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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 13:12

La pluie fine a mouillé toutes choses, très doucement, et en silence.

Il pleut encore un peu.

Je vais sortir sous les arbres.

Pieds nus, pour ne pas tâcher mes chaussures.

 

La pluie au printemps est délicieuse.

Les branches chargées de fleurs mouillées ont un parfum qui m'étourdit.

On voit briller au soleil la peau délicate des écorces.

 

Hélas ! que de fleurs sur la terre !

Ayez pitié des fleurs tombées.

Il ne faut pas les balayer et les mêler dans la boue ; mais les conserver aux abeilles.

 

Les scarabées et les limaces traversent le chemin entre les flaques d'eau ;

je ne veux pas marcher sur eux,

ni effrayer ce lézard doré qui s'étire et cligne des paupières.

 

Pierre Louÿs

 

 

Photos trouvés ici

 

Dimanche poétique de  Celsmoon

 

Bon dimanche à tous et à toutes.

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 16:47

 

 

Jeffrey T. Larson - Automn Apples - 2000

 

 

Voilà ce qui pourrait être la quiétude d'un jour férié comme un autre...

La confection d'un gâteau à la pomme...

L'écoute d'une chanson que l'on vient de découvrir sur un blog que l'on visite souvent...

La tranquilité d'un jour de repos comme un autre...

La pluie dehors qui oblige à trouver des occupations à l'intérieur...

Le froid qui fait que l'on rallume le feu de la cheminée...

Le bonheur de l'écouter crépiter et de sentir sa tendre chaleur qui parfume la pièce...

Des heures qui s'écoulent... tranquilles... apaisantes... douces...

Etre berçé par la douce mélodie de cette chanson que l'on écoute, encore et encore...

Des heures sereines, dormantes et inoffensives...

Des heures paisibles...

 

L'autre versant c'est peut-être l'orage violent qui se cache derrière nos paupières.

C'est peut-être un peu le blues...

C'est peut-être la déception et la colère que l'on peux ressentir face à certaines situations...

C'est peut-être être lasse et fatiguée de se battre contre certains faits qui finiront peut-être un jour par vous abattre...

C'est peut-être se sentir fragile et infiniment sensible...

C'est regarder les jours qui passent et qui paraissent toujours revenir en arrière...

C'est être entraîné dans un manège dont on voudrait descendre à tout prix...

C'est combattre une tristesse sourde dont on ne saurait pas très bien la provenance...

Une mélancolie que l'on ne saurait nommer...

 

L'autre versant c'est peut-être ce que l'on ne dit pas...

C'est ce que l'on garde pour soi...

L'autre versant c'est peut-être les jours qui passent et que l'on ne saurait retenir...

C'est peut-être le sable qui coule et qui ressemble aux heures et aux minutes...

 

La quiétude et l'autre versant c'est peut-être les deux pôles de nos vies qui s'affrontent et qui n'en finissent jamais...

Parce qu'il n'y a ni gagnant, ni perdant...

Et que nous sommes au milieu...

Tout simplement là...

Au milieu...

Au centre...

Et que l'on s'adapte comme on le peux...

 

L'or des chambres

 

" Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu "

Confucius

 

"La mélancolie

C'est avoir le noir

Sans savoir très bien

Ce qu'il faudrait voir

Entre chien et loup

C'est un désespoir

Qu'a pas les moyens

La mélancolie..."

Léo Ferré, la mélancolie, extrait.

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:29

 

 

A travers les intempéries
Les mauvaises passes, les jours d'ennui
Pense à moi, pense à moi
Si t'en as envie

Je ne sais plus où courent tous ces gens,
Mais c'est sans doute... très important
Pour y passer, y passer
Autant de temps

Moi j'me suis mis dans un jardin,
A cultiver les fleurs du bien
Pense à moi, pense à moi
Si t'en as besoin
Tu vas croire que c'est encore loin
Mais c'est juste au bout d'un chemin
Et là, tu reconnaîtras
Les fleurs du bien

Pense à moi, pense à moi
Si t'en as besoin

Près d'un piano désaccordé
En attendant qu'vienne une idée
Tu sauras, tu sauras... toujours
Où me trouver

Je sais bien que le monde est grand,
Et qu'il faut r'garder de l'avant... mais
Pense à moi, pense à moi
Si t'en as le temps

Moi j'me suis mis dans un jardin,
A cultiver les fleurs du bien
Pense à moi, pense à moi
Si t'en as besoin
Tu vas croire que c'est encore loin
Mais c'est juste au bout d'un chemin
Et là, tu r'connaîtras
Les fleurs du bien
Pense à moi, pense à moi
Si t'en as besoin

J'te dis ça, autant que j'en ris
Puisque les mots n'changent pas la vie
Pense à moi, pense à moi
Si t'as envie
Je sais à peu près c'qui m'attend
Et même après quoi courent les gens
Je... ne vois plus, ne vois plus rien
De très urgent

Pense... à moi
Pense... à moi, oh
Pense... à moi
Pense... à moi
Là au fond de mon jardin
A cultiver les fleurs du bien
Les fleurs... du bien

Pense à moi... oh
Pense à moi
Pense à moi
Pense à moi

Même là... au fond d'mon jardin
A cultiver les fleurs
A cultiver les fleurs du bien
Pense à moi
Pense... à moi

 

 

J'aime beaucoup Pascal Obispo et la poésie de ses textes.

