
Les chroniques de Mackayla Lane - Les chroniques de Mackayla Lane, T2
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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 12:47

 

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Juliette. 

J'étais ravie de cette lecture commune parce que j'avais un peu peur de me lancer dans cette lecture, tellement j'en attendais. A deux, c'est plus facile et plus stimulant aussi s'il vient l'idée d'abandonner...

 

C'est un livre qui était plus difficille d'accès que mes dernières lectures (forcément...). Et le soleil éclatant de ces derniers jours (bon, j'avoue depuis hier ça a bien changé) et la vision de l'eau de notre petite piscine (autoportante, rien de bien luxueux mais quand même, le plaisir est là !) ne m'ont aidés en aucune façon. J'ai en effet une attirance excessive dans tout ce ressemble de loin ou de près à une surface bleutée ou verte et mouillée et qui s'appelle l'eau (en fait, je suis tellement atteinte que je serais capable de me baigner dans une flaque d'eau). J'aime, avec un amour irrévocable, les lacs, les rivières, la mer et, quand il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent, les piscines !!!

Bon, passons sur cette parenthèse un peu longue, je vous l'accorde...

 

Tout ça pour dire que j'ai mis plus de temps que je ne le pensais pour lire ce petit pavé quand même ( 559 pages en poche mais écrit vraiment minuscule...)

 

Si j'ai aimé ?

Oui ! Vraiment !!! Un livre qui vous entraîne dans ses filets, ça c'est une évidence et le style est impeccable.

 

Le livre est découpé en trois destins, trois femmes.

Il y a Deanna, femme garde forestier, femme qui a une très forte personnalité et qui n'a peur de rien (bon à part d'une petite souris mais c'est un détail). Elle vit seule depuis son divorce mais le début du roman lui fait rencontrer un jeune homme qui fait changer cet état de faits.

Il y a Lusa, qui a une passion pour les papillons, une intellectuelle qui vient de la ville et épouse un paysan. Mais dès le premier chapitre qui lui ai consacré elle devient veuve (le livre alterne les chapitres sur l'une et l'autre de ces femmes).

Pour finir il y a Nannie, plus agée et Garnett son voisin qui l'a trouve plutôt casse-pieds.

 

Ce qui est sûr c'est qu'elles sont toutes les trois écolos dans l'âme et ceci à 100 %.

Ce livre est, principalement, une ôde à la nature. Parfois même un peu trop, certaines pages sont un peu longues à passer.

Mais qu'importe, j'avais, en général, l'impression que l'auteur me prenait par la main et m'entraînait sur les chemins des montagnes des Appalaches... L'impression qu'elle me chuchotait dans l'oreille son émerveillement et son amour pour toute cette vie foisonnante de la forêt... L'impression que je suivais ses pas dans ces bois, admirative de toute cette beauté que je ne soupçonnait même pas. Elle me racontait les fauvettes, les coyotes, les châtaigniers d'amérique...

 

" Aucun autre bois ne lui était comparable. L'homme ne pouvait que remercier le ciel d'avoir gratifié la terre du châtaignier d'Amérique, cet arbre majestueux à la couronne massive, pourvoyeur de fruits, d'ombre et de bois inusable. Garnett se souvenait de l'époque où les châtaigniers poussaient tellement épais au sommet des montagnes du comté qu'au printemps, lorsque leurs voûtes n'étaient qu'une explosion de fleurs, on aurait juré des cimes couronnées de neige."

 

Les montagnes des Appalaches sont une chaîne de montagne qui s'étend du Québec et de l'état du Maine jusqu'à la Georgie et aux plaines de l'Alabama. Franchement, j'irais bien un faire un (long) tour...

 

DSC00528.JPG

 

 

" Dans les appalaches, on affirmait que les montagnes respiraient, et c'était vrai : la grande combe escarpée derrière la ferme prenait chaque matin une longue, lente inspiration qu'elle exhalait toute la soirée à travers les fenêtres ouvertes et à travers champs, une seule et profonde inspiration, chaque jour. Quand, pour la première fois, Lusa était venue rendre visite à Cole, elle avait accueilli cette histoire avec un sourire indulgent. Si elle avait un certain respect pour le langage poétique de gens de la campagne, elle doutait de l'exactitude de leurs perceptions .../...

.../... Pourtant, lorsque Lusa épousa Cole et installa sa vie dans sa maison, le souffle du mont Zébullon lui caressa le visage à longueur de matinée et elle finit par comprendre. Elle apprit à savoir l'heure d'après sa peau, quand le matin virait à l'après-midi et que la respiration de la montagne courait doucement à l'arrière de son cou. Au tout début de la soirée, celle-ci se montrait aussi insistante qu'un soupir d'amoureux, atténué par la fraicheur des bois humides, rafraîchissant sa nuque et ses épaules dès qu'elle interrompait son travail dans la cuisine pour écarter ses boucles trempées de sueur. Elle avait fini par considérer le Zébulon comme un autre homme dans sa vie, plus massif et plus solide que tout autre compagnon qu'elle eût connu. "

 

C'est aussi l'histoire d'une femme, Deanna, qui redécouvre l'amour physique et la tendresse d'une présence masculine. Il y a, d'ailleurs des passages très sensuels. Mais j'ai choisi un extrait sur la présence tendre :

 

" Depuis son cocon obscur, Deanna écoutait le vacarme que faisait un homme dans sa maison : la porte qui s'ouvrait avec force, des bottes qui tapaient deux fois pour se débarasser de leur boue devant la porte et, enfin, le fracas sourd du bois d'allumage qu'on laissait choir sur le plancher. Ensuite, le grincement de la charnière du poêle et les complaintes pétillantes du feu que l'on allumait et que l'on amenait doucement à la vie. Bientôt il ferait bon ici, la fraîcheur de ce matin de juin chassée au-dehors où le soleil s'en préoccuperait. Elle étendit ses membres sous la couverture, souriant secrètement. Se lever dans une maison chaude par un matin sans avoir à sortir d'abord pour aller chercher du bois, ça, c'était tolérable. "

 

Si vous auriez eu une préférence pour les passages sensuels, il ne vous reste plus qu'à lire le livre....

 

En bref, une très belle lecture de qualité, que je vous recommande fortement.

 

Moi je cours, je vole, lire l'avis de Juliette... 

 

Les billets de Biblioblog, Allie, Florinette, Karine, Kathel , Clochette, Sylire, Eireann Yvon, Antigone, Lisa, Nina, Tamara, Martine, Arlette...

Ouf, je crois que c'est tout, comme d'habitude n'hésitez à me le signaler dans les commentaires si vous avez été oublié.

 

Un été prodigue

Barbara Kingsolver

Editions Payot & Rivages

 

42823900 p[1]  Objectif PAL

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 15:54

 

Présentation de l'éditeur :

 

En Tanzanie, en 1968. Mara a grandi en Tasmanie au sein d’une famille d’agriculteurs, sous la férule d’un père extrêmement autoritaire. Quand elle rencontre John, chasseur professionnel et propriétaire d’un lodge en Tanzanie, Mara est immédiatement séduite par l’aura d’aventure et d’exotisme qui l’entoure. À vingt-quatre ans, elle quitte sa famille et rejoint l’Afrique pour épouser John. Trois ans plus tard, la passion a laissé place à la désillusion : dans une Tanzanie tout juste indépendante, les tensions raciales sont très vives ; les safaris menés jadis dans le respect de la nature ont laissé place à de véritables massacres d’éléphants et le lodge est dans une situation financière très délicate. Sans compter que John multiplie les absences…Lors d’une énième expédition de son époux, Mara voit débarquer une équipe de cinéma qui souhaite situer son film dans les paysages enchanteurs de la savane. Bien décidée à profiter de l’occasion pour sauver le lodge, Mara ne va pas ménager ses efforts… Et tomber sous le charme du très séduisant Peter Heath, l’acteur principal. Déchirée entre cette attirance et son sens du devoir, Mara va se retrouver face un choix, forcément douloureux.

 

L'auteur :

De nationalité anglaise et australienne, Katherine Scholes est née en Tanzanie et vit désormais en Tasmanie. Elle a déjà publié quatre roman chez Belfond.

 

Acacia

 

Je n'ai, malheureusement pas réussi à apprécié ce livre. Je suis restée totalement à l'extérieur de ce roman. Il ne m'a pas touché à un seul moment. Je me suis même ennuyée carrément et j'avoue même ne pas être arrivée jusqu'à la fin.

C'est dommage parce que l'Afrique est un pays qui me fascine et m'attire énormément mais je n'ai pas été convaincue par ses descriptions.

Je lis très peu de romanesque en général mais ça m'arrive... Mais celui-ci n'a pas du tout réussi à me divertir. Ni même à m'emporter.

 

Je pense que cet échec est surtout dû à mon manque de fascination pour le milieu du cinéma et de ses tournages. En effet, le livre est surtout (à mon sens) centré là dessus et c'est quelques chose qui m'a profondément ennuyé. Et de plus, je trouve qu'il ne se passe pas grand chose et j'attends quand même un peu d'action dans un bouquin, surtout si on ne trouve pas réconfort dans le style de l'auteur. Qui m'a semblé tout de même assez terne et même plutôt fade.

 

Mais ceci n'est que mon avis personnel et cela ne prouve pas du tout que vous n'allez pas trouver votre bonheur dans ces pages.

 

Certaines d'entres vous ont aimés ce qu'elles y ont trouvés et je vous conseille vivement de lire leurs avis et d'oublier très vite le mien si ce livre vous tentait.

 

Les billets de Saxaoul ,Zarline, Emilie , Keisha, Uncoindeblog , Latite, Esmeraldae,

 

Si j'ai oublié un lien, n'hésitez pas à me le signaler...

 

 Reflet d'éléphant

 

Merci à Suzanne de Chez les filles et aux éditions Belfond

 

Les amants de la terre sauvage

Katherine Scholes

Editions Belfond

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 12:20

L'amour secret

 

Ce livre a (pour l'instant) eu droit à pas mal de billets désabusés. Mais il y a aussi le billet de Pascale qui est plutôt enthousiaste.

Pour ma part quand je l'ai commençé, je me suis dit; aie, ça va pas le faire... Et cela me semblait plutôt triste puisque c'était mon premier livre partenariat. Mais très vite, je me suis laissée entrainer par la douceur de ses pages. Le livre a su m'emporter...

Je dois dire que j'ai un gros faible pour la littérature italienne... Il y a bien sûr Milena Agus qui m'a vraiment happé avec son livre "Battement d'ailes" et il y a aussi, et surtout, Simonetta Greggio dont j'adore les livres. Elle fait partie de ces auteurs dont j'achète le dernier livre sans hésiter, sans même lire le quatrième de couverture. Je suppose que j'étais prédisposé à apprécier ce livre là.

Certaines ont ressentis de l'ennui mais je dois dire que je n'ai pas du tout eu le même ressenti. De toute façon je trouve que les romans épistolaires sont, par nature, très entraînant et extrêmement facile à lire... Et cela même, s'il n'est pas composé que de lettres.On peut dire que ça coule tout seul... Chaque page entraîne une autre et on arrive à la fin sans même s'en apercevoir. Pour moi c'est un bon livre pour les vacances, à lire les doigts de pieds en éventail, planqués dans un sable tiède et douillet.

Un livre détente que j'ai trouvé pour ma part très agréable. Il a l'avantage d'être court aussi, donc pas de problème de PAL qui pourrait trépigner et vous faire la tête...

 

La montagne sainte victoire, Pays d'Aix

 

La présentation de l'éditeur :

 

A la mort de son père, célèbre violoncelliste, Lucrezia met au jour dans les affaires du défunt une boîte remplie de lettres, toutes écrites par la même personne : une certaine Costanza qui, des années durant et dans le plus grand secret, fut la maîtresse du musicien.
Surprise de découvrir cette relation dont elle ne soupçonnait pas l'existence, Lucrezia décide de se rendre en Provence, chez Costanza, afin d'en apprendre d'avantage sur son père. Le temps d'un week-end, celle-ci va lui parler de l'homme qu'elle a aimé clandestinement.

 

 

Photo de Martigues, la venise provençale

 

 

J'ai vraiment passé un moment très agréable avec ce livre, j'y étais installé douillettement. Je n'avais pas du tout envie de le quitter. J'appelle cela mes livres "récréation", juste là pour la détente et le plaisir de la lecture. Et cela ne se refuse pas, tout comme un grand verre de thé glaçé après une belle promenade au soleil.

 

La musique tient une grande place dans ce roman, Brams, Debussy, Schubert et d'autres encore... Et le roman est découpé comme une symphonie, avec ces mouvements  et l'entracte.