Cette chanson particulièrement me parle beaucoup et je peux l'écouter encore et encore sans aucun problème. La mélodie est sublime aussi, même si elle est (très) mélancolique...

Mais je crois que je suis attirée bien souvent par ce type de mélodie et de chanson.

C'est comme ça...

Je connais des journées comme ça, où l'envie de m'immerger dans un bain de nostalgie et de mélancolie est plus forte que tout.

Je ne lutte pas...

J'écoute mes envies.

J'écoute mon instinct...

Aucune envie de lutter contre ma nature...

Il y a des jours comme ça...

Une mélodie vient me chercher et m'entraîne...

Et je me laisse faire...

Et, bizarrement, c'est souvent dans ces moments là où j'ai l 'impression d'être le plus moi même.

Je m'enfonce dans mes replis, dans mes racines et je me retrouve.

Je suis comme en apnée, je plonge et je retiens mon souffle.

 

"J'te dis ça autant que j'en ris

puisque les mots n'changent pas la vie"

 

Ne change pas peut-être, mais offre un ailleurs.

Et parfois je le suis cet ailleurs... sans hésitation.

Les mots transcendes la vie et la sublime... 

 

" Je ne sais plus où courent tout ces gens

Mais c'est sans doute très... important

Pour y passer, y passer

Autant de temps"

 

Parce que j'ai parfois cette impression étrange

de regarder les gens courir autour de moi

Et d'être juste à côté...

En dehors de la ronde...

De voir les autres comme à travers une vitre...

Et de ne rien comprendre à cette frénésie...

 

" Tu vas croire que c'est encore loin...

Mais c'est juste au bout d'un chemin..."

 

" Moi j'me suis mis dans un jardin

a cultiver les fleurs du bien"

 

J'essaye d'entretenir mon jardin,

ma petite bulle... et j'y suis bien...

 

         

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 14:35

(extrait de "Le sable et l'écume")

 

Mon ami toi et moi demeurerons des étrangers à la vie,

L'un et l'autre, et chacun envers soi-même,

Jusqu'au jour où tu parleras et que je t'écouterais

En considérant ta voix comme la mienne ;

Et que je me tiendra devant toi

En pensant me trouver comme un miroir.

 

Khali Gibran

 

 

Jeffrey T. Larson - Shared Treasures - 2002

 

J'adresse ces quelques lignes, plus particulièrement, à mon amie Nathalie.

Amie fidèle qui accompagne mes jours depuis mes douze ans.

Gros gros bisous à toi Nathalie et bon dimanche.

 

Et pour vous, quelle place tient dans votre vie l'amitié ?

 

Bon dimanche à vous toutes et tous.

 

Dimanche poétique de Celsmoon.

Et c'est ici :

 

 Celsmoon, Edelwe, Mango, Abeille, Emmyne, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie, Yueyin , Soie , Alex , Hambre , Katell , Mathilde, Schlabaya, Hilde, La plume et la page, Tinusia, Chrys, Roseau, MyrtilleD, Cagire,Caro[line] et Pascale,

 

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 22:15

Les heures chaudes

 

Voilà encore un tout petit livre ! A peine plus d'une centaine de pages, je l'ai lu en, même pas, une petite demie-heure. Un livre agréable à lire, d'une lecture très facile et fluide, là encore les pages se tournent toutes seules mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.

Une villa au bord de la mer...

Un homme et une femme en couple depuis quelques années...

La femme ressent une certaine lassitude, un ennui discret, une langueur qui n'est pas seulement dû à la chaleur.

Le livre commence très mal, il y a là, dans les premières pages le récit d'un viol conjugal. L'homme n'en ressent pas de remords. La femme ne ressent pas de grande colère. Tout reste très plat, tout à fait dépourvu de passion.

La maison, au bord de l'eau, a une grande place dans le récit. Celle là même qu'il a dessiné, construite d'après ses voeux, à elle.

Je ne sais pourquoi, mais ce livre m'a fait penser à ce tableau d'Edward Hopper, une femme seule, perdue dans sa solitude et dans sa contemplation :

 

Edward Hopper - Cape cod morning

  

La maison a une superbe terrasse qui donne sur la mer et elle aime y perdre son temps.

 

" Le paysage ne la happait jamais instantanément malgré sa force. Il la percutait et elle entrait d'abord en résistance, soufflée par sa beauté, atterrée d'avoir pu se passer de lui aussi longtemps. Puis, le corps se relâchait, il n'y avait  aucun danger à accepter autant d'harmonie à la fois, en une seule dose.

Enfin, accordée au spectacle de la nature qui se déroulait sous ses yeux, elle consentait à y participer, ne serait-ce que fugitivement. Disposée à l'accueil, elle goûtait alors pleinement, sans retenue, la joie de sa présence au monde. Il en allait ainsi depuis plusieurs étés. C'était sa définition du bonheur : la maison, là-bas, avec lui.

Demain matin, rayant un ciel pur, des hirondelles raseraient la terrasse. Face à cet espace sans limite, il lui semblerait avoir l'éternité devant elle. "

 

" Elle dispose d'un mois, un mois entier, pour examiner ses plans et pour quoi d'autre exactement ?