 

Quelques extraits :

 

" J'ai atteind l'objectif que je m'étais fixé : un travail que j'adore, un bon mariage, des enfants. Mon amour pour toi implique une urgence dont mon quotidien est exempt. Je n'ai pas l'étoffe d'une maîtresse. Ni même d'une amie. J'ai besoin d'appartenir à quelqu'un. Et je veux quelqu'un qui m'appartienne. Je ne partage rien. Tu as trouvé la case où me ranger. De mon côté, cela déborde. Une famille, j'en ai une. Et tu n'imagines pas à quel point je l'aime. Combien elle est extraordinaire, dans son imperfection. Et combien elle satisfait mon besoin d'une structure, d'un espace à remplir de gestes, de paroles, de tendresse, de sérénité. J'essaie d'apprendre à mes enfants à supporter la fragilité. Je voudrais n'avoir pas besoin que tu m'aimes. Mais l'amour me rend dépendante, exigeante, vulnérable. Les femmes qui ont un amant gèrent le temps, cela n'a rien à voir avec nous. Je me sens mal.

C.     "

 

Une description de sa maison en provence, qui donne l'eau à la bouche : (ah, vivre en provence, le rêve !!!) :

 

" La coulée de pins maritimes aux racines noueuses contrastait avec les épis de blé mûr et les buissons de lavande qui avaient poussé autour de la maison. En quelques années, j'ai aménagé ici un jardin sage et modeste. Il est accueillant, et j'aime à l'entretenir.../...

 

.../... La maison était éventrée par le temps, Lucrezia. Le jour où je l'ai vue pour la première fois, je me suis représenté le jardin sans les mauvaises herves et les plantes sauvages, jolies mais inutiles. Je l'ai tout de suite imaginé tel que vous le voyez. Il s'est transformé au fil des jours et au rythme de mes envies. Vous devriez venir en juin, quand le parfum de la lavande pénètre les narines, se glisse sous la peau, envahit les pièces. A la fin de l'été, je la cueille et je mets ces graines violettes dans des sachets de toile. "

 

Et puis il y a cette magnifique parenthèse que vivent les amoureux en Bretagne et les quelques lignes que Constanza écrit pour garder des traces de ce séjour et les offrir à son amant. Ce sont mes pages préférés. Elles sont très douces, mélancoliques et désenchantés à la fois.

A ces lettres s'ajoutent les souvenirs que Constanza raconte à Lucrezia, en les égrenant doucement, comme les perles d'un collier précieux  :

 

" Nos petits déjeuners étaient interminables, Lucrezia. Nous restions des heures à table. Sur la nappe immaculée s'offrait tout un assortiment de confitures dans des coupelles de porcelaine. Il mangeait de tout, goulûment. Je n'ai jamais compris comment il pouvait avaler des oeufs au plat, des croissants chauds et plusieurs tasses de lait à la suite, mélangeant goûts et couleurs au mépris de l'esthétique. Pour moi, la nourriture est le reflet de l'âme. Tristesse est synonyme de diète. En Bretagne, j'ai grossi. Alourdie par la tendresse.

Dans ce cadre, il était simple de s'aimer : manger, marcher, faire l'amour, dormir, lire, parler sans penser au temps qui s'écoulait. Ces vacances, nous aurions été incapables d'en raconter la magie. "

 

J'espère vous avoir donné envie de lire ce petit livre tout doux, un bel intermède pour accompagner les chaudes journées (ben oui, normalement) d'été.

Je pense qu'il mérite que vous lui donniez sa chance.

 

L'amour secret

Paola Calvetti

Editions des Presses de la Cité

 

Et un grand merci à Suzanne de Chez les filles et aux Presses de la Cité pour m'avoir proposé ce livre... 

 

D'autres billets :

 

Clara, Keisha, Maggie, Mirontaine, Saxaoul , Virginie et Sandrine 

 

 

 

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:26

Garden poche   Sortie poche en mai 2010

 

Garden of love   Grand prix littéraire des lectrices ELLE 2008

 

Cela faisait un petit moment que j'avais envie de vous parler de cette sortie poche. Je l'ai lu en Août 2008 et bien sûr pour faire un billet digne de ce nom il faudrait que je le relise... Mais le temps me manque pour l'instant.

Si je vous en parle c'est que, j'aimerais vraiment que ce livre arrive entre vos mains. Il a été un vrai coup de coeur pour moi. Un livre très fort, que l'on oublie pas de sitôt.

Il fait parti de ces livres, vous savez, ces livres qui sortent de l'ordinaire. Ceux qui vous rappelent pourquoi vous aimez tant lire. Un de ceux qui vous bouscule et vous malmène.

 

C'est un livre qui vous empoigne, vous dévore, vous possède comme une fièvre. Vous tournez les pages comme envoutés, même si vous entrez dans un prodigieux cauchemar. Vous n'avez pas d'autres choix que de continuer. C'est une histoire qui a un sacré souffle, un roman qui a une sacrée personnalitée...

La vie, le monde qui gravitent autour de vous s'effacent, s'écartent comme un rideau.

Et vous avez devant les yeux un univers glacial mais prenant, une histoire incroyable.

Et vous entrez là dedans à petits pas, timidement d'abord, et sans hésitation après comme on se jette dans une décision pour laquelle on a longtemps hésité.

Vous avez le souffle court et le coeur battant...

N'est ce pas là ce que l'on demande à n'importe quel livre ???

Cet évasion là ?

 

Je l'ai lu il y a deux ans et les sentiments qui m'ont alors traversés sont encore tout frais dans ma mémoire.

 

- Marcus Malte - R.Gaillard (Gamma) -

 

 

Le sujet : (quatrième de couverture ou plutot deuxième pour l'édition Zulma)

 

Troublant, diabolique même ce manuscrit qu’Alexandre Astrid reçoit par la poste ! Le titre : Garden of love. L’auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Il comprend vite qu’il s’agit là de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs.
Comme dans un impitoyable palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.

 

Ne faites pas attention à la couverture, que je trouve très laide, de l'édition Folio. Je trouve que ce n'est pas du tout une belle représentation de ce roman.

Allez au delà, aussi, des premières pages qui sont glauques et sordides...

La suite est une vraie petite merveille.

Il vous faut le lire, oui absolument...

 

Un extrait :

 

" Notre grande scène des retrouvailles avait duré moins de trois minutes. Je suis resté sur place une demi-heure de plus, je ne l'ai pas vu ressortir. Puis le ciel a tonné juste au-dessus de nous et l'averse est tombée d'un seul coup. J'ai rameuté les garçons et nous sommes repartis au pas de course, cette fois par la promenade qui longe la plage. En passant devant le Neptune, je me suis efforcé de ne pas tourner la tête. J'ai pensé qu'il était peut-être en train de me regarder, nous regarder, à travers les vitres teintées.

La pluie m'a fait du bien.

 

On est arrivés trempés. Les petits avaient encore des algues brunes collées aux bottes et aux pantalons comme des bouts de sparadrap. Piteux et hilares à la fois.

- Ben voyons... a soupiré Florence en nous voyant.

Sourire aux lèvres. Dieu qu'elle était belle. On s'est déshabillés et frottés avec des serviettes. Les enfants riaient. Tout cela représentait une tranche de vie familiale absolument parfaite. L'image même de l'harmonie et du bonheur. Des gens qui s'aiment. Je ne peux pas m'empêcher d'y croire, à chaque fois. Je cherche alors le regard de Flo et j'espère de toute mon âme qu'il ne se démentira pas. S'il y a  une chose que j'ai apprise, c'est à repérer les ombres qui planent au fond de ses yeux.../...

 

.../... Il a plu tout le reste de la journée par intermittence. Nous n'avons plus mis le nez dehors mais les garçons se sont tenus tranquilles. Le sapin, la crèche. Les derniers préparatifs. Et toujours cette impression de bonheur ordinaire et serein. Quelque chose d'extrêmement précieux pour moi. Hélas, avec ce qui se jouait dans les replis de mon crâne, il m'était impossible de me laisser aller et d'y adhérer pleinement. Je voyais ça de l'extérieur et ma propre joie, ma petite fête personnelle en était en partie gâchée. Ne serais-ce que pour ça, j'en voulais à Ariel d'avoir reparu juste ce jour-là. J'ai du mal à croire au hasard.

On s'est fait notre petit repas de réveillon tous les quatre. Le sapin clignotait dans un coin du salon. Florence avait disposé des espèces de lumignons multicolores un peu partout dans l'appartement. J'ai chassé l'idée que ça pouvait ressembler à une veillée funèbre. Je me suis concentré sur leurs visages. Celui de Flo. Celui d'Etienne le Sage. Celui de Mattéo, Mat-au-Marteau, roi des bricolos. Mes trois merveilles. Mes trois étoiles dans la nuit noire. Les reflets avaient des éclats doux sur leur peau comme autour d'un feu et leurs yeux brillaient. J'ai souhaité qu'il n'y ait jamais de fin à ça.

Mais qui sait où se perdent nos prières ? "

 

J'espère vraiment vous avoir convaincus...

Et surtout, ne croyez pas lire un polar, ce livre est beaucoup plus que ça. Il a de vrais qualités littéraires (attention, je ne dis pas que les polars n'en ont habituellement pas mais c'est vrai pour certains). Il a pour lui un vrai style et une écriture percutante.

Vous pouvez faire un petit tour ici, prenez le temps de lire toute la page. Vous y trouverez toutes ses distinctions et sélections. Des extraits de la presse (nombreuses) et la critique du Elle. Et sur la colonne de gauche, toutes les blogueuses et blogueurs qui en ont fait un billet (et là aussi il y en a un paquet).

 

Je vous en donne moi même quelques-uns :

 

Florinette, Karine, Amanda, Chaplum, Papillon, Kathel, Richard, Saxaoul, ect, ect...

 

Mais le meilleur conseil que je vous pourrais vous donner c'est de les lire après votre lecture. D'en lire le moins possible et d'arriver, comme moi, dans votre lecture sans en savoir plus que les quelques lignes, qui n'en disent pas trop, du quatrième de couverture.

C'est un livre qu'il faut aborder dans la plus grande incertitude...

Il faut entrer dans ce livre comme dans un brouillard...

Vous verrez, les frissons sont aux rendez-vous...

Et je le trouve parfait pour une lecture d'été.

Bonne lecture !

 

Et de plus, d'une façon rétroactive, j'inscris ce livre au challenge "Des notes et des mots" d'Anne parce qu'il est beaucoup question de musique dans ce livre

 challenge-Des-notes-et-des-mots-4.jpg

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 10:51

masoeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 Lecture commune avec Soukee, Hilde et Séverine.  

 

D'abord je tiens à dire que je suis tellement ravie de la lecture de ce roman que je compte bien ne pas m'en tenir là pour ce challenge " Bienvenue en Inde " et que je lirais d'autres titres.

C'est un très beau roman, une histoire poignante... Et encore une fois une histoire de soeurs, même si cette fois ci, c'est des soeurs de coeur puisqu'elles ne sont que cousines.

 

C'est un roman que j'ai dévoré, avide de savoir la suite. Pour cela, je vais rester assez vague avec le sujet, préfèrant vous le laissez découvrir par vous même. Cela serait dommage de déflorer le coeur de ce roman.

C'est la voix de Sudha et d'Anju que nous entendrons, tour à tour, dans ces pages.

Sudha et Anju ont été élevées comme des soeurs dans la même maison de Calcutta. Elles vivent dans un milieu presque exclusivement féminin avec leurs deux mères respectives et leur tante qui est veuve ; Pishi. Leurs pères meurent, à toutes les deux, le jour de leur naissance. Le Bidhata Purush ne s'est pas montré magnanime.

 

" Les vieilles légendes racontent que, durant la première nuit qui suit la naissance d'un bébé, le Bidhata Purush en personne descend sur terre pour décider du sort de l'enfant. C'est pour cette raison qu'on baigne les bébés dans le l'eau parfumée au santal et qu'on les enveloppe dans du malmal rouge tendre, couleur de la chance. C'est pour cette raison qu'on dépose des sucreries à côté du berceau. Du sandesh aux feuilles argentées, des pantuas bruns flottant dans du sirop doré, des julipis, glacés au miel, d'un orange aussi vif que le coeur d'une flamme. Si la chance sourit à l'enfant, il ne restera plus rien de ces sucreries le lendemain matin. "

 

 

Il y a dans ce livre les odeurs de l'Inde et les couleurs chatoyantes des saris, la douceur et la fluidité des tissus de satin.