Pour souffler, changer de rythme, couper le portable, fuir l'ordinateur, ne pas sècher ses cheveux, combler son palais avec toutes sortes de saveurs exquises, regarder le soleil plonger dans la mer rougie, l'imaginer, elle ne l'oublie jamais tout à fait, se lever sous les yeux d'hommes et de femmes qu'elle connaît bien et qui, eux, n'ont pas cessé de se battre contre l'inacceptable, même momentanément, un mois pour marcher pieds nus dans le sable et sur le bois chaud de la terrasse, un mois entier pour faire des gestes qu'elle aime parce qu'ils lui rappellent l'enfance comme étendre du linge ou vider des poissons, et s'habiller le soir de jupes légères en soies multicolores et sentir le vent filer entre ses cuisses en se promenant sur les quais et encore ? Un mois pour ne rien faire, absolument rien, allongée sur le transat, à l'ombre du grand parasol de la terrasse, incapable de lire les premiers jours, entièrement absorbée par la beauté d'un lieu qui lui semble la purifier. 

 

Ici, le temps n'a plus d'importance, on estime l'heure à la course du soleil, on l'écoute distraitement au clocher du village. 

 

Elle pense régulièrement à ces moments parfaits. De savoir qu'elle les a connus et qu'elle va les vivre à nouveau est source, pendant l'année, d'un plaisir infini. Elle y puise une part de son équilibre. "

 

Voilà mes passages préférés, idéal à lire sur une plage, les pieds dans l'eau.

Ces pages donnent très, très envie de faire ses valises et de partir en vacances !!!

 

Le reste parle d'un amour qui se délite.

 

" Elle eut du mal à retrouver la note juste au fond d'elle-même, elle entendait une véritable cacophonie qui l'empêchait de savoir ce qu'elle pensait vraiment. Elle s'accrochait à ses perceptions, au fait, par exemple, qu'elle ne ressentait plus jamais l'envie de s'asseoir à ses côtés et de poser la tête sur ses genoux. Ou encore à sa réticence quand, dans la cuisine, il l'avait prise dans ses bras en se serrant contre elle alors qu'elle coupait quelques légumes.

Elle n'avait pas aimé qu'il entrave ses gestes au moment où l'huile d'olive chaude chantait pour réclamer un premier jeté de tomates.

Elle s'était mise à observer son propre comportement comme elle aurait épié celui d'une étrangère, pour mieux la comprendre. "

 

Au final, un livre qui se laisse lire, un joli style, pas désagréable du tout et que je relirais sans doute avec plaisir. Mais pas un grand coup de coeur non plus.

 

Les heures chaudes

Annie Lemoine

Editions J'ai Lu

 

42823900 p[1]    Objectif PAL

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 15:00

 Il s'agit encore une fois de faire un texte d'après une photo.

Celle là :

 

Jeu n°4 (Thé Citron).jpg

Vous lancerez vous les filles (et les gars) ???

Nous avons jusqu'au jeudi 20 mai.

Pour plus de renseignements c'est ici que ça se passe : blog a 1000 mains, jeux d'écriture

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 11:30

In the pergola - Oscar Bluhm

 

 

Pas encore vraiment un grand mois mais bon, ce n'est pas si mal que ça. Surtout que je sortais tout juste de la clinique et que les âmes vagabondes était quand même un sacré pavé de 800 pages.

 

Un coup de coeur :

- Battement d'ailes  de Melina Agus  Battement d'ailes

Un style unique, une atmosphère très spéciale et le soleil de la Sardaigne en bonus. Des personnages passionnés et atypiques.

 

J'ai beaucoup aimé aussi :

- Le soir autour des maisons  de Murielle Levraud  Le soir autour des maisons

Là encore un style très particulier. Un livre bourré d'humour, de tendresse et de douceur. Un tout petit livre à lire et à déguster.

-Les âmes vagabondes  de Stephenie Meyer  Les âmes vagabondes

Un vrai page-turner. Un soupçon de science-fiction et beaucoup de romanesque. Des pages qui se tournent (presque) toutes seules, de l'action, du suspense bref je ne me suis pas ennuyée une seconde.

 

- Quand souffle le vent du Nord de Daniel Glattaer  Quand souffle le vent du nord

Un livre très entrainant, et là encore les pages filent à toute allure. Un vrai bon moment de détente et de plaisir. Un échange de mails très pertinents et séduisants. (billet à suivre)

 

J'ai un peu moins aimé mais très vite lue :

 

- Les heures chaudes  d'Annie Lemoine   Les heures chaudes

L'histoire d'un couple qui se délite. Une passion qui disparait. Un livre lue en une petite demi-heure, pas désagréable à lire mais que j'ai déjà un peu oubliée. 

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 12:46

Dimanche poétique de Celsmoon 

Une fois n'est pas coutume mais ce dimanche j'ai choisi quelque chose de différent.

Cela sera de la poésie sans en être vraiment.