Mais il y a aussi la dure réalité des mariages arrangés et de l'emprisonnement que cela représente :

 

" L'année s'écoule ainsi. Certains jours immobiles et opaques, comme si j'étais dans le coma, en attendant que ma véritable vie reprenne. D'autres, parfois, agités de soubresauts, haletants et postillonnants, me rappellent que ma courte vie de liberté est sur le point de s'achever. Bientôt le monde se limitera pour moi à ces murs et à ces figuiers. Tandis qu'Anju, jusqu'où ira t-elle, en me laissant derrière ? Comme je lui paraîtrai terne quand elle rentrera à la maison, aussi éclatante qu'un tournesol gorgé de lumière. Quand le temps viendra de m'échapper de ma prison, en aurai-je la force ? Ou serai-je comme l'oiseau trop apprivoisé qui préfère sa cage à la vaste étendue bleue du ciel, si effrayante ? "

 

Il y a là l'affection entre deux soeurs, un sacrifice et un don de soi total.

Et la découverte de l'amour :

 

" Mais elle s'est déjà assise à côté de Sunil, épaule contre épaule, et a ouvert le livre. Je ne la blâme pas. Je sais ce que c'est que d'avoir son sang qui bat au rythme de celui d'un homme, de ne pouvoir penser à rien d'autre qu'au fait qu'il est là, près de vous. De ne désirer qu'une chose : rester seule avec lui, pour toujours. De ne conserver pour tous souvenirs que la brûlure satinée de ses lèvres, la légèreté de ses mains qui volettent sur votre corps comme des étourneaux, son odeur d'aubépine sauvage, semblable à nulle autre. Aviez-vous une vie avant lui ? Vous n'en savez rien. La seule chose que vous sachiez est que si vous ne le revoyez pas, vous mourrez. " 

 

" Je suis du sucre filé, je fonds sous sa bouche. Je suis du vin doux, qui nous intoxique tous les deux. Je suis la femme la plus heureuse du monde. "

 

Inde2

 

Il y a aussi des passages allèchants, avec le goût des saveurs, des âromes, des effluves de bonheur :

 

" La mère de Sunil est une fervente cuisinière. Comme pour tant de femmes, faire la cuisine est sa façon d'exprimer son amour. Sa tâche serait plus facile si son mari n'était pas si tatillon. Elle réussit réanmoins à réaliser des dîners qui sont de véritables oeuvres d'art. Ce soir elle a fait un dal de musoor avec des mangues vertes, aliments excellents d'après le père de Sunil pour adoucir le caractère, mais qui ne semble pas agir dans son cas. Il y a du riz basmati vieilli (facile à digérer), de la purée de pomme de terre accompagnée de potiron amer (pour nettoyer le sang), et un curry de gombos au gingembre (pour stimuler les organes digestifs). "

 

Mais ce que je retiendrais en premier de ce roman, c'est cet amour grandiose, cette affection sublime, qui unit Sudha et Anju.

 

" Mais finalement j'ai compris. Ce que les gens ne supportent pas, c'est le bonheur que nous éprouvons, Sudha et moi, d 'être ensemble. De n'avoir besoin de personne d'autre.

Il en est ainsi depuis notre naissance. Avant même que j'ai su marcher, m'a raconté Pishi, je me faufilais en rampant dans le dédale de couloirs, à la recherche de Sudha, et nous poussions des hurlements de rire quand je finissais par la trouver. Nous nous amusions pendant des heures, jouant avec les orteils, les doigts et les cheveux l'une de l'autre, et quand tante N arrivait pour emmener Sudha, nous nous mettions dans une telle colère qu'elle battait en retraite. C'était bien la peine, disait-elle à Pishi d'un ton amer, d'avoir enduré les douleurs de l'accouchement, pour se retrouver, au bout du compte, sans fille.

Toute notre enfance, nous avons pris notre bain ensemble, mangé ensemble, souvent dans la même assiette, nous tendant l'une à l'autre nos aliments favoris : triangles de parothas, bruns et craquants, aubergines frites, boulettes de rasogollah sucrées et spongieuses. Notre jeu préféré c'était d'interpréter les contes de fées que Pishi nous racontait, Sudha était toujours la princesse et moi le prince qui venait la sauver. La nuit, nous couchions dans des lits jumeaux, dans ma chambre, bien que Sudha eût sa propre chambre, à côté de celle de sa mère, un  mausolée sombre et laid, rempli de vieux tableaux à l'huile et de lourds meubles d'acajou. Nous chuchotions, nous gloussions, jusqu'à ce que Pishi viennne menacer de nous séparer. Et quand nous faisions des cauchemars, au lieu de chercher le réconfort auprès de nos mères, nous nous serrions l'une contre l'autre, dans le même lit..../...

.../... Ils ne comprenaient pas que jamais Sudha et moi ne nous étions senties meilleures que les autres. Simplement, nous nous fournissions l 'une à l'autre tout ce dont nous avions besoin. Comme dit Pishi : pourquoi aller jusqu'au lac chercher de l'eau quand on a un puits dans sa cour ? "

 

Bien sûr, je vais me précipiter pour aller commander le deuxième tome " la liane du désir ". Il me faut la suite... Et très vite...

 

Et je vais, de ce pas,  lire les avis de mes accompagnatrices.

 

Les lectures de Lounima, Antigone et George 

 

Ma soeur, mon amour

Chitra Banerjee Divakaruni

Editions poche 10/18

 

 Challenge " Bienvenue en Inde " (cliquer sur le logo pour le lien)

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 13:04

Jours de juin        Jours de Juin

 

Lecture commune avec Theoma et Keisha 

C'est ma deuxième lecture de cet auteur. " Refaire le monde " avait été un de mes coups de coeur de mon été 2009 et franchement je resigne direct pour un troisième roman avec elle...

C'est un livre qui fait 656 pages mais on ne voit pas le temps passer !

Fenno est un personnage qui a une place assez importance aussi dans " Refaire le monde ", mais ça n'est pas très important de commencer par l'un ou par l'autre.

 

" A la condition d'y consacrer assez d'énergie, l'amour ne finit jamais. "

Jim Harrison, La route du retour

Phrase en bonne place, avant les premières lignes du livre.

 

Ce roman se situe sur trois périodes, trois étés de la famille McLeod.

Le premier en 1989. Paul vient de perdre sa femme Maureen et part en Grèce pour ne plus ressacer ses souvenirs encore et encore...  

 

" Paul avait choisi la Grèce pour sa blancheur annoncée : la chaleur incandescente du jour, l'affluence nocturne des étoiles, l'éclat des maisons chaulées le long de la côte. La Grèce aveuglante, brûlante, somnolente, fossilisée. "

 Grèce

 

 

 

leucade -grèce

 

Si Paul est malheureux, il n'a pas l'intention de faire une croix sur sa vie.

 

" Paul soupire, " Je ne suis pas un grand collectionneur. " Plus exactement, il aurait pu dire qu'il n'est pas venu ici pour en rapporter des souvenirs mais pour les oublier, pour y apporter une partie des siens et les laisser tomber comme des pierres, un par un, dans la mer. "

 

Cette première partie nous permet aussi de faire la connaissance de Maureen, une femme dynamique et déterminée. Elle tenait un élevage de Collies, des chiens, gardiens de moutons.

Un rêve qui lui tenait à coeur et dont elle fait mention dès sa première rencontre avec Paul.

Il est aussi question des derniers jours de Maureen qui mourra d'un cancer des poumons. 

 

Notre deuxième partie est concentré sur Fenno, l'un de leurs trois fils. Dennis et David, sont ses frères jumeaux. Fenno se sent un peu à l'écart de cette famille, différent, mais est-ce seulement parce qu'il est homosexuel ? Fenno n'aura jamais l'occasion de parler de son homosexualité avec son père. C'est sans doute quelque chose qui lui pèsera toute sa vie. La deuxième partie commence sur les retrouvailles de nos trois frères, lors de l'enterrement de leur père, Paul. Fenno se sent plus à l'aise avec Dennis, cuisinier, que de David, un peu railleur...  

 

" Avant même que j'ai atteint la porte d'entrée, Dennis me serre dans un étau parfumé à l'ail. Dennis et David sont tous les deux sensiblement plus grands que moi, mais Dennis me dépasse presque d'une tête, et la sensation que me procure son étreinte est sans conteste fraternelle, dans le meilleur sens du terme.../... Toute la tendresse, toute la gentillesse des deux côtés de notre famille, présente chez nos parents, certes, mais pas à un tel degré, ont dû couler comme de la sève au travers de notre arbre généalogique pour se condenser dans le débordement affectueux de mon plus jeune frère. Dennis est ce rare cliché devenu réalité : un joyau, un diamant à l'état brut. " 

 

Là, nous voilà en plein coeur d'une belle histoire de fratrie. Dennis et David sont mariés, Dennis a des filles mais David et Lillian n'ont pas d'enfants... Ce qui donnera suite à un évènement important dont je ne vous parlerais pas ( je ne vais tout de même pas tout vous raconter...). A cela se rajoute aussi la rencontre de Fenno avec Mal, critique musical, atteint du sida. J'avoue que qu'il y a un passage qui m'a donné les larmes aux yeux, et c'est une chose qui m'arrive rarement lors de la lecture d'un livre.

Il ne faut pas oublier non plus Felicity, l'oiseau tellement tendre et affectueux dont Mal fera cadeau à Fenno, (sans en avoir trop le choix.)

 

La troisième partie (mais je serais bien resté plus longtemps avec Fenno...) est  consacré à Fern. Cette jeune femme dont Paul avait fait connaissance lors de son voyage en Grèce. Bien sûr tout cela se regroupe et nous ne perdons pas de vue Fenno ni ses frères...

L'histoire en elle même n'est pas la plus importante.

L'important c'est le style de l'auteur et son lyrisme. Les pages s'enchainent les unes après les autres et il n'y a pas de temps mort. Je n'ai ressenti de l'ennui à aucun moment, ce qui n'est tout de même pas évident, vu le nombres de pages.

Fenno est un personnage très attachant. Un homme que l'on aimera bien connaître et avoir pour ami.

Si " Refaire le monde " pouvait faire partie des livres que j'appelle " bonbons au miel ", " Jours de juin " est plus grave, plus triste. Attention, je ne dis pas du tout que c'est un livre déprimant mais le sujet est plus pesant que dans " Refaire le monde ". Malgré ça je considère que ce livre est un petit délice, un vrai, vrai moment de bonheur...

Vivement le prochain...

C'est un livre doux, tendre, moelleux...

Je vous le recommande fortement...

Avec ce livre vous vous promenerez entre la Grèce, l'Ecosse et New York...

Il y a aussi des pages délicieuses et gourmantes qui parlent de cuisine...

Et sans oublier le monde des livres, parce que j'ai oublié de vous dire que Fenno tient une librairie avec passion...

Bref, lisez le, vous ne le regretterez pas !

 

Un dernier passage, pour le plaisir :

 

Véronique, la femme de Dennis :

 

" - Ce jardin, vois tu, me rappelle ma vie avant l'arrivée des filles. Oh, une vie délicieuse, une vie pleine de couleurs et de passions. Et ce petit bois de cerisiers, dirais-je, est à l'image de mon mariage avec Dennis. Mais avoir des enfants... avoir des enfants, c'est comme planter des roses, du muguet, des lavandes, du lilas, des gardénias, des giroflées, des tubéreuses, des jacinthes... C'est atteindre une sensation de plénitude, une sensation merveilleuse que l'on ne connaissait pas auparavant. C'est donner à son jardin une autre dimension. Le parfum de la vie même. "

 

Un passage magnifique page 450, 451 et 452 (il est un peu trop long pour vous l'écrire), à lire absolument.

 

Et quand à moi, je file lire l'avis de Theoma et de Keisha.

 

Jours de juin

Julia Glass

Editions des deux terres et Points poche

 

42823900 p[1]  Objectif PAL

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 10:32

Le coeur cousu                 Le coeur cousu

MARTINEZ Carole photo C. Hélie Gallimard COUL 2 01.07.jpg

 Carole Martinez - © C. Hélie - Gallimard

 

Lecture commune avec  Sandy  Pickwick ,  Anjelica,  Delphine et  Lounima

 

Comment vous parlez au mieux de ce livre prestigieux ?

Je me sens maladroite et hésitante, je voudrais tellement vous transmettre ce que j'ai vécu en lisant ce livre. Il fait parti de ces livres qui nous construisent, tels des briques empilées les unes sur les autres.

Il fait parti de ces livres dont toutes lectrices attends, avec espoir, la rencontre.

Une rencontre rare et précieuse qui est un vrai luxe quand il arrive.

Parce qu'une vie de lectrice n'en voit pas tant que ça des rencontres comme celle là.

C'est un de ces livres qui entre dans le pantheon de ceux que l'on oublie jamais.