 

                              L'oeuvre romanesque

 

 

J'ai chaud

--------------

 

Ne me touche pas ! J'ai chaud... Ecarte toi de moi ! Mais ne reste pas ainsi debout sur le seuil ; tu arrêtes, tu me voles le faible souffle qui bat de la fenêtre à la porte, comme un lourd oiseau prisonner...

J'ai chaud... Je ne dors pas. Je regarde l'air noir de ma chambre close, où chemine un râteau d'or, aux dents égales, qui peigne lentement, lentement, l'herbe rase du tapis. Quand l'ombre rayés de la persienne atteindra le lit, je me lèverai, peut-être... Jusqu'à cette heure-là, j'ai chaud.

J'ai chaud. La chaleur m'occupe comme une maladie et comme un jeu. Elle suffit à remplir toutes les heures du jour et de la nuit. Je ne parle que d'elle ; je me plains d'elle avec passion et douceur, comme d'une caresse impitoyable. C'est elle, regarde, qui m'a fait cette marque vive au menton, et cette joue giflée, et mes mains ne peuvent quitter les gantelets, couleur de pain roux, qu'elle peignit sur ma peau. Et cette poignée de grains d'or, tout brûlants, qui m'a sablé le visage, c'est elle, c'est encore elle...

Non, ne descends pas au jardin ; tu me fatigues. Le gravier va craquer sous tes pas, et je croirai que tu écrases un lit de petites braises. Laisse ! Que j'entende le jet d'eau qui gicle maigre et va tarir, et le halètement de la chienne couchée sur la pierre chaude. Ne bouge pas ! Depuis ce matin je guette, sous les feuilles évanouies de l'aristoloche, qui pendent comme des peaux, l'éveil du premier souffle de vent. Ah ! J'ai chaud ! Ah ! Entendre autour de notre maison, le bruit soyeux, d'éventail ouvert et refermé d'un pigeon qui vole !

Je n'aime déjà plus le drap fin et froissé si frais tout à l'heure à mes talons nus. Mais au fond de ma chambre, il y a un miroir, tout bleu d'ombre, tout troublé de reflets...

Quelle eau tentante et froide...

Imagine, à t'y mirer, l'eau des étangs de mon pays ! Ils dorment ainsi tout l'été, tièdes ici, glacés là par la fusée d'une source profonde. Ils sont opaques et bleuâtres, perfidement peuplés, et la couleuvre d'eau s'y enlace à la tige longue des nénuphars et des sagittaires... Ils sentent le jonc, la vase musquée, le chanvre vert... Rends-moi leur fraicheur, leur brouillard où se berce la fièvre, rends-moi leur frisson, j'ai si chaud...

Ou bien, donne moi, mais tu ne voudras pas, un tout petit morceau de glace, dans le creux de l'oreille, et un autre là, sur mon bras, à la saignée... Tu ne veux pas ? Tu me laisses désirer en vain, tu me fatigues...

Regarde, à présent, si la couleur du jour commence à changer, si les raies éblouissantes des persiennes deviennent bleues en bas, orangées en haut ? Penche toi sur le jardin, raconte moi la chaleur comme on raconte une catastrophe !

Le marronnier va mourir, dis ? Il tend vers le ciel des feuilles frites, couleur d'écaille jaspée... Et rien ne pourra sauver les roses, saisies par la flamme avant d'éclore... Des roses... des roses mouillées, gonflées de pluie nocturne, froides à embrasser...

Ah ! Quitte la fenêtre ! Reviens ! Trompe ma langueur en me parlant de fleurs penchées sous la pluie ! Trompe moi, dis que l'orage, là-bas, enfle un dos violet, dis-moi que le vent, rampant, se dresse soudain contre la maison, en rebroussant la vigne et la glycine, dis que les premières gouttes plombées vont entrer, obliques, par la fenêtre ouverte !

Je les boirai sur mes mains, j'y goûterai la poussière des routes lointaines, la fumée du nuage bas qui crève sur la ville...

Souviens-toi du dernier orage, de l'eau amère qui chargeait les beaux soucis, de la pluie sucrée, que pleurait le chevrefeuille, et de la chevelure du fenouil, poudrée d'argent, où nous sucions en mille gouttelettes la saveur d'une absinthe fine !...

Encore, encore ! J'ai si chaud ! Rappelle-moi le mercure vivace qui roule au creux des capucines quand l'averse s'éloigne, et sur la menthe pelucheuse... Evoque la rosée, la brise haute qui couche les cimes des arbres et ne me touche pas mes cheveux... Evoque la mare cernée de moustiques et la ronde des rainettes... Oh ! Je voudrais, sur chaque main, le ventre froid d'une petite grenouille !... J'ai chaud, si tu savais... parle encore...

Parle encore, guéris ma fièvre ! Crée pour moi l'automne : donne-moi, d'avance, le raisin froid qu'on cueille à l'aube, et les dernières fraises d'octobre, mûres d'un seul côté... Oui, il me faudrait, pour l'écraser dans mes mains sèches, une grappe de raisins oubliés sur la treille, un peu ridée de gelée... Si tu amenais, auprès de moi, deux beaux chiens au nez très frais ? Tu vois, je suis toute malade, je divague.

Ne me quitte pas ! Assieds-toi, et lis-moi le conte qui commence par : " la princesse avait vu le jour dans un pays où la neige ne découvre jamais la terre, et son palais était fait de glace et de givre..." De givre, tu entends ? de givre !... Quand je répète ce mot scintillant, il me semble que je mords dans une pelote de neige crissante, une belle pomme d'hiver façonnée par mes mains... Ah ! J'ai chaud !...

J'ai chaud, mais... quelque chose a remué dans l'air... Est-ce seulement cette guêpe blonde ? Annonce-t-elle la fin de ce long jour ? Je m'abandonne à toi. Appelle sur moi le nuage, le soir, le sommeil. Tes doigts sous ma nuque y démêlent un moite désordre de cheveux...

Penche-toi, évente, de ton souffle, mes narines, et presse, contre mes dents, le sang acide de la groseille que tu mords... Je ne murmure presque plus, et tu ne saurais dire si c'est d'aise... Ne t'en va pas si je dors : je feindrai d'ignorer que tu baises mes poignets et mes bras, rafraîchis, emperlés comme le col des alcarazas bruns...

 

"J'ai chaud"

texte tiré du recueil " Le voyage égoïste " 1922 de Colette

 

 

Candace Lovely - Cat on a porch

 

Alors n'est ce pas là de la poésie ???

Cela s'appelle simplement le talent...

 

Edelwe, Mango, Abeille, Emmyne, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Satya, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie, Yueyin , Soie , Alex , Hambre , Katell , Mathilde, Schlabaya, Hilde, Saphoo,

La plume et la page, Tinusia, Chrys, Roseau, MyrtilleD, Cagire.

 

Colette en costume de Faune pour le spectacle L'Amour, le Désir et la Chimère de Francis de Croiset et Jean Nouguès ,; ses débuts au Théatre des Mathurins en février 1906
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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 10:23

Le soir autour des maisons    Sortie poche avril 2010 en Pocket

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Voilà donc ce petit livre, très vite lu, un peu plus de 110 pages...

Là encore un style impertinent, très original, une atmosphère très particulière.

Toute l'histoire se passe dans un tout petit village qui s'appelle "La Garde". Il y a là Brune-Olive  et Solange qui se découvre une belle et grande amitié ; Roland et Paulet leurs époux et tout un petit monde qui gravite autour d'eux. Par exemple Josepha et Diane. Diane dont le mari est parti, et qui séquestre gentiment Josepha, qui a l'esprit un petit peu perturbé suite à un évènement "tout à fait choquant"... (Barate est un miraculé... Une histoire de gomme, de mots croisés et d'une remorque qui se détache d'un camion... rien que pour cet épisode complètement loufoque, le livre vaut d'être lu). Cela n'est pas pour plaire à Baratte, le mari de Josepha :

 

" Depuis qu'elle l'avait recueillie, elle ne voulait pas la rendre à Baratte, qui, lui, voulait la convaincre de revenir chez eux. Baratte mécontent, parlait de séquestration. Diane, de longue concalescence. Josepha lui avait été confié le temps que le choc reçu ne laissât plus de traces. Mais ce temps-là n'en finissait pas de passer. "

 

Mais Diane a trouvé là une ménagère parfaite, une cuisinière excellente. Elle n'a aucune envie de la laisser partir.

 Là aussi une belle branche de personnages atypiques et assez loufoques.

C'est un roman tout en douceur, tendresse et humour compris.

L'auteur se rapproche un peu de Barbara Constantine je trouve.

Pour ma part j'ai trouvé ces pages absolument délicieuses et j'aurais bien lus quelques pages de plus. Mais tout d'abord, parlons de La Garde :

 

" Pendant longtemps, La Garde n'avait été qu'un hameau isolé. A travers l'herbe reine, on comptait tout juste huit maisons, peut-être neuf, peut-être dix, tout dépendait de la taille de l'herbe, et si on se tenait accroupi ou sur la pointe des pieds. C'est discrètement que la ville s'était approchée. Une maison, puis deux s'étaient posées le long de la route, puis d'autres encore, par troupeau (on dit lotissement pour les maisons), envahissant les champs, dessouchant les arbres, faisant reculer la campagne, plus loin, dans le fond. Bientôt, le hameau devint un huitième de ville. Un quartier, pour se donner une idée par rapport aux mandarines. Toutefois, même citadine, La Garde était restée bucolique car autour des maisons, pour faire joli, on avait laissé de l'herbe, et derrière il y avait encore des chemins de promenade au détour desquels restaient des bois, des près, une mare ici, une clairière là, et, sur le bord des fossés, des fleurs sauvages, et cela, c'était bien gentil de laisser de la place aux fleurs sauvages. "

 

Les premières lignes du roman commence par la représention d'un parfait goujat, le mari de Solande, Paulet :

 

" Ni Solange, ni Paulet ne s'était habitué au réveil de l'autre. Il était lève-tôt, elle voulait dormir encore. Paulet, tenant à trouver son petit-déjeuner prêt sur la table, exprès pour lui, par ses soins à elle, poussait Solange hors du lit, d'une main, de deux mains, de tout son poids, et Solange s'agrippait à lui, le retenait sous les draps avec force et grognements. Cela durait cinq bonnes minutes jusqu'au moment où l'esprit de Solange, lassé de ces remuements, remontait à la surface et commençait à s'éparpiller dans le petit matin. Alors elle se levait et, à pas somnolents, se dirigeait vers la cuisine. "