J'ai pris mon temps pour le lire, il ne se lit pas à la va-vite ni à la légère.

C'est un livre qui se mâche, se digère. Il mérite le temps qu'on lui accorde.

Je n'ai pas envie de vous en dire de trop pour ne pas en déflorer le sens. La peur de gacher ce que vous y trouverez dans les mots, entre les lignes.

En fait cela ne m'étonne pas du tout qu'il ai eu le prix des étonnants voyageurs... c'est un livre qui fait voyager. Il est totalement dépaysant et ce n'est pas seulement parce que Frasquita Carasco part sur les routes, parcoure l'Andalousie et le sahara...

C'est aussi parce que c'est un livre foisonnant et complètement irréel. Il y a là des contes, de la magie, de l'irréalité... et de la cruauté aussi...

 

C'est un livre extrèmement féminin, une histoire de femmes, de mères, de soeurs.

Ce roman a eu huit prix littéraires et cela n'est guère étonnant. Pour une fois qu'un livre assume sa différence et en joue largement, je ne peux qu'applaudir.

Le style de l'auteur est superbe, sublime...

 

" Mon nom est Soledad.

Je suis née, dans ce pays où les corps sèchent, avec des bras morts incapables d'enlacer et de grandes mains inutiles.
Ma mère a avalé tant de sable, avant de trouver un mur derrière lequel accoucher, qu'il m'est passé dans le sang.

Ma peau masque un long sablier impuissant à se tarir.

Nue sous le soleil peut-être verrait-on par transparence l'écoulement sableux qui me traverse.

LA TRAVERSEE;

Il faudra bien que tout ce sable retourne un jour au désert.../...

 

.../...Il me faut t'écrire pour que tu disparaisses, pour que tout puisse se fondre au désert, pour que nous dormions enfin, immobiles et sereins, sans craindre de perdre de vue ta silhouette déchirée par le vent, le soleil et les pierres du chemin.

Ô mère, il me faut ramener des profondeurs un monde enseveli pour y glisser ton nom, ton visage, ton parfum, pour y perdre l'aiguille et oublier ce baiser, tant espéré, que jamais tu ne m'as donné !

Il me faut te tuer pour parvenir à mourir... enfin.

Mon lumineux cahier sera la grande fenêtre par où s'échapperont un à un les monstres qui nous hantent.

 

Au désert ! "

 

 

J'ai tellement aimé ce livre que j'ai beaucoup de mal à vous en parler.

 

Il vous faut lire toutes les lignes, toute la vie de Frasquita Carasco et de cette boite magique qui se transmet de mère en fille...

Il vous faut lire l'histoire d'une femme qui coud comme elle transmet la vie...

Il y a là, dans ces pages, en vrac, un éventail papillon qui s'envolera par la fenêtre vers sa liberté... une petite fille qui nait avec des plumes, une autre qui donnera la mort avec ses baisers...

Il y a là des combats de coq, le sang des combats et des femmes chaque mois.

Des femmes qui aident (des sages-femmes), un chien jaune et une prostituée qui joue de l'accordéon... 

Un homme qui a perdu son ombre d'enfant dans un champ d'olivier... 

Des robes de mariées tellement belles qu'elles en sont irréelles....

Il y a là une enfant lumineuse et qui luit dans la nuit... Un ogre et un enfant roux que son père conduira au désastre...

Des histoires d'amours et de haines.

Des histoires ou le merveilleux côtoie la cruauté...

Il y a là des dessins de sable, des chefs d'oeuvre, qu'un père ne veut pas voir... Un tapis où l'on voyage... La mort qui porte une robe de bal d'un rouge flamboyant...

 

Extraits :

 

" Elle tenta de tirer du fil de tout ce qu'elle croisa. Si elle avait dû attendre ses noces plus longtemps, le monde entier se serait dévidé entre ses doigts. Elle aurait tout détrempé pour en tirer le suc, la substance filable. Le paysage et ses collines, ce lumineux printemps, les ailes des papillons et toutes les fleurs qui vivent entre les pierres, et les cailloux, et l'oliveraie des Heredia, tout aurait été réduit en fil. Dieu lui-même se serait agité, empalé au bout de sa quenouille.

Tout serait passé dans sa robe : les sentiers, les villes qu'elle n'avait jamais vues et la mer lointaine, tous les moutons d'Espagne, tous les livres, tous les mots et les gens qui les lisent, les chats, les ânes, tout aurait succombé à sa folie tisserande.

Rien ne lui parut trop vil, trop fou, trop abject, rien ne fut à ses yeux indigne d'être filé. "

 

" Il y eu la plaie noire sur la façade. Il y eut ce dessin qui emplit soudain les yeux de ma mère, cette maison devenue bateau, cette grande voile de crépi blanc, ce trompe-l'-oeil maladroit et le silence des enfants, cette rue aveugle et ses fenêtres closes. Puis, dans ce vide solaire, il n'y eut plus que le grand navire, dressé là d'un coup face à elle, comme la seule porte ouverte.

Elle le vit apparaître par-delà le dessin. Il venait la chercher, l'enlever. Si loin de la mer, si loin de tout cours d'eau, il  avait avancé par les chemins, il avait remonté les rivières à sec. Il avait élargi la petite rue poussiéreuse, toutes voiles dehors, poussé par un vent constant, et s'était échoué contre sa porte.

Un bateau à sa mesure pour embarquer sa douleur et sa joie, un bateau pour que cessât l'horreur de ne pas s'appartenir, un bateau pour être, enfin ! "

 

" Mais il est d'autres récits. Des récits souterrains transmis dans le secret des femmes, des contes enfouis dans l'oreille des filles, sucés avec le lait, des paroles bues aux lèvres des mères. Rien n'est plus fascinant que cette magie apprise avec le sang, apprise avec les règles.

Des choses sacrées se murmurent dans l'ombres des cuisines.

Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. L'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie.

Tout nous est enseigné à la fois : l'intensité du feu, l'eau du puits, la chaleur du fer, la blancheur des draps, les fragrances, les proportions, les prières, les morts, l'aiguille, et le fil... et le fil.../...

 

Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le coeur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées.

Onctueuses larmes au palais des hommes ! "

 

C'est un monde incroyable qui s'ouvre à nos yeux et que l'on quitte avec difficulté.

Un monde magnifique, mais incroyablement cruel aussi...

Et qui prouve que la littérature est beaucoup plus que ça...