 

Le mari de Brune-Olive lui, a l'obsession des portes :

 

" Mais elle aimait Roland, malgré son défaut d'ouvrir toutes les portes. Dès qu'il en voyait une, il était fasciné. Il l'observait longuement en se demandant quelle ouverture elle pouvait bien offrir, s'il arrivait, en l'actionnant, à pousser la porte. Car c'était cela, surtout, qui le captivait, l'horizon qu'elle scellait, et était-ce le même horizon à chaque fois ? Toutes les portes, il finissait par les ouvrir, et les rouvrir encore. "

 

Cela finira par lui jouer quelques surprises puisqu'il fera quelques séjours en prison à cause de cela :

 

" En amitié, il était fidèle et serviable, à la déraison, et comme ses amis étaient des individus louches, intéressés par la facilité qu'il avait à ouvrir toutes les portes, ils l'entraînaient avec eux devant des coffres-forts. Il les suivait fidèlement, et tous finissaient par se retrouver ensemble en prison. "

 

Cela vaudra d'ailleurs, sur ce sujet de portes et de prison, quelques lignes très drôles. Comme quand les gendarmes reviennent le chercher chez lui, pour quelque porte qu'ils auront laissé, malencontreusement, ouverte...

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là (nous n'en sommes là qu'aux toutes premières pages), Brune-Olive apprend qu'elle est très malade et qu'elle va mourir. Elle entreprend donc d'écrire quelques lettres pour les habitants de La Garde et cela pour chaque cas qui pourrait se présenter. Quelques lignes superbes sur les mots sauvages :

 

" Elle prit un stylo et commença par regarder le plafond d'un air concentré comme si elle lui posait des questions. Puis elle pencha la tête et se mit à écrire. Longtemps. Les mots vinrent difficillement d'abord, car ils étaient méfiants, et elle allait les chercher loin, au pays des mots sauvages, qui se présentent comme ils sont - tout nus - et qu'ils n'aiment pas les regards.

Le pays des mots sauvages est une forêt vert et brun, plusieurs verts, plusieurs bruns, et même ces couleurs changent à la lumière selon la courbe du soleil. On ne sait rien sur cette forêt, et tant qu'on n'y entre pas, on se trompe sur elle. On la croit petite d'abord, mais c'est illusion d'optique, une illusion provoquée par les buissons de parenthèses qui la bordent. Ces arbres, aux racines pointées, qui s'exclament et s'interrogent, ils n'en finissent pas, on peut les suivre plus loin qu'ils ne vont, on peut s'y perdre... Ces clairières parsemées de virgules, font hésiter. Laquelle choisir ? Lesquelles ? Et ces points finals que les mots mettent sous le stylo, comme des cailloux dans la chaussure, faut-il y croire ? Ces mots, fiers, chapeautés, qui demandent l'arrêt, le froissage des feuillets, saura-t-on les dompter ? Les faire siens ? "

 

Il y a des passages très émouvants comme celui où Roland et Brune-Olive, transportant leur lit dans le jardin, passent des nuits d'été dehors et se réveillent le matin couverts de rosée.

Et ce passage délicieux où l'amour et la musique se fondent et deviennent Jazz, percussions, clarinette, tambour, ect... Un très, très jolie passage. Je voulais le mettre en extrait mais il me faut m'arrêter là sous peine d'écrire, encore une fois, tout le livre.... 

 

Il y a des passages très drôles aussi, comme je vous l'ai déjà dit, dont celui avec un rond-point, Solange et un gendarme... (on se croirait dans le sketch de Raymond Devos).

 

Bref, j'espère vous avoir convaincu de lire ce livre, j'ai passé un très bon moment en sa compagnie. Et il a l'avantage d'être mon premier livre lu dans le jardin, au soleil, ce qui n'est pas rien !

Un livre lu par : Clarabel,  Cuné et Yv

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 15:04

Battement d'ailes

 

Lecture commune avec Sandy 

 

" Vivre bien et vivre heureux, voilà deux choses différentes. Et sans un peu de magie, il est certain que je ne connaîtrai pas la seconde."

 

Le roman s'ouvre sur ces quelques lignes de Wolfgang Amadeus Mozart. Je trouve que une très bonne introduction pour ce livre, le mot "magie" lui est bien assorti.

 

Ce que j'ai ressenti pour ce livre est plutôt étrange. Durant presque toute la première partie c'est à peine si je ne devais pas me forcer pour lire ses pages et puis, d'un coup la magie s'est enclenché. Le plaisir de lecture a pris forme, pour ne plus s'évanouir.

C'est une lecture très forte, qui laisse une empreinte vraiment réelle.

Un livre qui ne s 'oublie pas.

 

L'histoire, à mon sens, peine un peu à démarrer. Et il m'a fallu quelques pages pour m'habituer au style de Milena Agus mais l'effort en valait vraiment la peine. Et je ne regrette pas d'avoir persévéré. L'histoire nous est narrée par une gamine de quatorze ans, son père a disparu et sa mère ne quitte plus guère son lit. La figure marquante de son environnement c'est son grand-père, un homme d'une forte personnalité. Dans son entourage il y a également Madame, voisine proche de la jeune fille. Madame est un personnage atypique, très spécial.

Tout ce petit monde vit en Sardaigne. Sur une colline qui domine la mer :

 

" Notre position est 39°9' au nord de l'équateur et 9°34' à l'est du méridien de Greenwich. Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazulli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d'odeurs. Sur la colline, dans les lopins de terre arrachés au maquis qu'on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d'amandiers, l'été du rouge des tomates et l'hiver de l'éclat des citrons."

 

Madame a fait de sa propriété une maison d'hôtes, "  une maison d'hôtes pour huit personnes, pas plus."

Elle est harcelé par des promoteurs qui voudraient s'emparer de ses hectares. Elle ne veut pas vendre. Les voisins, si ! Mais elle détient la toute puissance, son terrain se trouve en plein milieu des autres. Le grand-père et Madame sont  très amis :

 

" Ils connaissent les sentiers de mûriers, d'arbousiers et de fougères qui conduisent derrière la montagne jusqu'aux grandes cascades à trois, voire quatre niveaux, où l'eau forme de petits lacs limpides entourés de lauriers-roses et où nous nous sommes baignés très souvent en nous amusant follement entre grand-père qui, à son âge, frime en restant sous la cascade et Madame qui chante de sa voix mélodieuse.

Dans les collines, sur le versant sud-est à l'abri du mistral, nous avons des amandiers, et nous tirons un petit profit des amandes, qui se vendent à bon prix pour la pâtisserie sarde, et des fruits et des légumes de nos potagers, surtout des tomates de Madame que les gens s'arrachent en été au marché de Cagliari, car tout le monde s'étonne qu'elles n'aient pas le goût de l'eau, mais un vrai goût de tomate, et ça parait impossible, mais ses tomates et ses conserves rapportent plus à Madame que les clients de sa maison d'hôtes. "

 

" Madame est très attentive au bonheur des gens, elle croit à la magie et lit dans les tarots pour tous les clients de sa maison d'hôtes afin de connaître leurs besoins et de les satisfaire, sauf que les cartes donnent des réponses trop difficiles, alors elle n'utilise que la valeur des nombres. Par exemple, pour des couples, elle dresse la table selon le nombre quatorze, la Tempèrance, l'union entre deux élements séparés, quatorze raviolis, quatorze gâteaux, quatorze louches de potage. "

 

Madame est trop gentille, surtout avec ses deux amants (je dirais même plutôt trois) qui profitent d'elle dans tous les sens du terme et cela met le grand-père dans des colères noires...

Mais malgré ses deux amants, Madame se sent seule :

 

" En ce qui concerne le sien de bonheur, Madame dit que s'il tarde encore, après un certain âge il  a peu de chances d'arriver. Certes, ce n'est pas impossible. Le pire, c'est la solitude. Quand elle déjeune seule, ce qui est presque toujours le cas, sans nappe et avec une serviette en papier, elle sent un fantôme lui taper sur la tête et lui plonger le nez dans son assiette. "

 

Madame n'a pas confiance en elle, elle a une piètre opinion d'elle même et a même des tendances sado-masochiste. Ce livre d'ailleurs n'est pas à mettre entre toutes les mains, il y a quelques scènes de sexe, scènes par ailleurs plutôt tristes voires carrément malsaines (bon, faut pas exagerer quand même, c'est tout à fait supportable). Mais je ne vais tout de même pas tout vous raconter...

 

Il y a d'autres personnages qui gravitent autour de Madame.

Il y a Pietrino, le dernier né des voisins, gamin délaissé :

 

" Pietrino aussi voit des choses que les autres ne voient pas. Il crie comme un disque rayé  "Mamaaannn mamannnnn, papaaa, papaaaa ! " et soit ils ne sont pas chez eux, soit ils ne bronchent pas, trouvant normal qu'un gosse passe son enfance à appeler sans obtenir des réponse. "

 

Pitrieno qui reçoit de dieu toute l'aide qu'il demande et qui les guidera avec ses cailloux lumineux lors d'une recherche ultime.

Pietrino qui est mon personnage préféré. Il y a beaucoup de magie, de poésie, de douceur en ce petit garçon. 

Il y a aussi le fils ainé des mêmes voisins qui joue de la trompette de jazz à Paris mais ce n'est guère bien vu par sa famille.

J'ai oublié aussi de parler de l'ange (qui donne au livre son titre) que la narratrice voit et qu'elle pense être son père :

 

" J'ai senti un courant d'air comme si quelqu'un s'amusait à m'éventer. Je ne voyais pas qui c'était, mais mon père me taquinait souvent comme ça. Le vent a soulevé les draps jusqu'au plafond, formant deux grandes ailes, une avec le drap du dessous, et l'autre avec le drap du dessus et on les distinguait parce que celui du dessus est festonné, et pas l'autre. "

 

Ouh la la je m'emballe, je m'emballe mais il faudrait que je m'arrête là, sinon je serais bien capable de vous recopier tout le livre.

Une dernière scène pour le plaisir, entre la narratrice et le joueur de jazz.

 

" L'hiver est arrivé, lui ai je dit en enlevant les glaçons de ses cheveux et de son dos. Il a éclaté de rire. Il riait et il pleurait. La mer était un miroir traversé d'un long sillage lumineux, comme une patinoire d'argent. Alors, il a soudain eu une inspiration et il a composé séance tenante une version jazz du "Clair de Lune" de Debussy, on n'entendait que sa trompette et même les ailes de papa sont restées immobiles dans le ciel, à écouter. "

 

Un livre que je vais reprendre du début dès ce soir pour pouvoir encore m'imprégner de sa petite musique (une heure et demie de lecture environ).

 

Il ne me reste plus qu'à aller lire l'avis de Sandy.

Les billets de Papillon, BMR et MAM, le blog des livres, Leiloona, Sylvie et Nina

  42823900 p[1]   Objectif PAL

 

 

Battement d'ailes

Milena Agus

Editions Liana Levi

 

 

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  • : Le blog de l'or
  • : Je suis une jeune femme passionnée de littérature... Mon blog sera surtout un concentré de ma plus grande passion : la lecture... Il y aura aussi quelques touches de peintures, de cinéma, de musiques et un peu de ma vie aussi... L'Or des Chambres pour un hommage à la très grande Françoise Lefèvre dont j'emprunte le titre d'un de ses livres.
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Challenges 2013

tour-du-monde-1

Le tour du monde en 8 ans

 

Challenge Irlande : illimité !!

 

Fin : 31 Juillet 2013

 

objectif-pal-001[1]

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Fin : 01 Août 2013 (ou plus)

 

   

Fin : 30 septembre 2013

 

Fin : 30 juin 2013

 

Il viaggio

Fin : 31 Octobre 2013

 

Fin : Décembre 2013 (prolongation) 

 

Challenge littéraire

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Fin 31 décembre 2013     

 

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Repris par Touloulou

Date de fin : 08 octobre 2014 

 

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Fin : 31 décembre 2013 Repris par Lystig 

 

Fin : 28 Juillet 2013

 

logonaturewriting1 

-/5

Fin : décembre 2012 (Folfaerie m'a donné une prolongation pour cette année, merci à elle !!)

 

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Fin : 23 Septembre 2013 (Prolongation) 

 

Ici, et là 

3/3

Fin : 21 Juin 2013

 

Femmes du mondel ogo  

Cent ans Wassmo

La terre fredonne en si bémo l- Strachan

Les femmes du braconnier - Pujade Renaud

Fin : décembre 2012 (renouvelable)    

 

2/10 Re-Prolongation du challenge :

Fin : 05 avril 2014  

 

Prolongation du challenge

Fin : 30 septembre 2013    

Index auteurs


Agus Milena - Battement d'ailes

Ahern Cecelia - Un cadeau du ciel

Beckett Bernard - Genesis

Benameur Jeanne - Les insurrections singulières

Bertholon Delphine - L'effet Larsen

Brisac Geneviève - 52 ou la seconde vie

Cabasson Armand - La reine des mots

 Calvetti Paola -L'amour secret

Chabrol Caroline - Sous les cahiers, la mort

Cohen Welgryn Myriam - Mères - Myriam Cohen Welgryn
Constantine Barbara - A mélie, sans mélo

Delaflotte Mehdevi Anne - Fugue

Dickens Charles - Un chant de Noël
Divakaruni Chitra Banerjee -Ma soeur, mon amour

Donovan Gérard -Julius Winsome

Estibal Sylvain - Le dernier vol de Lancaster
Ferney Alice - Paradis conjugal
Giraudeau Bernard - Cher amour

Girerd Jacques Rémy, Benoît Chieux - L'enfant au grelot  (album enfant)
Glass Julia - Jours de juin

Guelfenbein Carla - Le reste est silence

Haasse Hella S. -La source cachée
Hannah Kristin - La magie du bonheur

Henrichs Bertina -La joueuse d'échecs 

Herry Jeanne - 80 étés

Hobbie Holly - Juste à temps pour Noël - Holly Hobbie (album enfant) 
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 1
Kamimura Kazuo - Lorsque nous vivions ensemble 2

Kingsolver Barbara - Un été prodigue

Kortepeter Paul et Susan Wheeler - Youpi, pas d'école  (album enfant)
Lemoine Annie - Les heures chaudes

Lethielleux Maud - Dis oui, Ninon
Levraud Murielle - Le soir autour des maisons 

Malte Marcus - Garden of love

Martinez Carole - Le coeur cousu

Matheson Richard - Je suis une légende

Mazurel Claire et Marie H. Henry - Demain c'est Noël (album enfant)
Mégnin Jean-Philippe - La voie marion

Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes

Miller Rebecca - Les vies privées de Pippa Lee 

Moning Karen Marie - Fièvre noire

Mosse Kate - Les fantômes d'hiver

Picasso Marina - Grand-père
Rice Luanne - Les carillons du bonheur
Ryan Carrie -La forêt des damnés

Sampioro Dominique - La petite présence
Scholes Katherine - Les amants de la terre sauvage

Setterfield Diane - Le treizième conte
Sigurdardottir Steinnunn - Le Cheval Soleil
Tardieu Laurence - Comme un père

Vann David - Sukkwan Island   
Vigan Delphine De - No et moi

Woolf Virginia - Mrs Dalloway