Que la littérature est bien plus que quelques signes noirs imprimés sur des pages blanches. Bien plus que des lignes et des mots...

 

La littérature c'est une histoire d'alchimie et finalement... de magie...

Il y a 26 lettres dans l'alphabet et un nombre incalculable de mots...

Et tout cela donne une infinité de possibilités...

Le meilleur comme le pire...

 

 

Mais maintenant je me tais... pour que vous puissiez écouter les choeurs du coeur cousu.

 

Pour finir, cette phrase, sublime, parce qu'après elle, il n'y a plus rien à dire :

 

" Ce qui n'a jamais été écrit est féminin. "

 

42823900 p[1]    Objectif PAL

 

image_c1r Challenge 1er roman

 

challenge  Challenge littérature au féminin

 

Les coups de coeur de la blogosphère  Challenge coup de coeur de la blogosphère.

 

Là je fais fort : 4 challenges d'un coup !!!

Et moi, je file lire les avis de toutes celles qui m'ont accompagnées pour cette lecture commune ! 

 

Beaucoup, beaucoup d'avis sur ce livre dans la blogosphère mais mon préféré est celui de Sylvie. Pas besoin de vous donner d'autres liens, vous les trouverez tous chez elle...

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 22:15

Les heures chaudes

 

Voilà encore un tout petit livre ! A peine plus d'une centaine de pages, je l'ai lu en, même pas, une petite demie-heure. Un livre agréable à lire, d'une lecture très facile et fluide, là encore les pages se tournent toutes seules mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.

Une villa au bord de la mer...

Un homme et une femme en couple depuis quelques années...

La femme ressent une certaine lassitude, un ennui discret, une langueur qui n'est pas seulement dû à la chaleur.

Le livre commence très mal, il y a là, dans les premières pages le récit d'un viol conjugal. L'homme n'en ressent pas de remords. La femme ne ressent pas de grande colère. Tout reste très plat, tout à fait dépourvu de passion.

La maison, au bord de l'eau, a une grande place dans le récit. Celle là même qu'il a dessiné, construite d'après ses voeux, à elle.

Je ne sais pourquoi, mais ce livre m'a fait penser à ce tableau d'Edward Hopper, une femme seule, perdue dans sa solitude et dans sa contemplation :

 

Edward Hopper - Cape cod morning

  

La maison a une superbe terrasse qui donne sur la mer et elle aime y perdre son temps.

 

" Le paysage ne la happait jamais instantanément malgré sa force. Il la percutait et elle entrait d'abord en résistance, soufflée par sa beauté, atterrée d'avoir pu se passer de lui aussi longtemps. Puis, le corps se relâchait, il n'y avait  aucun danger à accepter autant d'harmonie à la fois, en une seule dose.

Enfin, accordée au spectacle de la nature qui se déroulait sous ses yeux, elle consentait à y participer, ne serait-ce que fugitivement. Disposée à l'accueil, elle goûtait alors pleinement, sans retenue, la joie de sa présence au monde. Il en allait ainsi depuis plusieurs étés. C'était sa définition du bonheur : la maison, là-bas, avec lui.

Demain matin, rayant un ciel pur, des hirondelles raseraient la terrasse. Face à cet espace sans limite, il lui semblerait avoir l'éternité devant elle. "

 

" Elle dispose d'un mois, un mois entier, pour examiner ses plans et pour quoi d'autre exactement ?

Pour souffler, changer de rythme, couper le portable, fuir l'ordinateur, ne pas sècher ses cheveux, combler son palais avec toutes sortes de saveurs exquises, regarder le soleil plonger dans la mer rougie, l'imaginer, elle ne l'oublie jamais tout à fait, se lever sous les yeux d'hommes et de femmes qu'elle connaît bien et qui, eux, n'ont pas cessé de se battre contre l'inacceptable, même momentanément, un mois pour marcher pieds nus dans le sable et sur le bois chaud de la terrasse, un mois entier pour faire des gestes qu'elle aime parce qu'ils lui rappellent l'enfance comme étendre du linge ou vider des poissons, et s'habiller le soir de jupes légères en soies multicolores et sentir le vent filer entre ses cuisses en se promenant sur les quais et encore ? Un mois pour ne rien faire, absolument rien, allongée sur le transat, à l'ombre du grand parasol de la terrasse, incapable de lire les premiers jours, entièrement absorbée par la beauté d'un lieu qui lui semble la purifier. 

 

Ici, le temps n'a plus d'importance, on estime l'heure à la course du soleil, on l'écoute distraitement au clocher du village. 

 

Elle pense régulièrement à ces moments parfaits. De savoir qu'elle les a connus et qu'elle va les vivre à nouveau est source, pendant l'année, d'un plaisir infini. Elle y puise une part de son équilibre. "

 

Voilà mes passages préférés, idéal à lire sur une plage, les pieds dans l'eau.

Ces pages donnent très, très envie de faire ses valises et de partir en vacances !!!

 

Le reste parle d'un amour qui se délite.

 

" Elle eut du mal à retrouver la note juste au fond d'elle-même, elle entendait une véritable cacophonie qui l'empêchait de savoir ce qu'elle pensait vraiment. Elle s'accrochait à ses perceptions, au fait, par exemple, qu'elle ne ressentait plus jamais l'envie de s'asseoir à ses côtés et de poser la tête sur ses genoux. Ou encore à sa réticence quand, dans la cuisine, il l'avait prise dans ses bras en se serrant contre elle alors qu'elle coupait quelques légumes.

Elle n'avait pas aimé qu'il entrave ses gestes au moment où l'huile d'olive chaude chantait pour réclamer un premier jeté de tomates.

Elle s'était mise à observer son propre comportement comme elle aurait épié celui d'une étrangère, pour mieux la comprendre. "

 

Au final, un livre qui se laisse lire, un joli style, pas désagréable du tout et que je relirais sans doute avec plaisir. Mais pas un grand coup de coeur non plus.

 

Les heures chaudes

Annie Lemoine

Editions J'ai Lu

 

42823900 p[1]    Objectif PAL

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Présentation

  • : Le blog de l'or
  • : Je suis une jeune femme passionnée de littérature... Mon blog sera surtout un concentré de ma plus grande passion : la lecture... Il y aura aussi quelques touches de peintures, de cinéma, de musiques et un peu de ma vie aussi... L'Or des Chambres pour un hommage à la très grande Françoise Lefèvre dont j'emprunte le titre d'un de ses livres.
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Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

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2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway